~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée, reste pour certains les meilleures années de leurs vies, pour d'autres les pires. En ce qui me concerne, je n'ai absolument pas à me plaindre et je garde un très bon souvenirs de ces années-là, mais j'espère connaître bien mieux ! C'est en rentrant au lycée qu'un changement s'est opéré en moi, avant plutôt timide et réservé, j'ai décidé de prendre sur moi pour vivre pleinement et ne plus rester dans mon coin. On peut dire que ça à plutôt bien fonctionner, enfin de ce que j'en pense. J'étais un élève apprécié par mes professeurs, même si j'étais plutôt bavard et que je cherchais toujours à avoir le dernier mot. J'avais beaucoup d'amis filles comme garçons et en général, les autres élèves m'appréciaient. Je n'avais pas d'ennemies, même s'il m'est par moment arrivé de me frictionner avec quelques personnes.


En ce qui concerne les cours, j'étais un bon élève, un peu du genre à énerver les autres en fait. Le genre d'élève qui en fait le minimum, mais qui se retrouve quand même en tête de file des moyennes générales. Je n'étais pas le premier de la classe, mais mes parents avaient de quoi être fière de leur fils et s'était surtout ça le principal pour moi, car du moment que je conservais de bonnes notes, ils ne m'imposaient rien. J'avais donc la permission de sortir quand je le souhaitais et de vivre mes propres expériences et je ne m'en suis pas privé !

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Si je suis heureux ? Je pense oui ! Je crois n'avoir jamais été vraiment malheureux, alors puis-je savoir si je suis vraiment heureux ? Mais je crois oui, en tout cas je n'ai pas à me plaindre, loin de là ! J'ai une famille qui m'aime et qui malgré quelques discordes devant mes choix dans la vie, finissent toujours par me soutenir quoi qu'il arrive. Des amis, de très bons amis même, avec qui j'ai su rester en contact et qui me soutiennent et pour qui je serais toujours là, quoi qu'il arrive et je poursuis mes études dans un domaine qui me passionne. Alors, si je ne suis pas heureux, je ne vois pas vraiment ce qu'il me manque pour l'être à part peut-être...

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans 10 ans, je voudrais avoir réussi aussi bien que mes parents... Mieux même ! Je voudrais être le parfait cliché du type heureux, le personnage principal d'un film à l'eau de rose à la fin. Avoir réussis professionnellement et exercer ma passion, me réveiller chaque matin heureux de la journée qui va s'écouler. Une maison, le chien qui va avec et pourquoi pas, soyons fous une personne à aimer ! Oui c'est ce que je voudrais dans l'idéal... rêvons tant que la vie nous le permet !

Mon histoire commence réellement trois ans avant ma naissance. Le jour de la rencontre de mes parents. L'entreprise de mon père commençait sûrement, mais doucement à se faire un nom et une nouvelle responsable des ressources humaines, venaient d'être embauchée, ma mère. De ce qu'on a bien voulu m'en dire, le coup de foudre a été immédiat entre eux. Dès le premier regard, mon père était tombé sous le charme de la jeune femme qui allait travailler pour lui et il en fut de même pour elle. A cette époque, mon père était un homme romantique, qui malgré l'inconfort de la situation s'est empressé de séduire ma mère qui a très vite répondu à ses avances. Mais malgré l'amour naissant entre eux, celle-ci a refusé longtemps de révéler leur liaison au grand jour, ne voulant pas prendre le risque de devoir souffrir des rumeurs qui pourraient aller bon train si on apprenait quelle couchait avec le patron.

Après deux ans de relation, ma mère aussi ambitieuse et douée que mon père était devenu essentiel au bon fonctionnement de l'entreprise et au bien-être de mon paternel. La liaison secrète oubliée, ils vivaient maintenant leur histoire au grand jour et fonctionnaient mains dans la main pour agrandir l'entreprise qui leur tenaient tant à coeur. Un tableau idéal pour eux. Oui à vrai dire mon arrivée n'était pas vraiment prévue au programme. Ma mère est tombée enceinte de moi alors que l'entreprise connaissait un grand changement et pour eux, se n'était vraiment pas le moment de fonder une famille et d'après mes grands-parents, ils ont longtemps hésité à me garder... Ils l'ont pourtant décidé et même de se marier pendant la grossesse de ma mère et je naquis le 21 mars 1993 à White Oak Station.

