Alors, c'est pas une image de ouf ça? hahaha !

Nous avions atterri sur le lit, en rigolant. Très rapidement, les premiers vêtements se retrouvaient balancés dans la pièce. Nos lèvres se mêlaient l'une à l'autre, alors que nos mains glissaient sur nos deux corps. Je pouvais sentir son excitation contre mon bassin, mais je sentais son coeur battre, tellement j'étais collée contre lui, contre sa peau chaude. Je sentais son souffle, j'avais le goût de sa peau, le goût de ses lèvres. Il dégrafa mon soutient-gorge pour le jeter quelque part, alors que j'étais assise sur lui. Il posa sa main sur ma poitrine, ce qui me fit frissonner. Sa bouche et sa langue s'amusèrent à jouer sur ma peau, ce qui me laissait extirper quelques gémissements. Je fini par tomber en arrière, lentement, le laissant alors au dessus de moi, parcourant mon corps de ses mains et ma poitrine de baisers. Avant, me montrer nue devant lui me gênait un peu, désormais, je ne ressentais plus aucun complexe. J'avais confiance en lui, il me disait que j'étais jolie, et s'il ressentait la même chose que moi, que je ressentais pour lui, alors je le croyais. Car à mes yeux, il était magnifique, chaque parcelle de son corps me rendait folle, m'excitait à tout instant. J'avais envie de lui. Mes mains passèrent sur ses cheveux, les lui caressant lentement me laissant totalement aller sous ses caresses et ses baisers. Sentir ses lèvres sur mon corps me faisait perdre la tête. J'adorais ce qu'il me faisait et le fait qu'il soit aussi attentif à moi. Après de longues minutes, je le stoppais pour qu'il vienne m'embrasser, un peu sauvagement, avant que je ne le fasse tomber à mes côtés pour me retrouver sur lui. Je déboutonnais son jeans, alors qu'il ouvrait le miens également. On était un peu comme deux bêtes surexcitées, qui n'avaient qu'une envie : sa sauter dessus et ne faire plus qu'un. Une fois nos pantalons retirés, je retirai son boxer, dévoilant alors son désir pour moi. Il était déjà prêt pour l'action le grand-père. Je lui souris en regardant son intimité avant de sortir du lit pour retirer la dernière parcelle de tissu qui recouvrait mon corps. Une fois entièrement nue, je grimpais sur lui, essayant d'être un peu sensuelle et embrassant sa peau de ses cuisses à ses lèvres, que je mordillais alors, fiévreusement. Nos deux intimités étaient collées l'une à l'autre, se caressant mutuellement ainsi. Finalement, on ne perdit pas plus de temps pour combler notre envie, notre désir et notre passion qui nous enflammaient depuis tout à l'heure. Dirigeant son intimité près de la mienne, nos gestes communs nous assemblèrent lentement pour ne faire plus qu'un. Je plaçais mes mains sur son torse, à plat, tandis que ma tête bascula en arrière laissant un gémissement s'échapper de mes lèvres. J'adorais faire l'amour avec lui, les sensations que je ressentais envahissaient l'entièreté de mon corps. Mes mains s'agrippèrent à sa peau alors que nos bassins s'entrechoquaient. Nos souffles saccadés s'emballaient l'un avec l'autre. Je me collais contre lui, poitrine contre poitrine, plaçant mes coudes de chaque côté de son visage venant ainsi capturer ses lèvres. J'avais envie de lui dire à quel point je l'aimais. J'en ressentais l'envie, le besoin. Au fond de moi, je ressentais peut être le besoin de l'entendre, à ce moment précis, à notre point d'intimité ultime. Me laissant complètement aller à mon désir et au plaisir que je ressentais je laissais échapper de mes lèvres, dans un semi gémissement / murmure tout près de son oreille « Shay je t'aime... »

