~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Au lycée t'as toujours eu le rôle de la fille sympa, la fille sans emmerde, pas l'intello, pas la cancre non plus. T'avais d'assez bon résultats, sans être forcément la première de la classe, tu savais très bien concilier cours et potes et tes parents étaient satisfait de ce que tu faisais. Ils ne t'en ont jamais trop demandé, ils savaient qu'ils pouvaient te faire confiance et tu préférais ça plutôt qu'ils soient dans ton dos constamment. T'avais ton mec, t'étais heureuse, un environnement stable, ouais c'était peut être la meilleure période de ta vie au final. T'aurais aimé que ça dure, indéfiniment mais toute bonne chose a une fin.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Aujourd'hui t'es pas vraiment heureuse, pas vraiment libre non plus, t'as juste fuis ne supportant pas la situation. T'as coupé les ponts avec tout le monde, même avec lui, celui que t'as toujours aimé. Des fois t'envoies des cartes à tes parents, afin qu'ils ne s'inquiètent pas trop, pourtant, afin qu'on ne te retrouve pas tu prends bien soin de poster tes cartes dans des villes différentes, toute une organisation ouais.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans, t'aimerais être passée à autre chose, ne plus être hantée par ce drame dont tu as l'impression d'être la cause. T'aimerais monter en grade, ne plus être cette petite couturière que personne ne connaît, t'aimerais te faire un nom, faire autre chose que des ourlets. Tu sais pas si t'arriveras à t'ouvrir à un autre homme, t'en sais rien non, la peur de le détruire lui aussi, le temps te le dira. Tu sais pas si tu seras toujours ici, peut être que oui, peut être que non, ça dépend de tant de chose à la fois. Seras-tu prête à t'offrir une vie paisible, tranquille, sans ces démons qui te hantent.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: apache/fanny. ÂGE: vingt-deux. PAYS: france. PRÉSENCE: souvent, j'espère. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? sur bazzart je crois.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? vous êtes beaux  .

Ils sourient à la vie, ils sont heureux, peur de rien, la mort n’existe pas, la peine et la tristesse non plus. A quoi bon ? Le bonheur est là, tout autour d’eux. Ils sont bien. Ils s’aiment, l’amour c’est beau, l’amour c’est chaud, ça réchauffe le cœur en plein hiver. Il pose la main sur la sienne, elle lui sourit, elle est heureuse, elle l’aime c’était Max et Jonis, Jonis et Max, presque une relation à la Bonnie and Clyde. Les deux amours, c’était à la vie, à la mort jusqu’au jour où.
T’es née dans une de ses familles modeste avec tant d’amour à offrir que le manque de moyen ne se faisait pas ressentir. T’avais une famille aimante, des parents liés, une enfance banale, des amis, tu ne manquais de rien, tu n’as jamais manqué de rien de toute façon. T’as toujours été le genre de fille qu’on ne remarque pas au premier abord, la petite fille discrète, pas le genre extravagante. T’étais consciente de la situation financière de la famille alors tu n’en demandais pas trop, t’avais pas non plus envie d’infliger trop de travail à tes parents alors tu es vite devenue une fille indépendante qui savait se débrouiller seule, tu filais souvent un coup de main à la maison et tu rendais tes parents fiers. T’avais toujours eu cet équilibre dont beaucoup rêvait, une famille aimante, des amis présents et Max, surtout lui ouais Max, l’homme de ta vie, l’homme de tes nuits. Ça pouvait avoir un côté trop fleur bleue, un côté niais, mais au fond tu t’en foutais, c’était ce que tu ressentais et ça comptait plus qu’autre chose.
L’amour c’est beau, l’amour c’est doux, l’amour ça a ce petit goût sucré qui vous reste dans la bouche. Pourtant des fois ça a ce goût amer, ce goût qui donne envie de vomir, qui vous tord les entrailles qui vous brise de l’intérieur. Ce jour-là c’était une belle journée t’aurais jamais cru qu’elle aurait pu se finir de cette façon. Il faisait beau alors t’avais décidé d’aller te balader avec Max. T’avais garé ta voiture en haut du Mosquito Pass, dans le Colorado, 4000 mètres d’altitude une vue à vous couper le souffle, la sensation d’être les rois du monde. Plus personne autour de vous, juste toi et lui, et le reste on s’en fout. Une journée entière à crapahuter à profiter de cet instant unique, t’aurais jamais cru que cet instant au paradis aurait pu finir en enfer. La nuit tombe et vous vous apprêtiez à rentrer, tu montais dans la voiture, il te suivait. Vous étiez presque arrivé et pourtant. T’avais abandonné l’idée de lui faire mettre la ceinture, t’étais pas sa mère, tu lui avais répété assez de fois. Pourtant quand dans un crissement tu l’as vu traverser le pare-brise, que tu as cogné contre le volant te laissant inconsciente, si t’avais su tu lui aurais fait mettre cette putain de ceinture.
Tu sais pas ce qu’il s’est passé pourtant quand tu t’es réveillé, que t’étais apte à te lever, que t’es allée le voir dans sa chambre t’as pas supporter. T’aurais jamais cru. Tu n’y a pas cru non sur le coup. Impossible, c’est le genre de chose qui n’arrive que dans les films. Tu savais son amour pour le skate, tu le savais. Tu l’as privé de ça. Privé de ses jambes.
T’as jamais pu supporter d’avoir privé celui que tu aimé le plus au monde de ses jambes, de sa passion, de son amour. Une nuit tu as ouvert les yeux, il était bien quatre heure du matin, tu pouvais plus le voir comme ça dans ce fauteuil, sans ses jambes, t’as jamais pu, alors t’as pris deux trois trucs, les affaires les plus importantes et t’as laissé tout ce qui pouvait faire en sorte qu’on te retrouve. T’as laissé une lettre sur ton lit, t’y as laissé ton téléphone aussi. « Papa, maman. Ne me cherchez pas, j’ai besoin d’être loin, je ne peux plus affronter le malheur que j’ai semé autour de moi. Dites-lui que je l’aime et que c’est pour ça que je pars. Dites-lui aussi que je suis désolée. Vraiment désolée. Adieu. » t’as pris ta voiture et t’as roulé, loin, loin, t’as traversé les états, t’es allée jusqu’à en être épuisée de rouler. De Denver jusqu’à White Oak. Et puis installée là-bas t’as pas supporté de ne leur donner aucune nouvelle, de les laisser s’inquiéter alors t’as décidé de leur en donner des nouvelles, tous les week-end t’allais dans une ville différente, tous les week-end tu leur poster une nouvelle carte, t’allais un peu partout, t’avais pas envie qu’on te retrouve.