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 #1099 - tu vois, je suis venu.

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Message(#) Sujet: #1099 - tu vois, je suis venu. #1099 - tu vois, je suis venu. EmptySam 3 Aoû - 19:07

finalement, je suis là
Pourtant, il avait changé de destination, il n'était pas rentré chez lui en espérant pouvoir se blottir dans les bras d'isma, en espérant le voir allongé dans son lit, le voir squatter son appartement comme il en a l'habitude. Non, il avait décidé d'aller voir Cesare, de tromper l'homme de sa vie avec l'homme de ses nuits, pourquoi. Pourquoi vouloir faire une chose aussi idiote ? Pourquoi s'enfoncer un couteau dans l'coeur, avec le sourire, pourquoi lui enfoncer un couteau dans l'coeur ? Pourquoi est-ce qu'il faisait ça, pourquoi est-ce qu'ils ne pouvaient pas simplement être heureux, se contenter du minium, se contenter de ce que leur offre la vie ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas avoir simplement une vie de couple normal, une ou deux embrouilles par mois parce que la vaisselle n'est pas faites ou parce qu'il laisse traîner ses affaires dans l'appartement. Mais s'ils avaient une vie normal, ils ne seraient pas heureux, ils se lasseraient tellement vite de tout ça. Voilà pourquoi il se sent obligé d'imposer cela, autant à lui-même qu'à Isma, il est obligé, contraint comme si c'était un châtiment suprême. Comme s'il était Sisyphe et qu'il se devait de faire rouler cette pierre dans le Tartare pour l'éternité. Pourtant, il a le choix, il est maître de ses actions et il décide quand même de tout foutre en l'air.
Il est là, en bas, face à la fenêtre de Cesare. Qu'est ce qu'il fout ici ? Il est trois heures du matin et il est face à la maison familiale des Battista. Merde, s'il se fait gauler par le papa de la famille cela ne risque pas d'être jolie à voir, pourtant ça risque aussi d'être marrant. Mais ce genre de situation ça vous donne une dose d'adrénaline impressionnante, ça vous donne des papillons dans le ventre, ça vous offre de magnifique jambes en guimauve, c'est l'pied en gros.
Pour commencer, le garçon lance quelques cailloux à la fenêtre. C'est tellement romantique et touchant qu'il en verserait presque une larme. Cesare ! Il prie mentalement pour qu'il ne dorme pas, même s'il lui avait envoyé un message plus tôt dans la soirée cela ne garantissait en rien que le brun allait être chez lui à cette heure-ci. Il y avait tant de possibilité. Cesare pouvait être sorti faire un tour, il pouvait dormir à point fermé, il pouvait être avec quelqu'un dans sa chambre. Cesare ! Nouvelle tentative, le garçon marque une pause. La rue est calme, c'est une zone pavillonnaire et les familles sont généralement toutes endormies à cette heure là. Il est seul à faire un boucan pas possible, mais il ne se soucie que très peu du confort de ces familles de riches. Finalement, vu que personne n'a l'air d'être décidé à bouger dans la maison face à lui, il s'avance vers le porche et décide de fumer une clope, jusqu'à ce qu'une idée germe dans son esprit. Il ne veut pas repartir la queue entre les jambes, il ne veut pas simplement rentrer chez lui, il ne veut pas avoir marché tout ça pour rien, pour juste lancer quelques cailloux contre une fenêtre. Et le temps d'une clope, une idée lui vient à l'esprit ; et s'il escaladait et rejoignait directement Cesare dans ses draps ? De toute manière ce n'est pas comme s'il ne lui avait pas proposé quelques heures plus tôt. Tout en finissant sa cigarette, le garçon commence à escalader la gouttière de la maison. Ce n'est pas un exercice si difficile en soit, il l'a déjà fait plusieurs fois, trop de fois. Autant pour monter que pour redescendre en catastrophe afin que personne ne le voit, un peu comme un ninja. Heureusement pour lui, la fenêtre est entre ouverte, certainement parce que le brun devait avoir chaud, ce qui veut dire qu'il est quelque part dans la maison. Il s'introduit, sans un bruit, dans la pièce et une fois au milieu de la chambre et qu'il a comprit que le lit était vide, sans aucune trace de son amant, il ne sait pas quoi faire. Il n'avait absolument pas réfléchi à cela lorsqu'il était en bas, il s'était laissé emporter par l'adrénaline dans ses veines et maintenant qu'elle commençait à se dissiper il se sentait con.
La lumière, dans le couloir, s'allume. Et comme un flash, le garçon panique, la sensation d'excitation revient aussi sec. Il ne sait pas quelle est l'identité de la personne qui vient par là, mais tout ce qu'il sait c'est qu'il n'est pas en droit d'être ici, on lui a trop souvent dit que s'introduire chez les gens c'est mal. Sans réfléchir plus, il se jette dans le placard entre ouvert de Cesare en espérant que personne ne décide de venir fouiller à l'intérieur.
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Message(#) Sujet: Re: #1099 - tu vois, je suis venu. #1099 - tu vois, je suis venu. EmptySam 3 Aoû - 21:11

