Je cours dans les rues, aussi vite que je le peux, mais mes jambes sont lourdes et j'ai du mal à faire trois pas sans manquer de me casser la gueule ou de me prendre un truc. Je n'ai pas les yeux en faces des trous et mes membres ont du mal à m'obéir, si quelqu'un me voit il pensera sûrement que je suis dans un sale état, mais je m'en fiche. A plus de trois heures du matin et réveillé depuis à peine dix minutes, c'est le mieux que je puisse faire.
C'est Max, j'ai reçu un appel des urgences il y a quelques minutes pour m'informer qu'il y était arrivé amoché, d'après ce que mon cerveau a bien voulu comprendre, ils ne sont pas entrés dans les détails, mais je me suis tout de suite levé pour m'habiller et me voilà dans les rues pour le rejoindre le plus vite possible.
Je me demande encore pourquoi c'est moi qu'on a appelé. Je ne pensais pas que Max et moi en étions à ce stade dans notre amitié. On s'apprécie, on se voit régulièrement pour boire un verre, mais surtout regarder des films ensemble, je l'écoute jouer et on parle de temps en temps, mais jamais rien de personnel. Alors que ce soit moi qu'on prévienne après qu'il ait eut un accident me surprend. Mais il reste mon ami, je sais au moins une chose sur lui, pas un membre de sa famille ne viendra pour lui, alors je fonce, pour voir comment il va et surtout être là pour lui et le ramener s'il n'est pas capable de se déplacer seul.
Arriver devant l'entrée des urgences de l'hôpital, plus vite que je ne le pensais, je m'autorise quelques secondes pour souffler. Je suis à bout de souffle et je dois sûrement être rouge tomate, je prends quelques instants pour retrouver un état normal, histoire qu'on ne pense pas que je sois mal en point... Après ça, je rentre enfin dans le bâtiment. Tout le monde est en action, il y a bien des gens à s'occuper, alors je cherche l'accueil ou au moins quelqu'un pouvant me renseigner de l'endroit où je peux trouver Max.
« Excusez-moi... Je cherche Max Turner ! Il est rentré aux urgences ce soir ! » je demande à une infirmière visiblement pressée, les bras chargés de dossiers.
Elle me renseigne tout de même et m'informe qu'il est dans un lit tout au fond de la pièce, sur la droite. J'ai à peine le temps de la remercier, qu'elle est déjà loin. Je me dirige donc rapidement vers le lit où il doit se trouver.
Le lit du bout et entouré de rideaux, je ne sais pas si je peux signaler ma présence, alors j'hésite quelques secondes avant de passer ma tête pour regarder le lit. Max si trouve, il est dans un tel état de léthargie que je ne sais pas s'il sera capable de me répondre et même de m'entendre.
« Max ? » dis-je d'une voix mal assurée. « Salut mon pote ! »

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

T'entends le bruit des sirènes. Elles chantent faux. Tu pose ton bras devant ton regard brouiller de larmes. T'as mal, mal a en crevé. Et d'ailleurs tu repense a toutes ses fois ou t'as voulu en finir et maintenant que tu la vois enfin, cette foutu lumière qui te pète les yeux, t'en veux pas devant toi. Tu sais que t'aurais pas du. Tu sais que tu t'étais promis d’être raisonnable mais, t'en peux plus, tu cède de temps en temps, la tu la trop fais, beaucoup trop.

Tu sors de l'ambulance et tu t'sens con. Tu l'es. Tu fermes les yeux et t'as pas envie de les rouvrir. pour voir quoi après tout ? Une vie qui n'as aucun gout a par peu etre un plus qu'amer. Tu racles ta gorge, tu sens que t'arrive plus a rien, meme pas a respirer. Ton corps aussi il cède. Lui aussi il en a marre. Et bordel , qu'est ce que tu le comprend. T'es seul dans une chambre qui sens le médoc, qui sens la mort. t'as peur meme si au fond t'aimerais bien tester le fait de mourir. tester ... p'tain que t'est con. On teste pas ce genre de chose, on le subit ou on le vit, ça dépend du point de vue.

On te demande si t'as quelqu'un qui peu prendre soin de moi. Non. Ton père est tout aussi mort que ta pauvre mère a tes yeux. Tes potes ne sont pas des plus fréquentable, avec eux tu ne partages qu'un trop plein d'alcool dans tes veines déjà bien pourri. Puis t'y pense, juste un instant. Tu te dit que c'est idiot parce que pour lui t'est surement rien, juste un mec de passage. Pourtant tu ne controle pas tes mots.

_ Carter Galbraith ... s'il vous plait ...

Ton regard est comme entrain de crier a l'aide. Tu t'sens partir. Tout l'monde s'en fou de toi, et sa te donne encore envie de chialer mais, tu te retient, tu ne le fait jamais, sauf quand t'as mal, parce que meme si sa fait con, tu reste digne un minimum. T'es con avec tes préjugés.

Tu l'attend. T'es meme pas sur qu'il vienne mais, lorsque tu le vois pousser la porte tu ne sais meme pas quoi dire. Tu lui montre aussi ça de toi, cette faiblesse que tu traîne derrière toi depuis que t'es né. T'est comme mis a nu. T'as le bras droit plié dans un bandage couvert de sang, tu le cache comme tu peu mais, t'y arrive pas vraiment.

_ Salut vieux ... j'suis désolé de t'avoir réveiller .. j'voulais pas .. c'est juste que ...

Ta voix s'bloque. parce que t'arrive pas a lui dire ce truc tout simple, qu'au fond, il est un peu le seul en qui t'as vraiment confiance, sa serais lui avouer a quel point t'es seul. A quel point t'es perdu face a ce monde que tu n'as jamais compris.

Merde, je crois qu'il me faut un léger temps d'adaptation lorsque j'entre dans ma pièce. Je m'attendais pas vraiment à ça ! J'avoue que je n'ai pas vraiment l'habitude des hôpitaux. J'ai eu la chance de ne jamais y avoir été souvent que se soit comme patient ou comme visiteur. A part pour l'appendicite, ou un examen de routine, je crois n'y avoir jamais mis les pieds. Alors ouais, entrer dans une chambre, comme ça, blanche et sans personnalisation, ça me fait drôle, l'odeur de désinfectant me prend au nez, mais ce qui me touche le plus, c'est de voir Max dans ce lit, faible et avec, il faut bien le dire, une tête à faire peur.
Je suis mal à l'aise, mais plus pour Max que pour moi. Je me sens mal qu'il soit obligé de me laisser le voir dans cet état, je sais que s'il avait put faire autrement, jamais il ne l'aurait accepté. Mais il me l'a demandé alors je suis là. Évidemment, je n'ai pas réfléchi au mal aise qu'il pourrait y avoir, je suis son ami et même si on se contente généralement de parler film, plutôt que de partager nos vies, je suis là s'il à besoin.
Je me décide enfin à rentrer dans la pièce et referme la porte derrière moi. Je détails la pièce et fais quelques pas dedans sans trop savoir où me posé et je décide finalement de m'appuyer contre la fenêtre face au lit et je pose pour la première fois mes yeux sur Max. Il est dans un état... Je ne sais pas s'il me répondra, mais je pense que je ne pourrais pas longtemps garder la question pour moi. On ne m'a pas vraiment expliqué ce qui lui était arrivé et j'ai bien envie de savoir ce qui à put le mettre dans cet état. Je connais un peu le personnage, mais je ne m'attendais pas vraiment à ça.
_ Salut vieux ... j'suis désolé de t'avoir réveiller .. j'voulais pas .. c'est juste que …
J'entends qu'il me parle, mais sa voix est tellement faible qu'il me faut quelques secondes avant de comprendre et de répondre.
« Laisse... Trois heures du matin est une heure idéal pour un footing dans les rues... » dis-je en souriant.
C'est moyen pour détendre l'atmosphère, je m'en rend bien compte. Mais je ne veux pas me comporter comme une mère, être à son chevet et lui demander toute les trente secondes si ça va et s'il n'a besoin de rien. Je crois même pouvoir affirmer que cela l'énerverait plutôt qu'autre chose. Je suis son ami et je suis évidemment là pour lui. Alors j'essaie plutôt de faire en sorte que tous ça soit moins gênant, pour lui, moi je m'en fou. Plutôt que de lui montrer que je suis inquiet pour lui. Alors j'essaie d'être naturel.
« T'as vraiment pas la tête des bons jours... Je peux savoir ce qui t'as amené dans ce palace ? »

