~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
toi, tu étais cette fille populaire qui ne le remarquait pas vraiment. les plus âgés te respectaient, les plus jeunes t’écoutaient. tu étais l’amie de tout le monde. tu avais ton coeur sur la main, prête à aider une personne dans le besoin. les professeurs t’aimaient aussi, ils te souriaient et ne disaient que du bien de ta personne pendant leurs rencontres avec tes parents. tu étais une bonne élève, un peu au dessus de la moyenne sans jamais véritablement te démarquer des autres. en vérité, tu te retenais. tu tenais à ta vie que tu pouvais qualifier de parfaite, tu voulais la protéger. tu voulais qu’on t’apprécie, pas qu’on te jalouse ou qu’on te haïsse. tu t’es toujours retenue. tu ne laissais jamais véritablement apparaitre ton excellence. c’était fatiguant de garder une partie de toi, cachée. mais tu avais décidé que c’était pour ton bien. si seulement tu avais su que si peu de personnes tenaient véritablement à toi, tu te serais laissée aller dès le départ. mais tu l'as compris que trop tard, le mal était déjà fait. on t’avait enlevé tes jambes, on t’avait volé tes rêves.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
la réponse à cette question devra être d'au moins trois lignes, mais n'hésitez donc pas à développer le plus possible. voici quelques questions qui pourraient vous aider à rédiger votre réponse, évidemment vous n'êtes pas forcés de répondre à chacune d'entre elles: comment vis-tu cette nouvelle liberté? à quoi ressembles ta relation avec tes parents désormais? as-tu gardé contact avec tes anciens amis, ou au contraire as-tu complètement coupé les ponts?

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
la réponse à cette question devra être d'au moins trois lignes, mais n'hésitez donc pas à développer le plus possible. voici quelques questions qui pourraient vous aider à rédiger votre réponse, évidemment vous n'êtes pas forcés de répondre à chacune d'entre elles: quel emploi rêves-tu exercer? te vois-tu en couple ou crois-tu plutôt rester célibataire? aimerais-tu avoir des enfants? désires-tu rester à white oak station ou préférerais-tu plutôt découvrir de nouveaux endroits?

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: a. ÂGE: bonne question.    PAYS: france. PRÉSENCE: quotidienne, sauf si j'ai un empêchement. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? je l'avais découvert sur bazzart, il y a longtemps.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? personnage inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? je recherche de liens pour enrichir la vie de ma romy, n'hésitez donc pas à envahir ma boite à mps.     