« Lorah… » avait-il murmuré avant de reculer son visage, plongeant son regard dans le miens. Je sentais son coeur battre et je sentais le miens également. L'excitation qui nous unissait à ce moment -en tout cas pour ma part- était très forte, essouflée, nous marquions une pause dans notre ébat, stoppant les mouvements de nos bassins. Il ferma les yeux, son visage se ferma et alors, j'entendis le son de sa voix résonner à nouveau dans la pièce « Je… suis désolé, je… Ne me demande pas de… Te le dire, j’ai… Je ne suis pas prêt… J’y arrive pas. » A l'entente de ses mots, mon corps tout entier réagit étrangement. Tout d'abord, j'eus la sensation qu'on me marchait sur le coeur, littéralement. Je ressentais une douleur au ventre, qui remontait jusqu'à mon coeur, le serrant fort, fort et encore plus fort. Je sentais mon souffle presque coupé et par dessus tout ça, plus aucune excitation. Tout mon désir venait de s'envoler, de quitter mon corps, comme un souffle de poussière. J'étais encore sur lui, il était encore en moi, nos regards plongés l'un dans l'autre, sans aucun mouvement. Quelques secondes après avoir réalisé ce qu'il venait de dire, je fronçais légèrement les sourcils et je ressenti ce sentiment de honte ultime. Là, tout de suite à ce moment précis, je me sentais prise d'un sentiment de honte intense. Je lui en voulais oui, car décidément, je m'attendais à ce qu'il me le dise, mais ce qui m'énervait le plus c'était le fait qu'il pensait que j'attendais ça de lui. "Ne me demande pas de… Te le dire" je l'entendais encore dans ma tête. Jamais, jamais je ne lui avais demandé de me le dire. Absolument jamais. Alors rapidement, je le retirai de mon corps, pour finalement aller à l'autre bout du lit, ramenant le drap contre mon corps pour me cacher, comme si désormais, j'avais honte à nouveau de me montrer nue devant lui. En fait, c'était humiliant de vivre ça à cet instant précis, étant nue et partageant ce moment d'intimité. Je lui avais dit que je l'aimais parce que je le ressentais, parce que j'en avais envie. A aucun moment je ne lui avais demandé d'en faire de même, à aucun moment. Je me sentais affreusement conne, conne de lui avoir dit et de mettre prise une si énorme claque dans la gueule. Décidément, ce n'était vraiment pas ma soirée, notre soirée. On avait réussi à gâcher jusqu'à ce moment d'intimité. Ma main plaça une mèche de mes cheveux derrière l'oreille, fixant le drap que je tenais contre moi. Je n'avais pas regardé Shay depuis ses paroles. Je me sentais nulle, conne, puérile, humiliée et totalement complexée. Je ne connaissais rien à l'amour. Mais il m'avait bien remis les idées en place. Je murmurais un très faible « Désolé » comme si je devais m'excuser de mes sentiments, parce qu'apparemment, c'était ce qu'il attendait de moi. Puis rapidement, je m'entourais du drap pour quitter le lit et m'avancer dans la salle de bain, toujours sans un regard vers lui. Avant d'entrer dans la salle de bain juxtaposée à la chambre, je lui murmurais d'une voix brisée « Je ne t'ai jamais demandé de me dire la même chose. » J'avais voulu rajouter un : tu n'as rien compris. Mais je ne voulais pas envenimer la situation. Je refermais la porte derrière moi, la verrouillant. Je retenais le drap d'une main, ne voulant même pas être nue ici, toute seule. Je pris appuie sur le lavabo, observant mon reflet dans le miroir. J'étais tellement pathétique. Je me détestais. Sentant alors les larmes envahir mes yeux, je m'approchais de la douche pour faire couler l'eau à toute puissance avant de m'effondrer en larmes sur le sol de la salle de bain. Contenant mes sanglots pour ne pas qu'il ne m'entende.

J'étais assise contre la porte de la salle de bain. En larmes. L'eau coulait depuis tout à l'heure et je n'arrivais pas à me calmer. Pourquoi avait-il fallu que je lui dise? Pourquoi avait-il fallu que la première fois que je le dise à un homme, cela se passe ainsi? Ce n'était pas juste... Cette soirée était absolument abominable et je me sentais épuisée. Je n'arrivais pas à me calmer. Je m'en voulais d'avoir gâché ce moment, cette soirée, de le lui avoir dit, qu'il se sente sous pression. Rien ne se passait comme prévu. Absolument rien. Pourquoi est-ce que c'était si compliqué ? Pour moi, tout était pourtant si simple... Je l'aimais, je le savais mais je n'avais pas le droit de le lui dire. Vu dans quel état il se mettait, dans quelle situation cela nous mettait. Je me sentais tellement mal, la honte ne me quittait pas. Je me sentais humiliée, il m'avait humilié en me lançant ça comme ça. Je n'avais jamais rien vécu d'aussi humiliant et l'ascenseur émotionnel ne m'aidait en rien. Je m'étais sentie si bien, pour me sentir tellement mal ensuite. Puis, j'entendis quelques coups contre la porte, ce qui me fit sursauter. « Lorah, je