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 mary-june ▲ tell me you love me like a star.

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Message(#) Sujet: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyDim 7 Avr - 1:07




» tell me you love me like a star.

Le moins qu’on puisse dire, c’était que ce n’était pas simple de sortir avec quelqu’un. J’aurais certainement dû me lever plus tôt, aller la chercher et l’emmener à la fac, j’aurais dû lui envoyer des messages en lui disant que je pensais à elle ou l’inviter au restaurant, mais la seule chose que j’étais capable de faire, c’était traîner dans mon lit et hésiter à me lever. Je n’avais même pas répondu à ses messages, pour faire croire que je dormais encore. La vérité, c’était que cette situation me faisait complètement flipper. Quand je l’avais embrassée, je n’avais pas prévu de sortir avec elle. Moi, je comptais juste la rajouter à mon tableau de chasse et passer à la suivante. Or je m’étais attaché à Mary-June d’une façon étrange et intense et l’idée de la perdre me donnait bizarrement mal au ventre. Oh bien sur si ça arrivait je m’en remettrais, mais je n’avais pas tenu à une fille depuis longtemps et c’était déroutant. Tellement, que j’avais réellement peur. Je me connaissais et je savais de quoi j’étais capable, et il serait fort possible que je la trompe. Que je la blesse. Que je la jette, et que je lui cours après ensuite. Cette fille, j’allais la détruire. C’était une princesse, elle méritait bien mieux. Mais je la voulais pour moi et peu importait si je lui faisais mal, finalement. C’était comme ça et pas autrement. Aux alentours de onze heures je décidai de me lever et de prendre une douche, d’enfiler un jean, un sweat noir à capuche et je passai ma main dans mes cheveux pour les ébouriffer un peu. Je passai la bandoulière de mon sac par-dessus ma tête et quittai l’appartement. Je n’allais pas souvent à la fac, parce que les cours de droit me sortaient pas les yeux. Simplement, j’étais obligé car je ne pourrais pas être cascadeur toute ma vie. « Hé Summers, viens avec nous ! » cria un mec qui était généralement assis non loin de moi, en cours d’histoire. Je souris et les rejoins, ravi de voir que le professeur était absent. Je me fis charrier pour mon absentéisme à répétition et lâchai des petits rires amusés, essayant d’ignorer le regard de cette fille avec qui j’avais couché, en début d’année.

Nous trainions dans le parc de l’université, mains enfoncées dans les poches pour lutter contre le froid tardif. « Au fait, elle était là … » commençai-je, mais je fus coupé par le même garçon que tout à l’heure, qui s’écrit : « Ah, voilà ta nana. Salut June ! » Je jurai et tentai de me cacher, en vain. Alors je donnai un air décontracté en la regardant approcher. Ma copine avait un charme fou, une grâce inégalable. J’avais beaucoup de chance, mais j’étais incapable de le voir. Et je n’avais pas plus envie de la voir elle : comment expliquer que j’avais ignoré ses messages et que je n’avais pas pris non plus la peine de la prévenir que j’étais venu à la fac mais pour voir mes amis et pas elle ? Je serrai les dents et souris brièvement au groupe qui décida de nous laisser seuls, un petit moment. « Salut ! Comment ça va ? » m’enquis-je avec un sourire crispé. Je me penchai légèrement vers elle et déposai mes lèvres sur celle de la demoiselle. Le monde arrêta de tourner, cette simple sensation avait le don de faire battre mon cœur avec une rapidité non maîtrisée. Je ne voulais pas ressentir ça, je devais m’en aller avant de tomber amoureux. Si elle devait me trahir elle aussi comme l’avait fait Olivia, ça me tuerait. « Désolé de ne pas avoir répondu à tes messages, j’étais un peu occupé. Et hier soir aussi. » La veille, on aurait du se voir. Sauf que j’avais annulé au dernier moment pour aller faire la fête. C’était bien moins stressant. June, c’était la première fille avec qui je n’avais pas couché durant les premières vingt-quatre heures. En fait, notre relation n’avait pas dépassé le stade du baiser. Je faisais mon malin avec elle, mais je n’en menais pas large. Heureusement, ça ne se voyait pas car j’étais bon comédien. « Pour me rattraper, je t’invite à manger à midi ! Ça te va ? Menu gastronomique, direction le restaurant étudiant à côté de la fac. » Je l’aurais invitée dans un cinq étoiles si j’avais pu, mais mes revenus ne le permettaient pas. Encore une chose qui nous éloignait et qui montrait à quel point nous n’étions pas faits pour être ensemble. Depuis le début elle me prenait de haut à ce sujet et me faisait très bien comprendre que les mecs pauvres et sans autre famille qu’une sœur jumelle ne valaient pas grand-chose, pourtant je savais qu’elle ne me détestait pas complètement et je ne la détestais pas non plus.
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyDim 7 Avr - 21:17

