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 #0071 ▲ a place in my heart.

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Message(#) Sujet: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptyMar 23 Avr - 19:36



i swear we were infinite.
« Bordel mais bouge ! Mais t’as appris à conduire où ? » gueulait Alec, hors de lui. La voiture s’immobilisa de nouveau et il donna un coup dans le volant avant de poser sa tête dessus. L’après-midi avait été longue, il était dix-neuf heures passées, il devait aller chercher Mary-June et rentrer chez lui. Mais cette voiture, cette putain de voiture bloquait tout le monde. Ils avaient beau klaxonner, l’autre ne dépassait pas les trente kilomètres heures et s’arrêtait presque dans les virages. A croire que son conducteur était né pour gâcher la vie des autres. « Crève dans d’atroces souffrances ! » persifla-t-il quand il réussit à le doubler, après un quart d’heure d’interminable attente. Il alluma la radio à fond, fredonnant la chanson qui passait. La musique avait toujours eu le don de le détendre quand la situation était désespérée. Dans sa chambre, sa vieille guitare était appuyée contre le mur et si il ne s’en servait que rarement, elle restait malgré tout sa meilleure amie, et son meilleur remède contre la rage. Il se gara devant chez Mary-June et sa grosse maison, qui aurait rendu jaloux un troupeau de buffles sdf. Lui-même n’était plus très sûr de vouloir l’emmener chez lui après ça, mais il lui avait promis de ne pas se dégonfler cette fois. Quand la jeune fille sortit de chez elle, Alec sourit et ouvrit la portière. C’était un effort gigantesque qu’il faisait là, de la voir et se montrer aimable deux fois dans la même journée. S’ils continuaient comme ça ils auraient presque l’air d’un couple normal. « Bonsoir princesse. » souffla-t-il. Princesse, c’était comme ça qu’il l’appellerait maintenant. C’était à la fois moqueur et affectueux, et ça lui allait parfaitement bien. Mon dieu qu’est-ce qu’elle pouvait être belle ! « Désolé pour le retard, y avait des abrutis sur la route. Et pour la tenue aussi, j’ai voulu me dépêcher et je n’ai pas eu le temps de me changer. Je te laisserai cinq minutes pour prendre une douche en arrivant. » expliqua-t-il en redémarrant. Il arborait un pantalon de sport et des baskets usées, ainsi qu’un tee-shirt blanc tout simple. Ce n’était pas tellement son genre, mais il ne pouvait pas faire autrement quand il bossait.

Ils ne mirent pas longtemps à arriver ; la ville n’était pas si grande que ça. White Oak Station, on en avait vite fait le tour. Pourtant Alec savait qu’il aurait beau faire le tour du monde et désirer s’évader, il reviendrait toujours ici. Parce qu’ici il avait connu ses joies et ses peines, l’amour, la haine, le dégout, le bonheur, la colère, le courage, tout. Il y avait ses amis et ses ennemis, et tous ces gens qui donnaient un sens à son existence. Il ne dirait pas non à vivre quelques temps à New-York, cependant. Il ouvrit la portière de June et referma la voiture, avant d’écarter les bras devant l’immeuble et d’imiter la voix des femmes qui annonçaient l’arrivée des avions, dans les aéroports. « Mademoiselle Reegan, nous sommes ravis de vous accueillir au Palace Summers, du grand luxe moins cinq étoiles. » Il rit un peu et l’attira à l’intérieur. L’air était frais et si elle tombait malade, il s’en voudrait. Quoi que, pas sûr. Alec fut surpris de constater que la porte était fermée à clé. Aaliyah avait laissé un simple mot pour dire qu’elle rentrerait tard. « Mince. Bon et bien nous sommes seuls. » murmura-t-il pensivement, avant de se retourner vers elle et secouer les doigts d’un air pervers en se rapprochant d’elle. Il chatouilla June quelques instants, posa ses lèvres dans son cou et s’écarta. Il la touchait rarement ainsi, et c’était loin d’être désagréable. Simplement il faisait attention parce qu’une fois lancé, il ne pourrait plus s’arrêter. Qu’est-ce qui l’empêchait ? Avait-il vraiment peur de la brusquer ? Depuis quand est-ce que ça lui importait ? « Tu veux boire quelque chose ? » demanda-t-il en ouvrant la porte du frigo. Il sortit une petite bouteille d’eau qu’il ouvrit et avala avidement, tout en lui tendant ce qu’elle voulait. « Fais comme chez toi, j’en ai vraiment que pour cinq minutes. » Alec fila dans la salle de bain et laissa l’eau couler sur sa peau avec délectation. Si June n’avait pas été là, il aurait pris une douche très économique d’une demi-heure, mais il ne pouvait pas la faire attendre. Quoi qu’il aurait pu lui proposer de se laver avec lui, mais elle n’aurait certainement pas accepté.