suis désolé, je n’aurais pas dû te dire ça… Je sais que tu ne me l’as pas demandé, je ne sais même pas pourquoi je t’ai dit ça… Je sais que je n’assure pas quand je dois exprimer mes sentiments, c’est même complètement stupide… J’ai complètement paniqué et j’ai royalement merdé, mais tu dois savoir que ce n’était pas contre toi, je ne voulais pas te faire du mal… Les seuls fois où l’on m’a dit… Ces mots, j’ai toujours eu la même réaction, je… Je m’en allais le plus loin possible de la personne, mais je ne veux pas ça pour nous… Je ne veux plus être cet homme et… Quand tu me l’as dit, j’ai perdu pied, j’ai complètement été con, mais j’ai vraiment été content de les entendre, c’est juste que… Je ne suis pas encore capable de les dire moi aussi… » Je n'avais pas envie de l'entendre, je n'avais pas envie d'écouter ses excuses, je ne voulais pas lui parler, ni le voir. Je reniflais, essuyant mes larmes d'un revers de la main. Je ne voulais pas parler avec lui, je ne voulais pas qu'il me regarde encore une seule fois. En cet instant, je voulais être loin, ailleurs, en sécurité, sans plus ressentir ce sentiment de honte. Je voulais me terrer dans un trou et ne plus en sortir. Je voulais qu'il m'oublie. Je ne répondais pas à ce qu'il disait. J'en avais aucune envie. La seule chose que j'aurai pu lui dire aurait été : tu ne veux plus être cet homme là, mais tu continues de l'être. Tu ne voulais pas que je sois comme les autres femmes et tu viens de me mettre à ce même rang. Tu étais le premier. Tu as gâché ce moment. J'ai gâché ce moment. Mais aucun mot ne sortait, je n'avais pas envie de lui parler et de regretter mes paroles. J'étais à vif, nue -sans jeux de mots- et je n'avais pas envie de me dévoiler davantage face à lui. Je ne voulais pas le voir ce soir, je ne voulais pas être avec lui. Alors je resterai dans cette salle de bain, jusqu'à ce qu'il parte. Je coupais l'eau, après avoir séché mes larmes et pris des vêtements sales dans le panier à linge pour m'habiller. Finalement, m'enroulant dans le drap que j'avais sur moi tout à l'heure, je m'installais contre un mur. J'attendrais jusqu'à ce qu'il aille au travail. Je n'avais pas dit un seul mot. Il s'agissait d'une vraie soirée de merde. Une soirée bien pourrie. Tout depuis son retour n'avait été qu'une série d'emmerdes. Je m'en voulais de réagir ainsi, de refuser de l'affronter mais je m'en sentais incapable ce soir, j'étais trop morte de honte. Je ne pouvais pas lui demander de partir, il n'avait nul part où aller et je n'étais pas si cruelle. Les paroles de mes parents résonnèrent encore dans mon esprit. Ils me manquaient. J'aurai voulu pouvoir aller me réfugier là-bas. Je restais ainsi, dans le froid, sans bouger. Au début, mes yeux fixaient la porte blanche, le carrelage. Je grelottais de froid. J'avais mal aux fesses, mal au dos. J'avais mal à la tête mais je ne dis aucun mot. Demain était mon jour de congé. J'aurai le temps de dormir quand il irait travailler. Peut être que demain, je me sentirai prête à l'affronter? Je n'en savais rien, mais pour le moment je n'en étais pas capable. Je ne sais pas du tout combien de temps je restais ainsi, sans trouver le sommeil.

Je me réveillais la tête posée contre le mur, toujours enroulée dans mon drap et toujours grelottant de froid. J'avais mal partout. J'ignorais totalement l'heure qu'il était, mais il faisait jour, je pouvais le voir à la fenêtre. Je frottais mes yeux me levant. Quand mon regard croisa mon reflet, je fus surprise : j'avais une mine totalement affreuse : les yeux rouges, les cernes et les poches sous les yeux. Je n'entendais aucun bruit. Je déverrouillais la porte, ouvris légèrement. Il n'y avait personne dans le lit, aucun bruit. Je sortis de la salle de bain, regardant par dessus la mezzanine. Il n'y avait plus son arme de service et ses chaussures. Il était partit. Je soupirai, me sentant infiniment triste. Je regrettais tellement cette soirée, mes réactions, cette nuit passée dans la salle de bain. Les larmes se mirent à couler à nouveau alors que je m'enfonçais dans les draps du lit, me recouvrant jusqu'au nez et pleurant dans mes draps pour finalement, finir par m'endormir ainsi.

