En retard. Voilà ce qui allait se produire et pour la cinquième fois consécutive en l'espace d'une semaine, ce qui commençait à faire. May-Line n'avait pas entendu son réveil sonner ou, en parfait chenapan, celui-ci n'avait pas sonné, aller savoir. Elle s'était donc lever d'un bon en découvrant 7h30 sur l'écran de son portable et avait filé dans la douche, manquant de trébucher sur le tapis de la salle de bain. À croire que tout le monde était contre elle ce matin. S'ensuivit des actions à la chaîne, comme ci elle était programmée à faire la même chose chaque matins, un peu comme le mode repeat de notre lecteur de musique ; prendre au hasard des vêtements dans la penderie en espérant qu'ils seront accordés et qu'ils ne lui feront pas ressembler à une paysanne ou pire, à une hippie des années soixante, s'habiller tout en ouvrant les volets de l'appartement, trouver une paire de chaussure adéquat en fonction de la météo, coiffer sa crinière de tigre ou du moins essayer, se brosser les dents, se maquiller, préparer son sac de cours, enfin la routine d'une jeune fille de dix-neuf quoi.

Ce n'est qu’après avoir obtenue une mine présentable qu'elle se rendit à la cuisine pour se préparer un petit-déjeuner. Petit-déjeuner qu'elle mangera en cours de route pour faute de temps. C'est dingue comme il peut vous rattraper et filer à toute vitesse. Elle prépara donc dans un thermos un thé au citron vert, son préféré, après avoir hésité entre celui à la pêche et celui à la vanille.
Dans la foulée, elle remplit la gamelle de Smoothie, son chat tigré roux et blanc, qu'elle avait adopté peu de temps après son arrivée.

Quand tout fut en ordre, ou presque, puisque régnait une montagne de vaisselle dans le lavabo, une colline de linges sales dans la panière et une couche phénoménal de poussière dans presque toutes les pièces de la maison, ce qui lui fit rappeler qu'elle avait plutôt intérêt à vite faire ami-ami avec le ménage et la propreté, elle mit son sac à dos sur une épaule, prit ses dix livres, en retard, qu'elle devait rendre à la bibliothèque, attrapa un croissant qu'elle fourra furtivement dans sa bouche et sortit de chez elle. Elle referma comme elle pue la porte, ce qui n'était pas une mince affaire quand on est chargé comme une mule et au moment où la jeune fille allait emprunter les escaliers, elle se heurta contre quelque chose, ou quelqu'un. Sa pile de livre tomba sur le sol et son croissant connu la même histoire. Elle jura intérieurement et s'excusa auprès de sa pauvre victime qui n'était d'autre que son voisin inconnu de palier.

« - Je suis vraiment et sincèrement désolée ! Est-ce que ça va ? »

La jeune fille dévisagea le jeune homme de haut en bas avant de lui adresser un sourire timide. Il avait un léger style de rockeur associé à du punk, ce qui n'était pas pour lui déplaire, elle qui aimait l'originalité. Et, à première vue, il semblait plutôt sympathique et remplit d'humour, ce qui était de plus en plus rare de nos jours chez les jeunes hommes. Enfin, dans la mesure où elle connaissait quelque chose en matière de garçon, ce qui n'était pas forcement le cas ou pas au-dessus de l'âge de cinq ans. Et comme pour confirmer ses pensées, il se baissa afin de l'aider à ramasser ses affaires. Bon sang ! Elle devait être en train de rêver. Ou de tourner une scène pour une série américaine… May-Line se baissa à son tour tout en le remerciant.

« - Il y en a dix pour être plus exact et oui, je suis en première année, dit-elle d'une toute petite voix tandis qu'il observait à tour de rôle chaque titre, couverture et auteur des livres. »

Il finit par lui poser une question à propos de son coup de cœur des derniers jours et son regard se mit à briller. Parler de lecture, c'était son truc ! Son enthousiasme ne diminua pas lorsqu'il se ravisa, sans doute gêné par tant de familiarité dès la première rencontre.

