Des personnes plus ou moins bien mais que tu apprécies, petite Elea. Elles éloignent ton cafard et ta déprime, te font te sentir un peu moins seule, un peu moins perdue. Parfois ces gens-là te font découvrir d'autre choses que tu as pu expérimenter pendant quatre ans : les fêtes et l'alcool. Tu as besoin d'eux dans ta vie. Pour te maintenir la tête hors de l'eau, pour t'empêcher de retourner chez tes parents poulpes.

Tu les détestes. De façon plus ou moins forte. De la petite gêne lorsque tu vois leur tête à la haine viscérale qui te ronges et te colles des envies de meurtres.

Entre elle et toi ça a pas été forcément le grand amour, au départ. C'était une fille quelconque, dont la tête te revenait pas forcément. Et puis une forte amitié s'est tissée entre vous, un lien fort, solide et indestructible. Pourtant tout n'est pas tout rose tout le temps, il y a des disputes. Mais elle est toujours là pour toi et c'est réciproque. Elle peut venir chez toi quand elle veut. D'ailleurs elle a un double des clefs.

Ils sont assez nombreux, sans te vanter. Ils sont les hommes de ton lit, pas ceux de ta vie. Ils sont là pour que tu te confies, parfois, mais le plus souvent ils t'aident juste à oublier que tu es seule dans cette ville, que tu es une inconnue et que tu viens juste de débarquer, ou presque. Ils calment ton cafard quand personne peut le faire ou quand tu n'as pas envie que quelqu'un essaye de faire quoi que se soit pour te remonter le moral.

Ancien coup d'un soir, ou ami de toujours, tes sentiments à son égard ont fortement évolué. Sa présence te calme, mais en même temps elle éveille en toi des choses, des sentiments que tu croyais endormi profondément. Alors tu ne sais pas comment faire, tu ne sais pas comment réagir. Maladroite tu le blesses parfois, avec des mots que tu balances à tout va pour combler le vide qui s'installe quand vous êtes tout les deux. Et puis tu ne sais pas ce qu'il ressent pour toi, tu en as peur.