Qu'est-ce qu'il fait là Cosme, à traîner dans les ruelles au milieu de la nuit noire ? Quelle stupide idée lui a encore traversé l'esprit ? Pourtant il ne fait qu'attendre Cosme. Là, sous la lumière des réverbères, il attend. Et pour patienter il fait les quatre cent pas, il fait gaffe à ne marcher sur aucun chewing-gum, mégot ou cœur brisé. Mais las du temps qui passe, il attrape son portable et démarre un jeu. Il se remémore sa journée avec le crew. Ils s'étaient échoués sur l'herbe d'un parc, clopes au bec et canettes à la main. Petite après-midi tranquille, destinée aux éclats de rire, et à l'histoire du monde, comme si le temps s'était arrêté sous le ciel orangé. Mais maintenant, il est noir le ciel, et même mauve à certains endroits. Cali doit le rejoindre. Cali va arriver. Elle est rentrée chez elle chercher il-ne-sait quoi et pendant ce temps là Cosme, il avait accompagné les autres chez eux. Sauf qu'il est seul désormais Cosme, il attend Cali. Cali qui est en retard. Cali qui l'entraîne toujours dans des coups foireux, et cette nuit ne fait pas exception à la règle. Il le sait. Il le sent qu'encore une fois, il va flipper. Chaque clair de lune est différent, chaque escapade a son lot de surprises, alors Cosme ne parvient pas a s'y habituer. Le décoincer, qu'est-ce que ça signifie au fond ? Ils pourraient lui dire concrètement, au fond. Oui, ils. Parce qu'ils sont tous sur son dos. Et en plus particulier, Cali. Cali, qu'il aperçoit soudain marcher au loin, la tête haute et les bras ballants. Comme si le temps lui importait peu. Alors une idée lui surgit à l'esprit. Cosme se cache, à l'angle d'un mur et attend que la blonde passe devant. Une, deux, trois. Bouh !, il crie en sortant de l'ombre, le fantôme. Cali sursaute, et peut-être a-t-elle même eu légèrement peur. Cosme il rigole innocemment, ne pouvant pas s'en empêcher. Même s'il sait au fond, que Cali n'a peur de rien. T'en as mis du temps, ça fait une heure que j'attends !, mais il lui assène sa reproche une fois le fou rire terminé. Avoues que tu m'as demandé de venir, juste parce que t'as peur et qu't'a besoin de quelqu'un pour te protéger., il continue le plus sérieusement du monde. Puis ce n'est pas totalement dénué de sens. Cosme il fait de la boxe alors gare au premier qui touche à son amie. Bon, on fait quoi et on va où ?, il demande et marche derrière elle aveuglément, sans même connaître la destination. Parce qu'elle fait partie de ces personnes qu'il pourrait suivre jusqu'au bout du monde.

cali, toi et l’obscurité, sûrement ta plus grande histoire d’amour. 
on dit que la nuit tous les chats sont gris et cette expression te correspond à merveille, tu te fonds dans l’obscurité devenant une fille comme les autres vagabondant à travers les ruelles de white oak station. ces ruelles qui t’avaient vues évoluer depuis que tu étais arrivée dans cette ville, ton nouveau chez toi depuis que tu avais quitté ton allemagne natale. et ce que tu aimes le plus dans l’obscurité, c’est le silence qui va avec. plus un bruit, rien. juste celui de tes pas sur le bitume et le souffle de ta respiration qui file entre tes narines. ce soir, tu dois rejoindre cosme, tu lui réserves encore un plan à la cali. il te fait toujours rire, cosme, quand tu l’entraînes avec toi dans tes escapades. survient toujours ce moment où il commence à paniquer alors que toi, t’as le sourire aux lèvres. tu l’aimes bien, lui et sa naïveté enfantine. il est toujours en train de rire, c’est un bon vivant cosme, et t’aimes bien sa présence, parce que t’as l’impression qu’il fait ressortir ce qu’il y a de meilleur en toi. alors que toi, tu l’entraines dans ton côté sombre, pour essayer de le décoincer, comme ce soir. tu marches toujours à travers les rues de la ville, te rapprochant peu à peu du point de rendez-vous. mais toujours pas de cosme à l’horizon. peut-être que tu n’es pas tellement en retard que ça finalement, peut-être que tu ne l’es même pas du tout ? peut-être que c’est cosme qui est en retard ? non, impossible. tu hausses un sourcil, examinant la situation, lorsque tout d’un coup, cosme surgit de nulle part hurlant à travers la rue, brisant ainsi le silence. tu t’y attendais, mais ton corps