~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
L'époque du lycée est une période qui reste assez floue pour moi. En fin, ça aurait pu être une période très heureuse si les choses n'avaient pas basculées comme elles l'ont fait. Au départ, j'étais une fille heureuse et pleine de vie. J'avais de très bon résultats scolaires, j'étais assez populaire et j'avais une très belle relation avec mes parents et mon frère. À seize ans, tout a changé. Mon jumeau est mort dans un accident de la route et j'ai eu énormément de mal à m'en remettre. M'en suis-je remis aujourd'hui d'ailleurs ? Enfin, je me suis repliée sur moi-même pendant une très longue période. Je me suis désintéressée de mes amis pour aller vers des personnes moins fréquentables, je me suis mise à boire et à fumer et je suis devenue une véritable peste pour ma famille qui désespérait en voyant que mes résultats étaient à la baisse. Sans la photographie, je ne vois pas comment j'aurais pu me sortir de cette période sombre de ma vie que je préférerais oublier bien franchement.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Ma vie est désormais beaucoup plus belle. Depuis que j'ai quitté Londres pour m'installer à White Oak Station, j'essaie de profiter au maximum de chaque opportunité qui s'offre à moi. J'ai délaissée mon ancienne bande de copains qui me tiraient vers le bas par le passé pour me concentrer sur de nouvelles personnes que j'ai rencontrée ici et qui me rende meilleure à mon avis. J'ai débutée des études de photographie dans le but de me perfectionner le plus possible et entre temps, je suis parvenue à me dénicher quelques petits contrats de mannequinat ici et là, qui l'aurait cru ? Si non, j'ai gardée le contact avec ma famille. Il va sans dire que je ne vois pas mes parents à tous les mois, mais je m'efforce d'aller passer au moins une semaine par an à Londres et de leur envoyer un courriel dès que je le peux. Je peux enfin dire que je suis heureuse.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Si je me projette dans le temps, c'est certain que je me vois avoir mon propre cabinet de photographie. J'ai beau adorée mon petit travail de mannequin, c'est la photo qui m'a toujours intéressée avant toute chose, que ce soit pour des paysages ou pour une agence de mannequins. Il va sans dire que c'est ça mon but premier dans la vie. Si non, je me verrais assez bien mariée et avoir des enfants. Je n'ai peut-être pas encore rencontrée la perle rare qui m'est destinée, préférant pour l'instant collectionner les conquêtes qui s'offrent à moi, mais je sais qu'un jour il viendra sans que je m'y attende. Si non, j'espère voyager au maximum. J'adore cette ville, mais j'aimerais bien découvrir de nouveaux horizons comme l'Italie et l'Allemagne. Qui sait, peut-être vais-je finir par poser bagages ailleurs. Seul le temps nous le dira.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Tatiny. ÂGE: 22 ans. PAYS: Canada. PRÉSENCE: 4/7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Par forumactif.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? PI. AUTRE CHOSE À AJOUTER?  

J’ai vu le jour à Londres, le 22 mai 1993. Enfin, quand je dis que j’ai vu le jour, je dois vous avouer que je ne suis pas la seule à avoir débutée ma vie ce jour là. C’était aussi le jour de la naissance mon frère, Matthias, né trois minutes avant moi. En effet, ma mère avait su quelques mois plus tôt qu’elle allait mettre au monde des jumeaux, nouvelle assez surprenante mais aussi très effrayante étant donné la situation financière de mes pauvres parents. Mon père venait à peine de perdre son emploi et ma mère était très mal payée pour une secrétaire qualifiée. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas pour autant que mon frère et moi avons manqué de quoi que ce soit au cours de notre vie. Certes, nous n’avions pas les derniers gadgets à la mode, mais nos parents compensaient ce manque par une dose d’amour intense. Et de toute façon, nous n’avions pas besoin d’une multitude de jouets puisque nous nous avions l’un et l’autre. Matthias était vraiment mon meilleur ami, celui à qui je confiais mes secrets et mes peines tout en sachant que jamais il ne me trahirait. Nous étions unis plus que jamais et petite, j’étais persuadée que ça ne changerait jamais. Rien ni personne ne pourrait nous séparer un jour. Jamais.

