Vendredi 18h; sortant tranquillement du bar dans lequel je bossais, je rentrais rapidement chez moi. C'était si rare que je ne travaillais pas le soir en ce moment, que je ne perdais pas une minute pour quitter les lieux. Je filais sous la douche, où je me détendais de cette longue journée éprouvante. Trois quarts d'heure plus tard, je sortais de la douche puis j'enroulais ma serviette autour de ma taille. Je séchais rapidement mes longs cheveux bruns que je bouclais juste après. Je sortais ce soir et j'étais déterminée à m'amuser. J'adoptais un maquillage peu sobre, du mascara, de la poudre noire et grise sur les yeux, ainsi qu'un rouge à lèvre sobre. Je ne voulais pas avoir une allure de prostituée. Une fois coiffée et maquillée, je rejoignais ma penderie dans le but de trouver une tenue pour cette soirée. J'enfilais alors un pantalon noir en cuir, moulant, ainsi qu'un débardeur blanc simple avec une veste en cuir et des bottines noires. Enfin prête, je quittais mon appartement, où je me rendais au centre-ville.
Je n'allais certainement pas aller fréquenter le bar où je travaillais, je préférais aller dans un pub irlandais qui débordait de monde, et surtout d'hommes. Entrant lentement, je balayais le bar d'un regard, esquissant un sourire malicieux. J'avais hâte de commencer mon second boulot. Me frayant un chemin jusqu'à la piste de danse, je commençais à danser. Peu de temps après, un homme me rejoignait, puis deux, mais je ne me souciais que d'un seul, chaque chose en son temps. Glissant mes mains dans son dos, je descendais celles-ci le long de ses fesses afin de lui dérober son porte-feuille en toute discrétion.

“ and in that moment, i swear we were infinite. ” cassie et sweeney .♥.

La nuit tombait sur White Oak Station. Une toute nouvelle journée de travail venait de se terminer. Certains adultes se rendaient dans leurs maisons pour rejoindre leurs femmes pendant que d'autres préférer rentrer pour ressortir aussitôt. Le froid tapaient sur les carreaux pour venir y déposer une fine buée. Dehors, le feuillage des arbres remuait, signe qu'il y avait du vent. Sweeney terminait de rassembler ses affaires avant de s'emmitoufler dans une veste noire qui venait instantanément le réchauffer. Une écharpe autour du cou, le jeune damoiseau était prêt pour affronter le grand froid. Il traversait les couloirs de son appartement d'un pas décidé, comme s'il était pressé. Il semblait avoir envie de s'évader ailleurs, de ne plus penser à rien. Ses pieds le démangeaient. Poussant un soupir il se dirigeait vers la sortie. Le froid venait fouetter son visage. Ses joues devenaient roses tout comme le bout de son nez. Rien ne venait le stopper. Pas, même l'air glacial. Surtout pas l'air glacial. Ses pupilles scrutaient le trottoir, le bitume. Il souriait pour un rien. Il lui tardait déjà de retrouver le The Eagle and Child pour passer une soirée de tranquillité autour de plusieurs verres à la suite. Les vitrines défilaient devant la silhouette du brunet. Il levait la tête qu'en passant devant un bar qu'il connaissait bien pour jeter un coup d’œil par la fenêtre. Il y avait du monde, quelques têtes qu'il connaissait mais, personne de bien intéressant. Il ne faisait attention à rien. La preuve ? Sweeney venait heurter un passant avec tellement de violence que la jeune femme qu'il venait d'heurter finissait par se retrouver les quatre fers en l'air sur le sol. Le caractère de cochon reprenait bien vite le dessus et, c'était d'une voix agressive, presque hautaine que la jeune femme venait d'envoyer en pleine tronche de son agresseur en quelques sortes : «  Punaise ! Vous ne pouvez pas regarder où vous mettez vos pieds ? Vous, les hommes vous n'avez aucune politesse. » meugla-t-elle ! La jeune femme ne savait pas sur qui elle était tombée et, parler ainsi à Sweeney pourrait engendrer une mauvaise réaction de sa part. Surtout qu'il n'était pas le seul fautif, elle, aussi ne regardait pas devant elle à ce qu'il saches. Laissant un petit silence s'installait entre eux, Sweeney qui se tenait face à sa victime du moins, elle s'était présentée ainsi, finit par prendre une grande respiration avant de répondre du même ton que la jeune femme. «  Je vous signalerais que vous êtes en tort aussi. Et, si vous n'avez pas votre nez bloqué sur l'écran de votre téléphone, peut-être que vous m'aurez remarqué ! Et, je ne suis pas votre chien où je ne sais quel animal de compagnie vous devrez avoir dans votre bordel ... mais, parlez autrement aux gens que vous ne connaissez pas. Continuant à parler ainsi aux gens, vous finirez très mal un jour ... » Marmonna-t-il à sa jeune interlocutrice ! Après s'est bref paroles, le jeune homme finit par filer en laissant sa pauvre victime seule avec la bouche entre-ouvert, qui d'après lui aurait pu gobé des mouches à dix mille kilomètres de là. Il n'allait pas s'éterniser devant cette pauvre femme du moins, elle semblait être encore étudiante mais, il n'avait guère prêté attention à l'allure et le physique qu'elle avait. Il n'avait qu'une seule et unique hâte, c'est d'arriver dans ce fichu bar où il pourrait finalement passer une soirée de tranquillité du moins s'il arrive étant donné le début de soirée. C'est une dizaine de minutes plus tard, que le beau brunet arrive à destination sous ce grand froid Canadien. Une fois à l'intérieur, celui-ci s'approcha sans plus attendre du comptoir tout en jetant un rapide coup d’œil autour de lui. « Pourrais-je avoir un verre de vodka/ananas et, gardez la monnaie, c'est cadeau. » Meugla-t-il en déposant la monnaie sur le comptoir enfin que le serveur récupère son dû.