Il observa brièvement son reflet dans la glace, passa sa main dans ses cheveux humides pour les ébouriffer un peu et enroula une serviette autour de sa taille. Ses yeux d’un bleu limpide étaient légèrement cernés, à cause du manque de sommeil. Peut-être Alec irait-il voir un médecin, comme on le lui avait conseillé. Mais que lui dirait-il d’autre que de prendre du repos et d’arrêter de sortir n’importe quand ? Il soupira et sortit de la salle de bain, seulement vêtu de sa serviette. « Mission accomplie ! Cinq minutes pile ! » s’exclama-t-il fièrement en souriant à la jeune fille. Il retourna chercher sa bouteille d’eau en veillant à ce que sa serviette ne tombe pas, et pianota quelques instants sur son téléphone avant de retourner s’habiller. Il enfila un jean large qui laissait entrevoir la moitié de son caleçon noir et un débardeur blanc. Tenue « casual », simple et confortable. « J’aurais pu te faire visiter avant, je suis vraiment un abruti. » lança-t-il en retournant dans le salon. Il lui fit faire le tour – très bref – de sa demeure. « Là c’est la chambre d’Aaliyah, là c’était la chambre de Lina. J’ai appris qu’elle était partie cet après-midi, sans donner d’explication. Tu ne la rencontreras donc pas. Et là c’est ma chambre. C’est pas très grand, mais je me sens bien ici. » Alec s’assit sur son lit et sourit en observant June qui … Observait. Les murs étaient couverts de posters de groupes, parfois de filles dans des postures explicites et de photos de ses amis, sa sœur et lui. La chambre était bien rangée car, contrairement à ce qu’on pouvait penser, Alec était maniaque. Il ne supportait pas le désordre, qui lui donnait l’impression d’étouffer. Sur son bureau étaient empilés les livres de cours qui n’avaient que peu servis durant l’année, et sur le dossier de la chaise attendait sagement sa tenue de silicone verte qu’il portait pour certaines scènes et avec laquelle il ressemblait à un extraterrestre. « J’aimerais bien voir ta chambre, un jour. Je suis sûre qu’elle est grande, toute blanche et que tu as un lit à baldaquins ! Et que tes livres sont ouverts, pas comme les miens. Et que tu as un dressing plein … Pas comme le mien. » répéta-t-il en rigolant. Il avait beau avoir l’air détendu, Alec n’était pas tout à fait à l’aise. C’était la première fois qu’ils se retrouvaient tous les deux, totalement seuls, quelque part. Et dans une chambre, surtout.
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Message(#) Sujet: Re: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptyMer 24 Avr - 15:07

Mary-June lança un regard assez rapide vers l’horloge attelée au mur : 19h15. Ils étaient censés se voir à 19h00. Elle poussa un soupir et contempla son reflet dans la glace. S’humidifiant les lèvres, elle rangea quelques mèches rebelles de ses cheveux derrière son oreille. La belle brune se demandait ce qui pouvait retenir Alec pour si longtemps et essayait d’éloigner l’idée qu’il allait finir par annuler une nouvelle fois leur rendez-vous. Sous cette pensée, son cœur se serra. Elle avait passé toute l’après-midi, après les cours, à se pomponner pour Alec et avait une grosse envie de rencontrer enfin sa sœur jumelle, Aaliyah. La jeune femme attrapa un magazine et le feuilleta un moment, pour tuer le temps. Il était déjà 19h30 quand la sonnette retentit. Son pouls avait atteint un rythme effréné et ses mains étaient moites. June se posta devant son miroir, vérifia si un quelconque pli déformait ses habits et passa une main dans ses cheveux bouclés ; puis quitta sa demeure. Alec afficha un sourire en la voyant et prit soin de lui ouvrir la portière de sa voiture. « Bonsoir princesse. » La demoiselle plongea son regard dans le sien et, effleurant sa joue avec le bout des doigts, elle se pencha et déposa un furtif baiser au coin de ses lèvres. Elle appréciait énormément le fait qu’il l’appelle ‘princesse’, non seulement ça lui allait bien, mais en plus elle adorait l’entendre prononcer ce mot en sa faveur. « Bonsoir mon prince. » Répondit-elle en riant. Il lui expliqua ensuite la raison de son retard et elle hocha simplement la tête. Elle pénétra dans la voiture et tous les deux prirent la direction du domicile du jeune homme. Le trajet n’était ni long, ni ennuyeux. Alec lui parla un peu plus de sa sœur et sa colocataire qui allait vivre ailleurs dans pas longtemps. La demoiselle conclut de la description