~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Facile je dirai….Bonne élève, bien entourer sans être populaire. Sauf que ça a plutôt mal tourné vers la fin. Pour commencer l’histoire dès le début, j’ai toujours été amie avec Maisy, il n’y avait que nous deux, bien qu’on ne sait jamais empêcher d’avoir d’autres amies, ce n’était pas pareil. Puis il a eu Corey dont je suis tout de suite devenu proche. On se comprenait si facilement ! Quand je suis rentrée au lycée, je pensais naïvement qu’on serait tous les trois amis pour la vie. Oui je sais c’était terriblement naïf de ma part de croire à ce genre de bêtise, mais que voulez-vous c’est l’innocence. Donc pour en revenir à notre trio, tout allait bien, puis un jour Maisy et Corey se sont mis en couple. Sur le coup, ça ma surprise, je ne m’y attendais pas du tout. Aucun des deux ne m’avait confié quoique ce soit. C’est là que j’ai réalisé que peut-être moi aussi je ressentais plus que de l’amitié pour Corey, mais j’ai préféré me taire. C’étaient mes meilleurs amis et ils étaient heureux. Puis il y a eu des rumeurs qui ont commencé à circuler sur le fait que j’étais lesbienne. Ça ne me dérangeait pas plus que ça, je ne me suis jamais intéresser à ce que les autres pouvaient penser de moi, mais tout le monde en faisait un cas même Corey et ça m’a énervé. Puis un mois avant notre diplôme, Maisy a fait une scène lors d’une soirée où elle m’a embrassé et crier dessus comme quoi j’étais amoureuse d’elle, bref j’ai fini par fuir puis j’ai pris mes distances sans jamais revenir en arrière.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Quelle question ! Qui l’est vraiment à 100% aujourd’hui hein ? Niveau carrière je vous dirais que oui. J’adore ce que je fais et je continue d’apprendre. J’ai vécu de belles expériences et des aventures intéressantes. J’ai fait des stages qui ont changés ma vie aussi. Mon problème c’est côté vie social. J’ai du mal à connecter avec les gens désormais et à leur faire confiance. J’ai tellement peur d’être blesser. Donc comme vous pouvez déjà l’imaginer, ma vie amoureuse est un total désastre. Un vrai désert du Sahara devrais-je dire. Bref, pour l’instant ma carrière me comble donc je me concentre sur ça. Au moins j’ai une bonne relation avec mon frère, je l’adore et il est un peu le centre de ma vie. Il doit trouver que je l’appelle trop souvent et que je me mêle trop de tout, mais je m’en fiche, c’est l’amour fraternel.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Hélas j’ai déjà du mal à savoir ce que je vais faire demain, donc m’imaginez dans dix ans c’est impossible pour moi. Ça me rend même anxieuse. Je ne sais pas comment font ceux qui ont déjà tout organisé leur vie et suit leur petit chemin sans bifurquer. Pour moi la vie c’est fait pour s’amuser, être imprévisible et spontanée. J’aime le désordre et ne même pas savoir où je vais être le mois prochain. En France ? À Napa Valley ? Dans la ville d’à côté ? Qui sait. J’irai là ou mon envie me mènera tout simplement. Je n’ai jamais fait de plan de ma vie donc je ne commencerais certainement pas aujourd’hui. J’espère simplement être heureuse et en bonne santé.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Amélie/Amay ÂGE: 20 ans. PAYS: Québec. PRÉSENCE: Le plus souvent possible. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?   .  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Le magnifique scénario de Maisy  . AUTRE CHOSE À AJOUTER? écrire ici.

2006.
Celia. Dix-sept ans.

Étendue de tout son long sur le lit de son frère, parce que c’était l’endroit le plus rassurant au monde selon elle, Celia écoutait sa musique préféré, les écouteurs bien enfoncer dans les oreilles, pour couvrir les cris extérieurs. Ses parents étaient incapables de communiquer sans se hurler dessus. Ce n’était pas dans leur gêne apparemment. Même après un douloureux et déchirant divorce, ils leur restaient encore suffisamment de rancune pour continuer de se haïr ainsi. C’était ridicule tout simplement, mais Celia n’oserait jamais le dire à haute voix. Elle était comme ça Celia, elle ne disait jamais ce qu’elle pensait, de peur d’empirer les choses ou de blesser quelqu’un. Elle aimait le silence. C’était surement pourquoi elle s’entendait bien aussi avec Maisy. Elles étaient complémentaires. Maisy était le feu, bouillante et capable de tout. Alors que Celia était l’eau, tranquille et paisible. Corey était le juste milieu, il balançait parfaitement les deux univers. Oh comme elle aurait aimé que leur trio dure éternellement. Ils auraient pu se soutenir à travers les épreuves de la vie et se féliciter lorsqu’un d’entre eux réalisait ses rêves. Mais non, tout ça avait brusquement pris fin la nuit dernière. Et elle n’avait pas du tout su gérer la situation évidemment. La porte vola brusquement et bien que Celia n’entende pas le craquement des pentures, elle sursauta lorsqu’elle sentit la porte frapper ses orteils.