A peine avais-je franchis la porte du bar que la musique m'entrainait déjà sur la piste. Je ne connaissais personne ici, c'était l'endroit parfait pour s'éclater sans être emmerdé par des connaissances un peu lourdes. La chaleur étouffante me parcourait déjà le corps, la foule était déchainée ce soir et j'adorais ça. Mes mains vinrent à se poser sur les fesses du jeune homme qui s'était collé à moi dès mon arrivée. Je dansais sensuellement contre lui, restant tout à fait naturelle lorsque je glissais son portefeuille, dérobé quelques secondes avant, dans la poche arrière de mon pantalon. L'homme me regardait avec tellement de désir qu'il ne se rendait compte de rien. Ce que les hommes peuvent être naïf parfois, c'est affligeant. Prétextant avoir affreusement chaud, je rejoignais rapidement la sortie, me glissant dans un coin pour pouvoir admirer le paquet de fric que j'avais en main. Je m'allumais rapidement une cigarette, dont je savourais chaque bouffée. Le vent vint a effleuré mon visage, tandis que je respirais l'air frais qui s'offrait à moi. A la fin de celle-ci, avec mon talon, j'écrasais le reste de ma clope afin de pouvoir retrouver l'atmosphère apocalyptique de cette soirée. Je m'empressais de retourner au bar pour y commander une bière. Après tout, nous étions dans un pub et puis, j'en avais déjà bu deux plus tôt dans la soirée. Je saisissais donc celle-ci pour retourner au milieu de la piste pour continuer ce que j'avais commencé quelques minutes avant. Je continuais ainsi, un homme, puis deux, puis trois. C'était un véritable jeu d'enfant et aucun de ces hommes ne se rendait compte de mon petit jeu. Ils devaient être vraiment sous mon charme. Les hommes étaient vraiment vulnérables, il suffisait d'une femme pour qu'ils soit comblé et qu'il perdes tout leurs moyens, c'était pathétique.