Mary-June cliqua une nouvelle fois sur le bouton « envoyer ». C’était le énième message qu’elle envoyait à Alec et il ne répondait toujours pas ; il y avait une possibilité qu’il soit encore couché mais il avait tendance à ignorer tous ses messages et appels et ne se rendait pas aux rendez-vous qu’ils fixaient. Elle lui en voulait déjà de n’être pas venu à leur rendez-vous la veille. Il décevait la demoiselle à chaque fois, d’ailleurs elle ne savait toujours pas ce qui lui avait prit de vouloir sortir avec un taré comme lui et bizarrement, quelque chose dans ce jeune homme l’attirait comme un aimant ; par contre elle avait comme l’impression qu’il l’évitait et ne voulait pas la voir. Sous cette pensée, la jeune femme grimaça et se leva d’un bond de son lit, elle l’avait déjà suffisamment attendu pour qu’il passe chez elle et l’emmener à la fac. Décidemment, faut vraiment pas compter sur lui. Lâchant un petit soupir nostalgique, elle passa un dernier coup de brosse dans ses cheveux et quitta son appartement. Arrivée à la fac, la demoiselle s’incrusta aussitôt dans un groupe de jeunes filles, alors que l’envie de voir Alec la submergeait ; elle avait surtout besoin de quelques explications. Cependant, elle était certaine qu’il lui sortirait une excuse banale pour tous les messages auxquels il n’avait pas tenu à répondre ainsi que leur rendez-vous de la veille, et qu’elle ferait tout simplement mine de croire, comme toujours. Leur relation semblait ne pas évoluer, à part quelques furtifs baisers échangés, rien d’autre ne s’était passé entre eux. « Au fait, j’ai repéré ton copain hier soir dans une fête, par contre t’étais pas dans les parages. » Lança une jeune fille à l’intention de Mary-June. Cette dernière la fixa un moment ; Alec ne lui avait pas dit qu’il avait prévu d’aller à une fête. La demoiselle se sentit légèrement mal à l’aise et lâcha un petit soupir. « J’avais un peu mal à la tête, j’ai préféré rester chez moi. » Elle haussa un sourcil. Mary-June afficha un petit sourire forcé au coin des lèvres. Elle quitta alors le petit groupe et s’en alla se balader dans le parc de l’université : Apparemment, le professeur était absent. Le temps était nuageux et frais. La belle brune constata alors que l’humeur du ciel avait commencé à se décomposer. Une légère brise souffla ; elle respira un bon coup. Elle vit alors, non loin d’elle, un groupe de jeunes hommes qui s’avançait lentement vers elle. Parmi eux un visage familier, qu’elle reconnut aussitôt : Alec parlait, gesticulant avec ses mains. Il semblait tranquille, ne se souciant de rien. Il avait peut-être oublié qu’il avait une copine et qu’après une longue soirée de fête avec des copains, il pourrait lui consacrer un peu de son temps. Elle s’avança alors vers lui à grands-pas. Il força un sourire, et se pencha pour l’embrasser. La jeune fille le laissa faire, elle ne pouvait pas résister à ses baisers. Malgré tout, elle était toujours fâchée contre lui. Sans vraiment pouvoir se contrôler, ses joues rosirent légèrement. Elle finit par rompre le baiser et le regarda dans le blanc des yeux. « Je vais super bien. Toi aussi, à ce que je vois. » Lança-t-elle d’un ton froid, légèrement vexée. Elle devina rapidement qu’il n’avait pas vraiment envie de la voir en constatant son sourire crispé. Elle ne supportait pas le fait qu’il l’ignore à chaque fois ; et elle ne comprenait pas pourquoi. En tout cas, il n’était pas timide, il ne pouvait pas la détester non plus sinon pourquoi accepterait-il de sortir avec elle ? Mais la demoiselle était bien décidée à avoir quelques explications. « Mmh oui. A part ça la fête d’hier c’était comment ? » Il avait évité de citer ce petit détail et Mary-June préféra le lui rappeler. Fourrant ses mains froides dans les poches de son manteau, elle l’entendit l’inviter à déjeuner avec lui. La demoiselle roula les yeux, lâchant un petit soupir nostalgique. « Oui, pourquoi pas. » Elle avait envie de voir comment allait se comporter Alec cette fois-ci.
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptySam 13 Avr - 17:50




» tell me you love me like a star.

« Je vais super bien. Toi aussi, à ce que je vois. » Alec comprit au ton qu’employa June qu’elle était en colère, ou en tout cas déçue. Elle était froide, un peu distante, et il le méritait largement. « Ca va, oui … » murmura-t-il avec douceur, ne voulant pas envenimer les choses. Alec avait pour habitude de tout empirer au contraire, mais pas avec elle. Bizarrement, se disputer avec Mary-June ne faisait pas partie de ses passe-temps favoris et chaque fois qu’ils en arrivaient là il faisait de son mieux pour qu’elle lui pardonne. Même si il ne savait pas vraiment pourquoi il le faisait. Certains de ses amis se moquaient de lui en disant qu’il voulait seulement avoir une copine qui avait du fric, mais l’argent aussi il s’en moquait pas mal. June était l’exemple parfait pour montrer à quel point l’argent ne faisait pas le bonheur. « Mmh oui. A part ça la fête d’hier c’était comment ? » Alec se mordit la lèvre et ses épaules s’affaissèrent. « C’était sympa. J’aurais pu t’inviter mais euh … Enfin, je ne suis pas sûr que ça t’aurais plu. » Son excuses était pitoyable mais véridique : c’était le genre de soirée où la beuverie était de mise, où les filles se trimballaient à moitié à poil et sautaient sur le premier qui passe. Il était certain que June se serait sentie mal à l’aise, à moins qu’elle soit un peu comme ça, elle aussi. Si tel était le cas, il n’avait jamais découvert cette facette de sa personnalité. « Oui, pourquoi pas. » Le jeune homme sourit brièvement et fit un signe de tête dans la direction qu’ils allaient prendre. « Cool, je meurs de faim. On y va ? » Alec avait décidé qu’il devait lui parler. Lui faire comprendre certaines choses, en éclaircir d’autres. Leur calvaire était loin d’être terminé et faire son mea culpa ne changerait que partiellement la situation. Un jour ou l’autre, un nouveau problème viendrait s’ajouter, puis un autre et encore un … Etaient-ils faits pour être ensemble ? Non, sans doute. Son ventre gargouilla et il posa sa main dessus en s’efforçant de calquer son pas à celui de sa petite amie.