d’Aaliyah de la part d’Alec qu’elles allaient sûrement sympathiser. Une fois arrivée à destination, Alec s’empressa d’ouvrir une seconde fois la portière à June et, imitant une voix de femme, annonça : « Mademoiselle Reegan, nous sommes ravis de vous accueillir au Palace Summers, du grand luxe moins cinq étoiles. » La demoiselle lança un joli rire cristallin et zieuta la demeure avec un regard pétillant : Simple et moderne. Ça lui plaisait bien. « merci merci. On entre ? » Le jeune homme l’attira vers l’intérieur. La dénommée Mary-June respira un bon coup alors qu’Alec ouvrait la porte, qui s’avéra fermée. Il l’informa alors qu’il n’y avait personne. Il fallait avouer que la jeune femme fut en quelques sortes déçue : Elle avait une envie folle de faire connaissance avec la belle Aaliyah mais le fait qu’ils se retrouvent seuls dans un appartement lui fit chavirer le cœur. Elle serra les dents. Le jeune homme vint la chatouiller avec un air pervers et elle rigola. Elle était toujours sensible aux chatouilles ; depuis son enfance. Le baiser qu’il déposa dans son cou la fit frissonner de tout son long. Il finit par s’écarter et June le dévora du regard. Ses baisers lui procuraient toujours une sensation intense qui la faisait frémir à chaque fois, et c’était loin de lui déplaire. « Tu veux boire quelque chose ? » Elle le suivit dans la cuisine. Ce n’était pas vraiment grand ; mais l’espace était assez suffisant pour contenir tous les meubles. Mary-June posa son séant sur un tabouret en bois. « Un verre d’eau s’il te plaît. » Apparemment, il avait soif aussi car à peine avoir ouvert le frigo, il s’empara d’un geste vif d’une petite bouteille d’eau et but la moitié de son contenu et refila une autre bouteille à la demoiselle. Il finit alors par la laisser pour aller prendre une douche et lui promit de finir dans cinq minutes. Elle perçut aussitôt le son familier du jet d’eau de la douche. Pendant ce temps, June buvait lentement sa bouteille. Elle sortit son téléphone et pianota dessus pour un moment, pensive. Elle se remémora la bouille du mec de tout à l’heure, lorsqu’ils déjeunaient ensemble, et pouffa silencieusement. La réaction d’Alec lui valut toute son admiration. Ce dernier fit son apparition dans la cuisine à moitié à poil, avec seulement une serviette blanche autour de la taille et qui menaçait de tomber à tout moment. Il la tint fermement et avala quelques gorgées de sa bouteille d’eau ; tandis que Mary-June ne pouvait plus détacher son regard du torse du jeune homme. Son corps était parfait. « Mission accomplie ! Cinq minutes pile ! » Lança-t-il en lui adressant un magnifique sourire. « Eh ben bravo. J’aurai jamais pu faire pareil. » Il pianota un moment sur son portable et partit s’habiller. Quand il revint, il proposa qu’il lui fasse le tour de sa demeure, qui ne dura pas plus de 10 minutes. Ils pénétrèrent ensuite dans la chambre du jeune homme, le seul endroit qui intéressait Mary-June. Première impression : Tout était bien rangé et en ordre. La demoiselle émit un petit sourire ; qui se dissipa progressivement en remarquant les posters qui représentaient des femmes à moitié à poil et dans des positions un peu provocantes. Elle posa ensuite son regard sur des photos accrochées au mur ; où elle pouvait voir Alec, une jolie jeune femme au minois adorable et quelques amis. Elle devina rapidement qu’il s’agissait d’Aaliyah. Un sourire au lèvre, elle indiqua du bout du doigt le visage de la demoiselle et demanda : « C’est ta sœur, je devine ? Elle est magnifique. » Sur son bureau reposaient quelques livres … Fermés. C’était bien connu : Alec s’en foutait complètement des études. Cependant, elle remarqua, sur le dossier de la chaise en bois peint, une tenue verte hilarante. Elle la montra du doigt. « J’aimerai bien te voir dans ça. » S’enquit-elle. Elle finit alors par s’asseoir à ses côtés sur son lit, qui était particulièrement confortable. Elle lança un petit rire en l’entendant et s’allongea sur le lit. Il décrivait sa chambre comme s’il l’avait déjà vu. « La prochaine fois, tu viendras chez moi. » Elle lui sourit tendrement et leva ses yeux au plafond. Haussant les sourcils, elle s’humidifia les lèvres et pencha sa tête vers le jeune homme, un petit sourire au coin des lèvres. « On fait quoi maintenant ? » Questionna-t-elle en passant une main dans ses cheveux, le regard planté dans celui d’Alec.