« - Oh non, ne t'inquiète pas. Tu aimes lire ? Si c'est le cas, je te le conseilles, il est vraiment super. Chaque page représente une gourmandise à déguster. L'auteur à vraiment une plume magnifique. Un vrai coup de cœur. »

Maintenant qu'elle avait terminé de débiter sa minuscule (et ridicule) critique sur, sans doute, ce qui était, son livre préféré, elle passa une main embarrassée dans ses cheveux qu'elle releva en queue de cheval pour dégager son visage. Un jour, elle les coupera, pensa-t-elle.

« - Désolé, je m'appelle May-Line, enchantée. Mais, dit-moi, tu viens d'où ? Tu as un petit accent, mais je n'arrive pas à le définir... »

Un australien, tout s'expliquait ! Évidemment, maintenant qu'elle connaissait ses origines, sa question lui semblait idiote. Très idiote, même. Tout le monde connaît cet accent bien spécial, non ? À moins d'être né de la dernière pluie. Quoi qu'il en soit, elle se garderait bien de dire qu'elle trouvait ça…, disons, attirant ? Mais ne vous faites pas d'illusion, nous parlons seulement d'accent. Certaines personnes apprécient les yeux, d'autres les cheveux ou encore les fesses, May-Line, elle, en tant que parfaite littéraire et défenseuse de la langue, c'est la manière de parler qui rentre en compte dans un premier lieu et si pour couronner le tout, un petit accent peut se rajouter afin de pimenter le tout, elle n'en sera que plus heureuse. Bizarre, n'est-ce pas ? Mais côté bizarrerie, elle devrait détenir la palme d'or. Lire le dictionnaire dans son intégralité et le trouver passionnant étant le premier d'une longue liste, divisée en cinq chapitre qui eux-mêmes sont divisés en trois sous-partis. Vous voyez le topos ?

« - Oui. Enfin, ça fait déjà quelques mois que je suis arrivée, pour la rentrée scolaire, en fait. Mais, je ne sors pas souvent de chez moi, sauf pour aller à l'université et à la bibliothèque. Je sais que c'est un tort, mais j'ai tendance à préférer la compagnie des livres. Et entre l'écriture de mon deuxième roman, les cours et l'entretien de l'appartement, je ne trouve pas le temps pour sortir. »

Bon, l'entretien de l'appartement, fallait vite le dire ou alors se boucher les oreilles et chantonner une chanson pour être sûr de ne pas l'entendre ou tout simplement faire comme ci on n'avait rien entendu. Même l'expression "Mais c'est Bagdad ici !" ne serait pas assez approprié pour en décrire l'état. Un vrai capharnaüm. Et ce n'est même pas la peine de lui chercher des excuses valables. Elle ne manque pas de temps, non, on en trouve toujours quand on cherche bien, elle n'est pas allergique aux produits ménagers ou aux gants en latex. Son unique problème, c'est de haïr le ménage et de toujours remettre cette horrible tâche au lendemain. Problématique lorsqu'on vit seule.

« - Je peux te poser une question ? Demanda-t-elle sans réellement attendre une réponse positive ou négative en retour. Pourquoi tu as quitté l'Australie ? Tu n'es pas obligé de répondre si c'est trop indiscret, mais vois-tu, c'est un pays que j'admire beaucoup. Bon, peut-être à cause des kangourous et des koalas que je trouve particulièrement trop craquant. De plus que mon écrivain préféré, enfin, un de mes écrivains préférés, parce que je ne pourrais jamais me mettre d'accord sur une seule et unique personne, est né à Sydney. Il a écrit une superbe saga fantasy, L'apprenti d'Araluen, tu connais ? »

Se rendant compte qu'elle venait carrément de changer de sujet à force de trop parler, sa gêne revint au triple galop et ses joues se mirent à s'empourprer. Elle, qui a tendance à être de nature timide et réservée, c'était une grande première. Elle baissa la tête et se racla tout doucement la gorge avant de s'excuser et de l'inviter à répondre à sa question, si, bien sûr, il en avait envie.

