KEEP CALM AND TAKE WHISKY
   L’âme humaine puise sa substance dans des expériences inédites.

il avait été déposé là, devant la porte de ce couvent. le seul vêtement qui l'enveloppait paraissait être un drap, et dessus, était collé un vulgaire post-it avec un prénom : Travis. comme si ce n'était pas déjà assez difficile, il avait fallu qu'elle lui donne un prénom qui ferait de lui un homme, un prénom qui lui collerait à la peau toute sa vie, et surtout, un prénom qui venait de son esprit à elle, cette fausse mère. c'est la plus âgée des sœurs qui ouvrit la porte de la demeure cette nuit là lorsqu'elle entendit des petits coups retentir, et elle découvrit le bébé, pleurant à chaudes larmes et transpirant sous son drap à cause de la chaleur du mois de juillet. elle ne fût pas étonné de le voir ici, ce n'était pas le premier et ça ne serait pas le dernier. elle avait vu défiler des tas d'enfants ici, et Travis en serait un parmi tant d'autres. ce qu'il ne voulait surtout pas, mais à cet âge là, on ne prend pas conscience des choses, à cet âge là, on ne sait pas de quoi la vie sera faite. et surtout, il n'aurait certainement aucun souvenir de cette nuit là, parce qu'il était encore innocent et sans défense. les religieuses du couvent s'occupèrent parfaitement de lui, mais elles ne pouvaient le garder ici éternellement, parce que leur but n'était pas d'élever des enfants en mal de parents, d'autres occupations les attendaient. et Travis, malgré son air adorable ne pourrait pas vivre ici. alors, sans plus attendre, elles le confiaient aux services sociaux qui, contrairement à elle, pourraient lui trouver une famille assez ordinaire et aimante pour l'aimer et prendre soin de lui.


il n'était pas l'enfant parfait Travis, peut être un peu trop turbulent au goût de certaines familles d'accueil qui n'hésitèrent pas à le refiler à d'autres à la première occasion. être balader de famille d'accueil en famille d'accueil n'était pas la vie qu'il avait rêvé, bien loin de là. mais il s'en accoutumait, parce qu'à dix ans, on n'a pas son mot à dire, on ne peut pas prendre de décisions. on est un enfant tout simplement. pourtant, il y avait ces parents, très gentils avec lui, qui semblaient peut être assez normaux à son goût à lui. ils avaient l'air de vouloir lui offrir une vie meilleure, ils étaient si parfaits aux premiers abords que Travis pu enfin espérer avoir une vie ordinaire. mais une belle nuit, alors qu'il dormait profondément, l'enfant entendit la porte s'ouvrir puis se refermer délicatement. il sentait au fond de lui que quelque chose n'allait pas, que ce n'était pas une nuit ordinaire. c'est pour cette raison qu'il continua à faire semblant de dormir, parce que sous ses draps, il était effrayé. la couette se souleva doucement et il sentit une présence à côté de lui, un homme. Gavin. le père de famille était à présent dans son lit sans que le gamin n'en comprenne la raison. il posa ses mains sur lui, comme s'ils étaient un vulgaire objet et délicatement, il lui offrit quelques caresses qui lui semblaient bien innocentes à cet âge.
- qu'est ce que tu fais ? chuchota-t-il à son père d'adoption, un peu surpris mais essayant de savoir si c'était une habitude de famille qu'il ne connaissait pas.
- chut, lâcha l'homme en déposant un doigt sur sa bouche pour mimer son geste.
le petit garçon ne dit mot, mais il sentait que ses gestes étaient de plus en plus désagréables, et à mesure que l'heure avançait, ses vêtements disparaissaient un à un dévoilant son frêle corps d'enfant. l'homme le touchait sans gêne en poussant quelques petits gémissements, il avait lui aussi ôté ses habits et se collaient doucement contre Travis, qui ne comprenait toujours pas ce qui se passait. et plus le temps passa, plus les caresses devinrent intenses, jusqu'à ce qu'il pleure de douleur lorsque l'homme se rapprocha violemment de lui. ça lui faisait un mal de chien, et son papa lui mettait la main sur sa bouche pour qu'il ne hurle pas. il se sentit partir, et il s'évanouit. lorsqu'il se réveilla, l'homme se rhabilla comme si rien n'était arrivé, il l'aida à enfiler ses vêtements à son tour puis s'installa sur le lit.
- surtout, tu ne dis rien à maman ! c'est un secret Travis d'accord ? tu promets ?
- je promets, dit-il en chuchotant, le moindre mouvement lui infligeant une douleur.

une fois de plus, tout me plait chez toi.
re-bienvenue avec ce nouveau personnage, mon chat. on va pouvoir se trouver un lien qui claque.

oui, chef.

est-ce que t'as besoin d'un délai supplémentaire mon chat ?