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Message(#) Sujet: Re: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptyMer 24 Avr - 23:52



i swear we were infinite.
C’était amusant de regarder Mary-June observer la décoration de sa chambre. Alec était fasciné par ses réactions et son regard, comme si elle le découvrait autrement. En fait, c’était ça le but de cette invitation. Quand elle posa les yeux sur les posters d’un genre douteux il éclata de rire et se gratta la nuque, gêné. « Fais pas attention à ça, c’est … Une forme d’art particulière. » se justifia-t-il, taquin. En fait, ce genre de chose ne lui faisait aucun effet, mais c’était marrant. Il préférait les filles authentiques et mignonnes que sexy. Or il avait de la chance ; Mary-June était les deux à la fois. Alec fut soulagé que la conversation dérive vers sa sœur et acquiesça avec un sourire. « Je suppose qu’elle est jolie, ouais. » répondit-il. En fait, pour un frère, c’était carrément difficile de dire de sa sœur qu’elle était belle. Alec ne voyait pas vraiment Aaliyah comme une fille, il la voyait comme sa sœur, ce qui était radicalement différent. Mais il savait qu’elle avait du succès auprès des garçons, alors … June, elle, elle était jolie. Elle était magnifique, même. Alec la dévorait du regard. « Elle ne me ressemble pas du tout, en fait. Difficile de croire qu’on est jumeaux. Et toi, est-ce que tu as des frères et sœurs ? Tu ne m’en as jamais parlé. » Quand la demoiselle parla de la tenue sur la chaise, Alec se mordit la lèvre pour s’empêcher de rire. « Déjà que je ne suis pas très haut dans ton estime, si tu me vois là-dedans tu ne me considèreras même plus comme un être humain. » Il rit un peu et se pencha pour attraper son portable qu’il avait posé sur la table de nuit. « Attend une seconde … Ah, voilà. » Il tendit le portable à June pour lui montrer une photo qu’un de ses collègues avait prise. Debout sur un fausse moto, dans sa tenue d’extraterrestre couleur vase, Alec tentait de rester sérieux. Cette scène, il avait du la refaire une dizaine de fois. La tenue était tellement ridicule qu’il se mettait à rire à chaque fois et ratait ses salto, tant et si bien qu’il avait manqué de se casser le nez au bord. Même le cameraman pleurait de rire, et quand enfin il avait réussi son cou, ils s’étaient rendu compte que la camera ne filmait pas. « Ça restera entre nous, d’accord ? Je tiens trop à mon égo surdimensionné ! » s’exclama-t-il en pouffant, avant de ranger son portable.

Alec acquiesça quand elle déclara qu’il irait chez elle la prochaine fois : ça voulait dire qu’il y aurait une prochaine fois. Peut-être que cette fille tenait un peu à lui quand même, bien qu’il ne veuille plus croire en l’amour. Son cœur battait rapidement, et un sourire doux se dessina sur ses lèvres. La main de la jeune fille passa doucement dans ses cheveux et il ferma les yeux, savourant ce contact quelques secondes, avant de planter ses yeux bleus dans les beaux yeux chocolats de June. Il enroula son bras autour de la taille de la jeune fille et l’attira à lui de sorte qu’elle soit à califourchon sur lui. Jamais ils n’avaient été si proches, jamais Alec n’avait eu un comportement si osé. Pourtant il ne lui ferait rien, rien sans son consentement bien sûr. Son but n’était pas de lui faire peur, mais de lui faire comprendre qu’il ferait un effort pour qu’on puisse les considérer comme un couple. « Et bien … J’ai des tas d’idées. » répondit-il en riant un peu. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, ses mains tenant sa taille avec possessivité. Puis il déposa un autre baiser sur le bout de son nez et il commença : « J’ai des tas de films pourris – et d’autres bien – sinon on peut aussi manger mais sauf qu’après tu vas avoir l’impression qu’on fait que ça quand on est ensemble … Sinon on peut jouer aux cartes mais y a pas plus naze pour un rendez-vous, et sinon on peut aussi profiter en attendant qu’une vraie idée nous vienne à l’esprit. » lança Alec en allongeant June sur le lit. Il s’assit sur elle en faisant en sorte de ne pas lui faire mal. « Tu es magnifique, tu le sais ça ? Vraiment sublime. » Son portable vibra et se mit à chantonner : Toutes les filles de Paris, de Montmartre à Saint Denis, ont vendu leurs chemisettes, leurs fichus, leurs collerettes, pour avoir un p’tit écu, pour apprendre à jouer de l’épinette ... Ses yeux roulèrent dans ses orbites et il soupira. Ça, c’était bien sa chance. Cette chanson paillarde qu’il avait mis en sonnerie, elle était réservée à ses ex. Il espéra un instant que Mary-June n’y fasse pas attention, même si tout le monde dans l’amphi savait qu’il avait mis cette sonnerie pour elles ; elles, sauf Winnie. Winnie, il n’avait pu se résoudre à l’humilier publiquement ainsi alors qu’elle l’avait détruit. Winnie, c’était aussi l’une des raisons pour laquelle il n’allait pas souvent en cours. Elle était assise non loin de lui en cours de droit et il détestait ça.