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

T'as peur, peur de ce qu'il va dire, de ce qu'il pense sur le fait de te voir comme ça. t'aimes pas inspirer la pitié mais, tu ne peu pas faire autrement que te dire que ... si tu voyais l'un de tes potes - si on peu dire ça ainsi - comme ça, c'est la seule émotions qui te viendrais. t'aimerais reculer, revenir en arrière. t'en a rêvais tellement de fois de revenir dans le passé, pas pour ne pas faire une connerie, juste pour empêcher ta mère de se faire sauter par la merde qu'est ton géniteur. Si seulement t'avais jamais exister. Tout aurais étais tellement plus simple, t'aurais jamais eu a vivre ça, a faire tout ses choix qui te coûte de plu en plus.

Tu baisse a tête juste quelques instants, parce que tu les sens venir ses connasses de larmes, amer, presque acides, lorsqu'elles coulent le long de tes joues t'a toujours eu l'impression qu'elle te brûlais la peau. Toi chialer, ça ne t'as jamais soulager, sa t'as juste fait sombrer un peu plus a chaque fois. Tu t'épuise, tu t’effondre. Tu sens ton corps te supplier de le laissez en paix mais, t'insiste pour l'obliger a lutter, juste encore un peu. t'as pas envie de crever sous les yeux de ton pote. Si tu le fait, sa sera seul, dans un coin. Comme un vieux chien trop faible pour affronter la peur de ses maîtres.

T'aimerais lui dire merci de tenter de d’étendre un peu l'atmosphère, meme d'un peu y arriver. Tu lui souris juste, enfin t'essaye de le faire. Tu te mord les lèvres - ta honte - honte de ta vie. Malgré tout, tu fait tout pour ne pas te montrer encore plus faible que tu ne l'et, t'as pas envie qu'on te plaigne.

_ Des conneries mon pote, pleins de conneries ... ! J'ai merder et en beauté croit moi ... j'pensais juste pas ...

ta gorge se serre encore. T'as mal, une douleur se parcoure le corps, tu serre tellement ta mâchoire pour contenir ton cri qu'on pourrais presque entendre tes dents grincer. t'hésite un moment et puis au fond, tu te dit que si il est la, c'est bien parce qu'il tient a toi, au moi un minimum, sa veux dire qu'il s’inquiète et que - peu etre - tu pourrais te confier, juste un peu, pour une fois.

_ J'pensais pas que mon dealer aurait autant envie de cogner ce soir ...

t'entre pas dans les détails, t'en a pas envie, et encore moins la force. Alors que tu venais de relever la tête, ton regard vient alors affronter celui de ton ami. T'aimerais lui dire de ne pas te juger, que si t'en est la il y a des raisons mais, tout le monde juge tout le monde tu ne le sais que trop, et t'as pas envie de partir dans de long discours. Rien que parler te fait peur.
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Je me sens mal pour lui, c'est pas de la pitié, ou peut-être que si je n'en sais rien ! Tout ce que je sais, c'est que ça ne me plaît pas de le voir ici, vulnérable et prenant sur lui pour essayer d'être fort, de pas craquer devant moi ! Il est fier et je peux le comprendre, quel mec voudrait craquer devant un de ces potes ? Même moi  qui suis sûrement moins fier que lui, je ne voudrais pas. Alors je fais semblant de ne pas voir à quel point il se sent mal. S'il tient bon, alors je tiendrais bon avec lui et s'il craque, je serais aussi là. Même si je ne sais pas comment il réagit dans ces moments là et même si je ne sais pas non plus comment réagir. Je crois que le mieux c'est de resté naturel, alors j'essaie d'adopter la même attitude que si on se trouvait dans mon salon à boire un verre en débattant sur un film.

Je suis surpris qu'il soit aussi franc, j'essaie de le dissimuler, mais je ne sais pas si j'y parviens, à trois heures du matin avec un cerveau qui marche au ralenti, je ne suis pas sûr d'être le meilleur acteur au monde. Mais qu'il me fasse clairement comprendre qu'il ait besoin d'un dealer, ne me surprend pas vraiment ! Je m'en doutais... C'est moche je sais, il ne me l'a jamais dis clairement, mais je me suis dis que ça collait avec le personnage qu'il est. Alors non je ne suis pas surpris de ça. Et je ne comprend pas comment quelqu'un peut en arriver là, mais je suis qui pour juger, même si je pense que rien ne justifie de se droguer. On a pas la même vie. A ses yeux, j'apparais sûrement comme un gosse de riche, pourri gâté, qui n'a jamais rien manqué durant sa vie et que papa et maman couvre d'argent pour justifier leur absence et il aurait absolument raison de penser ça. Alors si je lui faisais par de mon incompréhension de prendre de la drogue, je pense qu'il me rirait au nez. Et encore une fois, je ne suis pas sa mère, alors j'écoute simplement et je ferme ma gueule pour réprimer mon envie de lui dire qu'il gâche sa vie avec ça.

« Je crois qu'il va te falloir un autre dealer... Un moins disposé à te prendre pour un punching ball... » dis-je d'un ton neutre.

Par là j'entends qu'il ferait mieux d'arrêter complètement de fréquenter des dealers, d'arrêter de prendre de la merde. Mais encore une fois, je suis son pote, pas une mère poule venu prendre sa température. Les bras croisés contre ma poitrine, je le regarde, je ne juge pas, je suis son ami après tout et je ne connais rien de sa vie, ou très peu de chose et même si à mes yeux rien ne justifie d'en arriver là. Je ne dirais rien.

« Pourquoi il a décidé de te ruer de coups ? »

Je sais que j'en demande peut-être un peu trop et j'ai même déjà la réponse à ma question, mais j'ai besoin de savoir si je peux aider, même si je ne sais pas comment, Max.

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

T'as peur, peur de ce qu'il va dire, de ce qu'il pense sur le fait de te voir comme ça. t'aimes pas inspirer la pitié mais, tu ne peu pas faire autrement que te dire que ... si tu voyais l'un de tes potes - si on peu dire ça ainsi - comme ça, c'est la seule émotions qui te viendrais. t'aimerais reculer, revenir en arrière. t'en a rêvais tellement de fois de revenir dans le passé, pas pour ne pas faire une connerie, juste pour empêcher ta mère de se faire sauter par la merde qu'est ton géniteur. Si seulement t'avais jamais exister. Tout aurais étais tellement plus simple, t'aurais jamais eu a vivre ça, a faire tout ses choix qui te coûte de plu en plus.

Tu baisse a tête juste quelques instants, parce que tu les sens venir ses connasses de larmes, amer, presque acides, lorsqu'elles coulent le long de tes joues t'a toujours eu l'impression qu'elle te brûlais la peau. Toi chialer, ça ne t'as jamais soulager, sa t'as juste fait sombrer un peu plus a chaque fois. Tu t'épuise, tu t’effondre. Tu sens ton corps te supplier de le laissez en paix mais, t'insiste pour l'obliger a lutter, juste encore un peu. t'as pas envie de crever sous les yeux de ton pote. Si tu le fait, sa sera seul, dans un coin. Comme un vieux chien trop faible pour affronter la peur de ses maîtres.