Je n'avais dormi que quelques heures après avoir rejoins mon lit. Je ne l'avais pas quitté de la journée. J'avais envoyé quelques sms, écouté de la musique pour essayer de me vider la tête, mais rien n'y faisait. Je me sentais mal, vraiment très mal. Je me sentais moins honteuse que la veille, mais ne pas avoir su Shay depuis la veille, savoir qu'il était partit -sûrement fâché- me faisait mal. J'avais peur qu'il rentre ce soir et qu'il me dise qu'il n'était pas resté pour ça. Je savais qu'il ne restait pas auprès d'une fille quand ça se corçait, il me l'avait avoué. Il avait tendance à partir dès que ça devenait compliqué et le moins que l'on puisse dire, c'était que depuis hier, notre histoire était devenue très compliquée... Comment est-ce qu'on avait pu en arriver à ça? Qu'est-ce qu'il s'était passé? J'avais ruminé toute la journée, retournant la question dans tous les sens. Déjà : un contexte peu favorable : l'histoire avec Micky. J'avais eu un besoin de réconfort, de sécurité plus qu'à l'habitude. J'avais besoin qu'il me rassure, qu'il me dise qu'il n'y avait que moi. Il l'avait fait, pas de la façon dont j'aurai pensé au départ, mais ça semblait me convenir. Ensuite, il y avait eu ce moment intense entre nous, où je m'étais laissé totalement aller et où mes mots l'avaient profondément chamboulé. Je lui avais sûrement fait peur. Il m'avait dit que cela lui faisait plaisir mais non... il n'avait pas eu la réaction de quelqu'un d'heureux d'entendre ça. Le silence qui s'en suivit, toute la journée : pas un appel, pas un sms, m'avait fait réaliser l'enjeu. Il avait sûrement passé la journée à réfléchir, à prendre le décision de me quitter. Pour ma part, je lui en voulais de l'humiliation de la veille, je lui en voulais quelque part, secrètement, de ne pas m'avoir répondu ce que j'aurai aimé entendre. C'était la première fois que je disais ces mots, j'aurai simplement aimé que ça se passe autrement... je ne rêve pas au conte de fée... mais entre le conte de fée et ce que nous avions vécu hier, il y avait plusieurs mondes. Shay devait rentrer du travail vers 17 heures, comme d'habitude. Mais à dix-neuf heures, il n'y avait toujours personne. Je me sentais atrocement mal. J'avais quitté le lit pour le salon, me servant un grand verre d'eau et grignottant une barre de chocolat. Je n'avais pas faim, je n'avais envie de rien. Je n'avais jamais été en conflit avec personne durant 23 ans et là, je me retrouvais en conflit avec mes parents et avec Shay, autrement dit, les personnes les plus importantes de ma vie si on exclue Julian. Je me sentais horriblement seule, horriblement mal. J'étais assise sur le canapé, à bientôt 22h. Les genoux près de mon visage, mes bras entourant mes jambes. J'avais hésité à appeler au poste de police, pour savoir si je devais l'attendre ou non. S'il comptait rentrer ou bien s'il ne rentrerait plus... J'étais inquiète, très inquiète. Quand soudain, le bruit de la clef se fit entendre. Avant que la porte ne s'ouvre, je ressenti un soulagement. Il rentrait. Même si j'ignorais la suite des choses, il allait bien physiquement et il rentrait malgré tout. « Bonjour… » Me lança t-il avant d'avancer vers la cuisine. Timidement, je répondis : « Bonsoir... » Ma gorge était serrée, j'étais morte de trouille à l'idée de connaître la suite de cette histoire... Qu'avait-il décidé? Le voyant prendre appui sur le comptoir, dos à moi au départ, me fit très peur. Je sentais qu'il allait me quitter. Je le voyais venir. « En un sens mon père avait raison… » Je sentais comme un couteau que l'on enfoncerait dans mon coeur. Il était en train de le faire... il était en train de me quitter, ça y'est... Je sentais la tristesse m'envahir comme un vent glacial. « Il m’a dit un jour que quoi que je puisse faire dans ma vie, la seule chose que j’arriverais à obtenir c’est de faire mal aux gens qui m’entourent et de détruire mes propres rêves… Mais il avait tort sur un point, jamais je ne baisserais les bras… En tout cas, pas avec toi. Je n’ai aucune idée de comment je dois m’y prendre ou encore du temps que ça prendra, mais pour une fois dans ma vie, je n’abandonnerais pas quelqu’un à qui je tiens vraiment parce que j’ai agis comme un con et que je lui ai fait du mal. » Il avait prononcé ces mots lentement, après s'être tourné vers moi. Je l'observais timidement, comme si je me demandais si j'en avais encore le droit. Il m'avait blessé, il m'avait fait du mal. Mais je n'avais pas le droit de lui en vouloir de ne pas ressentir la même chose que moi. Et puis maintenant, c'était trop tard. S'il me disait qu'il m'aimait ce soir, je lui en voudrais, car ça ne serait pas sincère à mes yeux... Il le dirait juste pour me faire plaisir, pour arranger la situation et ce n'est absolument pas ce que je veux. Je savais qu'il fallait que je dise quelque chose. Je n'avais pas ouvert la bouche depuis hier. Je ne savais toujours pas quoi lui dire. Le voir me faisait du bien, savoir qu'il ne voulait pas me quitter, comme je l'imaginais, aussi. Mais je ne savais toujours pas quoi lui dire en réalité. Un grand silence s'installa entre nous, me mettant très mal à l'aise. C'était la première fois que je ressentais ça en présence de Shay et c'était très déroutant. Finalement, je toussais légèrement avant de dire tout bas « Si je ne te réponds pas... c'est juste que je n'ai rien à dire... » J'haussais les épaules. Rien que ces mots m'avaient serrés davantage la gorge. Mon ventre se tordait de stress. Je sentais, quand j'avalais ma salive, que ma gorge était serrée, que les larmes n'étaient pas loin. Mais je ne voulais pas pleurer, pas encore. Je pris sur moi. Baissant les yeux à mes pieds, posés sur le canapé. Je tenais toujours mes jambes de mes bras et mon menton était toujours posé sur mes genoux. Fallait-il que je dise ce que je ressentais, comme il l'avait fait? J'en savais rien. Désormais, depuis hier, j'avais peur que chacun de mes mots soient source de problème... « Dès que j'ouvre la bouche depuis ton retour, ça créer des problèmes j'ai l'impression » Oh. J'avais laissé cette phrase sortir, mais je m'appitoyais sur moi même et je n'aimais pas ça, non, il fallait que je rectifie ça tout de suite. « Hier soir si je ne t'ai pas répondu et que j'ai dormi dans la salle de bain... c'est parce que... je mourrai de honte. Quand je t'ai dit ce que je t'ai dit hier... c'était pas pour entendre la même chose... une partie de moi l'espérais oui, mais je ne t'ai jamais dit de le faire... et... quand tu m'as dit ça... en plein... acte. Je me suis sentie humiliée... Je sais que tu n'as pas demandé à être le premier petit ami... mais voilà... je m'attendais à autre chose pour cette première fois... et maintenant, cette première fois aura toujours un goût amer et personne n'y peut rien... Et puis... je sais pas, le fait d'être nue, dans cette position... avec ce que tu m'as dit... je me suis sentie vraiment très humiliée et ça m'a profondément blessée... » Je fixais toujours mes pieds, me recroquevillant davantage sur moi même et parlant d'une petite voix, un peu brisée.