«  Oups désolé Celia. »

La jeune femme haussa des épaules comme si de rien n’était. Même si elle lui reprochait, le coup était déjà fait, ça ne servait à rien de perdre du temps sur cette situation  Il se coucha à ses côtés et elle se replia contre lui. Flynn c’était son poteau de vie, elle ne saurait ce qu’elle serait devenue sans lui. Sans ses bras protecteur, ses blagues qui changeait son humeur en deux rires et son épaule rassurante pour accueillir ses larmes. Il était son père, sa mère et son frère. Il n’avait pas eu le choix de grandit plus vite qu’elle pour faire face à la situation, surtout qu’il avait vécu plus longtemps qu’elle dans la pauvreté. Ses parents n’avaient que seize ans lorsque Flynn bouscula tout leur projet. Ils avaient eu de l’aide de leur famille respective, mais ils avaient dû s’arranger majoritairement tous seuls avec des petits boulots et des bourses étudiantes. Leur situation s’améliore grandement quand leur carrière respective fut enfin stable et les dettes entièrement rembourser. Puis l’année dernière, le beau rêve avait pris fin quand ses parents décidèrent de divorcer dans le chaos le plus total. La déchirure fut longue et les deux enfants furent pris entre les deux parties comme une couverture qu’on tire d’un bord puis de l’autre. C’était horrible et Celia n’aurait pas pu s’en sortir aussi bien sans frère et ses amis. Des amis qu’elle n’avait plus désormais. Son petit corps tressauta sous le coup de l’émotion et elle se mordilla la lèvre sachant qu’elle venait de se dévoiler à son frère. Il la connaissait si bien, il savait qu’elle était troublée par quelque chose à l’instant même où il avait la porte.

«  C’est à propos des rumeurs c’est ca ? »

Celia gigota visiblement mal à l’aise de la tournure que prenait la conversation. Elle détestait parler de ses stupides rumeurs. Pourquoi le monde avait une telle fascination pour les potins et la vie des autres ? Elle trouvait ça blessant qu’une ou plusieurs personnes inventent de pur mensonge seulement pour attirer l’attention ou blesser. C’était tellement immature qu’elle refusait de réagir et d’entrer dans le jeu. Ne pas répondre c’était sa réponse. Et Flynn respecta ça….

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2014.
Celia. Vingt-quatre ans.

Comment décrire Celia en quelques mots ? Une petite brune. Un peu garçon manqué. Plutôt aventurière. Pas du tout compétitive. Solitaire et très attachante. Imprévisible...

Celia posa son sac sur le sol de son appartement et posa ses clefs sur une des tables proche de sa causeuse chocolat usé. Elle se dirigea vers la salle de bain pour attraper un élastique et noua ses cheveux dans un parfait chignon négligé comme elle savait si bien faire puis se débarrassa de ses ballerines. Elle retourna dans l’entrée pour consulter la pile de courrier qui s’était accumulé durant son absence. Facture. Facture. Facture. On pouvait échapper au quotidien, mais on ne pouvait échapper les paiements. Elle reposa sèchement la pile sur la commode dans un soupire et alla se faire un café. Alors qu’elle versait le liquide brulant dans une tasse, elle entendit le déclic du verrou de la porte et elle posa la cafetière en se mordillant la lèvre. Elle entendit Julien jeter des souliers dans l’entrée puis elle entrevit sa silhouette se débarrasser de sa veste pour l’accrocher dans la garde-robe qui séparait le salon et la cuisine.

« Tu es rentré plus tôt ? »

Bonjour à toi aussi murmura-t-elle. Elle hocha la tête positivement. Elle n’avait pas envie de lui parler, pas ce soir. Elle avait trop peur encore de lui avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Elle venait de passer la semaine en Californie dans un petit vignoble absolument adorable tenu par une famille tissé serré. Elle avait été très touchée par leur lien et l’amour qu’ils portaient à leur terre. Elle avait rencontré Arianne, même âge qu’elle, qui venait de se fiancé a un homme qu’elle connaissait depuis trois mois. Comment savoir que c’était le bon après si peur de temps ? Où trouvait-elle la force de croire à leur avenir ?  Elle avait remis en question sa propre relation et elle avait compris qu’elle perdait son temps avec Julien. Pire encore elle lui faisait croire qu’elle l’aimait alors que non. L’avait-elle déjà aimé en fait ? Ne s’était-il pas attacher l’un à l’autre trop rapidement et engluer dans une routine sans se demander si c’était réellement ce qu’ils voulaient ?

«  Je sais que tu veux me dire quelque chose… »

Cecilia sursauta et se retourna va Julien qui lui montrait son téléphone. Elle fronça les sourcils. De quoi parlait-il? C’est là qu’elle le vit, le texto qu’il n’aurait jamais dû recevoir, ni même lire. Elle ferma les yeux à s’en fendre les paupières. Elle avait cru qu’elle aurait le temps de se préparer, de trouver les bons mots. Voilà que ce qui aurait dut être envoyé à son frère, à la recherche de conseil, avait tiré une flèche droite au cœur de Julien. Je ne l’aime plus et je dois lui dire…. Mais comment ?!

C’est là qu’elle remarqua les sacs posé sur le lit et les boites empilé proche de la porte patio. Il va partir.

« C’est Corey c’est ça ? »

Celia posa brusquement sa tasse de café sur le comptoir. Elle reçut un peu de la boisson chaude sur l’avant-bras lui tirant une grimace.

«  Ne le mêle surtout pas à nous ! Ça n’a aucun rapport et tu le sais très bien. »

Elle refusait de parler de Corey avec lui. C’était comme un secret. Un doux secret qu’ils gardaient juste pour eux. Et elle adorait ça. Elle avait tellement l’impression que quand ils se voyaient c’était comme si le monde arrêtait de tourner, comme si les années ne s’était jamais accumuler, comme si le temps n’avait jamais passer. Elle avait l’impression qu’il ne l’avait jamais quitté. Qu’ils étaient toujours ses enfants si naïfs et si innocents qui se comprenaient sans même avoir besoin de parler. Oh comme il lui avait manqué ! Elle venait tout juste de le réaliser.

« As-tu un endroit où dormir ?.... » Il hocha la tête. «  Alors tu devrais partir. »

Et il obéit comme le gentil garçon qu’il était. Comme il l’avait toujours été...