« Moi aussi, Padksy Lorah… » Il avait murmuré ces quelques mots entre deux gémissements, entre deux mouvements de bassin. Ses mouvements étaient lents, doux et ne faisaient qu'augmenter le plaisir. Mon visage peignait le plaisir langoureux de ce moment, le bonheur d'entendre cette réponse de sa part et puis le désir qui ne faisait qu'augmenter en moi. On s'était un peu calmé, comparé à notre fougue de toute à l'heure. Je plongeais mon regard dans le siens, lui souriante de toutes mes dents. Pour moi, ces mots qu'il venait de me dire étaient exactement comme les miens dits un peu plus tôt. C'était nous, c'était notre code secret, c'était notre jardin secret à nous. Rien ne pouvait ne nous le retirer. Notre couple était spécial, mais qu'est-ce qu'il était bien... Certes nous avions fait des erreurs par le passé, mais au final, on était tellement soudés aujourd'hui, ce soir, que pour moi, ça ne représentait plus rien. Là, en cet instant, il n'y avait que lui, que moi, que nous, notre histoire, notre amour, notre bonheur d'être ensemble. Il me rendait totalement heureuse. Je pouvais voir son corps contracté, ses muscles tendus au maximum à force de me porter et de tenir la cadence -pauvre papy ♥- et cela me rendait encore plus folle de lui. On avait le regard plongé l'un dans l'autre, nos lèvres s'embrassaient doucement. Je le sentais en moi, doucement et lentement. Je souriais, heureuse et finalement, je ne pu m'empêcher de le taquiner, en me rendant compte que cela faisait longtemps « tu ne t'endors pas, hein papy? » On se mit à rire tous les deux, provoquant des mouvements de bassin assez violents qui nous lancèrent dans une cadence beaucoup plus soutenue. On avait retrouvé notre complicité sans aucun problème et j'adorais ça. J'adorais le fait qu'on soit si proches, que l'on puisse rigoler de tout, à tout moment. On s'entendait tellement bien, alors que dans le fond, on était tellement différents lui et moi. Mes bras passèrent autour de son cou, le serrant contre moi. Mes lèvres se collèrent à son oreille, il ne perdait pas une miette de mes gémissements. Nos bassins s'entrechoquaient sans relâche, nos corps commençait à retrouver leur sueur de tout à l'heure. Je sentais ses bras trembler, sous l'effort, sous l'excitation. Mes jambes tremblaient elles-aussi, pourtant, le plaisir ne faisait que monter, encore et encore. Mes mains parcouraient son corps tout entier, s'agrippant par moment, quand le plaisir était trop fort. J'étais entre Shay et le mur, sentant d'un côté le froid de la pièce et de l'autre, la fièvre du corps de mon petit ami, animée par mon désir aussi puissant que le sien. Ma main grimpa à ses cheveux, les empoignant alors que mon intimité se resserrait autour de la sienne. Je sentais le plaisir monter, encore et encore et je sentais que bientôt, j'allais connaître quelque chose de fort, quelque chose que Shay avait été le seul à me faire découvrir et à me procurer. Je lui murmurais à l'oreille ces quelques mots, pour le prévenir de mon orgasme fulgurant. Il me répondit à l'affirmative. On accélérait encore, mes gémissements ressemblaient plus à des cris -je me surprise moi même- me laissant totalement aller contre lui, contre sa peau que je torturais, contre ses lèvres que je mordais, mes ongles s'enfonçaient presque dans sa chair, mes jambes se serrèrent contre lui de toutes leur force pour que finalement, je sente le point culminant de mon désir s'emparer de tout mon corps. Une vague de chaleur s'empara de moi, ma voix de brisa dans l'appartement tout entier, mon corps tout entier tremblait. Je serrai Shay contre moi, je n'avais plus aucune force, c'était comme si j'avais été totalement vidée de toute mon énergie -je me retiendrai de faire une blague salace-. Ma tête retomba sur son épaule, alors que nos souffles saccadés avaient du mal à se remettre. Mes yeux se fermèrent et je sentis mon dos se décoller du mur. Shay me porta jusqu'à notre chambre adjacente et doucement, il me déposa sur le lit. J'étais à bout de souffle, à bout de force. Ce moment avait été plus de magique, plus que génial. Je n'avais jamais rien vécu de tel, c'était sans nul doute mon premier vrai orgasme. Je ne me remettais pas de toutes les sensations que je pouvais éprouver en cet instant. Shay s'allongea lui aussi sur le lit, rapidement, on se glissa sous la couette, avec nos dernières forces. Je me collais contre lui, nous étions toujours nus mais clairement, je m'en fichais. Me collant alors contre lui, ma main posée à plat sur son coeur, je lui murmurais « Chéri c'était génial... » avant de m'endormir ainsi, sous les battements vifs de son coeur, mêlant nos respirations l'une à l'autre