~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Inexistante. Voilà le mot qui qualifierait au mieux ma vie au lycée. Non pas que je sois une personne insociable ou ayant des problèmes d'intégrations, c'est même tout le contraire ! En vérité, je n'ai jamais connu la vie lycéenne, les joies de la cantine et de ses épinards immangeables, les rumeurs, les derniers potins sur la fille la plus sexy des terminales ou sur le beau brun ténébreux qui lui servait de copain quand elle n'allait pas voir ailleurs, les heures de colle, les devoirs, les travaux de groupes, les chewing-gum collés sous les tables, la petite bande de copain et toutes ces petites choses qui rendent le lycée si inoubliable. Pourquoi ? Problème de santé. J'ai été victime d'un dramatique accident de voiture un mois avant la rentrée des classes ce qui m'a valu deux mois de coma, un fauteuil roulant, des douleurs parfois invivables et de longues et interminables heures de rééducation. Autant vous dire que mon rythme de vie ne me permettait pas vraiment de me rendre en classe afin d'assister aux cours et ne parlons pas de ma mère, un peu trop protectrice à mon goût, qui trouvait cela inconcevable que sa fille ait à subir les regards des autres à cause des quatre roues qui lui permettaient de se déplacer. Évidemment, mon père ne fut pas du même avis et cette décision trop hâtive fit susciter de grands débats mouvementés entre eux. Pas besoin de vous dire qui a eu le dernier mot, vous devez déjà vous en douter.
J'ai donc, pour certains, eu la chance inouïe de faire l'école à la maison ou dans une chambre d'hôpital et ce pendant trois ans. Le petit avantage, c'est que mes horaires aménagés m'ont permis de prendre des cours particuliers d'un instrument que j'affectionne depuis toujours ; le violon. En revanche, mes liens sociaux furent réduit à néant, ou presque. Je n'avais que pour contact avec le monde extérieur que le personnel soignant et pas un seul ami avec qui partager mes colères, mes peines ou mes joies. Je me sentais horriblement seule et ça, personne ne semblait le comprendre, pas même ma propre famille.
Exactement vingt-huit semaines avant le bac, que je passais en candidat libre ce qui me mettait doublement la pression, la rééducation commença, pour mon plus grand bonheur, à porter ses fruits. Adieu le fauteuil et bonjour les béquilles !
Ce n'est qu'une fois mon diplôme en poche, la majorité atteinte et la capacité de me mouvoir retrouvée que je pris la grande décision de faire ma valise et de quitter l’oppression constante que m'offrait le cocon familial pour mettre les voiles vers de nouveaux horizons.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Pour répondre à cette question, faudrait-il encore savoir ce qu'est exactement « être heureux ». Nous pourrions donc partir dans un débat philosophique sur le bonheur et Platon et le tout, autour d'une tasse de thé, mais je ne vais pas prendre le risque de vous faire fuir à grandes enjambées, alors je répondrais le plus simplement possible en vous disant que oui, je pense être heureuse. Je connais évidemment des hauts et des bas des jours meilleurs et des jours moins meilleurs, mais comme tout le monde, non ?
Je suis quelqu'un de très optimiste et avec le sourire collé aux lèvres quoi qu'il arrive. La positive attitude, quoi ! Si la vie ne veut pas me sourire, alors c'est moi qui lui sourirait. On peut dire que je la croque à pleine dent, après tout, elle est bien trop courte pour ne pas en profiter comme il se doit.
Après, oui, il y a bien des fois, où rien ne va, mais l'écriture ou la lecture m'aide à relever la pente et à sortir la tête de l'eau. Étant une fan de littérature depuis mon plus jeune âge, la suite logique, était d'écrire mon roman, de transporter mes lecteurs dans un autre monde, les aider à s'évader du quotidien comme mes écrivains préférés avaient su le faire pour moi. Chose qui a fini par se réaliser  puisque je me suis fait éditer. Bon, ce n'est qu'une petite maison d'édition, mais c'est déjà une partie de mon rêve qui se réalise.
Alors, dites-moi, qu'est-ce qui pourrait bien nuire à mon bonheur ?

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Qu'est-ce que je donnerais pour avoir des dons de voyances dans des moments pareils…
Je ne sais pas trop. Soit je serais une grande auteure reconnue dans le monde entier avec pourquoi pas plusieurs best-seller, soit documentaliste ou encore bibliothécaire ou avec énormément de chance, éditrice pour une grande maison d'édition.
Sinon, comme pour beaucoup de personnes, j'aimerais fonder une famille. Trouver l'homme avec qui je pourrais tout partager, qui me fera rire et qui de préférence sait cuisiner, vu que ce n'est pas du tout mon cas ! Avoir des enfants, deux ou trois. Mais avant ça, je voudrais faire un petit tour du monde ; Visiter tous les continents et découvrir de nouvelles cultures…  

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Philla. ÂGE: Bientôt 19 ans. PAYS: France. PRÉSENCE: 4/7j. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Grâce à Wazabi !  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? I'm very crazy !    