Sans la regarder, Alec commença : « Je … Je suis désolé, d’accord ? Pour hier soir et pour les messages de ce matin ! » Mais s’excuser ne suffirait pas, il lui devait bel et bien une explication. Il se tut quelques instants et profita du vent frais qui caressait ses joues en regardant les étudiants qui se promenaient sur la pelouse du parc, comme eux. Le restaurant n’était pas très loin mais il était encore tôt et ils ne leur serviraient peut-être pas à manger pour l’instant ; autant traîner un moment. « C’est ridicule et j’ai trop honte de le dire, mais je flippe carrément. Enfin je sais pas, d’habitude les filles je les enchaîne, et là … J’ai l’impression d’être un gamin. Je sais pas comment m’y prendre, comment réagir … Je déteste ne pas avoir le contrôle, avoir la sensation que tout m’échappe et que les choses ne vont pas comme je veux. Tu comprends ? » demanda-t-il en relevant ses yeux bleus vers Mary-June. Il aurait dû la tromper, la mépriser, la jeter … Et ça arriverait certainement. Mais pour l’instant il était bien trop attaché à elle, pour une raison qu’il ignorait. Peut-être valait mieux que ce soit elle qui le jette une bonne fois pour toute et qu’ils n’en parlent plus. Son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine quand il eut le malheur de lâcher : « Au fond, je ne sais pas si je suis prêt pour avoir une telle relation. » Il serra la mâchoire et secoua la tête, avant de passer sa main sur son visage. Quel abruti ! Alec fit un pas vers elle et attrapa sa main pour être sûre qu’elle ne partirait pas, et continua, s’enfonçant un peu plus : « C’est vrai quoi, qu’est-ce qu’on a en commun ? Tu m’as très bien fait comprendre que je n’étais pas le bon pour toi, que je n’étais pas assez riche, ou pas assez ambitieux peut-être … Et moi, je suis incapable de m’occuper correctement d’une fille. Qu’est-ce qu’on fout ensemble ? » Il avait besoin de l’aide de la demoiselle, besoin qu’elle l’éclaire. Il ne pouvait pas prendre toutes les décisions seul, et Alec ne voulait pas être le seul coupable.
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyLun 15 Avr - 2:05

Bien que Mary-June s’interdise de s’attacher à Alec, c’était plus fort qu’elle. Et la simple pensée qu’un jour, ils allaient peut-être finir par se séparer lui faisait mal au cœur. D’ailleurs, c’était ce qu’elle craignait quand il l’embrassa pour la première fois ; et vu les tournures que prenaient leur relation, la fin ne serait sans doute pas heureuse. La façon avec laquelle le jeune homme se comportait avec elle ne la satisfaisait point et elle se demandait s’il allait changer avec le temps. La demoiselle respira profondément tout en entendant Alec adopter un ton plus doux. Il essayait toujours de détendre l’atmosphère quand ils se disputaient – ce qui arrivait très souvent. « C’était sympa. J’aurais pu t’inviter mais euh … Enfin, je ne suis pas sûr que ça t’aurais plu. » Mary-June haussa un sourcil et leva ses yeux au ciel : Encore une excuse. Déjà que ça ne l’enchantait pas de savoir qu’il avait annulé leur rendez-vous hier soir pour se rendre à une foutue fête, de plus qu’elle le sut d’une amie et non pas de lui ; et il n’avait même pas eu l’intention de le lui dire et elle allait passer pour une conne. Mais d’une part il avait raison : Ce genre de fête qu’Alec avait l’habitude de s’y rendre n’était pas vraiment du type de la demoiselle ; encore une chose qui les éloignait tellement. Elle ferma les yeux et répondit avec le même ton froid de tout à l’heure. « Tu aurais bien pu me prévenir, au moins. » Mary-June était ce genre de fille qui avait besoin de beaucoup, beaucoup d’amour et d’affection dans une relation et dans celle-ci, elle était vraiment en manque. Et le simple fait qu’il l’ignore la rendait folle de rage. Elle ne savait pas si c’était parce qu’il ne la connaissait pas assez bien, ou bien qu'il avait autre chose à faire que de s’occuper d’elle. Si c’était le cas ; ils ne s’entendraient sans doute jamais. Le jeune homme se contenta de sourire brièvement en recevant une réponse positive de la part de June pour déjeuner ensemble. Cette dernière lui rendit un sourire crispé. En même temps c’était une bonne occasion pour mettre les points sur les i. La demoiselle avait besoin qu’il l’éclaire sur plusieurs choses et, si possible, trouver une solution ensemble. Un silence pesant s’installa. La dénommée Mary-June saisit ses clefs et les secoua, provoquant un cliquetis désagréable qui meubla le silence. Quand Alec commença à parler, elle les rangea et lâcha un petit soupir. « Je … Je suis désolé, d’accord ? Pour hier soir et pour les messages de ce matin ! » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Le même scénario se répétait à chaque fois depuis qu’ils sortaient ensemble : Il fait une gaffe, elle se fâche, il s’excuse et on fait comme si rien ne s’était passé. Elle était tout de même impressionnée qu’elle ait tenue jusqu’ici sans craquer. Mais cette fois-ci, c’était différent. Elle exigeait une explication et elle n’eut même pas besoin de le lui rappeler. « C’est ridicule et j’ai trop honte de le dire, mais je flippe carrément. Enfin je sais pas, d’habitude les filles je les enchaîne, et là … J’ai l’impression d’être un gamin. Je sais pas comment m’y prendre, comment réagir … Je déteste ne pas avoir le contrôle, avoir la sensation que tout m’échappe et que les choses ne vont pas comme je veux. Tu comprends ? » La jeune femme fronça les sourcils et plongea ses yeux dans ceux d'Alec. « Je comprends pas en fait, non. Je suis pourtant pas la première fille avec qui tu sors alors pourquoi tu flippes ? T’es vraiment incapable de répondre à mes messages ou bien venir aux rendez-vous qu’on fixe ? » C’était exactement ce dont elle avait envie de savoir. Pourquoi l’évitait-il autant ? Mary-June passa sa main dans ses cheveux et poussa un soupir nostalgique. Bizarrement, elle sentit qu’elle n’allait pas sortir indemne de cette relation et elle n’aimait pas ça. Tout d’un coup, son cœur loupa un battement en entendant les paroles du jeune homme. La demoiselle demeura immobile un moment, avant d’avoir un mouvement de recul. En fait, elle venait de l’avoir, sa réponse. Et elle n’aurait jamais cru que ça lui ferait aussi mal de la savoir. La jeune femme se mordilla nerveusement la lèvre inférieure, yeux baissés. June ne savait pas vraiment si elle venait juste de se faire larguer. Alec la tint fermement par la main, avant de continuer. « C’est vrai quoi, qu’est-ce qu’on a en commun ? Tu m’as très bien fait comprendre que je n’étais pas le bon pour toi, que je n’étais pas assez riche, ou pas assez ambitieux peut-être … Et moi, je suis incapable de m’occuper correctement d’une fille. Qu’est-ce qu’on fout ensemble ? » Elle le regarda dans le blanc des yeux, incapable de prononcer un mot. Elle respira un bon coup. « Tu as sans doute raison, oui. On n’a peut-être pas beaucoup de trucs en commun et tout mais je suis sûre que si on se voyait un peu plus souvent, on s’entendra à merveille. » Elle fut prise d’une peur soudaine et surtout étrange ; elle était tout simplement terrifiée à l’idée de perdre Alec, elle s’y était beaucoup trop attachée et n’avait pas envie que leur relation s’arrête là.
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyDim 21 Avr - 16:16