May souriait ou lâchait un petit rire sans s'en rendre compte à chaque phrase que le jeune homme faisait sortir de sa bouche. Pourquoi ? Allez donc le lui demander, mais je doute qu'elle ait la réponse. Elle l'écouta attentivement lui expliquer les raisons de sa présence ici, bien différente des siennes. Il était fort probable que le jeune homme souhaite retourner vivre sur sa terre natale, c'était même presque sûre. Elle pouvait lire cette envie dans le plus profond de ses yeux. Elle ? Elle ferait tout pour ne jamais retourner  au Pays de Galles et en rester le plus possible éloigné. Si elle était venue ici, à plus de 6900 kilomètres de chez elle, c'était uniquement dans le but de tenir une distance raisonnable, bon, une longue distance entre elle et sa mère sur-protectrice et de ce pays qui ne lui rappelait pas que de bons souvenirs, au contraire. Le seul moyen qui lui avait permis de tourner la page sur son passé douloureux avait été de fuir. Une décision qui la ferait sans doute passer pour une lâche auprès de celui qui l'apprendrait, mais il y a quelques mois, il lui semblait être celle la plus approprié pour son cas. Après tout, elle devait apprendre à se ficher du regard et des pensées des autres à son égard.
Ashton la fit sortir de ses rêveries lorsqu'il prononça le mot "livre"et" publié". Elle cligna des paupières plusieurs fois pour être sûre et certaine qu'elle ne rêvait pas, cherchant à lorsqu'elle avait bien pu lâcher ça. Elle parlait vraiment trop, des fois. Elle le dévisagea pendant un petit moment sans rien dire tandis qu'il s'installait par terre, comme ci c'était la chose la plus naturelle au monde et qu'il faisait ça tout les matins avec le premier voisin qu'il croisait dans la cage d'escalier. Elle finit par s'installer en face, tout en récupérant sa pile de livre vers elle. Manquerait plus que quelqu'un se casse la figure par sa faute.

« - Et bien, commença-t-elle un peu hésitante sans pour autant perdre la brillance dans ses yeux, oui. Le premier tome a été publié il y a environ six mois et je dois finir d'écrire le second puis passer à la réécriture et l'envoyer en édition tout ça dans les cinq mois qui me reste. Et je dois voir avec mon illustrateur pour la deuxième couverture. Normalement, je n'ai pas vraiment de délais impartis, mais je me suis fixé un roman par an. C'est raisonnable non ? Surtout quand on sait à quel point il est difficile d'attendre la suite d'un roman… Surtout selon la fin. Et vois-tu, ma fin est… Enfin bref, ça ne répond pas à ta deuxième question, désolé. »

Elle se racla la gorge, prit une grande respiration pour se calmer et reprit.

« - "Lys est la fille du roi des Saphilirs. Du fait de sa nature peu commune, son père la maintient isolée et c'est dans une prison dorée qu'elle grandit. Mais un jour, Lys en veut plus, et décide de partir à la recherche de personnes qui lui ressemblent : le Camp des Déchus. De nombreuses péripéties barrent sa route et ses ennemis ne sont pas toujours là où elle les attend."* C'est de la fantasy. Je lis vraiment de tout, mais je préfère ce style d'écriture et d'histoire… Ça me correspond mieux ! Et on s'évade plus facilement. »


* © Saphilirs - Tome 1 de Alicia Alvarez (Une amie qui compte éditer son roman) 