T'aimerais lui dire merci de tenter de d’étendre un peu l'atmosphère, meme d'un peu y arriver. Tu lui souris juste, enfin t'essaye de le faire. Tu te mord les lèvres - ta honte - honte de ta vie. Malgré tout, tu fait tout pour ne pas te montrer encore plus faible que tu ne l'et, t'as pas envie qu'on te plaigne.

_ Des conneries mon pote, pleins de conneries ... ! J'ai merder et en beauté croit moi ... j'pensais juste pas ...

ta gorge se serre encore. T'as mal, une douleur se parcoure le corps, tu serre tellement ta mâchoire pour contenir ton cri qu'on pourrais presque entendre tes dents grincer. t'hésite un moment et puis au fond, tu te dit que si il est la, c'est bien parce qu'il tient a toi, au moi un minimum, sa veux dire qu'il s’inquiète et que - peu etre - tu pourrais te confier, juste un peu, pour une fois.

_ J'pensais pas que mon dealer aurait autant envie de cogner ce soir ...

t'entre pas dans les détails, t'en a pas envie, et encore moins la force. Alors que tu venais de relever la tête, ton regard vient alors affronter celui de ton ami. T'aimerais lui dire de ne pas te juger, que si t'en est la il y a des raisons mais, tout le monde juge tout le monde tu ne le sais que trop, et t'as pas envie de partir dans de long discours. Rien que parler te fait peur.

Je crois que là, je n'arrive pas à dissimuler à quel point je suis choqué et à vrai dire, je n'en ai même pas envie. Merde Max, moi aussi j'ai envie de t'en coller une maintenant. Je rêve ou t'es en train de trouver des excuses à un type qui t'as massacré. Je rêve ou tu trouves ça presque normal ? Je rage intérieurement de voir comment il réagit, de trouver normal que quelqu'un puisse le considérer comme de la merde. De laisser faire ça. Il ne l'est pas, c'est un mec bien contrairement à ce qu'il à l'air de croire, un peu pommé sur les bord, mais un mec bien. Je sais rien de sa vie, mais je me rencontre ce soir plus que jamais, qu'il a du en voir de toute les couleurs pour finir par croire qu'il méritait de se faire défoncer par un connard et que tout ça sois normal à ses yeux. J'essaie de me contenir, mais je n'y arrive pas.

"Merde Max, mais bordel... Alors si je me fais larguer je peux me pointer pour te casser la gueule comme ça, sans aucune raison, juste pour me défouler parce que j'ai la haine, tu vas trouver ça normal ?" Je respire, essayant de retrouver mon calme, je suis pas venu là pour l'engueuler, mais merde, je m'en fou qu'il se drogue, enfin non... Mais ça m'énerve bien plus qu'il trouve normal qu'on lui casse la gueule pour rien. "Personne mérite de se faire tabasser gratuitement, même pour une histoire de dette à la con. Et si c'est ça le problème, je te file ce que tu lui dois..."

C'est sorti tout seul, je sais qu'il n'acceptera pas et je risque même de l'énerver. Mais si c'est le moyen le plus efficace pour pas me retrouver toutes les semaines dans une chambre d'hôpital à trois heures du matin, alors j'accepte. Je veux pas entretenir sa dépendance, mais juste l'aider à sortir de sa merde, se serait déjà beau. Mais j'ai pas l'impression que se soit si facile, je suis même pas sûr que lui sache comment en sortir.

"Je te juge pas Max... Après tout, à part tes films préférés et tes goûts musicaux, je connais rien de ta vie, alors je juge pas." Je souffle légèrement. "Mais ton dealer c'est qu'un pauvre type comme toi et moi, pire même, c'est un enfoiré et que tu le défendes, ça par contre je comprends pas !

Je le regarde quelques instants, il à l'air mal et je m'en veux d'être aussi brute avec lui, c'est pas mon genre, mais je vais pas acquiescer à toutes les conneries qu'il est en train de me sortir. Je vais pas être d'accord alors qu'il insinue qu'il ne vaut rien.

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Des cris, encore et toujours des cris, des tensions, des coup de gueule, des choses que tu ne supporte plus mais, ce qui te fait le plus mal c'est qu'au fond de toi, tu le sais très bien qu'il a raison. Sa te fend le cœur, sa te t'explose la tête, sa t'fait brûler de l’intérieur, t'es mort, putain t'es mort et t'as meme pas les couilles de te l'avoué. A quoi bon lutter, a quoi bon espérer, avant tu le savais pourtant que sa ne servais plus a rien. t'as pas de demain, pas de présent, juste des hier qui te pourrisse les veines. Tu restes silencieux, et puis au bout d'un long silence horriblement pesant tu prend enfin la parole.

_ Oui ... c'est normal tout ça Carter ! Ma vie c'est ça bordel ! C'est mendier, me faire casser la gueule, rentrez chez moi en sang parce que j'me fou de la merde dans le sang ! Si j'avais pu faire autrement je l'aurais fait mais, toi tu ne connais pas tout ça, t'en a meme pas conscience de ce qui se passe dans les rues ! Si j'ai besoin de cette merdes c'est parce que j'peu pas affronter la réalité, parce que cette sensation de merde j'en est BESOIN ! et ton argent j'en veux pas ! Tu peux te le garder .. espèce de fils de bourge de merde ...

Tu regrette déjà. tes paroles, ta voix qui s’élève dans l’hôpital, puis a nouveau ce silence. Tu te mord les lèvres parce que tu les sens enfin te brûler ses putains de larmes, elles arrivent, et toi tu tentes de les contenir, juste encore un peu. Tu ne sais meme pas pourquoi tu lui a dit de venir la, pourquoi tu lui montre tout ça et surtout pourquoi tout ça pour ça ? Pour lui balancer ta haine a la gueuler, putain il a rien fait, vous êtes pas du meme monde mais, malgré tout il est la, et il t'aide, oui il te les a dit ses quatre vérité mais, ce qui te met dans cet état c'est parce que tu sais qu'il a raison. Et sa te tue de voir ton malheur de manière aussi violente.

_ Je ... je suis désolé ... j'suis qu'un pauvre con ... j'sais meme pas pourquoi on est pote, j'vais faire que t’entraîner dans mes emmerdes ... faudrait mieux qu'on se voit plus ...

T'en a conscience que tu dit n'importe quoi mais, a cet instant précis t'as juste envie de le protéger, de toi, du monde qu'est le tient, ce monde que personne ne comprendre a part ceux qui y vivent. Tu dit ça alors que c'est la dernière chose dont t'as envie mais, peu etre qu'il le faut, peu etre que t'es destiné a passé ta misérable vie, seul. A jamais. T'es né seul et tu crèvera de la meme manière.

Il peut faire autrement, il ne veut juste pas, il ne s'en donne pas la peine. Je commence à m'énerver sur le rebord de ma fenêtre à étouffer dans cette chambre glauque qui put le désinfectant et à perdre patience devant Max persuadé que sa vie ne vaut rien, qu'il ne vaut rien et qui n'essaie même plus de ce battre. Je essaie pourtant de me calmer, je sais que je le braquerai plus qu'autre chose si je m'énerve trop, mais je tiens à lui, c'est mon ami. Avant de débarquer ici, je pensais qu'il n'était qu'un pote avec qui je passe un peu de temps, mais non, il est un ami. Et je ne veux pas voir un ami dans un tel état.

« Tu peux faire autrement, t'en as juste pas envie ! Merde, plutôt que de te battre et de réussir ta vie, pour avoir ensuite le plaisir d'envoyer se faire foutre toutes les personnes qui t'ont brisé, toi tu préfères les aidés à t'enfoncer encore plus bas que terre. Et...»