« Je ne t’ai pas dit ça pour t’humilier, ça n’est pas du tout ce que je veux et… Il n’y a pas de mots assez forts pour que je m’excuse auprès de toi pour le mal que je t’ai fait et, pour cette première fois… Quand tu as dit ça hier, je… Je me suis sentis dos au mur, c’était comme si vu que tu me l’avais dit, je devais faire la même chose… Maintenant je sais que tu ne voulais pas forcément que je te dise la même chose en retour, mais sur le moment je ne le savais pas… Et j’ai complètement paniqué, je n’ai même pas prit le temps de réfléchir avant de te répondre et je m’en veux parce que si je l’avais fait… Si je n’avais pas été aussi con… Je ne serais pas là à te voir souffrir à cause de moi, je n’aurais pas passé la journée à me demander qu’est-ce que je devais faire pour pardonner mon erreur et tu n’aurais pas l’impression de créer des problèmes dès que tu me parles… » Je comprenais. J'avais compris tout ça aujourd'hui. Je savais ce qu'il me disait, j'en avais pris conscience et je ne pouvais pas lui en vouloir indéfiniement. Mais le fait est que je lui avais dévoilé mes sentiments et que je m'étais prise un mur. Je pensais que l'on s'appréciait de la même façon et au final, non, ce n'était pas le cas. Je pensais que notre relation était simple et naturelle et elle ne l'était pas. Je pensais que tout se passerait toujours bien et ça n'était pas le cas. N'ayant jamais été en couple, je subissais donc ma première déception (et pas des moindres) mais également mes premières frustrations, ainsi que ma première vraie grosse dispute. Etait-ce normal, après même pas un mois? Etais-je normale? Normale de lui avoir fait une crise de jalousie la veille, normale de lui avoir dit je t'aime, normale d'en souffrir autant? Je n'avais jamais été amoureuse, il était mon tout premier, j'ignorais tout ça. Je le découvrais et à vrai dire, ce que nous vivions depuis hier me torturait l'esprit, me rendait triste et était tout le contraire de ce que j'avais toujours vécu avec lui. Que devais-je faire? Que devais-je dire? J'étais juste triste, je ne savais pas à quoi m'attendre. J'avais perdu un peu de ma confiance, ne sachant plus vraiment sur quel pied danser face à lui. Devais-je rester comme j'étais ou bien devais-je changer? Devenir plus distante, comme lui, avec mes sentiments? Peut-être qu'au final... l'emménagement aussi tôt n'était pas une bonne idée...? Toutes ces questions me torturaient l'esprit, j'avais envie de lui vider mon sac, de parler avec lui, mais j'avais terriblement peur qu'on se dispute à nouveau. L'épisode d'hier m'avait totalement chamboulé, tout ce qui s'était passé hier. J'avais peur de lui parler à coeur ouvert, de lui dire ce que je pensais, ce que je ressentais. J'avais peur qu'il réagisse comme hier, que l'on doive subir une autre dispute. Une telle ambiance si froide n'avait jamais régné entre nous et je détestais ça. Je n'avais toujours pas levé les yeux vers lui, je ne savais plus quoi faire... Je ne savais même plus comment réagir. Je sentais les larmes monter à nouveau. Reniflant, j'essayais de garder mon calme et de contenir mes larmes. « J'ai peur de... de te parler et que ça créer encore des problèmes... » Il devait connaître la raison de mon silence. Au moins maintenant, il savait pourquoi je ne parlais pas ou très peu. Après avoir attendu un peu, je continuais, toujours sur la même voix « Je... je me suis posée beaucoup de questions depuis hier... Peut-être qu'on... qu'on a été trop vite... que d'emménager ensemble ce n'était peut être pas une bonne idée?... » Je marquais une pause, réalisant que de dire ça me fendait le coeur et pouvait surtout résonner comme une rupture. Je n'avais pas envie qu'on se sépare, je voulais juste qu'il me montre que rien n'avait changé. Mais il ne comprenait pas et je n'arrivais pas à le lui dire. J'étais trop intimidé, j'avais trop peur de refaire une bourde. J'étais très angoissée. Je sentais ma gorge se nouer mais je pris sur moi pour continuer « Toute la nuit et toute la journée je me suis demandé si tu allais revenir... et si tu rentrais, si tu allais me quitter... Tu m'as toujours dit que... -les larmes montent- que tu ne voulais pas d'une histoire comme celle qu'on est en train de vivre depuis hier... Et... et je m'en veux beaucoup... parce que j'ai l'impression que c'est ma faute si ça se passe mal... » Je marquais une pause, essuyant les larmes que je n'avais pu retenir et essayant de retrouver une voix plus convenable pour continuer « J'ai vraiment la sensation que toute cette histoire c'est à cause de moi, que je me monte la tête toute seule... et je me sens idiote. Idiote parce que tu as passé l'âge depuis longtemps de subir ça... et puis... c'est la première fois que... que je me dispute avec tout le monde comme ça... je me dis que ça vient de moi et que... je ne suis pas dans un état normal... quand... quand tu es parti et que j'étais seule aujourd'hui, je me suis sentie vraiment seule... je ne te voyais pas rentrer... j'm'inquiétais et je me demandais vraiment si tu allais rentrer... et l'idée que tu ne rentres pas... » Je me stoppais là. Je ne voulais pas refaire la même erreur deux fois de suite. Non, je ne devais pas parler de ce que je ressentais pour lui. Il ne voulait pas entendre ça. Et moi, je ne supporterai pas de ne rien entendre de sa part encore une fois.