baby my heart is on fire
« Incapable non, rectifia-t-il, mais … Je ne sais pas. Ça me parait presque anormal, maintenant. Ma dernière relation sérieuse remonte au lycée, tout ça ne fait plus partie de mon quotidien depuis tellement longtemps ! Avant de te connaître, respecter une fille n’appartenait plus à mon vocabulaire, et même avec toi j’ai du mal. Pourtant, j’en ai conscience, vraiment … » Après tout, si Alec avait embrassé June, c’était seulement pour un pari. Il la trouvait belle, ses amis aussi, et il avait parié qu’il pourrait la mettre dans son lit. Or les choses ne s’étaient pas du tout déroulées comme il l’avait espéré. Cela le surprit que June tente de le retenir. Enfin, si on pouvait appeler ça retenir. Un sourire se dessina sur son visage et son cœur se mit à battre. Puis il ne put retenir un éclat de rire, un fou rire, qui l’obligea à se tenir les côtes. « T’es trop mignonne ! » dit-il entre deux crises de larmes. Quand Alec réussit à retrouver son calme, il prit une grande inspiration et lia ses doigts aux siens, avant de l’entraîner encore à travers le parc. « On s’entendra peut-être oui, peut-être pas. Je ne suis pas assez bien pour toi et t’es trop bourge pour moi. Mais c’est plutôt amusant, comme relation. » Amusant n’était pas le mot. Déroutant, nouveau, surprenant conviendrait mieux. Il poussa la porte du restaurant et, comme un anti-gentleman parfait, entra le premier. Il salua le patron de la main et s’installa à une table un peu à l’écart où ils pourraient discuter tranquillement. Il n’y avait pas encore grand monde à cette heure-ci et on ne les dérangerait normalement pas. D’habitude, le restaurant était bondé aux alentours de midi et demi et parler sans être coupé serait difficile. Il sourit tapota son doigt sur la salière pensivement, avant de lancer : « Je peux te poser une question débile ? » Mais bien sûr, Alec n’attendit pas sa réponse pour la poser. « Est-ce que tu es jalouse, comme fille ? » Il ne savait pas vraiment ce qu’il préférait, tout dépendrait de sa réponse. Une fille jalouse l’empêcherait de sortir trop souvent, une fille qui ne le serait pas n’en aurait rien à faire de lui.