12th october, 2008. "je suis désolé, mademoiselle." le médecin avait secoué la tête, l'air désolé et les prunelles pleines de pitié. on ne s'habituait sûrement jamais à voir des vies se briser devant ses yeux alors qu'on se proclamait comme un sauveur. tu n'avais rien remarqué de son expression, trop occupée à secouer ta tête et à essayer de te rassurer. tu étais clairement en plein dénis de ta situation. tu n'arrivais pas à concevoir le fait de ne plus jamais remarcher comme une possibilité. "non, ce n'est pas possible. j'ai besoin de mes jambes... je veux voir sam. mon meilleur ami, il est venu me voir, non ?" ta voix auparavant déterminée avait flanché à la fin de ta question. au fond, tu ne voulais pas entendre sa réponse. tu la connaissais déjà. si sam t'avait rendu visite, il aurait été déjà très probablement à tes côtés. ton frère lui avait probablement appelé pour le prévenir de ton réveil, après que ton opération se soit achevée. tu avais continué avant que la femme ne te réponde. "je... s'il vous plaît, il doit y avoir un moyen pour que je remarche. je ne veux pas que ça m'arrive, j'ai besoin de mes jambes ! vous devez me comprendre." tu avais commencé à trembler très franchement au fur et à mesure que le flot des paroles se déversait d'entre tes lèvres. "hé, ça va bien se passer. romane, tout va bien se passer, tout ira mieux." les paroles rassurantes de ton frère, qui se tenait près du lit dans lequel tu te trouvais, n'avaient eu aucun effet sur ta personne. "non, tu ne comprends pas killian. je ne vais plus jamais remarcher. ou courir, ou faire du patinage, ou au moins me tenir sur mes deux putain de jambes. jamais. mes jambes ne marchent plus. elles sont comme deux morceaux brisés, impossible à recoller ou à réparer. je suis une invalide, killian." tu avais haussé le ton par la suite. "rien n'ira plus jamais bien. j'aurais préféré être morte. pas cassée, pas comme ça.." d'habitude, tu n'étais absolument pas le genre de te laisser aller et pleurer. tu étais plutôt la personne qui consolait les autres, qui leur redonnait le sourire et qui ne montrait jamais sa tristesse. mais tu t'en étais donné l'autorisation, cette fois-ci. ta carapace s'était écroulée à cause de toutes les fissures. tu avais éclaté en sanglots, laissant des perles salées rouler librement le long de tes joues. à travers tes pleurs, tu avais réussi à bredouiller un "je veux voir sam, s'il te plaît.", à l'adresse de ton frère. tu voulais voir ton meilleur ami. mais apparemment, ce n'était pas son cas. "pourquoi, sam ? pourquoi tu n'es pas venu ? pourquoi tu n'es pas à mes côtés ? pourquoi tu n'as même pas donné de signe de vie ? est-ce que je t'en demande trop ? " tu avais appelé ton dit meilleur ami quelques heures après, plus calme, si on pouvait qualifier une personne qui venait d'apprendre qu'elle allait passer toute sa vie dans un fauteuil roulant, de calme. il n'avait pas décroché. tu espérais qu'il n'avait tout simplement pas eu l'occasion de voir que tu l'appelais. tu lui avais donc laissé un long message vocal. "s'il te plaît, viens me voir.. je ne peux pas, sam, je ne peux pas survivre comme ça. on vient de m'annoncer plus ou moins que ma vie est finie. et si tu n'es pas là, je ne vois pas pourquoi je devrais me battre, du tout." c'était la vérité, sans lui, tu ne te voyais tout simplement pas vivre. tu le connaissais depuis toujours, il était le pilier qui te maintenait debout tout au long de ton existence. "je me sens seule, mes parents sont venus, mais ils n'ont fait qu'empirer les choses. ma mère s'est presque évanouie. mon père a commencé à me dire que je n'aurais jamais dû aller à cette foutue compétition, que je n'aurais jamais dû prendre le volant en étant si fatiguée. mais ils ne comprennent pas, ils ne comprennent pas que je n'ai pas besoin de leurs visages apitoyés. tu sais, ils n'ont même pas retrouvé celui qui m'a fait ça." ta voix s'était fait quelque peu acide. tu ne comprenais pas comment une personne, un être humain, avec une conscience, avait pu laisser quelqu'un pour mort au bord de la route, sans même appeler une ambulance. quelqu'un qui était toujours vivant, dans un état terrible certes, mais dont le coeur continuait à battre. "tu sais sam, je ne vais plus jamais pouvoir remarcher. ou faire du patinage. tout est fichu." tes mots étaient clairement désespérés, pourtant un rire nerveux t'avait échappé, tu avais encore du mal à accepter cette réalité qui s'était imposée à toi. "j'ai besoin de toi sam, s'il te plaît. au moins, appelle-moi, dis-moi que tu vas bien. je ne te comprends pas. est-ce que tu es avec cecilia ?" cecilia, sa petite copine, sa quasi-fiancée. celle qui ne qui n'avait jamais réussi à accepter votre amitié. c'était tellement douloureux, tes propres étaient telles des lames de couteaux qui s'enfonçaient dans une plaie déjà béante. "dear old cecilia, est-ce que c'est elle qui t'empêche de m'appeler ou bien est-ce que c'est toi qui ne veux plus rien à voir avec une personne handicapée ?" ta voix était redevenue acide, pleine de haine. envers sam, qui était absent. envers cecilia, qui avait réussi à prendre une si grande place dans sa vie, à te rayer de celle-ci au fil du temps. "je te croyais mieux que ça, sam." tu avais raccroché, le coeur lourd et les mains tremblantes. peut-être encore plus brisée qu'auparavant, si cela était possible.