~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
J’ai passé mes années Lycée dans un internat pour garçon en France. Autant dire que l’on ne rigolait pas tous les jours là-bas, les professeurs était des ordures et passait leurs temps à nous réprimer. Pourtant j’ai adoré mes années là-bas. Je me suis fait de très bons amis, on était un petit groupe de quatre et on faisait toujours les quatre cents coups. On c’est fait coller un nombre incalculables d’heures ensemble, ils ont même essayé de nous séparer pendant quelques mois, mais rapidement le directeur a compris que ce n’était pas la meilleure des idées. Des quatre j’étais le seul étranger, le seul qui parlait très mal français, mais j’avais toujours un moyen de me faire comprendre pour parler de notre prochaine conneries. On était le groupe de bad boys et en même temps on avait les meilleures notes en cours. On n’était pas réellement apprécier de tous, mais on s’en fichait totalement. Parfois j’en voulais à mes parents de m’avoir envoyé aussi loin de chez moi, mais au final je pense que cette expérience à été bénéfique pour moi. J’ai quitté la France il y a plus de trois ans et cela me manque cruellement.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Pour moi la notion du bonheur a toujours été assez abstraite. Comment peut on définir que nous somme pleinement heureux ? Je veux dire il ne m’ai jamais arriver rien de dramatique dans ma vie alors comment je peux réellement mesurer mon bonheur ? Je ne suis pas à plaindre, c’est vrai, j’ai un toit sur la tête, j’ai pas à me soucier de mes revenues financier, je fais les études qui me plaît, je suis entouré par ma famille et mes amis. Je n’ai pas besoin de plus. Ma mère pense qu’il serait temps que je me trouve une petite amie, mais j’ai pas l’impression que c’est quelque chose qui me manque. J’aimerais arrêter d’être en désaccord avec mon paternel pour commencer. Je sais qu’il a pas les mêmes attente que moi en ce qui concerne mon avenir, mais le cinéma c’est ce que je veux faire. Enfin. Pour répondre à vos questions, je pense que je sui s heureux dans la vie que je mène actuellement. J’ai tout ce qui me faut pour me lever avec le sourire le matin et c’est amplement suffisant.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Je déteste ce genre de question. J’aime vivre au jour le jour. C’est quelque chose auquel je tiens réellement. Je déteste faire des plans sur la comète. Je me dis qu’il faut prendre la vie comme elle vient après tout. Je crois un peu au fait que notre destin est déjà écris quelque part, si je dois me faire renverser par une voiture demain, cela arrivera quoique je décide de faire de ma journée. Tout ce que je sais c’est que je veux travailler dans le cinéma, je veux continuer à filmer, à partager mes idées et à écrire également. J’ai bien sûr l’idée d’avoir ma propre famille, mais c’est pas la chose à laquelle je pense tout de suite. Je pense que pour le moment ma carrière est ma préoccupation principale.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: pain d'ep. ÂGE: 21yo. PAYS: USA baby. PRÉSENCE: 4/7j. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? j'ai été là il y a un moment et puis bazzart of course. PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? scénario du beau Nahuel. AUTRE CHOSE À AJOUTER?   .

Je crois que je n’oublierais jamais la période où j’ai fini par comprendre qu’en réalité mon destin était déjà tout tracé et écris à l’avance par ma famille. En particulier par les hommes de ma famille, autrement dit mon père, mon oncle et mon grand-père. Enfant je n’avais aucunement conscience de cela. Je savais parfaitement que ma famille n’était pas comme les autres. J’ai toujours vécu dans le luxe et à l’école on me pointait souvent du doigt pour employer le mot bourgeois ou autre synonyme du genre. Mes parents travaillent beaucoup et plus particulièrement mon père. C’est quelque chose que j’ai finis par comprendre en grandissant. Puis il y a ce jour que je n’oublierais sans aucun doute jamais. Je n’étais pas bien vieux, seulement une dizaine d’année, mais lors d’un repas de famille j’ai finis par comprendre que l’avenir de la ligné Harrington reposait entre mes mains. Je n’en ai pas compris l’importance tout de suite, mais je me souviens parfaitement de cette journée. Avec mon cousin on était assis sous la table des adultes. On voulait jouer aux espions et pour cela il fallait écouter la conversation de nos parents. Josh écoutais ce que disais les filles et moi je m’étais assis près des jambes de mon père. Je n’avais jamais vraiment le droit de venir dans le bureau de mon paternel et encore moins d’écouter ses conversations. Pourtant ce jour-là, il ne m’as rien dit. Il était sans aucun doute trop pris dans sa conversation. Je me souviens pas de tous les mots employés, je me souviens juste avoir tendu l’oreille en entendant mon prénom revenir plusieurs fois dans la conversation. Je me souviens d’une phrase : « Dylan reprendra la tête de l’entreprise, il est très intelligent pour son âge déjà. Je me fais pas de souci pour cela. » Je n’avais que dix ans, mais j’ai compris. J’ai compris que j’allais de voir faire le même métier que papa, que j’allais devoir me trouver une femme avec qui avoir des enfants, vivre dans une grande maison et faire se travailler qui me tiendra toujours plus éloigné de ma famille. Et déjà à cette époque je n’appréciais pas du tout l’idée. Je voulais être un pompier moi et sauver la vie des gens. Ou alors acteur de cinéma, parce que je trouvais ça drôlement cool. Je ne voulais pas devenir la pâle copie de mon paternel. Jamais.