Alec laissa June commander et fit de même, hésitant. Il choisit malgré tout un steak et des frites, le moins cher, pour qu’elle puisse prendre ce qu’elle voulait vraiment. Il avait beau travailler dans le domaine du cinéma, il ne gagnait pas des fortunes, loin de là, et payer le loyer, la nourriture, les frais de scolarité, le forfait du portable et des choses annexes venait toujours à bout de ses revenus. Son budget restaurant était normalement écoulé et il devrait se serrer la ceinture. Mais il n’allait sciemment pas demander à June de prendre une assiette de pâtes, préférant qu’elle se fasse plaisir et prétextant qu’il n’avait pas très faim. Et puis c’était vrai, il était encore nauséeux à cause de la fête de la veille et préférait éviter de vomir devant elle. Ce serait un véritable tue-l’amour. « Bon, puisque tu veux qu’on fasse des choses ensemble, dis-moi au moins ce que tu aimes faire. Aller au cinéma ? Te promener ? Faire du shopping ? Je sais pas ce qu’elles veulent faire les filles. » Encore un coup à se ruiner. Il éviterait de payer des bouteilles de vodka aux prochaines soirées, ça devrait compenser. Il tourna lentement la tête vers le comptoir où étaient assis deux garçons qui regardaient dans leur direction, ou plus précisément vers June. Son cœur se serra et il fronça les sourcils. « Qu’est-ce qu’ils veulent eux, tu les connais ? » Il serra les dents et tourna la tête vers la vitre qui donnait sur le parc de l’université. Il se refusait de lui faire une crise de jalousie en public, même si il se serait volontiers battu. Ca faisait longtemps qu’il ne l’avait pas fait. Il lui était arrivé de participer à des combats de rue clandestins et s’était cassé un bras ainsi. Enfin, on lui avait cassé. Mais Alec n’avait jamais connu une telle exaltation que dans ces moments-là. On le prenait pour un petit faible, mais qu’est-ce que les gens pouvaient se tromper ! Il n’était pas cascadeur pour rien. « Est-ce que tu voudrais venir à la maison, un de ces jours ? hasarda-t-il sans tourner le regard de la baie vitrée, Aaliyah et Lina-Rose m’ont demandé quand c’est que tu viendrais enfin. » Lina, c’était sa coloc. Alec ne se souvenait pas si il lui en avait déjà parlé ou non.
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL


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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyDim 21 Avr - 22:16

« Incapable non, rectifia-t-il, mais … Je ne sais pas. Ça me parait presque anormal, maintenant. Ma dernière relation sérieuse remonte au lycée, tout ça ne fait plus partie de mon quotidien depuis tellement longtemps ! Avant de te connaître, respecter une fille n’appartenait plus à mon vocabulaire, et même avec toi j’ai du mal. Pourtant, j’en ai conscience, vraiment … » Il arrivait quelques fois qu’Alec parle de son ex, et vu son état à chaque fois qu’il prononçait son prénom, elle avait pu comprendre qu’il avait été fou amoureux, et avait sûrement eu le cœur brisé. Sous cette pensée elle comprit pourquoi il se comportait ainsi avec elle : C’était sûrement du à sa dernière relation amoureuse. Cependant, la jeune femme se tue tout simplement ; elle n’avait rien à ajouter. En même temps, quand Alec se lança dans un fou rire qu’il ne pouvait plus contrôler, l’atmosphère se détendit ; bien que la demoiselle se sente légèrement mal à l’aise. Il se moquait visiblement d’elle et pourtant, June était sérieuse. « T’es trop mignonne ! » Un léger sourire apparut sur les lèvres de la demoiselle et ses joues pâles virèrent rapidement à un rose vif ; cependant : Dame Nature fut très généreuse avec elle quand vint le tour de la timidité. Un frisson la parcourut de tout son long quand le jeune homme lia délicatement ses doigts avec ceux de Mary-June. Amusant, comme relation ? La demoiselle fronça les sourcils ; elle espérait seulement qu’il ne considérerait pas leur relation comme un simple passe-temps pour s’amuser puisqu’elle avait envie de quelque chose de sérieux avec Alec. Mais elle ne répondit rien. Ils traversèrent main dans la main le parc et le jeune homme la traina dans le restaurant ; celui-ci était particulièrement vide : Peut-être était-ce un peu trop tôt. Ils s’installèrent dans une table et Alec entama la conversation avec une drôle de question. La demoiselle lui sourit et passa une main dans ses cheveux. « J’en sais rien. A toi de le découvrir ... Pourquoi ? » Elle saisit le verre d’eau posé sur la table et en but quelques gorgées. Elle y était venue une fois à ce restaurant avec quelques amies une journée où ils n’avaient pas cours et ça lui avait plu : L’ambiance mais la nourriture surtout. Mary-June n’avait d’ailleurs pas l’habitude de se rendre à des restaurants : Elle préférait largement manger chez elle. Alec commanda un steak et des frites, et elle fit de même. « Bon, puisque tu veux qu’on fasse des choses ensemble, dis-moi au moins ce que tu aimes faire. Aller au cinéma ? Te promener ? Faire du shopping ? Je sais pas ce qu’elles veulent faire les filles. » Avec un large sourire et une bouche légèrement entrouverte, la demoiselle s’apprêtait à parler quand elle remarqua deux garçons, assis non loin d’eux et qui la fixaient. June se sentit légèrement mal à l’aise et, faisant comme si de rien n’était, plongea son regard dans celui d’Alec. « J’aime bien me promener et … Faire du shopping mais je ne sais pas si ça t’amuserai si tu m’accompagnais. Enfin bon, ce que tu veux tant qu'on est ensembles. » C’est vrai qu’il était plutôt impatient et l’attendre qu’elle essaie de nouvelles fringues dans une cabine d’essayage ne l’enchanterait sûrement pas. Alec tourna la tête et ne manqua pas de remarquer ces deux garçons, qui la fixaient depuis tout à l’heure. « Qu’est-ce qu’ils veulent eux, tu les connais ? » La demoiselle écarquilla les yeux : était-il jaloux ? Son cœur tambourina dans sa poitrine et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il serra les dents et posa son regard sur la vitre qui donnait sur le parc. « Je ne les connais pas, non. » June se mordilla légèrement la lèvre inférieure. « Dis-moi, tu ne serais pas un peu jaloux toi ? » ajouta-t-elle en riant. Elle était sûre qu’il n’allait pas apprécier mais elle trouvait ça mignon. Les plats furent alors servis. La demoiselle prit une frite et la mangea tout en hochant la tête. « Oui j’aimerai bien. Je suis sûre qu’on va bien s’entendre. »
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyLun 22 Avr - 0:32