sursaute tout de même, marquant ta surprise. ton visage perplexe laisse rapidement place à un éclat de rire cristallin qui retentit à travers la nuit. t’es bête, tu lui balances entre deux éclats de rire. mais ton fou rire s’arrête lorsque cosme te reproche de l’avoir fait patienter depuis une heure. t’abuses, ça fait pas autant de temps quand même ! alors oui, t’es souvent en retard mais tu n’abuses jamais quand même. tes yeux se perdent sur ton poignet afin de fixer l’heure sur ta montre. bon, peut-être que ça fait à peu près une heure. avoues que tu m'as demandé de venir, juste parce que t'as peur et qu't'a besoin de quelqu'un pour te protéger. tu souris, le regardant te déballer ça le plus sérieusement du monde. bien entendu, qu’est-ce que je ferais sans toi ? qui me protègerait contre les vilaines personnes qui se promènent la nuit dans wos ? tu lui réponds avec ce ton ironique que tu aimes tant utiliser. revenons aux choses sérieuses, cosme veut savoir où vous allez ce soir. surprise, tu réponds simplement alors que tu commences à marcher. tu fais quelque pas avant de t’arrêter et de te tourner vers cosme, prenant ton air mystérieux et affichant un petit rictus au coin des lèvres. tu es près à me suivre ? un éclat de rire s’échappe de tes lèvres, alors que ta main disparait dans ton sac à dos et réapparait quelques secondes plus tard agrippant une bouteille de whisky. mais avant de partir, il nous faut du carburant !

Oui. Oui, il est bête Cosme. Stupide, même. Comme un enfant. Un enfant qui aurait oublié de grandir, fasciné par Peter Pan et ses enfants perdus. Parfois, il se demande Cosme, si Cali c'est pas une enfant perdu. Il sait qu'il n'y a que des garçons sans une once de féminité dans cette troupe. Mais Cali, elle connaît trop bien la rue, la nuit et les étoiles. Au fond Berlin, c'est peut-être un substitut du pays imaginaire. Mais Peter Pan ou pas, ce soir ils sont tout les deux enfants perdus. Enfants qui rigolent dans le noir, adolescents rebelles qui voguent à travers les ruelles. Sauf que Cali est en retard, toujours en retard. Cosme lui fait la remarque, parce que faut pas abuser non plus. Il a eu d'la chance qu'un psychopathe ne soit pas passé par là. Au fond, il flippe un peu Cosme. Tout seul dans la rue à minuit, y'a des esprits, il en est presque sûr. Alors c'est pour ça, qu'il lui dit qu'elle a besoin d'être protégé. Même s'il sait, que Cali n'a besoin de personne. Mais il est là Cosme, quand même. Exactement. Tu m'connais, moi je suis pas un froussard., il lance un sourire sur les lèvres. Bien sûr qu'il est froussard. Cosme c'est un trouillard, tout le monde le sait. Alors il en aime en rire, c'est sa façon d'admettre qu'il ne peut pas réellement changer. Surprise, et elle fait quelque pas. Une surprise ? Cosme n'aime pas les surprises, surtout s'ils viennent de Cali. Avec elle, il peut s'attendre à tout. De la plus courante à la plus originale des bêtises. Et avec Cali, c'est toujours la pire. Cali, tu sais que j'aime pas tes surprises., il affirme croisant les bras. Tu es près à me suivre ?, puis quelques instants plus tard, il lève les yeux au ciel et lui aussi se met à marcher. Oui mon capitaine !, il lève une main sur son front, juste à l'image des militaires. Donne moi un indice, au moins !, il essaie tout de même de lui tirer les vers du nez. Pas qu'il s'inquiète de leurs destination, non, c'est ce rire retentissant qui l'inquiète. Elle prépare un mauvais coup, faudrait être aveugle pour ne pas le deviner. Mais au fond, il est content Cosme. Il va peut-être flipper et perdre toute dignité, mais il sait qu'il s'apprête à passer une superbe soirée. Mais avant de partir, il nous faut du carburant !, il fixe l'alcool avec un regard désapprobateur. Ça commence. Cosme ne boit pas souvent, seulement lorsque le crew est réunis. Alors il s'demande si c'est une bonne idée. Bien sûr qu'c'est pas une bonne idée, mais Cosme hausse les épaules et attrape la bouteille. Il boit une gorgée sans rien demander. Puis il rote, le plus élégamment du monde. Je suis sûr que tu n'fais pas mieux., il lance un air de défis au visage. Un concours de rot, c'est jamais très classe. Mais qu'importe, personne ne les surprendra ce soir.