Pourtant mon père n’as pas lâcher l’idée de faire de moi le fils parfait. Dès le collège et donc quelque temps après que j’ai été le témoin de cette conversation, ma famille à décider de m’envoyer en internat. J’ai juste eu le droit de choisir le pays où j’allais passer mon adolescence jusqu’à la fin du Lycée et j’ai choisi la France. Au moins je pouvais apprendre une nouvelle langue. Autant dire qu’au début c’était pas réellement facile pour moi. Je ne savais dire que quelques mots en français et j’étais le seul à parler anglais. Certains de mes camarades avec quelques notions, mais ce n’était pas vraiment ça. Pourtant on a appris à communiquer tous ensemble très rapidement. Puis j’ai fait la connaissance de Thomas, Maxime et Guillaume. Au début, je m’amusais à parler anglais le plus vite possible juste pour les embêter et puis on a commencé à passer tout nos moments libres ensemble, petit à petit. On c’est trouver un point commun : le football. Je crois que c’est comme cela que notre amitié à réellement démarrer, sur un terrain de foot, un ballon entre les pieds. Sur le terrain on avait plus de problème de barrière de la langue, on se comprenait en un regard et c’était bien. Je bossais comme un malade pour faire plaisir à mes parents et surtout pour pouvoir m’exprimer convenablement en français. Les premiers mois on été compliqué et puis je suis rentré dans le moule et j’ai commencé à apprécier d’être là-bas. J’ai clairement perdu le contact avec mes amis de White Oak, mais j’ai trouvé ces trois garçons et il faut dire que l’on c’était réellement bien trouver. Très rapidement on est devenu le groupe populaire du Lycée. Aucune filles en vue et pourtant tout le monde faisait attention à nous et certains même avait peur de nous alors que l’on a jamais été du genre à violenter les élèves. J’ai eu le mal du pays parfois, mais cela finissait toujours par passer.

« Vous y croyiez les gars… C’est fini. » Allongé dans l’herbe sur le terrain de foot, je soupire sans réellement oser relever la tête vers mes amis. J’ai passé près de six ans ici avec eux et voilà que tout ce terminer. Ce soir on sera diplômé et dans deux jours je serais dans un avion pour rentrer à White Oak. Soudainement, je ne suis plus réellement presser de rentrer chez moi. Il va falloir que j’annonce à mon paternel que je ne me suis pas inscrit dans le programme qu’il avait choisi pour moi, mais que j’aimerais suivre ma propre voix. Je sais qu’il va hurler. Je m’attends même à être renier pour être honnête. Quand je suis arrivé dans cet internat, je pensais juste à faire plaisir à mon père et puis les années ont passé et j’ai changé. Je veux toujours faire plaisir à mon père et j’ai envie que ma famille soit fier de moi, mais je n’ai pas envie de devenir un chef d’entreprise. Cela me fait pas du tout rêver, loin de là. Enfin. Pour le moment, il va falloir que je dise au revoir. « Vous viendrez me voir une fois ? » J’entends Thomas soupirer à côté de moi tandis que Maxime ébouriffe mes boucles comme toujours. « Tu nous as promis de voir des caribous, on va venir nous ! » Je rigole à la remarque de Guillaume tout en me disant que cela va faire bizarre sans eux. On décide de ne pas ruminer nos idées noires tout de suite et on finit par se faire un dernier match ensemble. Le dernier.