« Est-ce que tu as déjà été amoureuse ? » s’enquit-il pensivement, en s’allongeant à ses côtés. Il s’appuya sur un bras et caressa la joue et le ventre de June avec l’autre. « Je veux dire, est-ce que tu as déjà ressenti cette peur de perdre l’autre constamment, cette envie de le voir chaque seconde de ta vie, de t’imprégner de son sourire et de son odeur, et de ne pas avoir l’impression d’être seule quand tu l’es parce que son seul souvenir te satisfait ? » Doucement mais sûrement, Alec avait l’impression qu’il commençait à ressentir certaines de ces choses pour Mary-June. Il avait peur de la perdre, c’était déjà ça. Mais si il avait peur de la perdre, ça voulait bien dire qu’au fond, il ressentait le reste. Non ? Seule Winnie avait réussi à rendre ces sentiments violents en lui. Si il y repensait, c’était parce qu’elle tentait d’établir de nouveau le contact avec lui. Et Dieu seul savait comment il réagirait. Il ne voulait pas que sa copine le sache, même si tôt ou tard quelqu’un finirait par leur dire ce qu’il s’était passé entre eux. Alec voulait savoir si June aussi avait eu une Winnie dans sa vie, un premier amour intense et puissant qui semblait éclipser tout le reste. Mais en même temps, il n’était pas sûr de vouloir connaître la réponse non plus. « Désolé, ça ne me regarde pas en fait. » concéda-t-il. Il était flippé à l’idée qu’elle lui dise que oui, bien que ce soit légitime. Elle avait vingt-deux ans, c’était bien normal qu’elle ait connu l’amour. Mais le fait de savoir qu’il n’était largement pas à la hauteur le hantait, bien que ce soit le cas. « En fait, j’ai l’impression de ne rien savoir sur toi, ça me fait peur. Pourtant, ça fait quatre ans qu’on est dans la même fac, et on était ensemble au lycée. Enfin bon, on ne peut pas dire qu’on faisait partie du même genre de personnes, mais là … On sort ensemble et on est de parfaits étrangers. C’est ma faute, mais bon … » Il se pencha et l’embrassa encore, caressant sa taille avec envie et douceur. Il commençait à devenir accro à ses lèvres et cette situation était assez difficile à vivre pour un pauvre garçon frustré sexuellement. La veille, il avait hésité à coucher avec une fille qui s’était tapé la moitié de la ville, mais il avait décidé d’être fidèle. Dur dur.
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Message(#) Sujet: Re: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptyJeu 25 Avr - 23:29

« Elle ne me ressemble pas du tout, en fait. Difficile de croire qu’on est jumeaux. Et toi, est-ce que tu as des frères et sœurs ? Tu ne m’en as jamais parlé. » La demoiselle sourit légèrement et détourna le regard. Confuse, elle respira un bon coup. Des frères ou sœurs, elle aurait aimé en avoir. Mais après elle, l’idée d’avoir un second enfant ne traversa jamais l’esprit de ses parents et ça lui causait beaucoup de peine ; elle ne trouvait personne à qui se confier, à partager des trucs de familles et tout, puisqu’elle ne faisait confiance aux gens de son entourage que très rarement. « Non. Je suis fille unique. » Commença-t-elle en soupirant légèrement. « J’aurai aimé en avoir en fait. Ça ressemble à quoi d’avoir une sœur ? » Demanda-t-elle avec intérêt, un beau sourire plaqué aux lèvres. Si elle avait une sœur, elle serait sûrement la personne la plus comblée du monde. Des fois, il lui arrivait d’imaginer sa vie avec une sœur. Elles se chamailleraient, feraient du shopping ensemble, se raconteront les derniers potins. Elle serait un peu comme sa meilleure amie qu’elle n’avait jamais eue. Cependant, la dénommée Mary-June l’entendit dire qu’il n’était pas haut dans son estime. C’était faux et pourtant, si il avait dit ça c’était parce qu’elle le prenait très souvent de haut puisqu’il venait d’une famille très peu aisée. Mais ça, c’était au début de leur relation qui était alors très