Il avait fini par s'asseoir sur le canapé à mes côtés, sans me toucher pour autant, mais cette proximité me faisait du bien. Il me répondit longuement, sur ce que je venais de lui avouer et ses paroles me rassurèrent énormément. Il semblait sincère, il semblait s'en vouloir autant que je pouvais m'en vouloir. Il me répéta que je n'avais pas à m'excuser, que je n'y étais pour rien et qu'il avait eu peur que je décide de le quitter. Sauf que pour moi, cette idée m'était tout bonnement, impensable. Je ne pouvais pas me séparer de lui, c'était impossible, sauf s'il en décidait autrement. Une phrase qu'il me dit, résonnait dans ma tête « Mais je veux que tu saches, que ce n’est pas parce que je n’arrive pas à te le dire, que je ne le ressens pas, bien au contraire, je crois même que ces mots-là ne suffiront pas, pour traduire ce que je ressens pour toi. » A l'écoute de ces paroles, je relevais pour la première fois mes yeux humides vers les siens. Je sentais mon coeur battre à tout rompre dans ma poitrine. J'avais ouvert la bouche, un peu étonnée par cette phrase à laquelle je ne m'attendais pas. Lui qui ne parlait jamais de ce qu'il ressentait... il venait de me scotcher. Comme une enfant en besoin de réconfort, je laissais un « c'est vrai? » s'échapper de ma bouche. Je laissais mes jambes se déplier enfin, plaçant une d'elles sous mon corps et mes mains retomber dessus. Je les tenais entre elles, tout comme Shay. Il avait l'air stressé, à en voir sa jambe trembler. Ecoutant se réponse, je ne pu que sécher mes larmes. Finalement, je pris la parole « Shay j'ai jamais voulu te mettre la pression et je ne veux pas du tout que tu dises quoi que ce soit pour me faire plaisir... Je... je voudrais juste que tout redevienne comme avant... Comme à Valmount... Tout était plus simple, on était bien... Et puis là... tout part en vrille... J'voulais pas t'effrayer en te disant ce que je t'ai dit et je ne le dirai plus si c'est pour revivre ça... Mais... » J'approchais ma main lentement de la sienne, la saisissant alors. Il s'agissait de notre premier contact physique depuis la veille et cela faisait du bien. Même si tout n'était pas réglé, voir qu'il ne me repoussait pas, loin de là, me rassurait grandement. « Mais je tiens à toi... Hier j'ai ressenti le besoin de te le dire... je trouvais le moment parfait et... j'ai pas pensé que tu réagirai comme ça... sinon, je n'aurai rien dit... Je n'ai jamais dit ça à personne et... et même si ça m'a fait beaucoup de mal... l'idée que j'ai eu toute la journée, celle que tu me quittes... m'a encore fait plus de mal... » Je sentais l'émotion me submerger, avec toutes ces émotions, la fatigue, le stress, les nerfs étaient en train de lâcher. « Chéri je ne veux pas qu'on se sépare... je ne le veux pas du tout... » Les larmes quittaient mes yeux alors que ma main serrait davantage la sienne. C'était la première fois que je l'appelais "chéri" de cette façon. Est-ce que cela le dérangerait? A ce moment, j'voulais qu'il me prenne contre lui, qu'il me rassure, que toute la journée d'hier s'efface entièrement. J'voulais qu'on soit encore à Valmount, j'voulais qu'on soit comme avant, quand tout allait bien... « Je ne supporte pas ces disputes... et... je ne veux pas te perdre... J'ai peur que le moindre truc affectif te fasse partir en courant... J'ai peur de trop en faire... j'ai peur de ne pas être à la hauteur... de ne pas te convenir... j'ai peur que tout change, ou ai changé... »