Ok, je m'y attendais à celle-là, à me faire traiter de gosse de riche. Je dois bien l'admettre je savais qu'en lui proposant de l'aide je l'énerverais. Mais ça me vexe quand même, qu'il me définisse comme ça, car je ne suis pas juste ça. Je ne connais pas sa vie et lui non plus ne connaît pas la mienne et même si je n'ai pas le droit de me plaindre, car je n'ai jamais manqué de rien dans mon éducation, je déteste par dessus tout qu'on m'appelle ainsi. J'hésite pendant quelques secondes à lui tourner le dos et à partir, mais je ne le fais pas, il ne m'aura pas comme ça. Il m'en faut plus que ça pour se débarrasser de moi.

« ça c'est sûr, t'es vraiment qu'un pauvre con par moment... » dis-je en levant les yeux au ciel. « Mais ne crois pas que tu vas te débarrasser de moi comme ça, je me suis pas levé à trois heures de matin, pour me casser au bout de dix minutes, je partirais pas tant qu'on m'aura pas dit que je peux te ramener chez toi, alors fais toi à cette idée. Tu vas être forcé de me supporter encore un peu... »

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

T'as peur de perdre encore une fois face a la vie, lutter mais bordel tu fais ça depuis que t'es né, et la t'en peux tout simplement plus, oui tu t'aimes pas, tu t'es jamais aimé et tu ne compte pas le faire, a quoi bon de toute façon. Tu t'sens merdique, merdique a en crever, et au fond, oui tu l'es et pas qu'un peu, tu te trouve la sans savoir quoi dire face a cette vérité qui fini de t'achever. Tu regrette tes mots, tu regrettes tellement de chose mais, la t'as juste bloquer, les mots te serres la gorge et tu sens que si tu reste comme ça tu va tout tout simplement t'étouffer.

_ Carter ... tu sais ...

T'hésite, a encore te livrer, t'en a marre de te foutre a poil devant lui comme ça, t'en a marre d’être terroriser par cette conversation, par la peur de tout perdre, de le perdre , lui, l'un des rares qui sais etre la. T'attend, juste un peu, t'as mal, t'es épuisé et au final tu ne sais meme plus pourquoi t'es obliger de subir tout ça.

_ j'lai aident pas ... je ... j'crois que tu ne peux pas comprendre en fait ... j'ai envie de m'en sortir comme tout les gens autours de moi, c'est juste que je ne peu pas ... je ne peu plus ...

Tu passe ta main sur ton front, t'as ma au crane en plus. T'avais surement mal a avant mais, maintenant que tu reprend tes esprit, que tu te calme un peu, tu te rend compte de tout, de ses blessures qui - elle aussi - resteront peu etre graver dans te peau, ses putains de cicatrices quand tu les voit, t'as comme envie de devenir fou, de te couper la peau, de te briser, de t'achever, choisir de mourir par tes soins et pas par ceux des autres.

_ Oui j'suis con Carter ! Et c'est pour ça que j'ai envie que tu t'casse ! Pas parce que j'taime pas, mais, parce que .... parce que j'tiens a toi pauv con ! Et que je ne ferait que te détruire, je le fait avec tout le monde ... Tu sais ... parfois on a beau lutter ... on a beau essayer de s'en sortir, de sourire, de faire comme si tout allez bien ... au fond ... on est briser, mort. Moi j'le suis Carter ....

Les mots résonnes dans la chambre dénué de toute humanité, tu te confie un peu plus chaque seconde et - ça aussi - sa te tue. Cette lourdeur dans tes mots, elle a toujours était la mais, c'est la première fois que tu la crie ainsi sur les toits, cette douleur qui t'anime depuis tellement de temps. Des choses a lui dire t'en a des centaines, t'aimerais lui prouver que parfois dans la vie, il ne suffit pas de vouloir quelque chose pour l'avoir. Parfois on ne peu rien faire d'autre que de subir ce qui nous arrive. Mais, la maigre force que t'avais, tu la sens partir.Elle t'abandonne elle aussi. Alors tu te tais et t'attend encore une fois que le temps passes, lutter, t'en rêve mais, sa fais des années que t'y arrive plus.

Il me faut un café, un thé, n'importe quoi, je commence aussi à avoir mal au crane et le désinfectant me brûle les yeux. Mes jambes me font mal et y a pas une seule chaise dans cette chambre. Ils auraient pu prévoir quand même. Mais je ne bouge pas, je ne bronche pas, je reste plantée sur le rebord de la fenêtre et j'hallucine toujours autant des conneries que je peux entendre de la bouche de Max. Car oui, se ne sont que des conneries. Je l'écoute, je le laisse parler, il se confit un peu et j'ai la certitude que ce n'est pas une chose courante chez lui. Je ne sais pas s'il le fait avec d'autre, mais il ne l'a jamais fais avec moi. Alors j'essaie d'en savoir plus, je l'écoute et je découvre un nouveau Max. Celui que je pensais connaître, déconneur et souriant est bien loin actuellement.

"Tu as raison, je comprends pas... Je comprends vraiment pas ce qui te passe par la tête ! Et j'arrive même pas à te croire quand tu dis que tu veux t'en sortir ! Merde t'es pas rien..."

Je m'arrête parce que je ne sais même plus quoi dire et je parle surement dans le vent de toute façon, il ne m'écoutera pas et ne me croira pas et je vois bien qu'il est de plus en plus mal. Alors je me la ferme et je soupire encore une fois. Je le laisse m'insulter de con, merde il est beaucoup plus enclin à s'en prendre aux gens qui tiennent à lui, plutôt qu'à un pauvre petit dealer de merde...

"C'est fou comme ça à l'air plus facile pour toi d'insulter un pauvre type qui a couru les rues à trois heures du matin pour venir t'aider, un connard qui t'as massacré... Et tu sais quoi, je suis peut-être un con et un gosse de bourge, comme tu dis, mais perds pas ton temps, je suis sûrement plus buté que toi ! Tu peux continuer à te défouler si tu veux, je bougerais pas d'ici ! Et n'essaie pas de m'en empêcher, t'es tellement mal en point que pour le coup, j'aurai aucun mal à te maîtriser !" dis-je en ne pouvant m'empêcher de sourire.

Après quelques secondes, je me lève finalement du rebord de la fenêtre et fait quelques pas dans la pièce. En plus des jambes, j'ai mal au cul maintenant. Alors j'essaie de faire passer la douleur en faisant les cent pas et je regarde Max. Je suis vraiment désolé pour lui, je ne sais pas quoi dire, je ne sais même pas s'il y a quelques choses à dire pour l'empêcher de tomber encore un peu plus.

"Max... Merde, réagis, t'es pas seul ! Arrête de croire que c'est mort pour toi et que tu ne peux pas t'en sortir..."

Je suis aussi pommé que lui, parce que je ne sais pas quoi dire, il a raison, je ne comprend absolument pas et je pourrais sûrement jamais comprendre. Je suis pas brisé, j'ai rien eu dans la vie qui aurait put me briser. Mes parents chérissent plus leur entreprise que leur fils et j'ai longtemps était seul, incapable de me faire le moindre amis. Mais j'ai jamais manqué de rien. Tout ce que je peux faire pour lui, c'est être là et pour sûr, je ne bougerai pas.

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Tu restes muet, t'as plus la force de parler, meme ça , sa te coûte. Puis , sans que tu ne t'en rendes compte, ta joue te brûle, tu la pas sentis venir, t'as meme pas pu la retenir cette foutue larme qui coule enfin. Quand tu t'en rend compte, ton regard se plonge quelques instants dans celui de ton ami, mais, t'y arrive pas a soutenir ce regard. Alors, tu baisse la tête et la, t'arrives plus a la relever. T'es faible. Détruit.