tendue. « Qui t’as dis que tu n’es pas très haut dans mon estime ? » Lança-t-elle en fronçant les sourcils tout en laissant échapper un petit rire, Elle le regarda se pencher pour attraper son portable et il lui montra une vidéo hilarante. La jeune femme éclata de rire. Elle appréciait vraiment qu’Alec partage de tels moments avec elle. « Ça restera entre nous, d’accord ? Je tiens trop à mon égo surdimensionné ! » Un sourire sarcastique se dessina sur les lèvres de la demoiselle. « Je sais pas si tu peux compter sur moi pour que ça reste un secret ! » Lança-t-elle, le taquinant. Elle n’était bien évidemment pas sérieuse. Elle s’assit alors à ses côtés et, plongeant son regard dans le sien, passa sa main dans les cheveux doux du jeune homme, qui ferma les yeux quelques secondes, un tendre sourire aux lèvres. Il l’attrapa par la taille et l’attira et elle se retrouva assise à califourchon sur lui. Son cœur se mit à battre la chamade. Rien que quelques centimètres séparaient leurs visages. « Et bien … J’ai des tas d’idées. » Annonça Alec. Il posa ensuite ses lèvres sur celles de la demoiselle, qui ferma les yeux et savoura le baiser. Déposant un furtif bisou sur son nez, il s’empressa d’ajouter : « J’ai des tas de films pourris – et d’autres bien – sinon on peut aussi manger mais sauf qu’après tu vas avoir l’impression qu’on fait que ça quand on est ensemble … Sinon on peut jouer aux cartes mais y a pas plus naze pour un rendez-vous, et sinon on peut aussi profiter en attendant qu’une vraie idée nous vienne à l’esprit. » Mary-June caressa tendrement sa joue avec une main tout en lui adressant son plus beau sourire. Elle fronça tout de même les sourcils. « Profiter ? » Demanda-t-elle, confuse. Cependant, le jeune homme allongea la demoiselle sur le lit et s’assit sur elle en veillant à ne pas lui faire mal et prononça quelques mots qui lui firent énormément plaisir. Elle ouvrit la bouche pour le remercier et le complimenter à son tour mais la sonnerie du téléphone d’Alec retentit. Elle éclata de rire en percevant la chanson qu’il avait comme sonnerie. « C’est ça ta sonnerie ? C’est … Original ! » Lança-t-elle en riant. Il s’étendit ensuite à côté d’elle et lança d’un air pensif. « Est-ce que tu as déjà été amoureuse ? » La demoiselle fronça les sourcils et zieuta le plafond. Alec avait souvent des questions plutôt bizarres à demander et qu’on ne lui avait encore jamais posé. Elle resta pendant un moment silencieuse, pensive. A-t-elle déjà ressenti l’envie de rester aux côtés de quelqu’un et ne plus le quitter ? Que son sourire lui manque tout le temps ? Elle constata alors que non. Ces sentiments lui étaient étrangers alors elle n’était jamais tombée amoureuse. Quoique … Il fallait avouer que la plupart de ces sentiments ; elle commençait à les ressentir pour Alec. Et la seule chose qui l’effrayait était qu’elle finisse blessée à la fin. Elle soupira et ferma les yeux, frissonnant sous les tendres caresses du jeune homme. Elle entrouvrit la bouche pour répondre mais il s’empressa d’ajouter : « Désolé, ça ne me regarde pas en fait. » Elle afficha un sourire crispé et se tut simplement, contemplant le visage du jeune homme. Elle haussa les sourcils en l’entendant et respira un bon coup. « Ben il n’y a pas grand-chose à savoir sur moi en fait … Mais demande-moi si tu veux connaître un truc. » S’enquit-elle avec un sourire. Il l’embrassa une nouvelle fois et son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine… Une nouvelle fois. Frissonnant sous ses caresses sur sa taille, elle effleura avec douceur sa joue avec le bout de ses doigts et prolongea tendrement le baiser.
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Message(#) Sujet: Re: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptyVen 26 Avr - 17:53

+ I KNEW YOU WERE CYNICAL ABOUT LOVE.