baby my heart is on fire
« J’aime bien me promener et … Faire du shopping mais je ne sais pas si ça t’amuserait si tu m’accompagnais. Enfin bon, ce que tu veux tant qu'on est ensemble. » Alec sourit et baissa la tête quelques instants, passant sa main sur sa nuque. « Je n’ai rien contre le shopping, si ce n’est que je ne pourrai rien t’acheter. Mais t’accompagner ne me gênera pas. Surtout si je peux entrer dans la cabine d’essayage avec toi ! » lança-t-il, taquin. De temps à autre il faisait des allusions perverses, sans pour autant passer à l’action. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait. « Je ne les connais pas, non. Dis-moi, tu ne serais pas un peu jaloux toi ? » Alec tourna de nouveau les yeux vers elle et lui tira gentiment la langue, les joues légèrement roses. « Je ne suis pas jaloux du tout, je n’aime juste pas que d’autres aient des idées déplacées à propos de ma femme. C’est différent. » En fait, il n’y avait aucune différence, mais Alec n’avouerait jamais qu’il était jaloux. Ca non plus ce n’était plus sensé faire partie de son vocabulaire. Mais alors il se demanda si il avait vraiment appelé June « ma femme » et fronça les sourcils. Heureusement, le jeune homme n’eut pas le loisir d’y penser davantage car le serveur posait les assiettes devant eux. En la voyant piquer une frite, il déclara : « Je te promets que cette fois je ne trouverai pas une excuse bidon à la dernière minute. » Il sourit et prit une frite à son tour, la mangeant pensivement. C’était assez flippant quand même, un peu comme si il devait présenter sa petite amie à ses parents. Sauf que là, ce seraient sa sœur jumelle et sa colocataire qui en seraient les témoins. Quoi que Lina-Rose quittait bientôt l’appartement, désirant poursuivre ses études ailleurs. « J’espère que vous vous entendrez bien. Je suis sûr que tu t’entendras mieux avec ma sœur qu’avec moi, en plus. Si ça se trouve, tu finiras même par me quitter pour elle. » Il fit la moue et avala une autre frite d’un air théâtral, avant de rire un peu. L’atmosphère s’était considérablement adoucie et il aimait partager de tels moments avec elle, qui étaient loin d’être désagréable. « Et puis si tu viens, ce sera l’occasion de se … Connaître mieux. » conclue-t-il avec un sourire mystérieux.

Il mangea un peu, pour éviter de faire refroidir sa viande. La viande froide, c’était bon pour les anglais. Il garda le silence, savourant la sensation de ses sucs gastriques en activité. Alec ne put s’empêcher de rire intérieurement, se disant que savourer la sensation de ses sucs gastriques, c’était quand même vachement étrange. Entre deux bouchés, il s’enquit : « Tu la vois comment ta vie, dans cinq ans ? » Cette question, il adorait la poser. D’ailleurs, il l’avait posée à la plupart des filles qu’il avait connu. Selon leur réponse, ça le poussait les quitter plus vite ou au contraire, à apprendre à les connaître davantage. « Moi j’aimerais faire le tour du monde. Et vivre dans une grande maison, avec la femme que j’aime. J’aimerais aussi que ma sœur soit heureuse, et que mes parents soient un peu plus fiers de moi. Et puis continuer à travailler comme cascadeur et devenir plus connu dans le domaine. » expliqua-t-il pensivement. Mais ils furent coupés par l’un des deux garçons qui se planta à leurs côtés. Alec fronça les sourcils et avala de travers, manquant de s’étouffer. Ça, c’était la meilleure. « Hé miss, mon pote là-bas te trouve super mignonne ! Il veut ton numéro mais il est trop timide pour te le demander. Tu veux bien, enfin tu vois … » Alec planta ses yeux dans ceux de Mary-June et l’observa intensément, attendant sa réaction. Il avait l’étrange pressentiment qu’elle allait lui donner. Si c’était le cas, il finirait dans une poubelle derrière le restaurant un de ces jours. Alec croisa ses bras derrière sa nuque et fit comme si de rien n’était, ne montrant pas son trouble, cachant son cœur qui mençait d’exploser à cause de la jalousie. En voyant que l’autre ne bougeait pas et observait sa copine comme un mort de faim, Alec lança quand même plutôt froidement : « Bon, tu bouges ? On ne regarde pas les princesses comme ça. En plus tu vas la salir, avec ta bave qui coule. » L’autre cligna des yeux quelques instants et l’attrapa par le col de son sweat. Alec soupira. « Qu’est-ce que t’as dit ? » Alec soupira encore. « Tu as très bien entendu. Par contre si tu pouvais lâcher mon sweat ça m’arrangerait, j’y tiens à ce truc. » L’auter le secoua davantage. Ils attiraient l’attention de tout le monde et Alec détestait ça. Il lui mit un coup de boule qui lui fit tourner la tête et accentua son terrible mal de crâne, avant de se rasseoir à sa place, sonné. L’ami du garçon qui se tenait le nez à terre l’aida à se relever et ils sortirent ensemble, en l’insultant de tous les noms. « Je crois que je me suis fait un nouvel ami. » dit Alec, un sourire amusé aux lèvres. Il se massa quand même le front, endolori.
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyLun 22 Avr - 21:32

