Cela faisait quelques jours que je n’avais pas faits de courses de voiture. Non pas parce que je n’ai n’avais pas envie. J’en mourrais d’envie. Mais plutôt parce que ma voiture était au garage pour réparation. Lors de la dernière course, j’avais frotté d’un peu trop près un rebord et tout le côté avait été rayé.  Chose que je ne supportais pas. Je voulais que ma voiture soit jolie, qu’elle n’ait aucune rayure. Du coup, je n’avais pas fait grand-chose ce jour-là. J’étais restée chez moi pour écrire de nouvelle chanson, que je chanterais le soir-même. Ma mère avait même trouvé cela bizarre que je passe toute la journée à la maison. D’habitude, je sortais toujours pour voir quelqu’un ou faire quelque chose. Mais pas aujourd’hui. De plus, j’appréhendais le rendez-vous chez le médecin que j’aurais dans trois jours. Je ne voulais pas aller à l’hôpital. Je ne voulais pas voir ce foutu cardiologue qui me dirait une fois de plus que l’adrénaline des courses de voiture n’était pas bon pour mon cœur. Qu’est-ce qu’il en savait lui, de toute façon ? Rien. Absolument rien.

Sur le coup des 22h, je partis en direction du Old Pub, là où j’avais l’habitude de venir chanter le soir. J’y étais allé à pied, ma guitare sur le dos. J’avais mis plus de temps que d’habitude. Les températures étant plutôt estival, voir même chaude et de ce fait, j’avais voulu en profiter. Arrivé dans le bar, il y avait déjà pas mal de monde. Certains me saluaient, ils avaient l’habitude de m’entendre chanter. D’autres ne me connaissaient pas, tout simplement. Je saluais le propriétaire du bar et il me servit une limonade comme à son habitude. Je la bus relativement rapidement, puis je pris place sur le bar, les pieds posés sur un tabouret. Je sortis ma guitare de son étuit et je commençais à chanter une des chansons que j’avais écrite récemment. Dans la journée en fait. En chantant, je vis entré ce garçon. LE garçon. Je continuais de chanter, en faisant comme si je ne l’avais pas vu. Après tout, on n’était pas ami. On n’avait que l’amour des courses de voiture en commun. D’ailleurs, je me moquais pas mal de savoir s’il m’avait reconnu ou non. C’était franchement le dernier de mes soucis.