Alec ne fut pas vraiment surpris qu’elle n’ait pas de frère et de sœur et lui demanda ce que ça faisait d’en avoir. Il réfléchit un instant, avant de répondre : « Et bien … Je suppose que ça dépend des familles. La nôtre est plutôt … décousue. On a un demi-frère qui a trente ans, je ne m’entends pas spécialement bien avec lui. On a aussi une demi-sœur, qui est une amie d’enfance. Mais depuis qu’on sait qu’elle est aussi notre sœur, on ne se parle plus beaucoup. Aaliyah par contre, je ferais n’importe quoi pour elle. Je pourrais tuer n’importe qui, trahir n’importe qui. C’est un peu mon âme sœur, un peu ma meilleure amie … Mais la relation qui unit des jumeaux est indescriptible, en fait. Tu vois, ça dépend. Tu aurais préféré avoir un frère ou une sœur ? » Le sujet dériva vers la sonnerie de son portable. « C’est … La sonnerie réservée à mes ex, en fait. » expliqua-t-il, hésitant entre rire et s’enterrer dans un trou dans un caverne sous la terre. June ne rigolerait certainement pas, de peur d’y passer aussi un jour. Mais comme Winnie, il ne lui ferait jamais subir ça. A moins qu’elle se foute franchement de sa gueule et le mérite, mais Alec était persuadé que ce serait lui qui la ferait souffrir et pas l’inverse. Elle était hautaine et sûre d’elle, mais pas du genre à faire exprès de blesser les autres. Et c’était sans doute une des raisons pour laquelle il l’appréciait vraiment, et pas juste une fois en passant comme les autres. Elle était spéciale. Il pouvait lui poser des questions mais ne savait pas vraiment quoi lui demander, de peur d’être intrusif. « Arrête, ne me tente pas, je suis plus curieux qu’une fille … Un vrai fan de potins ! Ça doit être mon côté gay ! » dit-il en faisant le signe de main typique des caricatures qu’on faisait des homosexuels, en battant des cils. Il n’était pas homophobe, il ne fallait pas s’y méprendre. Certains parmi ses meilleurs amis l’étaient, mais ça ne l’empêchait pas de s’amuser et se moquer gentiment quand même. « Enfin bref, si tu as des questions, n’hésite pas non plus à me les poser. Je n’ai rien à te cacher, alors … » Il cachait beaucoup de choses, mais pouvait tout dévoiler sans hésitation. « Je pense que je peux te faire confiance. » conclue-t-il avec un sourire tendre.

Alec frémit de désir et de plaisir quand June approfondit le baiser. Sa main se promena le long de sa taille, de sa hanche et descendit encore. Il caressa sa cuisse à travers son collant, passa légèrement sous sa robe, sans cesser de l’embrasser. Le jeune homme voulait qu’elle sache qu’il la voulait, sans pour autant la brusquer. « Tu avais raison, souffla-t-il entre deux baisers, quand je fais un effort on arrive à s’entendre … Espérons que ça dure. » Ses lèvres se posèrent sur sa joue et redescendirent dans son cou. Mais sentant que son propre désir commençait à devenir dangereux, il se rassit et prit une grande inspiration. « Pour répondre à ta question, tout dépend. Comme ma sœur n’est pas là, est-ce que tu veux rester ici ou sortir ? A moins que j’appelle Aaliyah, peut-être qu’elle rentrera. Mais ça m’embête un peu, elle ne sort pas beaucoup alors … » Il réfléchit, tentant de penser à autre chose que le corps de sa petite amie sur le lit. Alec finit même par se lever pour faire quelques pas dans la chambre. « C’est vendredi soir, on devrait trouver quelque chose à faire. Y a des petits concerts gratuits dans le bar pas loin, on peut aller au cinéma … » Il jeta un coup d’œil vers son bureau et esquissa un grand sourire. « Dis-moi, tu es déjà sortie de White Oak ? Pour les vacances, où … » Lui n’était jamais parti de cette ville, pas une fois. « J’aimerais bien aller à la mer … Je l’ai jamais vue, à part en photo. Tu ne voudrais pas qu’on y aille, cet été ? Si je travaille un peu plus, je pense que j’aurai suffisamment d’argent. J’aimerais bien qu’on y aille tous les deux. » Il reposa la brochure sur son bureau et s’appuya contre, bras croisés. « Alors princesse ? C’est toi qui décide de ce qu’on fait. Honneur aux femmes. » Lui, il était carrément nul pour organiser des soirées comme celle-là. Avec ses amis c’était plus facile : il buvait et fumait, traînait dans les bars et dans les rues, draguait, et finissait dans des soirées louches chez des gens qu’il ne connaissait pas toujours. Ça, c’était sa façon à lui de s’amuser. Mais il n’allait certainement pas proposer ce genre de soirée en amoureux à June, même si avoir une copine qui venait de ce milieu-là aurait été bien plus simple.

