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 la mort rate, parfois (feather)

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Message(#) Sujet: la mort rate, parfois (feather) la mort rate, parfois (feather) EmptyLun 23 Sep - 3:24




Tambours, là, contre ma poitrine ; que l'écho d'une douleur bien trop profonde, tes doigts, brisés, qui s'infiltrent au creux de mon âme pour broyer tout ce qu'il peut bien rester de moi. Ne vois-tu pas, Feather, que nous sommes perdus ? Égarés au travers des ténèbres, de l'obscurité, nos jointures se sont croisés et toi pourtant, tu essaie de t'éloigner. Que vois-tu, Feather, les yeux fermés, en pensant à nos âmes damnés ? Que vois-tu, Feather, au travers de la nuit sombre, de ce monde damné, obstiné pourtant à exister, alors qu'il ne reste que des corps vidés, abandonnés de toute humanité. Que vois-tu, lorsque tes pensées sont voilées ? Il y a cette ombre, là, autour de mon être qui ne cesse de danser ; ses doigts sont malins, contre ma nuque, alors que mes pas se font pressés, alors que mes pensées ne cessent d'être torturées. J'ai peur, tu sais ; comme un enfant, lors de ses premiers pas, lorsqu'il vient tout juste de tomber. Mes yeux sont grands ouverts, noyés de larmes  pourtant mortes depuis longtemps, alors que j'observe les grands, tout autour, et qu'ils marchent, eux. Et tu es là, à côté. Tu es là, assis et incapable de bouger, refusant le moindre mouvement, bien décidé à rester effondrer, pour ne plus échouer. J'ai envie de me lever, de te tendre les doigts et puis de continuer. De tomber encore, s'il le faut, il le faut, pour mieux me relever encore, en ta compagnie. Mais fera-tu un pas ? Suivras-tu les miens ? La peur, elle ne vient pas de ma chute, mais de la tienne. Alors, je reste ainsi ; immobile sur mes pieds fragiles, je t'observe d'un regard peut-être trop grand, attendant le moindre mouvement. Mais tu ne bouges pas ; tu ne m'observes pas. Et moi, je tremble de plus en plus, sur mes jambes, la gravité de plus en plus forte, sur mon corps.  

Depuis combien de temps, maintenant ? Depuis combien de temps suis-je, les doigts tendus, incapable de me détourner de toi ? Il me semble que bien des jours se sont écoulés depuis ton arrivé ici, dans cette ville, dans ma vie, de nouveau. Que ta présence est aussi envoûtante que suffocante. Mes doigts se crispent sur les feuilles que je tiens, là, entre mes doigts, alors que ma respiration tente de s'évader. Elle me semble trop lourde, comme si une avalanche allait s'évader de mes lèvres, si j'osais les ouvrir. Je ne parviens plus à lire ; il me semble, même, que je n'ai pas lu le moindre mot sur cette feuille. Elle est anodine, sans la moindre importance, comme tant de chose maintenant, depuis que tu es de nouveau là. Tant de choses, maintenant, qui ne capte plus mon attention. Peut-être suis-je en train de manquer de vigilance, trop fixer sur cette objectif, celui de t'avoir dans mes bras, que j'en oublie tout le reste. Je n'ai pas parler à Julian depuis de nombreux jours. Je n'ai pas toucher un corps, à l'exception du tien, depuis cette nuit là, en compagnie de Julian. Les choses sont bien étranges, presque loufoques, depuis ton arrivé. Je ne suis plus le même ; ou alors, est-ce une part de moi qui grandit doucement, poussant les autres pour enfin prendre sa place, et mes pieds qui ne savent plus où se mettre. Mes pensées qui ne font que tomber, se bousculant, incapable de rester fortes et impénétrables, cette moindre fois.

Tu pourrais être démon ; je ne vois que libération.

Mes prunelles remuent vers la droite, sur les murs ternes de mon bureau, alors que quelques coups sont donnés sur la porte. Mes doigts, rugueux, abandonnent la feuille alors que mon corps se redresse, que mon dos se fait droit. Depuis combien de minutes, maintenant, suis-je ainsi affaissé à penser à toi ? J'entends quelques vertèbres craquer, lorsque mes épaules se mettent droites, et que, raclant ma gorge, j'informe la personne qu'elle peut pénétrer. On dirait une bourrasque de moto, folles et hurlantes, courant dans les champs, lorsque Heath, armé de son sourire charmeur, se glisse dans la pièce. Elle semble soudain bien trop petite, comme le cadre de la porte, face à la carrure de mon frère aîné. Il y a un sourire qui prend place sur mes lèvres, à cette pensée. «  hm, ouais, heath ? » Il y a cet air, sur ses traits, presque stupide, alors qu'il porte son sandwich à ses lèvres pour en prendre une bouchée. Il n'est pas pressé ; Heath, il ne court jamais après le temps. Qu'après les filles, et encore, il se contente des putes. Le gorille qu'il est mâche lentement, avant de dire, entre deux bouchées ; « t'as un pote qui veut te voir. » Julian  ? C'est bien la première personne à laquelle je pense, face à de telles paroles, et il y a ce sourire, certes pâle, qui prend place sur mes lèvres. « d'accord  ; tu peux le faire venir ici. merci. » Il y a un froncement de sourcil, au travers de ses traits, comme s'il n'aimait pas mes paroles. Il y a un sourire amusé au coin de mes lèvres, lorsque je me détourne de lui, pour plonger de nouveaux dans mes documents. Ou du moins, lorsque je tente de le faire, pendant une maigre seconde, pour avoir la paix. La porte se ferme doucement, quelques instants plus tard, et le silence résonne. Il est lourd et hanté de ta présence. De tes regards, là, à chaque clignement, à chaque maigre fois où je ferme les prunelles, et à tes paroles, au creux de mes oreilles, pour effacer ce vide si bref.

