jem était recroquevillée sur le canapé de son frère. comme si elle était chez elle – elle passait parfois plusieurs jours dans cet appartement – elle s’était fait chauffer un thé. pas tant par envie que par nécessitée. il fallait qu’elle s’occupe à tout prix. sinon, elle allait soit pleurer, soit ruminer puis pleurer. ça faisait déjà un sacré moment que son frère était parti comme une furie, pour rendre une visite à josh. elle se doutait que ça n’allait pas être une visite de courtoisie. jem regrettait d’être restée là à attendre. elle aurait du suivre rhys. ou insister pour qu’il n’y aille pas. quoi qu’il en soit, elle aurait du tout faire sauf rester ici, à attendre. peut-être qu’elle aurait pu s’interposer entre les deux. peut-être qu’elle aurait pu raisonner son frère ou josh, ou peut-être même les deux. jem remonta un peu plus ses genoux contre sa poitrine et souffla sur son thé. c’était absolument inutile car son thé était froid depuis bien longtemps, elle n’en avait même pas bu une gorgée. plus les minutes passaient, plus jem s’inquiétait. a nouveau, les larmes lui montèrent aux yeux. elle n’arrivait pas à croire que josh ait pu lever la main sur elle. elle était terriblement amoureuse de lui. mais elle savait aussi qu’elle ne pouvait pas accepter ce geste. elle avait choisi de partir après le premier coup. peut-être que c’était du courage. jem se demandait si elle n’aurait pas du rester, parler avec lui. le dialogue n’était pas son fort, mais il était possible que josh ait besoin de parler, d’expliquer son geste. la blondinette secoua la tête. non, il aurait parlé et elle se serait faite avoir, elle l’aurait cru, elle serait resté et peut-être qu’il aurait fini par lever une nouvelle fois la main sur elle. sur la table du salon, elle attrapa son portable. ça faisait bien une demi heure que rhys était partie. jem était de plus en plus en soucis. elle n’avait aucune nouvelle de lui, ou même de josh. elle avait véritablement peur que ça ait mal fini. comme pour confirmer ses craintes, elle entendit la porte d’entrée de l’appartement grincer. jem se releva d’un bond sur ses deux pieds et se rua dans l’entrée. en voyant son frère, la benjamine des norwood fondit en larmes. il était amoché. pas douée pour ça, elle n’arrivait pas à trouver l’origine des blessures. elle était encore moins capable de dire si c’était des blessures de victoires ou de défaite. « rhys ! » elle s’écria. son visage était baigné de larmes et elle n’arrivait pas à s’arrêter de pleurer. elle voyait toujours la colère dans les yeux de son grand frère, ce qui arrivait presqu’à la terrifier. « je suis désolée ! c’est ma faute. tu n’aurais pas du y aller, vraiment. ça valait pas la peine. » elle se rapprocha, en essuyant ses joues. « tu as mal ? tu veux que je t’emmènes à l’hopital ? » déblatérait jem. enfin, elle se tut et le silence s’installa dans l’appartement. jem était comme épuisée. cette journée était vraiment trop éprouvante pour elle…
(#) Sujet: Re: bad blood. (rhys) Mar 14 Juil - 17:02
BAD BLOOD
jem et rhys norwood
Une colère irrépressible. Une colère indomptable. L’envie de casser tout ce qui passait sous ta main. L’envie de tuer ce type, de lui casser les cotes, l’envie de lui faire payer ce qu’il avait fait à ta sœur. Ta sœur, cet adorable être. Tu l’avais toujours vu comme un ange, comme ton ange. On ne fait pas du mal à la sœur de Rhys sans faire du mal à Rhys. On ne fait pas du mal à Jem parce que Rhys n’aime pas quand on fait du mal à sa sœur. Et quand on fait du mal à sa sœur, Rhys fait du mal à celui qui a osé en faire à sa petite sœur. Ca avait toujours été comme ça. Quand ta sœur avait des ennuis, quand ta sœur revenait de l’école en pleurant, tu n’étais jamais très loin pour régler les comptes à celui qui avait été les causes de ses pleurs. Depuis que vous étiez petits, tu protégeais ta sœur coûte que coûte. Elle aurait beau être en tort, tu la protégerais quand même. Tu ne pouvais pas concevoir le fait que l’on puisse lui faire du mal, tu ne pouvais pas concevoir le fait qu’elle puisse être triste à cause de quelqu’un. Tu ne voulais pas. Non. Alors quand elle était venue frapper à ta porte, ce visage renfrogné, tu avais compris que quelque chose n’allait pas. Tu compris que ta sœur était mal parce qu’on lui avait fait du mal. Tu tentais de garder ton calme et lui demandais ce qu’il s’était passé. Ton visage s’assombrit à ses paroles, tu n’étais plus le même. Tu étais redevenu ce que tu détestais être. L’être impitoyable, l’être fait de colère. Tu étais parti, laissant ta sœur seule, sans vraiment réfléchir. Tu t’étais pointé chez ce type qui n’eut pas de mal à comprendre qu’il risquerait d’avoir des problèmes. Tu le poussas et il tomba par terre, légèrement surpris et devenant bien vite agressif. Il se défendit le petit et tu revins, la lèvre boursoufflée, quelques blessures au visage. Tu finis par te tirer, le prévenant de ne plus s’approcher de ta sœur et que cette fois-ci, il ne s’agissait que d’un avertissement et que les conséquences pourraient être pires si il osait revenir vers sa sœur. Il ne répondit rien et toi, tu finis par rentrer dans ta voiture, rejoignant ta sœur. Tu saignais de la lèvre, tu avais mal à la mâchoire et sitôt arrivé chez toi, ta sœur se rua sur toi. Tu ne dis rien, tu ne réagissais face à ta sœur désemparée, tentant de voir tes plaies. « Il ne viendra plus t’embêter. Si il t’approche Jem, tu me le dis, c’est clair ?» Tu la regardas quelques instants. Elle, elle n’avait rien demandé. Fallait toujours que tu agisses sans réfléchir dès que l’on causait du mal à ta sœur. C’était plus fort que toi, tu l’aimais tellement. « C’est rien. Je veux bien que t’ailles me chercher un gant avec des glaçons, c’est tout. Tu te regardas dans un miroir. Tu étais beau avec ton visage rué de coups, ta lèvre ensanglantée. Tu le montrais le bon exemple. « Je t’avais dit que ce type n’était pas net. T’aurais jamais du sortir avec lui putain Jem.» Tu la regardas, levant légèrement les yeux au ciel.