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Message(#) Sujet: Re: #0071 ▲ a place in my heart. #0071 ▲ a place in my heart. EmptySam 27 Avr - 3:13

Mary-June resta bien attentive aux dires d’Alec, l’observant avec un regard pétillant. Elle ne savait pas du tout qu’il avait un demi-frère, ni une demi-sœur et elle fut grandement surprise, mais ne dévoila rien. C’est un peu mon âme sœur, un peu ma meilleure amie … La demoiselle sourit légèrement. Il semblait vraiment attaché à sa sœur jumelle et c’était plutôt mignon. Si elle avait une sœur – ou un frère – elle l’aurait aimé plus que n’importe qui. « J’aimerai beaucoup avoir une sœur. Parce qu’il y a des trucs qu’on peut partager avec une sœur et qu’on peut pas avec un frère. Mais si je pouvais avoir les deux, ce serait parfait. » S’enquit-elle en rêvassant un peu. Parfois, elle se demandait même si elle n’était pas qu’une simple erreur et que ses parents n’avaient jamais voulu d’enfants ? Cette pensée la mettait toujours mal à l’aise. Cependant, la sonnerie du portable d’Alec la fit bien rire, mais beaucoup moins lorsqu’il l’informa que c’était la sonnerie réservée à ses ex. C’était hilarant, mais peut-être bien qu’un jour, elle passerait elle aussi par là. Son cœur se serra et elle lâcha un soupir nostalgique. June n’avait aucunement envie de quitter Alec. C’était le premier garçon auquel elle s’y était attachée. Tous ses ex ne signifiaient rien pour elle et toutes ses anciennes relations ne valaient rien. Forçant un sourie, elle demeura silencieuse. Le jeune homme la tira de ses pensées, parlant de son côté gay en plaisantant. Elle lança un petit rire. L’humour d’Alec lui plaisait énormément et c’était bien difficile pour elle de se retenir pour ne pas rire. D’ailleurs, il avait toujours été comme ça : Confiant, assuré et drôle. Il lui sourit alors tendrement, lui confiant qu’il avait confiance en elle. June lui rendit son sourire. Qu’il ait confiance en elle était quelque chose d’énorme ; elle, elle ne donnait sa confiance que très rarement. Et Alec faisait bien évidemment partie des personnes auxquels elle avait confiance. « Je te fais confiance aussi. » Répondit-elle en fermant les yeux, savourant le tendre baiser qu’ils échangeaient. Elle le prolongea et Alec fit de même. Il balada sa main sur sa taille et sa hanche, la caressant tendrement. La demoiselle frissonnait légèrement, laissant sa main se balader sur son torse. Tout en l’embrassant, il passa une main sur sa cuisse puis passa sous sa courte robe. Elle constata alors que ces caresses n’avaient rien d’innocent. Elle sourit légèrement en entendant ses paroles. Il déposa ensuite un baiser sur sa joue, puis dans son cou. Son cœur battait la chamade. C’était clair, il avait sûrement envie d’elle et, apparemment, il attendait juste le feu vert. En même temps, elle aimerait bien voir leur relation évoluer un peu mais elle ne savait pas si elle était vraiment prête ou pas. Il mit fin à ce doux moment et finit par s’asseoir sur le lit. « Hum, c’est bon pas la peine de la déranger. Ce sera pour une autre fois. » Il se leva et fit quelques pas dans la chambre. La jeune femme ne détachait plus son regard de lui. En fait, l’idée de sortir ne la tentait pas vraiment : Il faisait froid dehors, et elle était bien au chaud au milieu des coussins du lit d’Alec. En plus de la flemme. « Oui, je suis déjà sortie de White Oak. Plusieurs fois même … Je voyage beaucoup. J’adore ça. » La plupart du temps, elle voyageait seule ou avec des amies. Avec des amies, c’était bien plus cool : Elle ne s’ennuyait jamais. Avec sa famille, elle avait voyagé une seule fois … Ses parents avaient accepté à contrecœur, seulement pour lui faire plaisir. Et elle n’avait même pas apprécié le voyage … « T’as jamais vu la mer ? » Lança-t-elle avec des yeux ronds. Elle s’empressa d’ajouter : « Bonne idée ! Ce serait super qu’on y aille ensemble. » Elle se leva à son tour et s’approcha de lui, le regard avide. Elle déposa un furtif baiser sur ses lèvres. June était déjà excitée pour ce fameux voyage. Alors princesse ? Elle sourit jusqu’aux oreilles et son cœur tambourina dans sa poitrine. Ce mot là était tout simplement … magique. « J’adore quand tu m’appelles comme ça … » S’enquit-elle tout en se mordillant légèrement la lèvre inférieure. Elle saisit la main d’Alec et la posa délicatement sur son sein gauche. « Tu vois comme mon cœur bat ? » Dit-elle en plongeant son regard dans celui du jeune homme.
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