PRÉNOM(S) ET NOM : pour les besoins du scénario, je l’appellerai jarvis. toutefois, le prénom et le nom sont tout à fait négociables. ÂGE : entre trente-cinq et quarante ans. NATIONALITÉ : canadien. STATUT CIVIL : marié. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. cesare étant son unique conquête masculine, il n’est certainement pas bisexuel. EMPLOI/ÉTUDES : c’est au choix. il peut aussi bien être mécanicien dans un garage, barman ou même guitariste. AVATAR : adam levine. non négociable. CRÉDIT : bannière © tumblr @juliaabesstt.

l’histoire de jarvis est laissée libre. laissez courir votre imagination. je préfère de loin donner vous donner une bonne marge d’interprétation pour que vous fassiez de ce personnage quelque chose de votre cru. tout ce qu’il faut respecter, c’est la tranche d’âge et son statut civil. c’est important pour le scénario qu’il soit marié, puisqu’il entretient une relation extraconjugale avec cesare. leur rencontre s’est faite au parc, la description de celle-ci est laissée à votre appréciation.

concernant son caractère, je l’imagine un peu rustre, impulsif, plutôt colérique, possessif, à la limite de la brutalité lorsqu’il est avec cesare; disons qu’il s’agit de son premier –et sûrement le seul- amant et qu’il ne souhaite pas être doux avec quelqu’un qui n’est pas une femme. selon lui, les relations homosexuelles sont forcément bestiales et ne reposent que sur le sexe. il n’y a aucun sentiment de son côté, ou du moins pas de sentiments forts. il peut toutefois être jaloux et vouloir l’exclusivité auprès de cesare. pour jarvis, cet amant n’est qu’un jouet, quelque chose qu’il possède. il peut penser ça de façon volontaire ou involontaire (j’entends par-là que ce n’est pas forcément un connard qui veut absolument faire de cesare son esclave sexuel). c’est à vous de voir, de composer avec ce que je propose. et bien entendu, il n’assume pas du tout de coucher avec un homme.

i don’t have the strenght to resist or control you.

my heart’s a stereo, it beats for you so listen close, hear my thoughts in every note

un © tumblr @affscyrus, deux © pulp fiction. ✤ gym class heroes ft. adam levine, stereo hearts.
Cook et moi, on peut clairement dire que c’est une histoire qui a jamais commencé. Ouais, parce que même si au début on avait l’air à fond l’un sur l’autre, il ne s’est jamais rien passé entre nous. À force de stagner comme ça, j’ai fini par le considérer comme un simple ami, sans que d’autres sentiments au-delà de l’amitié ne viennent perturber notre équilibre. J’m’y étais résigné assez vite, et je savais pas du tout si c’était pareil de son côté. Pour ma part, j’avais encore du mal à l’époque avec mon ancienne relation à Jacksonville qui avait été un véritable fiasco. J’pouvais clairement pas me relancer dans un truc où je risquais d’y laisser de nouveau des plumes. Je préférais de loin avoir un véritable ami qu’un amant temporaire. Peut-être avais-je refroidi Cook, toujours est-il qu’il ne tenta jamais rien envers moi. J’avais fini par me dire que lui aussi avait tourné la page. Et c’était pas plus mal pour nous deux.

Ce jour-là, le ciel était coloré d’un bleu céruléen particulièrement envoûtant. L’astre solaire s’était peu à peu réfugié derrière d’énormes nuages grisâtres qui présageaient d’un temps capricieux. Les derniers rayons de lumière se dissipèrent bientôt, laissant place à une atmosphère quelque peu lugubre. La flamboyante ville de White Oak Station n’avait pas la réputation de faire dans la demi-mesure; elle était aussi splendide que dévastatrice lorsque son climat se faisait joueur. Bientôt, une averse de grosses gouttes chaudes s’abattait sur le joyau de l’Alberta, tandis que Jarvis et moi-même faisions ascension dans les bois avoisinants, tous deux vêtus d’un simple tank et d’un short. Je levai les yeux au ciel, observant un instant les feuillages qui amortissaient l’eau de pluie. Celle-ci ruisselait sur mon visage et les perles chaudes venaient mourir à mes pieds. Mon lion, quant à lui, restait devant, croisant les bras, les yeux rivés sur moi. Il avait l’allure d’un pédéraste grec. L’allure puissante qu’il arborait sous ses vêtements me rappelait à quel point il était presque divin, et à quel point je n’étais qu’un banal jeune garçon à ses yeux. J’avais certes commencé à le côtoyer plus souvent, mais je n’étais pas vraiment certain de ce qu’il désirait. J’avais vingt ans et lui en avait presque le double. Mais étrangement, je sentais déjà cette alchimie entre nous. Notre différence d’âge ne me gênait en rien; sûrement appréciais-je la compagnie d’un homme avec plus d’expérience que moi. Bien plus qu’une banale relation amicale, j’étais son protégé. Pour ma part, je m’étais donné à lui corps et âme dès l’instant où il avait posé son regard gris dans le mien lors de notre rencontre au parc. Alors quand il regardait dans une direction, je suivais. Quand il se blessait, je le soignais. Quand il hurlait de rage, je tâchais de l’apaiser. Et s’il devait un jour sauter d’une falaise, je sauterai aussi.

Jarvis ne me quittait plus des yeux; quant à moi, j’avais toujours le chef levé vers le ciel, les paupières closes. Quand je repris enfin mes esprits pour reporter mon attention sur les alentours, je remarquai le regard intense de mon lion. La pluie devenait de plus en plus violente pour ne former qu’un rideau opaque entre nous deux. Quelques mètres seulement nous séparaient. Quelques pas suffisaient pour que je vienne mourir dans ses bras divins. La barrière semblait infranchissable pour moi. Réservé, timide et sentimentalement sensible, je n’osais jamais me montrer entreprenant, pensant ne jamais être à la hauteur de ses espérances. Aussi avais-je toujours prêté attention à réprouver mes envies que je pensais inappropriées. Il était un homme marié, je n’étais qu’un jeune étudiant.

Jarvis se décida pourtant à briser cet obstacle opaque. Il fendit l’air d’un mouvement rapide du corps; quelques pas suffirent à le rapprocher dangereusement de moi. Nous nous scrutâmes, les yeux dans les yeux, tentant de lire mutuellement en nous. Que pouvait-il y voir ? Ma fragilité tangible ? Mes pensées déplacées ? Mes désirs réprouvés ? Mon admiration incommensurable ? L’homme marié se colla davantage à moi et posa ses deux mains sur mes joues. Elles brûlaient, mais cette chaleur semblait agréable. Terriblement agréable même. La minute qui suivit, il m’embrassa. Passionnément. C’était le plus long et le plus tendre baiser que je n’eus jamais connu jusqu’à cet instant. Ses lèvres parcouraient les miennes avec douceur, sa langue s’aventurant parfois dans ma bouche pour échanger quelques politesses timides. Il laissa sa bouche se promener dans mon cou, récupérant le fruit de ma peau étincelante et ruisselante de perles chaudes qui en demandait toujours plus. J’aurais voulu que le temps s’arrête, que ce moment dure pour l’éternité. J’étais aux anges. Le pédéraste m’entoura de ses bras et me souleva sans mal, marchant sous cette averse diluvienne. Il nous fallait rejoindre au plus vite le sentier praticable où nous attendait sa voiture. Il tâcha de me poser à terre quelques instants plus tard et nous poursuivîmes notre route en toute innocence pour retrouver le chemin de nos banales vies.