truly, madly, deeply. i used to think that I was better alone, why did i ever wanna let you go, under the moonlight as we stared at the sea, the words you whispered i will always believe••• C’est la déception pour Camille qui l’avait emporté après la journée de l’entretien dans ce grand hôtel de luxe. D’une, il n’avait pas été retenu parmi les autres candidats au poste de réceptionniste, et le français déteste perdre. De deux, il avait eu le bonheur de croiser Alexander totalement par hasard, il pensait pouvoir passer du temps avec lui après leurs entretiens respectifs, mais le projet était tombé à l’eau. Si lui avait un peu de temps devant lui, le bouclé lui, avait encore des impératifs pour son travail. Depuis, ils ne se sont pas revus, l’incendie de la ville étant passé par là. Camille a bossé plus d’heures qu’il n’était humainement possible d’en faire. En même temps, lui a également perdu son appartement dans l’incendie et loge désormais sur son lieu de travail, au Pimpernel Motel, qui s’est vu recevoir tous les sans-abris gratuitement juste après l’incident. Évidemment, bénéficiant lui-même de l’aide de logement qui était proposé, il ne se voyait pas refuser d’aider en faisant quelques heures de plus, et puis étant sur place, c’était plus simple aussi d’être disponible. Maintenant que les choses commencent à rentrer petit à petit dans l’ordre, Camille a de nouveau un peu plus de temps libre, qui lui sert principalement pour le moment, à la recherche d’un nouvel appartement, n’étant pas certain encore de pouvoir récupérer le sien.
J'aime mon boulot mais je dois avouer que là, j'aurais aimé avoir du temps devant moi. Camille est toujours aussi beau, aussi sexy que dans mon souvenir, peut-être même plus. Je ne cessais de penser à lui et ça me faisait peur, si jamais ma fiancée m'entendait prononcer son prénom, sans savoir que c'était un homme, elle allait penser que je la trompe ce qui est faux. Est-ce vraiment une tromperie quand on aime pas la personne ? Je ne sais pas et je m'en fiche complètement.
En ce samedi, elle devait passer la journée avec ses amies pour son anniversaire qui avait lieu demain, j'avais acheté son cadeau, un parfum assez cher et elle était entrain de me raconter tout ce qu'elle allait faire avec ses amies. Ce dont je me foutais mais ont étaient en train de prendre le petit déjeuner, j'étais complètement dans la lune, en train de penser à Camille :
- Chéri, tu m'écoutes ?
- Hein quoi ?
- Tu pourrais m'offrir un sex-toy comme cadeau d'anniversaire, histoire que quand le mariage sera consommé et que tu seras loin de moi, je puisses passer ma frustration.
Elle rit devant mon air surprit et partis s'habiller. Ne sachant pas si elle plaisantait ou pas, je décidais d'en acheter un et on verra pour la suite. Elle partit après un tendre baiser, autant que je pouvais être tendre et je partis prendre une douche avant de m'habiller, avec un jean foncé et une chemise noir, contrairement à mon style habituel qui était un costume cravate. Il ne fallait pas qu'on me reconnaisse, j'étais un peu connu ici et si mon beau-père me voyait là, mon père allait me tuer. Je tentais de me coiffer et partis en ville. Je rentrais rapidement dans le seul sex-shop de la ville. Je cherchais quoi prendre mais j'étais complètement perdu, la boutique était un peu remplie et j'avais l'air d'être la seule personne perdue. Un jeune homme me heurta par derrière, il s'excuse et je sus de suite qui c'était, Camille, je me retournais et vu le cri de Camille, il était surprit de me voir, moi aussi d'ailleurs, surtout ici :
- Euh, ça va et toi ?
Je regardais ses mains dans laquelle il tenait un canard vibrant, je fus de suite jaloux, imaginant qu'il avait trouvé quelqu'un :
- J'imagine que oui vu le cadeau que tu comptes faire à ta petite-amie.
Mon ton fus plus cassant que je le voulais, oui, j'étais jaloux, je crois que j'étais tout simplement retombé amoureux de Camille en le revoyant, je l'avais toujours étais mais en le revoyant, tout mes sentiments me sont revenus en pleine face.