T'as envie de te lever, de détruire tout ce qui t'entoure mais, ça tu l'as déjà trop fait, que ce soit avant comme ce soir, tu casse tout ce que tu touche, meme les personnes qui t'aimes, si tu peux dire ça ainsi parce qu'au fond, tu ne sais meme pas ce que sa veux dire aimer. On t'as jamais appris, c'est un monde que tu ne connais pas, t'en a eu quelques appercu au cours de ta vie mais, sa n'as jamais était plus loin. Tu te souviens de toutes ses soirées, a boire, déconner avec des inconnus qui pourtant on partager ta vie pendant plus d'un ans, tu te souviens d toutes ses filles que t'as serrer contre toi sans jamais rien ressentir, meme a ces mecs mais, ça tu tente de l'oublier, t'en a trop honte, si jamais quelqu'un sais ce que t'as fait tu peu etre sur qu'on te le fera payer.

Tu frotte tes yeux mais, plus te le fait et plus les larmes coule. T'as voulu te mettre a nu devant lui sauf que la, t'y arrive plus, t'as peur de son regard, de ses paroles, t'es a nouveau ce gamin terroriser par un rien, terroriser par la vie. Tu repense a tout ses coups, toutes ses insultes que tu t'es pris dans la gueule, et meme si c'étais il y a des années, la douleur est encore la, t'as l'impression qu'elle ne partira jamais.

_ Carter .... je ...

Tu te cache comme tu le peux, tu montre pas tes larmes bien qu'elles soit plus que visibles. t'as peur de tout, de toi comme des autres. Tu tentes de le suivre du regard lorsqu'il bouge, tu tente de ne pas le perdre.

_ J'suis désolé ... j'veux pas te faire de mal .. c'est tout. Je ... j'suis fatigué de vivre .. tu comprend ça ? J'peu pas t'en vouloir de ne pas comprendre mais ... tente quand meme de le faire je t'en supplie ... Tu ne sais meme pas un quart de ma vie ... tu .. tu ne sais rien ...

Cette fois tu le regarde - enfin - lorsque tu lui dit cette phrase brouiller par la peur, la honte et cette tristesse infini dont tu n'arrive plus a te débarrasser. Tu ne sais plus quoi dire, alors tu te tais, terrifié a l'idée de dire une autre connerie.

Je le vois qui commence à pleurer et je détourne le regard immédiatement. Je fais semblant de ne rien remarquer. C'est mieux comme ça, que puis-je faire d'autre ? Il est fier comme ce n'est pas permis et même s'il craque devant moi ce soir, je sais que cela doit être dur pour lui. Alors je ne vais pas empirer les choses en le consolant comme on le ferait avec un enfant ou même en le prenant dans mes bras. De plus je crois que nous serions plus mal à l'aise qu'autre chose dans cette situation. Alors je me contente simplement d'éviter son regard pour le moment, comme si je n'avais pas remarqué son état.

Il a de plus en plus de mal à s'exprimer. Alors je lui jettes enfin un coup d'oeil et je vois que les larmes coulent de plus belle. Je me dirige alors vers la minuscule salle de bain qui se trouve dans la pièce et j'attrape un rouleau d'essuies tout et revient pour lui poser sur le lit, s'il en a besoin, pour essuyer son visage. Mais je n'ajoute rien, je continu de faire semblant de ne pas le voir.

"Je suis un grand garçon Max ! Perds pas ton temps, une fois que tu seras sorti de là, si tu ne veux plus me voir, on se verra plus. Mais en attendant je suis là et je compte pas bougeais tant que tu seras dans cette chambre."

J'essaie de te comprendre Max, je te jure. Et je peux déjà comprendre que la vie n'a pas du être facile pour toi. Mais pas que tu puisses en avoir marre de vivre. ça je n' arrive pas et je n'y arriverai sûrement jamais et malgré tout j'ai l'espoir que tu te trompes toi-même. Que t'as envie de vivre, parce que t'essaie pas de te laisser mourir dans un coin, tu fais juste les pires choix possible pour toi.  

"J'essaie Max... mais tu peux pas dire ça ! Et merde raconte moi alors, arrête de me dire ça, sans rien expliquer..." Je m'énerve et claque la main sur la minuscule table de nuit qui se trouve à côté du lit parce que j'en ai marre de le voir abandonné ainsi. Mais je me calme bien vite. "Excuse-moi... Putain, je me suis fais mal en plus. "

Quel con, je suis définitivement pas fais pour m'énerver, dès que je le fais je manque de me péter quelque choses. Je secoue la mains et m'assoit finalement sur le meuble en regardant Max.

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Toi aussi tu fais comme si t'avais rien vue lorsqu'il pose le rouleau a coté de ton lit. Toi aussi tu ne sais pas quoi dire. Tu caches tes larmes dont t'as si honte. T'es pathétique a en crever quand t'y pense. Tu le vois s’énerver et bordel qu'est ce que tu te sens coupable, de déclencher tout ça avec tes conneries. T’essuie tes larmes du revers de la main, encore et encore mais, elles revienne toujours a la charge.

_ Si tu veux rester reste ... qu'est ce que tu veux que je te dise ... c'est pour toi que je le fais, j'ai juste pas encore te te bousiller comme tout les autres...

T'es pas violent mais, cette rage tu la en toi depuis tellement d'années, tu vie avec, c'est ta force et ta malédiction a la fois. T'as l'art de toujours emmener les rares personnes que t'aime, dans tes emmerdes, tu le fais jamais exprès mais, sa arrive toujours au meme résultat, a la meme fin tragique qui te donne envie de te foutre en l'air, juste une balle, juste une, et tout serais fini. Pourtant t'hésite encore, sans que tu ne sache pourquoi.

Tu lui en veux pas de s’énerver, t'aurais fais pareil mais, au fond sa te fais mal de le rendre ainsi. La aussi tu te sens coupable, tu fou la merde partout ou tu passe, t'es juste un putain de démon. Un lion en cage qui ne vit que grâce a la haine qu'il a envers le monde entier.

_ Tu veux vraiment savoir ?! Savoir que ma mère est morte quand j'suis né, que mon père ma rué de coup jusqu'a ce que je décide de m'en allez ?! Que je passe mes journées a mendie parce que sinon je crève de faim ?! C'est ça que tu veux savoir Carter ?! C'est ça ma vie ! C'est vivre dehors, mourir de froid, boire pour se sentir vivant ! Toucher a cette merdes parce que c'est mon seul moyen de fuir la réalité !

Tu gueule. Enfin. Puis tu t’arrête d'un coup parce que tu le sais que t'as étais trop loin dans ta folie. t'as fais voler ta lampe de chevet, tu t'es redresser, et t'as vider tes poumons de toute la rage qu'ils contenez. Tu t'sens débile d’être ainsi, d’être toi. Mais, t'y peux pas grand chose, alors tu te calme, de manière aussi fulgurante que lorsque tu t'es mis a crier.

_ Moi aussi j'suis désolé ... ça .. ça va ta main ?

C'est toi qui est en sang mais, tu t’inquiète pour lui. t'y peux rien, t'y tient quand meme a ce mec que tu le veuille ou non. Tu essuie une dernière fois tes larmes, et meme si t'en est pas vraiment sur t'as l'impression qu'elles coules un peu moins. t'aimerais lui dire a quel point t'es désolé de lui infliger tout ça, ton histoire misérable et ton caractère tout aussi merdique. Et puis, tu tente de te souvenir, depuis combien de temps t'as perdu espoir, depuis combien de temps t'est aussi négatif en regardant devant toi.

Je le regarde en souriant légèrement. Je sais ce que je fais et ces mises en gardes ne m'inquiètes pas. Je ne penses pas qu'il puisse bousiller quiconque, comme il dit, et je ne pense pas qu'il le fera avec moi ! Et je dois bien avouer que je me fous bien de ce qui serait le mieux pour moi. Ce qui m'importe pour le moment, c'est lui, mon pote et quel genre d'ami je serais si je le laissais là, dans l'état dans lequel il est ? Je ne vaudrais pas mieux que les gens qui l'ont lâché.  Alors je soupire et je lève les yeux au ciel.