« Je n’ai rien contre le shopping, si ce n’est que je ne pourrai rien t’acheter. Mais t’accompagner ne me gênera pas. Surtout si je peux entrer dans la cabine d’essayage avec toi ! » June lança un petit rire avant de se mordiller sensuellement la lèvre inférieur, un petit sourire timide au coin des lèvres. Alec ne faisait que très rarement des insinuations ‘perverses’ et pourtant, à part quelques furtifs baisers échangés, rien d’autre ne s’était passé entre eux. Mais elle préférait ne pas passer à l’action tout de suite, autant voir comme allait évoluer leur relation. « Petit coquin ! … Mais je crois que ça ne me gênera pas finalement. » Le jeune homme nia le fait qu’il soit jaloux. Elle s’y attendait, mais elle savait très bien qu’il l’était. Ses joues rosirent légèrement et lui tira gentiment la langue. La demoiselle rit doucement tout en le dévorant du regard. « T’es mignon quand tu rougis. » lança-t-elle avec un clin d’œil. Son cœur tambourina dans sa poitrine en l’entendant l’appeler « ma femme ». Elle baissa le regard et sourit timidement. Les plats furent servis et la demoiselle s’empressa de manger une frite. « Je te promets que cette fois je ne trouverai pas une excuse bidon à la dernière minute. » Ah, il était temps ! La jeune femme le regarda avec un grand sourire, elle était tout simplement ravie qu’il prenne cette bonne résolution. « Parfait. » Mary-June avait commencé à apprécier cette sortie. Son regard se baladait entre son assiette et Alec. Ce dernier, quant à lui, était assez pensif. « J’espère que vous vous entendrez bien. Je suis sûr que tu t’entendras mieux avec ma sœur qu’avec moi, en plus. Si ça se trouve, tu finiras même par me quitter pour elle. » La demoiselle éclata d’un joli rire cristallin. Elle était loin de s’intéresser aux filles et aller jusqu’à le quitter pour une nana … ça n’arrivera jamais. Elle but une gorgée de sa boisson. « A ce point là ? » Bien sûr elle ferait tout son possible afin de bien s’entendre avec sa sœur jumelle, Aaliyah. C’était la seule chose qu’elle connaissait sur elle : Son prénom. Alec ne parlait que très rarement de sa famille. « Et puis si tu viens, ce sera l’occasion de se … Connaître mieux. » Mary-June haussa un sourcil et lui rendit son sourire. « Oui oui, chez toi c’est l’endroit parfait pour mieux se connaître je trouve. » Elle mordit avidement dans un morceau de viande qu’elle mena à sa bouche et commença à mâcher lentement. La nourriture de ce restaurant lui avait toujours plu. Ne détachant plus son regard d’Alec, qui semblait bien pensif, un silence s’installa. Le regard de la demoiselle se baladait entre son assiette et le visage du jeune homme qui demanda : « Tu la vois comment ta vie, dans cinq ans ? » L’héritière des Reegan haussa les épaules et leva ses yeux au plafond. A vrai dire, elle ne s’était jamais posé cette question. « Je veux juste être heureuse, aux côtés des gens que j’aime, travailler … Je voudrai aussi me rapprocher un peu plus de mes parents que je vois quasiment jamais. En gros, vivre une petite vie paisible. » En y repensant, June avait de nombreuses ambitions qu’elle souhaiterait réaliser dans un futur proche. Elle remit d’un geste furtif quelques mèches de ses cheveux bruns derrière son oreille tout en haussant un sourcil en percevant les paroles du jeune homme. Le tour du monde ! Ses yeux pétillaient d’admiration. Elle n’y avait jamais pensé et pourtant, c’était une idée fabuleuse. « On fera le tour du monde ensemble. » Lança-t-elle en lui adressant un joli sourire. Elle allait ajouter quelque chose quand un jeune homme se posta à côté d’eux. June leva ses yeux vers lui et reconnut immédiatement l’un des deux garçons qui l’observaient depuis tout à l’heure. Alec manqua de s’étouffer en le voyant. Il portait un tee-shirt complètement froissé, un jean et des baskets sales. La demoiselle grimaça et lança un regard vers l’autre garçon qui se rongeait frénétiquement les ongles – une chose qu’elle ne supporte pas – et qui les regardaient avec insistance. « Hé miss, mon pote là-bas te trouve super mignonne ! Il veut ton numéro mais il est trop timide pour te le demander. Tu veux bien, enfin tu vois … » June haussa un sourcil : Elle voyait en cet inconnu un pauvre jeune homme doté d’un sens de la répartie digne d’un enfant de cinq ans. Elle lança un rapide regard curieux vers Alec qui semblait ne se soucier de rien. Et pourtant, elle savait très bien qu’il était en ébullition. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres sous cette pensée. Pour lui prouver qu’elle s’en foutait royalement des dires de cet inconnu, elle avala une ou deux gorgées de sa boisson sans lui répondre. En fait, elle croyait qu’il allait finir par s’en aller mais non, il était décidé à avoir son numéro – qu’il n’aurait jamais d’ailleurs – et la regardait avidement. « Ton pote, ben qu’il reste affalé dans son coin. Avec une gueule et une attitude pareille, je pense pas qu’il puisse plaire à quelqu’un. » A peine avait-elle fini sa phrase qu’Alec lança : « Bon, tu bouges ? On ne regarde pas les princesses comme ça. En plus tu vas la salir, avec ta bave qui coule. » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la demoiselle. D’abord « ma femme » et puis là « princesse ». ça lui faisait vraiment plaisir d’entendre ces mots, surtout quand ça venait de lui. Fou de rage, l’inconnu attrapa son copain par le col. « Qu’est-ce que t’as dit ? » Mary-June écarquilla les yeux : Elle n’aimait pas du tout les tournures que prenait cette discussion - Si on pouvait appeler ça une discussion. Alec lâcha un soupir nostalgique. « Tu as très bien entendu. Par contre si tu pouvais lâcher mon sweat ça m’arrangerait, j’y tiens à ce truc. » Il le secoua. Alec perdit son calme et lui mit un coup de boule qui envoya ce jeune homme valser au milieu du restaurant avant de s’écrouler par terre. June, sous le choc de ce qui venait juste de se passer, regarda les deux garçons quitter le restaurant en jurant. « Je crois que je me suis fait un nouvel ami. » Finit par ajouter Alec, un sourire aux lèvres. La demoiselle regarda le jeune homme avec admiration. Son cœur tambourinait dans sa poitrine : Elle craignait qu’Alec se blesse. Et au final ce serait à cause d’elle. « Sans aucun doute ! Mais en même temps c'est bien fait pour lui hein. On touche pas à ta princesse ... » Répondit-elle en riant. « Mais t'es pas blessé au moins ? »
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Message(#) Sujet: Re: mary-june ▲ tell me you love me like a star. mary-june ▲ tell me you love me like a star. EmptyMar 23 Avr - 13:55