La jeune fille lui sourit et le remercia. Généralement, lorsqu'elle parlait de son statut d'écrivain, de son premier roman parut, elle obtenait deux réactions différentes ; soit les personnes (généralement des envieux ou des jaloux de sa réussite) étaient scandalisées qu'à son âge on puisse penser à ses passions ou à ses rêves plutôt que d'entreprendre des études et être sérieuse en cours, soit on la félicitait et l'admirait presque. Toutefois, May-Line n'avait jamais cessé d'étudier et ce même lorsqu'elle écrivait le premier tome. Certes, elle n'était pas scolarisée dans un établissement, mais ses révisions passaient avant. Aujourd'hui, malgré l'écriture du prochain tome, elle continuait d'étudier, à la fac, afin de s'assurer un avenir certain même si elle espérait de tout cœur vivre de l'écriture. Mais nous ne pouvons pas savoir ce que la vie nous réserve, malheureusement… Peut-être connaîtrait-elle un succès planétaire, ou non. Rien ne peut être prédit à l'avance. À moins d'être voyant, mais elle ne croyait pas trop en ce genre de pouvoir mystérieux. Elle croyait uniquement dans la science.

L'adolescente allait ouvrir la bouche pour lui poser une question qui la tracassait depuis quelques minutes, mais fut coupé dans son élan par le téléphone d'Ashton qui venait de vibrer. Un message sans doute et qui ne présageait rien de bon puisqu'il bondit sur ses pieds. Elle le dévisagea d'un petit air interrogateur et surpris. Qu'est-ce que ce SMS pouvait-il bien dire ? Elle ne tarda pas à le savoir. Il était en retard de plus de quarante minutes et quand on y pensait, elle aussi. Elle rassembla ses affaires au pas de course et se leva le plus vite possible pendant qu'il s'excusait. Des excuses pas vraiment justifiées puisqu'elle l'avait également retenu à raconter toute ses histoires sur sa vie peu passionnante.

« - Oh non, ne t'excuse pas ! Je suis aussi fautive que toi. C'est  même plutôt à moi de le faire. Après tout, c'est moi qui t'ai rentré dedans. Je devais passer à la bibliothèque avant le début de mes cours, mais je crois que je vais être aussi en retard… »

Elle descendit les escaliers à ses côtés et se souvint de ce qu'elle souhaitait lui demander quelques minutes plus tôt. Même si elle venait d'obtenir certaines réponses, sa curiosité lui faisait défaut.

« - Tu travailles où ? J'espère sincèrement que ton patron ne dira rien et sera clément. Et, les cours, ça ne t'intéresse pas ou c'est pour payer tes études que tu bosses ? »

Effectivement, May pouvait comprendre cette envie de transmission. Elle le faisait à travers son roman. Transmettre des valeurs masquées, c'est ce qu'elle préférait le plus lorsqu'elle écrivait. Mais l'écriture n'était pas son seul moyen, loin de là. Depuis son accident, elle avait a de nombreuses reprises rendues visite à des enfants ou des adolescents ayant vécu la même histoire qu'elle dans certains hôpitaux ou différents lieux de rééducation. Elle leur apportait avec beaucoup de plaisir un soutien moral, mais aussi énormément d'espoir. Elle leur transmettait l'envie de se battre, de s'en sortir et de persévérer vers la voie de la guérison. Elle ignorait si tous ces jeunes qu'elle aidait encore quelques mois plus tôt avant de venir vivre au Canada, avaient ou non progressé, mais elle gardait espoir et avait foi en eux. C'est donc tout naturellement que le choix de vie d'Ashton lui parût ce qu'il semblait le plus adapté pour lui. Elle comprenait maintenant son look vestimentaire et elle ne serait même pas étonnée s'il venait à lui annoncer qu'il possédait une chèvre comme animal de compagnie. Certes, dans un appartement, c'était pour le moins compliqué, mais pourquoi pas ? Elle était persuadée qu'il trouverait cette idée très rock.

« - Tu as raison de croire en tes rêves et surtout, ne baisse jamais les bras. Peut-être que tu mettras des années avant de pouvoir le réaliser, mais ton tour viendra, j'en suis sûre. Il faut savoir être persévérant et attendre son heure. »

Persévérer. Un mot qu'elle connaissait que trop bien. Pour elle, quand on souhaite réellement quelque chose et qu'on se donne à fond, on finit toujours par l'obtenir. Le travail et l'acharnement paie, c'est bien connu.