"Tu vas bousiller personnes... Surtout pas moi et si tu essaies, je te réglerai ton compte avant, j'en ai pas l'air, mais je le peux ! Et vu ton état, se serait même trop facile ! Et comme tu l'as dis, je fais ce que je veux et putain ce que je voudrais là c'est dix litres de café dans le sang !"

Je l'écoute me déballer ce qu'il y a de plus noirs dans sa vie en quelques mots et je reste quelques instants bouche bée. Ouais, je l'avais déjà deviné ça, il a pas eut la vie facile, mais je ne m'attendais pas vraiment à ça. Je voulais qu'il vide son sac, mais je suis même pas sûr de pouvoir dire quelques choses. Quelques choses qui sonnerait pas comme de la pitié...

"Je suis désolé pour toi Max, vraiment et t'as raison, je pourrais jamais comprendre ce que tu as vécu... Mais merde, laisse pas ta vie se résumé simplement à toute la merde que t'as pu vivre. Laisse pas ton père continuer à te foutre en l'air alors qu'il est même plus là. Et arrête de repousser les gens qui sont là pour toi et pour t'aider... Y a rien de pathétique à laisser les personnes qui tiennent à toi t'aider !"

J'évite le problème de la drogue, parce que ça, j'ai toujours envie de lui en coller une. C'est comme si là vie avait déjà décidé d'être une chienne avec lui, mais qu'en plus il lui donné des armes pour qu'elle continu à s'acharner sur lui plutôt que de les garder et se battre pour la réussir.

"ça va... Je suis pas fais pour m'énerver comme ça, j'ai l'air plus ridicule qu'autre chose ! Je crois que je vais laisser ça aux autres avant de me blesser tout seul !"

Je lui adresse un léger sourire pour lui assurer que j'ai rien. Que je suis juste impulsif et que j'ai agis sur le coup de l'énervement, mais que je suis le type le moins violent du monde, alors forcément, ça fait plus rire que peur quand c'est moi qui fait ça !

- moriarten

Lors qu'il prononce mon prénom, j'ai envie de répondre que oui, c'est bien comme ça que je m'appelle et que je suis bien content qu'il s'en souvienne. Mais je m'abstiens, je ne crois pas que se soit vraiment le moment de me foutre de sa tronche, même pour rire, même gentiment, je ne crois pas que la pilule passerait. Alors, je lève juste la tête et le regarde dans les yeux.

Je sens qu'il voulait rajouter quelque chose, mais ces mots n'ont pas l'air de vouloir sortir de sa bouche. J'ai envie de lui dire : Tais-toi Max, je vais te laisser tranquille pour ce soir, tu en as assez dis, la nuit a été assez dure comme ça pour toi, alors pas besoin de m'en dire plus. Je le comprend un peu mieux maintenant, enfin je crois, mais je ne veux pas l'obliger à en dire plus.

J'ai un petit espoir, lorsque enfin il me dit que j'ai raison et évidemment que j'ai raison, je veux qu'il se ressaisisse, je veux qu'il réagisse et ce que j'aimerai aussi, c'est de ne plus être obligé de me retrouver à l'hôpital à trois heure du matin pour venir le chercher. Pas que je n'apprécie pas passer du temps avec lui , mais je préfère le passer ailleurs que dans une chambre blanche et puant le désinfectant.

"Parce que j'aime le café que servent les distributeurs d'ici..."

Ok, je me fous clairement de sa gueule là, mais je n'ai pas pu m'en empêcher, j'arrive même pas à me retenir de sourire en levant les yeux au ciel tellement sa question m'éclate. Il se demande vraiment pourquoi je suis venu ? Ou bien il a tellement envie que je parte qu'il se demande encore ce que je fous ici ? Je finis par lui répondre sincèrement, parce que je me dis qu'il a peut-être vraiment envie que je lui dise clairement pourquoi.

"J'ai reçu un appel me disant qu'un ami était ici et salement amoché... Et je me suis dis qu'éventuellement il aurait besoin de quelqu'un, au moins pour le ramener chez lui et sinon pour le soutenir !"

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Toi aussi t'aimerais déconner, etre la personne qu'il a toujours connu, pas un pt'it con entrain de balancez sa haine envers le monde entier, coincer dans une chambre d’hôpital qui pue la mort. Tu lui en veux pas de dire ça, t'en souris meme comme un con. mais, tu reprend ton sérieux quand tu l'écoute te dire pourquoi, c'est si simple mais, a tes yeux c'est loin d’être normal, quand personne ne se soucie de toi , on prend l'habitude d’être seul. Vraiment seul.

_ Merci .. désolé avec ma question à la con, j'ai juste pas l’habitude qu'on s’inquiète pour moi ...

Tu regardes tes mains blessé , juste quelques instants. Elles veulent dirent tellement de choses, elle te rappelle tellement de mauvais souvenir, ton corps te provoques de plus en plus de flash-back destructeur en ce moment. Puis tu relève la tête vers lui et tu souris sans vraiment en comprendre la raison, peu etre que pur une fois tu te rend compte de ce que t'as. peu etre que pour une fois, t'aimes le présent que t'as meme si il est loin d’être parfait.

_ Alors ... sa te dit un café dégueulasse du distributeur ?

Tu dit ça comme pour passé a autre chose, parce que t'en a marres de souffrir, d’être apeurer comme un con par tes propres geste, ta propre vie que t'est pourtant senser aimer. C'est pas que t'as soif, t'as encore moins faim d'ailleurs, tu veux juste parler tranquillement avec lui, sans cris, sans larmes, juste comme avant. T'as juste besoin de savoir si le fait qu'il t'es vue ainsi changera quelque chose.

Tu ne sais plus quoi dire - encore - , tu essaye juste de ne pas détourner le regard, d’être fort au moins pour ça. Tu penses a demain, et tu te rend compte que la seule chose qui te fait peur vis à vis de ça, c'est qu'il quitte ta vie. T'es con, tellement con, tu t'en veux comme jamais. Tu ne sais plus ce que tu veux, un coup tu veux le faire fuir mais, tu sais que sans soutient, tu va bientôt finir au fond d'une ruelle, la gueule en sang, tu crachera tes poumons , et tu crèvera la, et plus personne ne te verra chanter dans les rues. On t'oubliera juste.

Je souris pour lui faire comprendre que c'est rien, que ça question me gêne pas. J'avoue même être un peu heureux de le rassurer, de lui faire comprendre que je suis venu parce qu'il est mon ami. Pourquoi d'autre sinon ? Evidemment que j'étais inquiet, évidemment que j'ai fais au plus vite lorsqu'on m'a informé qu'il se trouvait à l'hôpital sans me donner plus de détails et bien sûr que je le ferais encore si l'occasion se présente, même si j'espère de tout coeur pour lui que se ne sera pas le cas. Et puis j'ai vraiment une sale gueule quand j'ai pas assez dormi, alors je l'espère aussi un peu pour moi.

"Je suis désolé de te dire ça Max, mais tu vas devoir t'y habituer et me supporter encore un moment aussi, j'en ai peur..."

Je lui souris pour lui faire comprendre qu'il n'est pas seul, qu'aussi longtemps qu'il le voudra, je serais là pour lui et je serais son ami. Parce que ouais, même si avant ce soir on était ami, sans vraiment être proche, même si avant cette nuit, je connaissais rien de lui, absolument et même si dans le fond c'est toujours le cas et que lui ne sait absolument rien, bref, malgré ça, j'apprécie vraiment Max. Je me suis attaché à lui, j'aime me rendre au cinéma et l'aider à le faire rentrer en douce dans la salle, j'aime aussi quand on se retrouve pour boire un verre et parler cinéma. Alors si je dois également le supporter pendant qu'il est à l'hôpital pour continuer notre relation et bien je le fais.