Je suis née un beau jour de printemps, le 27 mars pour être plus précise, à Cardiff, aux Pays de Galles. Mes parents étaient à l'époque deux jeunes venant à peine de sortir de l'adolescence, vingt ans pour ma mère et vingt-deux ans pour mon père, je n'étais donc pas vraiment désirer et la nouvelle était tombée comme un cheveu dans la soupe. Ils avaient décidé de me garder, malgré leur inexpérience dans le domaine, leur revenu financier presque inexistant et leurs études en cours.
J'ai vécu une enfance heureuse de ma naissance à mes 11 ans, avec une mère au foyer et un père électricien. On ne roulait pas sur l'or, mais je n'ai jamais manqué de rien. Je pratiquais des activités extra-scolaire, nous partions en week-end ou en vacances le plus souvent possible et j'étais une vraie petite fille pourrit gâtée à qui ont céder tous les caprices. Je voulais quelque chose, je l'avais. (Sauf quand je demandais une licorne à paillettes roses ou un rhinocéros, ça va de soi…) Je soupçonne quand même mes grands parents, paternels ou maternels, d'avoir mis leur grain de sel dans les finances de mes parents.

Ma rentrée dans la cour des grands fut chaotique ! J'étais le bouc émissaire de ma classe. J'ai connu les moqueries, les remarques, les reproches, les injures et je vous en passe. Il faut dire que c'est toujours plus facile de se moquer des plus faibles. De nature timide et réservée, je me faisais facilement marcher sur les pieds et mon physique de petite intello aux lunettes et à l'appareil dentaire ne m'aidait pas plus. Je me suis donc renfermée sur moi-même et c'est là que j'ai trouvé un refuge dans les livres. Dès que j'ouvrais un bouquin, j'avais cette facilitée à me sentir comme happée dans un autre monde, loin de tous mes problèmes, loin de cette réalité bien trop difficile à gérer pour une gamine de mon âge, je vivais les aventures de mes héros préférés, je vivais dans mes rêves.
Deux ans plus tard, ayant gagné en maturité et surtout, ayant prit confiance en moi, je fis un énorme pas en avant en m'inscrivant dans le club de lecture de mon établissement. On peut dire que ce fut bénéfique, puisque je rencontrai quelques jours plus tard, ceux que je considère comme mes deux seuls et uniques amis. Alana et Darwin, des jumeaux aussi déjantés qu'adorables. Nous étions le parfait trios. L'un n'allait pas sans les autres. Nous formions une belle brochette et je me sentais exister grâce à eux.
Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin. Ils quittèrent le pays pour s'installer en France afin d'effectuer leurs années lycée dans une prestigieuse école de la capitale.

Au début du mois d'août, un mois avant la reprise des cours et donc de mon entrée au lycée, mes parents décidèrent de me faire découvrir Londres et ses alentours, notamment dans l'idée de me faire visiter les endroits où les scènes de mes films livres avaient été inspirés. Un merveilleux voyage en perspective et de souvenirs inoubliables à la clef. Seulement voilà, le voyage du retour ne se passa pas comme prévu. Une voiture dont le chauffeur était fortement alcoolisé nous fonça dedans et frappa en plein de mon côté. Je ne serais vous dire si le choque fut violent ou non, je me souviens juste d'avoir hurlé à plein poumon. Notre voiture fit une embardée avant de terminer sa route dans le décor. Mes parents s'en sortirent avec quelques égratignures, rien de bien méchant, moi, en revanche, se fut une autre histoire. Deux mois de coma alias les deux mois les plus difficiles et interminables de toute leur vie d'après mes parents, qui prirent quinze ans en l'espace de ces soixante-et-un jours. Et le récit ne se termine pas là. Après mon réveil, on m'annonça que je ne pourrais pas remarcher dans l'immédiat. S'ensuivit alors des séances de rééducation à ne plus en finir. C'est là, que ma mère prit la grande décision de ne pas m'envoyer à l'école et de me faire cours à la maison. Plus pratique pour tout le monde, mais surtout, je ne risquais pas de subir de nouveaux les moqueries ou les regards de travers. Mes journées se ressemblaient toutes et se résumaient donc, à ma mère en tant que professeur, à mes séances de kiné et mes séjours à l'hôpital, mes cours de violon et l'écriture d'un roman fantastique qui me permettait de changer d'air, m'éloigner du quotidien et de cette routine plus qu’insupportable.
Vingt-huit semaines avant le bac, je pouvais enfin marcher avec l'aide d'une béquille, une première grande victoire et une brèche vers le chemin de la liberté et de l'autonomie. Mes épreuves se déroulèrent sans encombre et j’obtins, sans trop de surprise, mon bac avec de très bons résultats. Et les bonnes nouvelles s'enchaînèrent. Quelques jours plus tard, une petite maison d'édition à qui j'avais envoyé mon roman enfin achevé me contacta pour m'annoncer qu'il acceptait de m'éditer, je retrouvai ma mobilité et je reçus une lettre d'acceptation pour aller à l'université de White Oak Station pour y étudier les lettres. Une nouvelle vie m'y attendait.