« - Tu devrais justement mettre un pied à l'université, dit-elle en tournant la tête dans sa direction. Il y a de nombreux petits concerts les midis et tu pourrais facilement en donner un. On a un bâtiment qui, à la base sert pour le théâtre, mais c'est là-bas que les musiciens viennent partager leur musique. Tu pourrais te renseigner auprès de la fac et tenter ta chance. Je suis sûre que tu trouverais rapidement un partenaire avec qui te déchaîner sur scène. »

Elle termina sa phrase par un clin d’œil et sourit à la fleuraison d'une idée complètement farfelue et absurde dans son cerveau. Hilarant. Et impossible. Une fois les dernières marches de l'immeuble descendu, elle s'arrêta devant les boîtes aux lettres, se planta devant lui et sourit à pleine dents.

« - Je t'aurais bien proposé d'être ta merveilleuse chanteuse, mais j'aurais peur de provoquer la fin du monde en ouvrant la bouche…, fit-elle de la manière la plus sérieuse qu'il soit alors que l’hilarité pouvait se lire dans ses yeux. Mais il faudrait sérieusement songer à cette option. Je rendrais plutôt bien dans un clip musical, non ? Sinon, pour éviter que je brise des verres, je sais jouer du violon. Moins rock que la guitare ou la batterie, je te l'accorde ! »

La jeune fille était loin d'être une as du violon, mais elle se débrouillait, du moins, c'est ce qu'elle disait et laissait croire. Ses parents, enfin sa mère surtout, vu que son père, lui, ne voyait pas d'utilité dans le fait de "frotter un bout de bois contre des cordes" comme il le disait si bien, avait tout fait pour lui trouver le meilleur professeur de violon de la région au point de faire, parfois, passer ses études après la musique. Une mère compliquée pour résumé et des parents jamais d'accord sur rien. D'ailleurs, elle se demandait souvent comment ils avaient fait pour ne pas divorcer. Un grand mystère. Et maintenant qu'elle n'était plus là ? Comment se déroulait leur vie de tous les jours ? Avaient-ils enfin cessé de se crêper le chignon à son sujet maintenant qu'elle avait quitté le cocon familial ? Tant de questions dont elle ignorait si elle souhaitait réellement connaître les réponses. Elle n'était pas sûre de vivre mieux en ayant leurs disputes sur la conscience si elle s'avérait en être la raison. Elle lâcha un petit soupir contre son grès avant de répondre à Ashton.

« - Pourquoi pas ? dit-elle d'un sourire las à cause de ses pensées négatives, j'ai quelques après-midi de libres, tu pourrais passer chez moi et je te ferais écouter ce que je sais faire. Ce n'est pas du Mozart ou du Beethoven, mais bon... »

Elle ouvrit son sac afin d'arracher un bout de feuille de son cahier et prendre un stylo. Elle griffonna en s'appuyant sur les boites aux lettres sur son petit de papier son numéro de portable en précisant évidemment qu'il s'agissait du sien. Avec un petit cœur à la place du point sur le i.  Mauvaise habitude prise lors de ses séances de dédicaces, priez de ne pas lui en vouloir. Elle se tourna vers son voisin et le lui tendit.

« - Tiens, tu pourras me prévenir lorsque tu auras un trou dans ton super emploi du temps de rock star. »

Elle lui adressa un clin d’œil et ouvrit la porte du hall afin de sortir. Une fois dehors, ne sachant vraiment comment elle devait le saluer, elle se contenta d'un sourire, pressant sa pile de livres contre sa poitrine.

« - Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Bonne journée, bonne chance avec ton grincheux de patron et à la prochaine alors ! »

Sur ces belles paroles, elle s'éloigna, presque en courant, en direction de l'université.

THE END