Le début de l'adolescence est habituellement une période très difficile dans la vie d'un être humain. C’est la période où on se cherche et où on se demande ce qu’on va faire de notre vie. Cependant, encore une fois, j’ai eu la chance de faire exception à la règle grâce à mon frère. Matthias et moi avons fait notre entrée au lycée en même temps donc il va sans dire que nous nous étions jurés de veiller l’un sur l’autre. De toute façon, vu nos caractère sociable, nous n’avons pas tardés à faire partie de la bande la plus populaire du lycée. Nous étions bien heureux dans notre petit monde. Nous avions d’excellentes notes, Matt avait débuté des cours de guitare pendant que je m’abandonnais corps et âme à ma nouvelle passion, la photographie. Bref, rien ne semblait se profiler pour gâcher notre bonheur. Hélas, peu de temps après notre seizième anniversaire, tout bascula. Alors qu’on rentrait d’une fête chez un ami commun à bord de la toute nouvelle voiture de Matt, un imbécile grilla un feu rouge et nous heurta de plein fouet. J’eu à peine le temps de réaliser ce qui s’était passée que je me réveillais à l’hôpital, allongée sur un petit lit blanc. La première personne que je vis fût ma mère, en larmes, remerciant le ciel de m’avoir laissée la vie sauve. De mon côté, ma toute première pensée fût pour mon frère. Mes parents ne m’en parlaient pas et ça m’inquiétait énormément. Au bout que longues minutes, ils finirent par me l’avouer : Matthias n’avait pas survécu. Le choc de son côté avait été trop grave. À partir de ce jour, je me sentis seule au monde. J’avais perdu mon frère, mon jumeau, ma moitié, celui qui avait toujours tellement compté pour moi. Je sais que ma réaction fût des stupides, mais au lieu de chercher du réconfort auprès de mes vieux amis et d’apporter ma présence à mes parents, je me repliai sur moi-même, allant chercher la compagnie d’une bande beaucoup moins fréquentable. Je n’en avais plus rien à faire de mes études. Je n’en avais plus rien à faire de ma sécurité. Tout ce qui m’importait, c’était de sortir m’amuser le plus possible. Malgré mon jeune âge, je commençai à boire, à fumer et à fréquenter des mecs tous plus glauques les uns que les autres. Je sentais que je me perdais mais en même temps, je m’en fichais. Plus rien n’avait d’importance sans Matt.

Il me fallu deux ans pour me reprendre en main et réaliser que ce petit cirque ne pouvait pas continuer. C’était injuste envers mes parents, injuste envers moi-même. Malgré mon mal-être profond, mon rêve de devenir photographe ne m’avait toujours pas quitté et je me disais que si je voulais réussir, je devais arrêter mes bêtises et reprendre ma vie en main. Aussi, je me reconcentrai entièrement sur mes études afin de rattraper le retard que j’avais prit. Je fini par obtenir mon diplôme et de là commença ma folle aventure. J’avais beau m’être grandement rapprochée de mes parents, je savais que le moment était venu de voler de mes propres ailes pour voir de nouveaux horizons. Aussi, je décidai de quitter Londres pour partir m’installer à White Oak Station, ville où je comptais bien enfin débuter mes études en photographie.

Ça fait aujourd’hui trois ans que je suis en ville et bien franchement, je ne pourrais pas plus m’y sentir chez moi qu’en ce moment. Mon choix d’études me passionne de plus en plus et je m’Efforce de me mettre toutes les cartes en main pour réussir ma carrière. Entre temps, je bosse à mi-temps comme mannequin pour de petites marques. Bon, j’arrive à peine à payer mon loyer et mes études avec ce salaire, mais au moins, c’est mieux que rien. De toute façon, j’ai deux colocs qui m’aident à arrondir mes fins de mois donc tout est parfait. Comme lorsque j’étais petite, je vis simplement et ça me suffis. C’est ça avoir l’âme d’une artiste.