(#) Sujet: Re: ✘ truly, madly, deeply Jeu 27 Oct - 12:01
truly, madly, deeply. i used to think that I was better alone, why did i ever wanna let you go, under the moonlight as we stared at the sea, the words you whispered i will always believe••• Un sex-shop. Lieu plutôt incongru pour des retrouvailles avec son ex. Mais Camille a toujours aimé ce qui sort de l’ordinaire, tout en étant en réalité, très conventionnel, de par son éducation. Alors il n’en est pas spécialement gêné. Ce n’est pas comme s’il ne s’était jamais rien passé entre eux à ce niveau-là. M’enfin, ça n’en reste pas moins surprenant de le croiser là, d’autant qu’il n’a toujours pas pu s’expliquer sur sa présence au Canada et plus particulièrement à White Oak Station. Le français ne sait d’ailleurs toujours pas comment il va justifier qu’il se trouve dans la même ville que son ex, sans lui balancer directement toute la vérité. Camille n’est pas du genre à tourner mille ans autour du pot, mais il sait aussi que parfois, mettre directement les pieds dans le plat, ce n’est pas la solution. Et là, clairement, ce n’est probablement pas une bonne idée de tout raconter directement à Alexander. De toute façon, le châtain ne compte rien dire à son ex-petit ami, tant que ce dernier ne cherchera pas à savoir.
Camille s’apprête à répondre qu’il va bien aussi, enfin en partie, vu qu’il est obligé de vivre dans le motel pour lequel il travaille à cause de l’incendie, mais la remarque du bouclé le coupe dans son élan. Le français est étonné du ton employé par Alex, ça ne lui ressemble pas et il aurait presque l’impression d’y déceler de la jalousie. Ce qui a pour effet de provoquer l’apparition d’un petit rictus sur son visage, ravi de se rendre compte de cela, en admettant que ce soit bien de la jalousie. Quoi qu’il en soit, il ne peut le laisser penser pareille chose, alors il s’empresse de se justifier. « Ah ça ? C’est pour Rose, tu la connais, toujours à se plaindre d’être célibataire. C’est son anniversaire bientôt, et j’avais envie de la taquiner un peu avec ça. » C’est tellement le genre de Camille de faire ce genre de cadeau stupide, que normalement si Alexander n’a pas oublié le caractère de son ex-compagnon, il saura instinctivement qu’il dit la vérité. « Par contre je suis vexé. Ma petite amie ? Sérieusement Alex ? Bon OK, je suis bi, mais quand même, je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » En fait, il se rend compte après coup que sa phrase est stupide. Ça fait des années qu’ils ne se sont pas vus, et étant bi, il pourrait très bien avoir une petite amie, plutôt qu’un petit ami, seulement, depuis Alexander, Camille n’a été majoritairement qu’avec des hommes. Il cherchait sans doute à compenser ou retrouver ce qu’il partageait avec le bouclé, sans jamais retrouver la même complicité. Alors avec une fille, c’était inconcevable dans son esprit. Les filles, c’est juste bien pour passer un peu de bon temps, rien de plus. Mais ça, le bouclé ne peut pas le deviner. « Et toi, t’es là pour ta… fiancée ? » Le châtain insiste bien sur le mot fiancée, oubliant qu’il n’est pas vraiment censé savoir ce détail. « Tu ne peux pas la combler alors tu compenses ? Elle sait au moins que tu ne la toucheras jamais ? » Son ton s’est fait instinctivement plus froid, Camille crève de jalousie, ç’a toujours été un de ses grands défauts. Il se déteste de donner cette impression de méchanceté, mais Camille, quand il est jaloux, il sort de suite les griffes. Il n’est pas violent physiquement. Ses griffes à lui, ce sont ses mots et il les balance comme un lanceur de couteau dans un cirque. Toujours bien affûtés, et lancés avec justesse.
(#) Sujet: Re: ✘ truly, madly, deeply Sam 12 Nov - 11:55
Camille & Alexander
truly, madly, deeply
Mais pourquoi j'avais crû ma fiancée ? Au pire je lui aurais dis que j'avais pas eu le temps de sortir ou que j'ignorais si il y avait un sex-shop en ville, ce qui était le cas, j'ai dû chercher l'adresse du sex-shop sur internet. Mais non, je suis quand même sorti, puis, j'ai plutôt bien fais, j'ai rencontré Camille là-bas. Enfin bien fais, je n'en suis pas totalement sûr vu qu'il avait un canard vibrant entre les mains, je sais même pas à quoi ça sert. Désolé mais moi, c'est les hommes que j'aime. Malgré ce que ma fiancée pense, seuls les hommes m'intéresse et ça Camille le sait parfaitement. Mais je sais toujours pas ce qu'il fait là. Le monde est immense et le Canada aussi et quitte à venir ici pourquoi ici ? White Oak Station n'est pas connu, je le sais parfaitement et pourtant, mon ex petit-ami, l'amour de ma vie, mon âme soeur est ici et j'ignore pourquoi. J'aimerais croire que c'est son coeur qui l'a guidé ici mais j'ai un doute sur ça.