Assis dans le bureau de mon père, j’essaye de ne pas trop m’agiter sur mon fauteuil. J’ai fini par lui dire que j’avais choisi ma propre filière pour mon entrée à la faculté et je sais qu’une fois qu’il aura raccroché son téléphone, je vais me faire engueuler comme jamais. Je le sais et pour la première fois je crains quelque peu la réaction de mon père. On se prend souvent la tête tous les deux, mais j’ai le sentiment que ce soir ça va être totalement différent. Voilà il vient de raccrocher. Oublie pas de respirer Dylan. « Qu’est-ce que tu va faire à l’université Dylan ? » Oh. Je m’attendais pas à cette question en premier. Je le regarde sans rien dire et il me fait signe de lui répondre. Ah oui. Répondre. « Dramaturgie et technique du cinéma. » Je glisse un petit sourire pour essayer de faire passer la pilule mais je crois que cela ne fonctionne même pas. « C’est une blague c’est ça ? » « Non papa… Je veux faire ça… » Sans que je m’y attende, ma mère arrive également dans la pièce et je comprends que je ne m’en sortirais pas aussi facilement. S’en suit une longue discussion de près de deux heures qui n’aboutira à rien. « Dylan tu dois reprendre l’entreprise de la famille, tu va pas perdre ton temps à faire du cinéma ou je ne sais quoi. » « En fait, je te laisse pas vraiment le choix papa. J’ai déjà passé six ans dans un internat à l’autre bout du monde alors je pense que ça suffit maintenant. C’est ce que je veux faire et je le ferais. Fin de la discussion. » Je crois que je n’ai jamais parlé comme cela à mon paternel, mais j’en avais sérieusement besoin. « Je te laisse un an pour changer la situation Dylan. » Bien sûr papa. Bien sûr.

J’ai fait mon année et j’attaque aujourd’hui ma deuxième année toujours dans la même filière. Les cours me plaisent réellement et j’ai adoré apprendre tout ce que j’ai pu apprendre en une année. Mes amis français sont venus me voir pendant les vacances et on a passé un mois ensemble à vadrouiller dans tout le pays. Ils n’ont pas vu de caribous, mais on c’est bien amuser quand même. Ils ce sont tous moquer de moi parce que je n’ai toujours pas pris le temps d’avoir une petite amie ou encore ne serait-ce que de coucher avec une fille. Et oui, vingt-deux ans et toujours vierge. Franchement ça me passe au-dessus de la tête. Pour le moment, je me concentre sur mes études et cela me va très bien comme cela. Quelques semaines après la rentrée je me suis retrouvé en binôme avec un première année, Nahuel, pour monter un film sur les légendes amérindiennes. C’est lui qui a choisi le sujet et j’ai pas pu m’empêcher de lui demander s’il voulait bien de moi sur son projet. C’est quelque chose qui m’intrigue et qui me passionne. Rapidement on arrive à bien s’entendre avec Nahuel et on se laisse totalement emporter par notre sujet.

Cela fait dix minutes que Nahuel c’est endormi contre mon épaule. J’ai mon bras passer autour de siennes et d’un air distrait je continue à caresser ses cheveux. On c’est pas mal rapprocher tous les deux et ce soir il a débarqué chez moi complètement paniqué et en pleurs. Il vit dans une très vieille maison avec sa famille et visiblement il se passe des trucs bizarre là-bas. Je suis souvent aller chez lui et à chaque fois j’ai le même frisson quand je passe la porte. Cet endroit ne m’inspire pas confiance et je comprends qu’il a pu prendre peur. Il pensait que j’allais me moquer de lui, mais je viens de passer une heure à l’écouter et une autre heureux à essayer de le rassurer. Je ne sais pas vraiment si cela à fonctionner, mais il devait être mort de fatigue pour s’endormir de cette manière. De ma main libre j’attrape mon carnet qui traînait encore sur le canapé et je commence à noter tout ce que Nahuel m’as raconté ce soir. Il faut que je travaille là-dessus, je suis persuader que l’on pourrait découvrir un truc complètement dingue dans cette maison. Plus je passe du temps avec Nahuel, plus il me parle de sa famille, plus je me passionne pour les légendes amérindiennes. Tout cela c’est bien plus que des légendes dans le fond. A côté de moi, Nahuel s’agite dans son sommeil, alors rapidement je me remets à caresse ses cheveux châtains pour qu’il s’apaise. Je sais que l’on devrait pas rester l’un contre l’autre comme cela. C’est pas le comportement que devrait avoir deux amis, mais il a besoin d’être rassurer et c’est mon rôle de l’aider aussi. Il était tellement paniqué en arrivant ici. « Ca ira Nahuel. Ca ira. » dis-je doucement tout en m’installant un peu mieux dans le canapé pour m’endormir à mon tour.