Petit j'étais un enfant sage, à vrai dire j'ai toujours été plutôt sage, ma mère m'emmenait au travail et je restais sagement assit dans un fauteuil à jouer, sans demander de l'attention de personnes pendant que mes parents travaillaient au bon fonctionnement de leur premier bébé, à savoir l'entreprise. Cette entreprise, j'ai grandi dedans, élevé par tous les employés y travaillant et évidemment par mes parents. Tous les souvenirs de mon enfance si trouve et j'ai fini par y être autant attaché que mes parents.

Avant mon entré à l'école, je n'avais jamais vraiment eut affaire à des enfants de mon âge et mes premiers soucis ont commencé à ce moment-là. J'étais un enfant réservé et très timide qui préférait la présence des adultes et des livres ce qui me valut les moqueries de mes camarades. J'étais le garçon bizarre qui ne parlait pas et qui préférait traîner dans les jupons de sa maîtresse plutôt que d'aller jouer avec ses camarades aux voitures. A vrai dire, je n'ai pas vraiment eut d'amis durant mon enfance et aujourd'hui je ne pourrais même pas dire que cela m'est manqué.

Durant mon adolescence, un changement s'est pourtant opéré en moi. J'entrais au lycée avec la ferme attention de vivre à mon tour les expériences que chaque lycéen avant moi on connut. Je pris donc sur moi pour laisser de côté ma timidité et commença à m'intégrer. Et ce que je peux dire, c'est que mes années lycées et mes années collèges sont comme le jour et la nuit. J'avais réussi à passer du mec au fond de la classe qui ne parlait jamais et dont on connaissait à peine le prénom, au type entouré d'une bande d'amis fidèles qu'on réprimandait régulièrement parce qu'il parlait trop fort pendant les cours. Je commençais à sortir avec des gens, avec des filles également, j'avais même un certain succès auprès d'elle et à aller à des soirées. Ce fut lors de ma dernière année que je remis en question mon orientation sexuelle. J'étais sorti avec quelques filles et n'avaient jamais vraiment ressenti ce chamboulement que j'avais pu lire dans les livres ou voir dans les films, lorsqu'on est amoureux. Mes doutes sont longtemps resté un secret, je craignais d'en parler à mes amis et je n'étais vraiment sûr de rien puisque je n'avais jamais été attiré par un garçon non plus. J'eus pourtant la confirmation avec le remplaçant de notre professeur d'histoire, mon premier vrai béguin, un homme qui me fit tourner la tête et devant lequel je restais béa d'admiration pendant tous les cours. Je n'avais d'ailleurs jamais eu de notes aussi catastrophique de ma vie. Mes amis commencèrent à s'en apercevoir et à cette époque leurs taquineries allaient bon train jusqu'à ce que je leur révèle, que j'étais effectivement plus attiré par les hommes que par les femmes et mon plus grand bonheur fut de voir qu'aucun d'eux ne me juger. Je n'ai encore jamais eu de relation sérieuse avec un homme, je n'en ai même jamais eu du tout, mes amis se moquent en disant que j'attend "le prince charmant"... D'une certaine façon, en moins exagéré bien sûr, cela doit être vrai ! Pour ce qui est de mes parents, je voulais attendre d'être dans une relation sérieuse avant de leur apprendre, histoire de faire passer la pilule plus facilement en leur montrant que j'étais heureux ! Pourtant, j'ai du finir par leur dire lorsque les questions ont commencé à devenir trop insistantes et malgré quelques réticences de mon père, ils ont tous les deux finit par l'accepter, même si mon paternel à tendance à s'enfuir d'une pièce lorsque le sujet est abordé.

Mon envie de poursuivre des études dans le cinéma se révéla avant même que j'entre au lycée. Plus précisément lors de mon inscription, alors que je m'informais des possibles cursus à suivre et de leurs débouchés. J'avais donc poursuit mes années de lycée dans l'unique but de faire des études de techniques du cinéma et de dramaturgie et j'avais également passés tout ce temps à convaincre mes parents de me laisser faire. Et j'ai réussi ! Me voilà donc étudiant dans le cinéma, un domaine qui me passionne et près à tout pour me donner les moyens et réussir. Si on oubli juste le fait que dès mon premier cours je n'ai pas écouté un traître mot de ce que le professeur pouvait dire, installer au fond de la salle à côté d'un jeune homme aussi beau qu'intriguant que je n'avais pas pu m'empêcher d'aborder le déconcentrant par la même occasion.

La vie vaut la peine d'être vécue, mais n'attendons pas qu'un autre décide de le faire à notre place.