"Punaise vieux, évidemment, je suis venu uniquement pour ça !"

Je lui souris et je me lève pour sortir de la pièce. Ouais j'avoue le café dégueulasse, je le veux vraiment, j'en ai vraiment besoin si je dois tenir debout encore un moment, pour ne pas dire trop de conneries et surtout ne pas piquer du nez et m'effondrer sur le lit de Max. Alors je me dirige d'un pas rapide vers le distributeur le plus proche et j'insère des pièces dans la machine pour avoir deux cafés. Je prends du sucre et de quoi le touiller et je retourne le plus rapidement possible, les gobelets me brûlant les mains, dans la chambre de Max. Une fois de retour dans la pièce, je pose le plus rapidement les gobelets sur la table de chevet sur laquelle j'étais perché quelques minutes avant et je lance un regard au liquide se trouvant à l'intérieur.

"Putain, on dirait vraiment de la pisse d'âne ! Pas que j'ai eut l'occasion d'en voir souvent, mais merde, ça doit ressembler à ça !"

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

T'aimes l'entendre dire ça meme si tu ne sais pas tout a fait pourquoi. Sa te fais peur autant que sa te rassure, de tenir à quelqu'un. T'as plus envie de chialer, tu l'as déjà trop fait, t'as juste envie de rire meme jusqu'a ne plus avoir de voix, t'en est pas encore capable mais, tu compte bien changer la donne dans la nuit, au moins un peu, t'as envie de retrouver ce qui t'as lié a ton pote a la base, ce coté ou tu te prenais jamais la tête, ou tu t'éclater juste parce que t'avais quelqu'un avec qui parlais sans avoir peur.

_ On va s'auto supporter alors j'pense !

Tu le regarde quitter la pièce pour allez chercher ses fameux café, amer, presque acide, c'est meme pas buvable quand t'y pense mais, tu peu pas vraiment faire autrement, sinon tu va t’effondrer la sans demander ton rester, et t'en a pas envie mais, alors pas du tout.

Il reviens et te tend l'un des cafés, tu le bois a contre cœur, sa se vois a ta tête que c'est plus que dégueulasse ce truc. Tu fini quand meme ton verre, sans trop savoir comment, tu l'as juste fait, un peu comme si tu te forcer a prendre médoc sauf que la, sa t'aide pas, sa te tort juste un peu plus le ventre, enfin ce qui est sur c'est que sa va te tenir éveiller.

_ Putain ! T'as bien raison, c'est horrible c'te merde !

Tu tire la langue comme un gamin. Au fond tu l'es encore un peu, un gosse, t'as pas grandit, t'as pas appris a le faire. t'as joué avec les cartes qu'on t'as donner, elle non jamais était forte, elles était abîmer mais, peu etre que malgré tout, avec ce que t'as, tu t'en sort pas trop mal. T'aimes te dire ça de temps en temps, pour ne pas trop sombrer.

_ Voila mon vieux, maintenant tu sais presque tout sur moi ... enfin tu me connait mieux on va dire ... j'voulais pas que tu me voit comme ça t'sais, j'sais meme pas pourquoi j'ai céder comme un con devant toi ...

Tu ne prend pas un air triste, au contraire t'es presque rêveur, tu ne regrette pas vraiment d'avoir était ainsi, t'aurais juste aimer que sa se fasse autrement, la manière dont tu lui avoue tout ça.

_ Dit ... j'peu te poser une question un peu indiscrète ... et bizarre aussi j'pense ?

Sa te tracasse depuis pas mal de temps mais, tu ne veux pas lui demander ça de but en blanc, t'as peur de sa réaction et étrangement aussi de la tienne. t'as pas vraiment peur pour une fois, t'angoisse juste un peu sur le fait de faire une connerie en demandant ça.

Je pensais que j'aurai du mal après cet épisode, que je serais gêné ou mal à l'aise et que je devrais me forcer pour paraître naturel. Mais non, au contraire, pas de mal aise avec Max, c'est redevenu aussi simple qu'avant qu'il me balance sa rage et sa haine au visage. Peut-être même mieux encore. Grâce à ça, lui et moi on se connaît un peu mieux, il connait un peu mieux mon caractère et je connais un peu plus sa vie.

"Putain, on est pas dans la merde !" dis-je en riant.

Ouais, il faut bien dire ce qui est, Max n'est pas un cadeau à supporter, mais ça c'était déjà bien avant ce soir et je ne suis pas vraiment  mieux. Une fois son gobelet de café en mains, je le regarde le boire presque d'un traite, sans broncher et je dissimule même pas mon air dégoûté. Merde, comment il peut boire ça sans broncher. Moi, je regarde ma tasse et ce café que j'avais tellement désiré ne me fais même plus envie. J'y fou une tonne de sucre et je touille espérant améliorer un peu le goût et j'en prend enfin une gorgé. Je jure une nouvelle fois, en essayant de ne pas la recracher. Merde, il est vraiment infecte en faite. Une nouvelle gorgée et celle-ci elle manque de ressortir par le nez quand je vois Max faire une grimace, tel un gosse. J'en ris, tellement il à l'air con.

"La prochaine fois, si on pouvait éviter de se raconter nos vies dans un hôpital, se serait mieux quand même, mais tant fais pas, t'en avais besoin... T'es humain !"

Max semble être plus calme que tout à l'heure et même un peu plus, oserai-je le dire, plus heureux ? C'est un changement surprenant et je sais que c'est pas gagné, qu'il voudra sûrement replonger dans ces conneries tôt ou tard, qu'il sera sûr de ne valoir rien encore une fois, mais j'espère que là encore, il se tournera vers moi pour que je puisse le soutenir. En attendant, je profite du Max que je connais depuis quelques mois, le mec que j'apprécie vraiment.

"Vas y je t'écoute ! Pose là ta question, je t'ai demandé de me raconter ta vie, alors je dois bien pouvoir supporter une question indiscrète..."

J'essaie de rester naturel, mais je sens que mes sourcils se froncent légèrement et que je suis un peu plus tendu qu'il y a quelques instants. Mon café toujours en mains, je le regarde attendant, curieux de savoir qu'elle est cette question, mais un peu angoissé tout de même. Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir me demander ?

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Oui t'en avais plus que besoin de parler, enfin, de dire ce qui ne va pas, d’arrêter d’être fort, ou peu etre justement de l’être enfin, de voir les choses en face, d'affronter ce qui ne va pas, t'approprier ta vie, ne serait ce qu'un peu, pour apprendre à la maîtriser. Tu pose le gobelet sur la tale de chevet, elle aussi n'as pas d’âme, sens la mort comme le reste de cette foutu pièce que tu déteste. Tu soupire un coup, mais, tu rit , surement parce que t'es nerveux de lui demander ça, parce que si tu te trompe tu va bien passé pour un con. C'est rien de le dire.

_ j'voulais juste savoir ... est ce que t'est gay ?

La aussi tu regrette déjà, tu fais une tête gênée a en crever. Comme un gamin qui sais qu'il viens surement de faire une grosse connerie. Tu ne sais pas pourquoi, depuis le début t'as cette question qui tourne en rond dans ton crane, t'arrive pas a la faire partir, et vue que c'est un peu l'heure des confessions, tu tente de lui demander.

_ Pas que tu fasse efféminé ! J'me pose juste la question ... j'sais pas pourquoi en fait .. j'suis désolé si c'est pas le cas , le prend pas mal j'ten prie ...

