Julian T. Seyton & Aurore B. Levington

Quoi de mieux que d’aller à la piscine par un temps de canicule ?? Bon, je devais déjà nécessairement m’y rendre pour mon cours d’aquagym prénatal, mais aujourd’hui, c’est avec une certaine joie que je m’y préparai. Pour être tout à fait honnête, j’avais toujours détestée aller nager. C’est mon gynécologue qui m’avait conseillé de faire ce genre d’exercice afin de me préparer à mon accouchement, autrement, jamais je n’aurais mis les pieds dans cette piscine, et pour cause. J’avais toujours été nulle en sport. Que ce soit à la nage, au volley-ball ou dans tout autres activités physiques, je n’avais jamais su me trouver un talent quel conque – ou une passion d’ailleurs – dans tout ceci. La preuve, j’avais faillit me noyer il y a plus ou moins un mois de ça. Alors que j’Exécutais le nouvel exercice que notre instructeur d’aquagym cherchait à nous apprendre, j’avais fait un malaise et j’avais bue la tasse. Heureusement, un jeune nageur, Julian de son prénom, s’était rendu compte de la situation et était venu à mon secours. C’était d’ailleurs le seul point positif que j’avais trouvé dans toute cette histoire. Je vous arrête tout de suite, il ne s’était jamais rien passé entre nous. Julian était simplement un gentil garçon avec lequel j’aimais passer un peu de temps à tout les mercredis. Après mon cours, nous avions prit pour habitude de nous rejoindre afin de prendre un café et discuter un peu, et aujourd’hui ne ferait certainement pas exception à la règle.

Je suis le cours du mieux que je peux, néanmoins pressée qu’il se termine. On dirait que plus les jours passent, et plus j’ai de la difficulté à suivre la cadence des mouvements à apprendre. Et pourtant, je ne suis pas si grosse encore. J’ose à peine imaginer ce que ce sera d’ici six mois. Enfin, nous finissons par toutes sortir de la piscine afin de regagner les vestiaires et les douches. Encore une fois, je dois me retenir de ne pas gifler ces femmes enceintes qui ne cessent de se raconter à quel point le père de leur bébé est extraordinaire. On dirait qu’elles n’ont jamais remarquées – ou qu’elles se fichent éperdument – que de mon côté, que suis seule. En même temps, ça ne els regarde pas. J’ai décidée de moi-même que j’allais vivre cette grossesse seule. Je ne peux que m’en prendre à moi-même. Je m’empresse de me doucher afin d’aller réenfiler mes vêtements et quitter ces vestiaires une bonne fois pour toute. Vu la canicule, j’ai optée pour une petite jupe en jeans ainsi qu’un haut noir ajusté. Il moule peut-être un peu trop mon ventre qui commence peu à peu à prendre forme, mais je m’en fiche. À pas rapide, je me dirige vers la cafétéria afin d’y rejoindre Julian. Fidèle à son habitude, il est assit à notre table et je ne peux m’empêcher de lui faire un grand sourire lorsque nos regards se croisent. « Hey salut !! » Je lui fais la bise à mon tour avant de m’installer sur la chaise qu’il m’a tiré. « Un chocolat chaud fera l’affaire. » Vu les efforts surhumains que j’ai dû faire dans la piscine un peu plus tôt, j’ai bien besoin de ma petite dose de réconfort. La chaleur n’a pas tardée à m’envahir de nouveau, et je ne peux m’empêcher de rouler les yeux lorsque Julian en fait mention. « M’en parle pas. Je suis heureuse que ma grossesse ne soit pas encore trop avancée, autrement, mes bouffées de chaleur seraient toutes autres. » J’ose à peine y penser. Ça risque d’être assez pénible lorsque je serai grosse au point d’en rouler. « Si non toi, qu’est-ce que tu raconte depuis la semaine dernière ?? » Je noue rapidement mes longs cheveux avec un élastique que j’avais au poignet, attendant impatiemment sa réponse. Disons que ses histoires sont beaucoup plus intéressantes que les miennes.