Un ami de longue date. C'est ainsi qu'il se présente, ce connard. On ne fouille pas un ami de longue date, certainement pas l'un de son frère. Heath le sait parfaitement ; le dernier a bien voulu lui planter une balle dans le coeur, si je me souviens bien. Il est réticent, depuis. Et les autres, ils n'y pensent pas, surtout lorsque l'homme est robuste, grand et élégant. Un ami de longue date. Quelle blague. Voilà ce que je me dis, lorsque je le vois pénétrer mon bureau. Il y a des amitiés dont on se passerait bien ; la sienne, en premier lieu. Il est d'ailleurs étonnant qu'il ait pris des mois - la moitié d'une année, même - pour se faire voir. Le souvenir de ses traits me semble vague, et pourtant, je ne peux m'empêcher de m'en rappeler ; de mettre un nom, sur ce visage. Lamort ; un nom de famille français, il se trouve anglais pur souche, pourtant, sans la moindre connaissance en cette langue, à l'exception de son stupide nom de famille et de quelques phrases bateaux et mal prononcées. À se demander ce que je déteste le plus ; les québécois, ou alors ses anglophones qui se plaisent à croire qu'ils connaissent cette stupide langue.

Mon regard est empli de haine, d'amusement également, alors qu'il referme la porte derrière lui. Ses vêtements semblent être dans un mauvais état, comme s'il ne les avait pas lavé depuis bien des jours, et ses yeux, injectés de sang. Je déteste ces dealers qui prennent de leur came ; rien de professionnel. «  oh, lamort, tu viens voir ce que devient ton ancien territoire ? » Il fut bien simple de lui voler, pourtant ; l'argent mène au pouvoir, et il n'avait que les mots, aucune force. Quelques semaines ont suffi pour faire disparaître son commerce, et attisé sa haine. Il me semble la voir, au fond de ses prunelles. Il n'aime pas mes mots, quoiqu'il en soit. Il n'a pas besoin de dire quoique ce soit, pour le montrer. Juste me le montrer ; son baretta m9, là, qu'il sort de son manteau. Mon corps se tend et mon coeur palpite. La peur n'est pas encore là, mais l'excitation prend place ; l'adrénaline, la folie de l'action, peut-être. La stupidité de l'être humain. «  oh non, vraiment ? » Ce sont les mots qui quittent mes lèvres, lorsque je me mets à ricaner, sans savoir pourquoi, en le voyant faire. Il me semble pitoyable ; ou alors, est-ce moi. Le clic résonne dans la pièce, alors que sa respiration se fait presque haletante ; il en jouit, lentement mais surement. Doucement, je pose mes mains sur le bureau, en me redressant d'un même mouvement. «  réellement, lamort ? une balle, tout bonnement ? c'est bien lâche, même pour toi. » Il tend les doigts; il n'est pas content. Ses doigts tremblent, mais il ne s'en soucie pas. Mon coeur palpite de plus en plus fort ; je n'entends plus rien. Une seconde ; mon corps se tend et se tourne. La balle part. Je ne suis pas certain d'en entendre le bruit, mais je l'imagine, tout au moins. Lourd et assourdissant, me coupant totalement du monde. Et puis la douleur, enfin, commençant dans mon dos, longeant mes côtes, le long de mon bras, hurlante et présente, comblant tout, les moindre recoins de mon être tantôt vide. Remplissant tout, oui, de douleur.

Il me semble que les images se font floues, lorsque mon corps s'écrase contre le sol. L'envie de bouger n'est pas ; celle de dormir, par contre, prend lentement place. Il n'y a que des pieds que je puisse voir, là, alors que mon visage est crispé de souffrance, et puis la porte qui s'ouvre, un autre coup de fusil, fort, qui résonne dans la pièce, et Lamort qui s'effondre à son tour. Le visage d'Heath, ensuite, absent de tout sourire, cette fois, qui apparaît au dessus du mien.