Je ne laissais pas le temps à Camille de me répondre car j'enchainais sur ma réplique bien plus cinglante que je le voulais. C'était de la jalousie, de la jalousie pure et dure et Camille l'a remarqué car il a eu un rictus, ce qui m'a déplu, pas le rictus en lui-même, il était canon mais c'est la raison pour laquelle il l'a fait, il a comprit que j'étais jaloux, ce qui est dramatique pour moi, il connait mon point faible mais je ne connais pas le sien :
- Ah, c'est pour ta soeur ? Je sais pas si elle va apprécier ce cadeau mais oui je sais qu'elle aime pas être célibataire mais bon, elle est difficile en même temps. Le mec parfait n'existe pas. Tu as pas changé, toujours aussi blagueur.
Je souris, oh oui, Camille a toujours était un blagueur et même si j'étais parfois sa victime, ça se finit toujours de la même manière, soit je me vengeais en le chatouillant et il détestait ça. Soit ça se finissait au lit, son corps contre le mien, ses doigts dans mes cheveux, ses lèvres sur mon cou, ont n'avaient pas souvent couché ensemble et pourtant, je me souvenais de chaque frissons, de chaque gémissements et de chaque râles de plaisir. J'aimais ce genre de moment mais hélas, ils avaient étaient rares et maintenant, ils n'existaient plus. Je fronçais les sourcils en l'entendant :
- Je te connais et justement en tant que bi, tu aurais pû tellement souffrir de notre rupture que ne voulant plus connaître une telle douleur, tu ne serais sorti qu'avec des filles.
Oh oui, même si je ne supportais pas de le savoir en train de souffrir, j'espérais sincèrement que notre séparation forcée lui avait autant de mal qu'à moi car moi, j'avais eu mal, horriblement mal, j'ai même pensé à me suicider à un moment tant la douleur était intense. Mais penser à Camille, à sa douleur de me savoir mort, m'a fait tenir et aussi l'espoir de le revoir un jour et de pouvoir l'embrasser une dernière fois, voir même de passer une dernière nuit dans ses draps, les nuits que je passais dans ses bras étaient les meilleurs de toute ma vie, sa chaleur, sa douceur et son odeur m'apaisait, quand mon père m'énervait, une seule étreinte lui suffisait pour me calmer :
- Comment sais-tu que je suis fiancé ? Je ne porte pas de bague de fiançailles. Tu te trompes, ça n'a rien à voir, on attend le mariage, elle veut juste avoir de quoi compenser mon absence quand je serais pas chez nous. Non et elle le saura jamais, j'aurais qu'à me forcer.
J'aurais qu'à prendre du viagra, le corps d'une femme n'a jamais réussi à m'exciter et ça sera comme ça pour le reste de ma vie. Je n'ai pas envie de coucher avec elle mais en lui disant après le mariage, je me suis enfermé tout seul. Je ne faisais que repousser l'évidence et ma fiancée veut absolument avancer le mariage ais je ne veux pas moi ! Camille me connaissait et il savait très bien que je n'aimais pas cette femme, voilà pourquoi il avait insisté sur le mot fiancée mais comment il le sait ? Il finit tout de même par répondre à ma question :
- Viens habiter chez moi.
J'ai vraiment dis ça ?!!! Et merde, je m'en suis même pas rendu compte, j'ai vu l'occasion inespérée de revivre un semblant de relation avec lui et j'ai sauté sur l'occasion, sans même réfléchir. Ma fiancée ne sera jamais d'accord, je la connais, elle peut inviter ses amies à dormir mais moi non, tu invites pas tes potes à la maison. Mais Camille est pas un pote, c'est mon meilleur ami, mon confident, mon ex petit-ami. Raison de plus pour qu'elle refuse même si elle ne le sait pas. Oh et puis, c'est moi qui paye notre appartement, si je veux inviter un ami chez moi car il a plus de logement, j'ai totalement le droit.