Il serrait ma main dans la sienne, comme moi. Mouvement qui me fit de l'effet, l'effet de me laisser penser que notre situation était en train de s'arranger, enfin. Nous ne cessions de nous disputer, de nous faire la gueule, depuis hier, mais cela faisait 4 jours que je ruminais déjà seule. Alors passer de ces quelques jours à Valmount, de bonheur parfait, à 15 jours ensemble, sans aucun problème à 2 jours de disputes intenses, non, ça n'était décidément pas pour moi. Je ne me sentais pas capable de supporter ça plus longtemps, ou bien même, tous les jours ou toutes les semaines. Je n'étais pas assez forte pour ça. « Non… Je ne veux pas que tu ne dises pas ce que tu penses avec moi, peu importe la raison pour laquelle tu préfèrerais ne pas me le dire… »« Chéri je ne veux pas qu'on se sépare... je ne le veux pas du tout... Je ne supporte pas ces disputes... et... je ne veux pas te perdre... J'ai peur que le moindre truc affectif te fasse partir en courant... J'ai peur de trop en faire... j'ai peur de ne pas être à la hauteur... de ne pas te convenir... j'ai peur que tout change, ou ai changé... » Sa main s'approcha de mon visage pour venir essuyé mes larmes, ce qui me fit fermer les yeux, doucement pour profiter de sa caresse. Sa main chaude... Un geste tendre qui me confortait dans l'idée que notre dispute était sûrement arrivée à bout de souffle. « On vit tous les deux notre première histoire et des choses de travers on va forcément en faire, mais ne penses plus une seule fois que tu ne peux pas être à la hauteur parce que ce n’est pas vrai, tout comme rien ne changera entre nous… On va… On va tout faire pour que tout soit comme lorsque l’on était à Valmount… » Ce qu'il me disait me fit du bien. En réalité, j'espérais qu'il me dise cela. Qu'il me dise que rien n'avait changé, malgré nos disputes, que ça n'était rien, que c'était normal et que ça allait passer. Que ces deux disputes étaient importantes, mais qu'elles n'allaient pas nous tuer et qu'on arriverait à surmonter cela. Oui, on allait surmonter cela à deux. Comme n'importe quel couple, sauf que nous, pour que l'on se sépare il en faudrait beaucoup plus. Je commençais tout juste à comprendre et entrevoir notre détermination commune. Soudain, il s'approcha de moi sur le canapé, sa main était sur la mienne, l'autre sur ma joue et son visage s'approcha du miens. Je sentais mon coeur battre plus fort, avant que je ne ferme les yeux lorsque ses lèvres se déposèrent sur les miennes. Le baiser était chaste, rempli de tendresse, comme ses caresses. Je frissonnais, répondant à son baiser avec autant de tendresse que lui, mais avec une petite retenue encore. « Et puis je ne suis peut-être pas très généreux, sur les mots que tu m’as dit, plutôt radin même je dirais… Mais rien ne m’empêches de pouvoir te le dire avec un autre mot, un mot dont tu comprendrais la signification ? » Il avait reculé son visage, plongeant ses pupilles dans les miennes. Je trouvais son idée assez originale, peu commune et avec un côté assez rigolo. Je ne pu m'empêcher de sourire légèrement avant de lancer : « Un autre mot? Avec une signification que l'on comprendrait tous les deux? Un code caché entre nous alors? » Oui, j'étais une grande gamine et l'idée de parler en langage secret avec mon petit ami me plaisait assez. Un langage qui ne pourraient être comprit par personne d'autre, qui nous unirait toujours l'un avec l'autre, contre le monde tout entier, crédule. Oui, cette idée me plaisait. Ma main, dans la sienne, jouait avec ses doigts. « J'aime l'idée d'un code secret entre nous, mais ce n'est pas à moi de choisir. Défini un mot et explique moi ce qu'il veut dire à tes yeux. Après ça, dès que tu me le diras, je saurais. » Je trouvais l'idée amusante, vraiment et puis, beaucoup plus légère que tout ce qu'on vivait depuis hier. Je toussais légèrement, à croire que j'avais pris froid. Ma main saisissait la main de Shay pour l'emmener à mes lèvres, y déposant un tendre baiser. Je l'observais, sans ressentir ce sentiment de honte ultime que je ressentais depuis hier. Je me sentais plus soulagée qu'hier, bien évidemment, mais tout n'était sans doute pas fini. « Je vais me faire du thé... Je... j'ai du prendre froid dans la salle de bain, tu en veux ? » Je quittais le canapé pour rejoindre la cuisine, non sans un vertige. Je n'avais rien mangé de la journée à part une barre chocolatée. Je m'étais levée trop vite. Je toussais encore un peu, alors que l'eau chauffait et que je préparais le thé. Une fois ma tasse entre les mains, je soufflais dessus pour en boire une gorgée bien chaude. Cela me fit du bien, mais je grelottais. Avais-je de la température? Je retrouvais ma place sur le canapé après avoir déposé ma tasse sur la table basse. M'enroulant dans la couverture toute douce qui se trouvait ici, je me saisi de ma tasse à nouveau et demanda à Shay, lui tendant mon visage : « J'ai de la fièvre? » Je ne m'étais pas sentie bien toute la journée, peut être qu'une partie n'était pas du à Shay et notre dispute, mais bel et bien à un coup de froid? Il faudrait peut être que j'aille voir le docteur demain...?