Tu détourne le regarde quelques secondes, tu t'mord les lèvres, tu fais toujours sa quand t'es stresser, quand tu sens que t'a peu etre merder. Au fond, sa ne te regarde meme pas ce genre de chose, tu ne sais meme pas pourquoi tu lui demande, c'est bizarre de demander ça a un pote, sa fais meme un peu un putain de sous entendu, et quand tu pense a ça, tu ne peu pas t'en empêcher d'avoir le rouge au joue comme un con, de peur qu'il prenne ça comme une sorte d'avance débile. Tu t'rend pas vraiment compte que rien que ça, sa accentue encore plus le fait que ta question peu avoir un putain de double sens.

Cette fois, tu t'sens pas minable, pas merdique, tu le sais que ta peu etre dit une grosse connerie mais, tu sais que tu fera avec. t'est plus comme un ado, qui cherche a mieux connaitre quelqu'un qu'il aime bien, meme quitte a lui poser des questions intimes. sa te rappelle un temps depuis longtemps révolu, un temps ou t'arrivais encore a rêver mais, que - pourtant - tu ne regrette pour rien au monde. t'as beau ne pas aimer ta vue aujourd'hui, t'as au moins l'avantage désormais, de vivre comme bon te semble, et de ne plus subir la rage de ton père.

Bordel de putain de merde... C'est la première pensée qui me traverse l'esprit et là je me suis. Je me mets à tousser en avalant ma gorgé de café dégueulasse et brûlant et je regarde n'importe où sauf dans la direction de Max. Je m'étais attendu à tous en faite, à n'importe quelle question et je dois bien l'admettre, ça m’angoisser. Mais j'y avais même pas pensé à celle-là... Et je me sens con, mais encore plus angoissé à présent, parce que ouais, en y repensant, c'est celle qui me stresse le plus parce que je sais pas quoi répondre...

"Un peu ouais..."

Et là, c'est le drame ! Abruti vas ! Suite à ma réponse, je grogne et je me claque les mains sur le visage. Je crois, que c'est la réponse, la plus débile que je pouvais sortir... "Un peu" comment on peut être un peu gay ? Je pouvais pas simplement répondre "Ouais" ? En faite c'est sorti tout seul, mon cerveau n'a pas contrôlé ma bouche, j'ai même pas réfléchi et c'est sorti. A vrai dire, si j'avais réfléchi deux secondes, je sais même pas si je lui aurais dis la vérité. Ouais, si j'avais réfléchi, j'aurai sûrement dis non, j'aurai détourné la conversation, j'aurai évité le sujet, mais je ne sais pas si la vérité serait sortie. J'en ai pas honte et j'en ai jamais eut honte et les personnes qui me connaissent le savent, mais j'avoue, j'ai peur du point de vu de Max à ce sujet. Il est mon ami et je n'ai pas envie que les choses changent à cause de ça.

"Je le prend pas mal..." Dis-je la voix moins assuré que je ne l'aurai voulu. "ça ce remarque aussi facilement ? C'est pas marqué sur mon front quand même ?" je demande en me frottant le front.

J'essaie de faire passer ma gêne en déconnant, mais je l'avoue, je me sens mal. J'attend sa réaction en évitant toujours son regard. Et puis après quelques secondes, je me dis merde, j'ai pas honte de qui je suis. je l'assume très bien, c'est pas un truc que je dis quand je me présente à quelqu'un, mais c'est pas non plus la chose que j'essaie de cacher par tous les moyens. Après un moment, je relève la tête et je le regarde droit dans les yeux, en serrant mon gobelet, qui se tord dans mes mains et je demande, un peu sur la défensive.

"ça te pose un problème ?"

Je ne me rabaisserai pas, mais j'espère au fond, que non ça ne lui en pause pas trop, que ça ne changera pas notre relation, parce que je tiens à Max, j'apprécie la personne qu'il est et j'espère qu'il m'apprécie assez pour pas m'envoyer chier comme une merde après ça.

- moriarten

T'as peur de mourir mais, encore plus de vivre.

Connement sa réponse te fais marrer, oui tu rit face a ça et le pire c'est que tu ne sais meme pas pourquoi, peu etre a cause de son air embrouiller, un peu paumé dont tu n'as pas l'habitude. C'est pas que t'aimes le voir perdu, mais, tu ne peux pas le nié que la situation est un peu bizarre.

_ J'sais pas ... comment dire ... hé merde ...

Sans que tu ne le veuille, t'es obliger de te confier a nouveau et pas qu'un peu, parce que ça tu l'as jamais vraiment assumé, t'as toujours fait passez ça pour une connerie, une erreur de jeunesse comme on dit, sauf que parfois tu te pose quand meme la question, parfois tu t'dit que quand t'y pense, t'es loin de regretter.

_ Ben en fait ... enfin j'aime les filles t'voit mais, j'ai eu quelques ... j'sais pas ... j'ai ... pas des trucs sérieux, juste pour déconner ... j'ai déjà eu deux trois ... aventures avec des mecs et ... du coup quand j'voit un gars qui est gay je ... ben j'ai tendance a le remarquer meme si sa ne se voit pas beaucoup ...

Tu passe ta main sur ta nuque. Honteux. Oui t'as honte de ça, dans ta tête t'aimes les filles, sa ne fais aucun doute mais, de temps en temps, sa t'arrive de te retourner sur un mec, et sa t'angoisse ses conneries. C'est surement rien, c'est surement normal. Les filles mate bien les autres filles ,apparemment. En fait t'en sais rien, t'es un peu paumé vis a vis de ça, aussi. T'es perdu face a tellement de choses.

_ non, sa m'en pose pas, t'en fait pas, j'suis juste curieux c'est tout ... enfin ... dans mon quartier c'est le genre de chose qui est mal vue ... très mal vue .. mais, moi je m'en fou un peu ... sa .. sa va pas changer la visions que j'ai de toi ou une conneries du genre ...

Tu t'embrouille. tes mots s'emmêles et t'arrive pas a cachez ta gène. Pas par rapport au fait que lui le soit mais, que toi tu te pose pas mal de question, tu ne sais pas vraiment pourquoi mais au final, c'est toi qui te met a avoir peur de sa réaction.

Je rêve ou il se marre ce con ? Je reste bouche bée quelques secondes en le regardant rire. Il se fout de ma gueule ? Merde j'ai l'air si con que ça ? C'est bien possible ouais et en plus je sens que je deviens rouge. Merde, j'ai l'air encore plus débile maintenant et lui il rit et clairement de ma tronche en plus ! Cette révélation aura au moins permis de l'amuser, à mes dépends, mais bon...

Et je l'écoute une nouvelle fois ce confier, comme s'il n'arrivait même pas à s'en empêcher, alors que je vois bien que ça le fais chier de se livrer aussi facilement, sans vraiment savoir pourquoi il le fait. et je crois bien que je suis encore plus choqué par cette révélation, que par celle d'avant. Merde, alors cette information là, j'aurai absolument pas parié là dessus.

"Attend, t'es en train de me dire que t'as beau être hétéro... t'as plus d'expériences avec un mec, que moi ?"

Là c'est à moi de me confier un peu plus et même si ça me gêne, si je parviens avec du mal à garder une voix assuré et même si je dois clairement être rouge à cause de l'embarra, je le fais, parce que lui c'est confié à moi. Et même si ce que je viens de lui dire, lui permet clairement de ce foutre de ma gueule à vie. Car oui, j'ai beau préférer les mecs, j'ai jamais vraiment eut d'histoires sérieuses...

"Ok Max, je te crois... Bah ouais je le suis... et pas qu'un peu... enfin je veux dire non... par rapport à ce que j'ai dis tout à l'heure... Oh et puis merde !"

Je m'embrouille tout seul en me perdant dans mes explications et je finis par abandonner parce qu'il n'y a aucune chance pour que j'arrive à formuler mes pensées correctement. Je soupire longuement en me frottant le visage et je peux pas m'empêcher de sourire, ouais ma débilité me fais rire !

- moriarten