Ҩ we were infinite.
Alec écouta attentivement June, souriant à son projet de vie. C’était simple, une vie heureuse comme il l’imaginait. « Tu ne vois pas souvent tes parents ? » répéta-t-il. En fait, mis à part qu’elle était riche, il ne savait rien sur sa famille. Il ne savait même pas si elle avait des frères et sœurs. Son sourire s’élargit quand elle lui proposa de faire le tour du monde ensemble. « C’est une promesse ? » demanda-t-il en tendant son petit doigt pour qu’elle enroule le sien autour, afin de sceller leur pacte. Dans cinq ans, tous les deux courraient le monde à la recherche de … De quoi ? Du bonheur ? De l’aventure ? D’un rêve éveillé ? Les récits de Victoria Parks à propos de son voyage autour du monde n’avait fait que renforcer son désir de s’évader. Mais pour que June réalise ce rêve avec lui … Il fallait qu’ils soient encore ensemble dans cinq ans. Ça lui semblait si peu probable ! Pourtant la vie était parfois bien surprenante, et rien n’était impossible. Mieux valait ne pas y penser pour l’instant, ils avaient bien le droit de rêver un peu. Après tout, ils avaient beau avoir vingt-deux ans, ils étaient encore des enfants. Ou plutôt des gosses. Alec ne se sentait pas plus mature qu’à dix-sept ans, à peine plus mature qu’à quinze ans. Tout s’enchaîna alors très vite, et bientôt il se retrouva à se frotter le front en grimaçant. L’autre l’avait mis dans une colère noire ! June réussit pourtant à le détendre et il rougit tout en riant. « Non, dit-il, personne ne touche ma princesse. » Il se pencha un peu vers elle et posa ses lèvres sur les siennes avec douceur, frissonnant de plaisir. Ce contact simple avait réussi à guérir ses douleurs et ses peurs. Ces quelques instants auprès d’elle avaient prouvé qu’ils pouvaient tout à fait s’entendre, quand il y mettait du sien. Il appréhendait l’avenir avec un peu moins de crainte et un peu plus de confiance. Ça ne durerait peut-être pas, mais au moins June ne le quitterait pas ce jour-là et lui pardonnerait peut-être ses erreurs de la veille et du matin-même. « Je vais bien. Je me suis battu tellement de fois ! J’ai juste la tête qui tourne. » expliqua-t-il en riant.

Tous deux discutèrent encore un moment, s’efforçant d’avaler ce repas qui était d’une qualité médiocre. « Bon, ça vaut pas le meilleur restaurant du monde, mais au moins on survivra. Tu vas en cours cet après-midi ? » Lui hésitait … Allait-il y aller ? Il avait une scène à tourner à quinze heures trente, et vu son état il n’avait pas vraiment envie de ramollir plus encore sur les bancs de la fac. Peut-être pouvait-il aller faire un jogging ou aller nager un peu, histoire de se détendre. La scène était importante, et pour le film et pour sa carrière. Il ne pouvait pas se permettre de ne pas être à la hauteur. Tout comme il ne pouvait pas se permettre de ne pas être à la hauteur avec Mary-June. Ils se levèrent et Alec paya, se frayant un chemin parmi les tables bondées de monde. L’air extérieur lui fit du bien, il s’étira et soupira. « Et si tu venais ce soir ? Je rentre de l’agence vers dix-neuf heures. Je pourrai passer te chercher si tu veux. Sinon, on se voit bientôt. » Alec prit le visage de la demoiselle dans ses mains et sourit. Il déposa ses lèvres sur son front, sa joue et ses lèvres et sourit encore. « Je suis vraiment désolé, tu sais. » dit-il avec sincérité. Puis il la relâcha et s’éloigna en lui faisant un petit signe de la main. Il enfonça ses mains dans ses poches et sortit son portable, lui envoyant un petit cœur par message. C’était une bonne façon de conclure les choses, en douceur et en beauté. Il rit un peu et retrouva ses amis qui n’avaient pas changé de place. « Alors ça y est, t’es célibataire ? » le charia l’un d’eux. Alec lui fit un bras d’honneur en riant et continua sa route. C’était une mission réussie, ça il pouvait le dire. Il avait réglé les choses comme un maître en la matière, fier de lui. Peut-être était-il plus doué qu’il ne voulait bien le croire avec les filles, ou peut-être que June guérissait vraiment son cœur. Peut-être qu’elle était la bonne. Mais ça, rien ne le garantissait non plus. Cette situation était plaisante, excitante : ne pas savoir ce qu’il allait se passer le jour-même, ni lendemain, ni le jour d’après … Vivre dans la crainte et dans l’espoir, il adorait ça.
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