HRP : Tu as vu comment j'emmène ça un peu là? La claaaaaasse

« Un mot que personne ne pourrait comprendre sa signification à part nous. » Cette idée me plaisait beaucoup, il me rappelait un peu le film Ghost. Le film où le maris meurt et qu'il hante encore sa femme, le mot qu'il prononce et qui fait comprendre à sa femme que c'est bien lui, c'est Idem. Car lui non plus, n'arrivait pas à lui dire Je t'aime et à chaque fois qu'elle le lui disait, il lui répondait : Idem. Au final, en repensant à ça, je me rendais compte que notre couple leur ressemblait énormément. Je comprenais peut être mieux Shay, en regardant cela d'un point de vue extérieur. « Padsy… Quand j’étais au lycée, j’ai commencé à me prendre la tête de plus en plus avec mon père et plus ça allait plus ça empirait entre nous… A chaque fois ça se terminait de la même façon, je partais en claquant la porte, j’ai toujours dit qu’en partant de chez moi, je me rendais chez des amis, dans un bar ou encore à une soirée, mais je n’étais à aucun de ces trois endroits. J’avais pris l’habitude de me rendre sur le vieux port de la ville, j’ai découvert un jour un bateau, qui était complètement abandonnée, son nom était Padsy. Une fois que j’étais dessus, je pouvais y passer des heures entières, quand j’étais là-bas, tous mes problèmes disparaissaient, tous devenaient tellement plus faciles, je me sentais léger et bien, je me sentais à ma place… Ce sentiment je ne l’ai jamais ressenti jusqu’à ce que je te rencontre. » « Padsy? » Répondis-je alors pour être bien sûr. Est-ce que ce mot avec une étymologie? Je l'ignorais, ça ne me disait rien, mais j'aimais la description qu'il en avait fait. D'un endroit de calme, paisible, où l'on se soit soi-même et où l'on se sent bien. Oui, si j'étais son foyer réconfortant, dans sa vie, alors cela m'allait bien. Je me demandais néanmoins comment il allait pouvoir placer ça dans une conversation. En tout cas, si pendant un ébat, je lui disais que je l'aimais et qu'il me sortait ça, je ne savais pas comment j'allais réagir, cela me ferait sûrement rire la première fois. J'étais ensuite partie me faire un thé, puis j'étais revenue auprès de Shay où il avait vérifié ma température. Demain, je devais aller travailler, j'espérais donc que cela passerait pour que tout se passe bien. Shay m'attira doucement contre lui, ma tête se posa sur son épaule, alors que je tenais ma tasse brûlante entre les mains. « Si demain ça ne va pas mieux tu devrais aller chez le médecin… Au moins pour que tu es un traitement pour aller mieux… Et en attendant pour ce soir si tu as besoin de quelque chose dis le moi, je prendrais soin de toi. » « Je verrai après le travail, je fais le service du midi... J'irai l'après midi si ça ne va pas mieux. Merci... » Le remerciais-je pour ce qu'il venait de dire. Je fermais les yeux, me laissant aller contre lui. Ce soir, je ne me sentais pas capable de quoi que ce soit, même si j'avais dormi une bonne partie de la journée, je me sentais fatiguée par nos disputes et par tout ça. Même si notre dispute s'était arrangée, je restais un peu distante, évitant de l'embrasser, évitant de lui dire des mots doux. Quelque part, je pense que cela m'avait reffroidit et j'aurai peut être du mal à le lui redire, c'était même une évidence.

Je terminais ma tasse chaude et après peut être plus d'une heure, on décida d'aller se coucher. Il était tard et nous étions fatigués. On s'installa dans notre lit, j'avais enfilé un grand tee-shirt à lui et après avoir réglé mon réveil je vins m'allonger contre son corps nu et chaud. Ma main s'était posé sur son ventre, ma tête reposant sur son épaule. Je me sentais beaucoup mieux que la veille, c'était une évidence. Après lui avoir souhaité bonne nuit, je plongeais dans le monde des rêves. Mais mon sommeil fut assez tourmenté, étrangement.