On se voit quand ? J’déambulai dans les rues de White Oak tout en écrivant mon texto. J’appuyai sur la touche envoyer. Le destinataire ? Tiago Gomes. Ce mignon petit portugais avec qui j’avais la chance d’entretenir une relation particulière. On se connaissait depuis plusieurs mois maintenant et ça avait tout d’suite accroché entre nous. On s’était rendu compte de notre complicité et de nos atomes crochus assez rapidement. Il en fallait pas plus pour qu’on se retrouve dans le même lit. À vrai dire, ça a rapidement commencé par de la drague de son côté, lui qui aimait charmer les gens. J’me suis laissé prendre au jeu, et malgré le fait qu’on éprouve pas de réels sentiments l’un pour l’autre, on restait fortement attachés tout de même. C’était un véritable ami, à qui j’pouvais parler librement. Les rapprochements, c’était un p’tit bonus. C’était une relation que je ne pouvais pas vivre avec Milo. J’avais pas envie de gâcher l’amitié que j’avais avec Milo en y incluant du sexe. Avec Tiago, c’était pas pareil. C’était pas comparable. On savait tous les deux où on allait, on savait ce qu’on voulait, et surtout ce qu’on ne voulait pas. Dès le départ, on s’était mis d’accord. Jamais il nous viendrait à l’idée que lui et moi formions un couple. Car nos relations charnelles pouvaient s’arrêter à tout moment, aussi rapidement qu’elles avaient commencé. C’était comme ça, et ça le resterait.

Tiago, il avait ce minois de bad boy qui me faisait fondre. Il avait cette façon attentionnée de m’embrasser dans le cou. Il avait cette façon sensuelle de promener ses doigts sur mon corps. Il avait cette façon bien à lui de me faire gémir. J’aimais son côté furtif, qui partait comme il était venu, comme une ombre, glissant dans la nuit noire tel un Arsène Lupin pauvre des temps modernes. Il était insouciant, joueur, taquin et attachant. Il était beau, comme une planète, comme une comète. Et putain c’qu’il était bien monté ! J’aimais qu’il me fasse l’amour tout comme j’aimais rire avec lui. Tout était affaire de sensation avec lui. Il ne se passait jamais un jour ensemble sans que tous mes sens soient en alerte tant il subjuguait mon attention. J’étais amicalement raide dingue de ce bout d’homme et je savais pertinemment que, même si nous devions laisser un jour de côté nos ébats enflammés, il resterait un ami fidèle à l’oreille attentive.

Je finissais mon ascension dans la rue marchande de White Oak lorsque mon téléphone vibra dans ma main. Pas ce soir bébé, demain. Dommage. Mais même un message comme ça de sa part réussissait à me faire sourire. Il avait toujours des petits surnoms à me donner. C’était vraiment trop mignon. Je me contentai de lui envoyer un baiser et entrepris de finir mon shopping. Quelques textos remplis d’amour à mon Milo et je rentrai chez moi.

La soirée s’était révélée plutôt calme et mes parents s’étaient absentés pour le weekend. Moi, j’étais encore debout à une heure du mat. Après avoir maté un film en me goinfrant de pop-corn sucré, de bonbons et de soda, j’avais quitté ma position fœtale dans le canapé pour rejoindre ma chambre. Tâchant de rester silencieux en montant à l’étage, je rejoignis ma chambre. Fermant soigneusement la porte derrière moi, je vins ouvrir davantage la fenêtre. Les soirées d’été à White Oak étaient particulièrement étouffantes en ce moment et même en étant vêtu d’un simple short vert fluo (sans boxer, ahah), j’arrivais encore à suffoquer. Je chopai sur ma table de nuit la télécommande de ma station d’iPod. Des enceintes, les premières notes du groupe C2C retentirent dans la chambre. Happy, c’était genre la chanson pour danser comme un con sur son lit. Et c’est exactement ce que je m’apprêtais à faire au moment où j’remarquai qu’une main passait hâtivement entre les deux portes entrouvertes du placard. L’ombre bougea légèrement à l’intérieur de la penderie. Putain, y avait quelqu’un dans ma chambre. Je me laissai tomber sur ma moquette en hurlant comme une gonzesse au moment où Tiago sortit de sa cachette en éclatant de rire, se roulant par terre à son tour. La vie d’ma mère t’es qu’un putain de con Titi ! T’es sérieux ?! T’es malade de me faire ça ! J’ai l’cœur qui bat à cent à l’heure maintenant. J’avançai vers lui en marchant à quatre pattes. Je vins me blottir dans ses bras, pris moi aussi d’un fou-rire incontrôlable. La vache, j’devais vraiment avoir l’air con quand j’ai hurlé comme une folle. Je lui flanquai un coup de poing dans le thorax. Tiago s’étala un peu plus, grimaçant, sûrement de douleur, mais toujours aussi hilare. Je me mis à califourchon sur lui, pointant mon index vers son visage. Tu m’refais c’coup encore une fois et j’t’assure que tu l’regretteras amèrement ! Je ris de nouveau avant de passer mes mains sous son teeshirt pour lui retirer, mes lèvres venant ensuite happer les siennes avec panache.
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