Et puis, plus rien.
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Message(#) Sujet: Re: la mort rate, parfois (feather) la mort rate, parfois (feather) EmptyJeu 10 Oct - 5:32

T’étais là, devant moi, ce matin, vivant, putain. Tu respirais comme un connard, avec ton amour trop grand et ta façon de me le montrer avec tes yeux, ta façon de me regarder tendre et pas tendre à la fois. Triste, avec ton besoin de me savoir là quand tu rentre de bosser, déprimé de savoir que je t’repousse de tout mon coeur et que j’ai envie de partir et que tu me retiens. T’es contradictoire, en plus. Tu me veux. Libre et enfermé à ton bras à la fois. Imbécile, quand apprendras-tu ? Quand tu seras le prochain à te faire frapper par cette ombre qui tourne tout le temps autours de mes chevilles sans me faire tombé, prête à sauter sur tout ce qui bouge et s’approche de moi. T’es le prochain sur la liste et putain, tu le sais. Mais tu t’entêtes, forcément. Pourquoi pas quand on peut se le permettre, hn ? J’sais pas si tu te rends compte, que tu joues avec ta vie, avec la mienne aussi, un peu...

J’essaie de pas y penser, t’sais, j’essaie de pas te laisser prendre trop de place dans ma tête pour pas que tu finisses par l’emplir complètement. J’sais pas si tu réalises comment tes frôlements me font chier, comment tes lèvres sur les miennes m’agace quand tu viens de me trouver. Heath doit bien se marrer à nous r’garder aller t’sais. J’sais pas si il s’en rend vraiment compte. Parfois j’le trouve un peu trop bête et d’autre fois, je me rend compte de ce qu’il cache, ce petit enfoiré, derrière ses sourires et ses muscles de gros monstre. Le cerveau est un muscle, aussi, on l’oublie, parfois. Surement qu’il s’en rend compte de notre jeu débile de gamin stupide. Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis, mais en pire. Aime-moi je te fuis, fuis-moi, je te retiens...
Au final, t’as tellement prit de place dans ma tête, que j’en ai jamais retrouvé le sommeil après mon arrivé.
Y’a fallut que tu me trouves mon combat et qu’on me tape dessus pour que je finisse pas m’endormir un peu. Beaucoup... Peut-être que l’adrénaline est devenue ma drogue à moi. Toi, c’est moi, moi c’est les coups de poings dans ma tronche. Y’a pas à dire, on est taré tout les deux...
Ça t’inquiétait, en plus, que je dorme aussi peu. Mais dès que je me suis battus un peu, c’est revenu. J’avais besoin de ça, besoin de remplir mon crâne de cauchemars pour retrouvé un rythme de sommeil ordinaire, confus et chaotique... J’ai b’soin de la violence pour être apaiser...
Alors, après, trop épuisé, mes genoux ont lâchés. Comme ça, sans avertissement, au milieux du salon. T’as grogner, t’as crier et je me suis trainer sur le lit où j’ai dormis. Ou je dormais encore quand le téléphone à sonner.

Ce putain de coup de téléphone. Il m,a réveillé rien que pour me faire chier, me faire paniqué un coup et me secouer les puces. Putain. Je m’en serais passé de tes histoires, espèce d’imbécile. Tu me crois jamais, quand j’te dis que tu t’frotte à trop compliqué et dangereux pour toi. Et voila, maintenant, t’es à l’hosto. Comme un gros cannard cannardé. Qu’est-ce que tu penses que j’ai fais après han ? J’ai raccroché sans dire au revoir, sans remercier Heath d’être un corbeau et j’ai virer le plancher, l’univers entier à l’envers juste pour te rejoindre. Juste pour avoir le plaisir de te lancer au visage que tu as tord, t’engueuler, te secouer et te tuer moi même...

Enculé, qui va garder ma princesse si je dois te courir après han ? T’y as pensé, toi, à la petite ? Enfoiré. J’en ai marre de tes histoires d’enfant. C’est tout ce que j’arrive à me dire en passant la porte de l’hôpital : j’espère que t’es en vie, salope. La colère, elle a grimpé. Rapidement. Tellement que j’ai dû crier sur l’infirmière pour savoir où tu étais. J’ai pas attendus qu’on me guide, non plus. P’t’être j’aurais dû. On m’aurait peut-être retenus de te crier dessus, de t’accrocher par le col, de te plaquer contre ton lit un peu trop fort, de te gifler aussi...

«Enfoiré d’enculé de salope. Petit imbécile inconscient et stupide, tu te fais tirer dessus maintenant ?! Pendant que je dors en plus ?! T’aurais pu attendre que je me lèves avant d’te faire descendre bordel. T’imagine tu serais crevé avant que j’arrive ! T’es privé de travail, Victor... Et d’amis aussi, putain. »
Soupire, je te relâche pas, mon regard braqué dans le tien. Ma main c’est pas deserré de ton col et même que mon indexe te pointe méchamment.
«Ne refait jamais ça, compris ?!»
Tout ça, c’est ta faute. Peut-être. J’ai envie que se soit ta faute. J’ai envie de te crier dessus et de t’envoyer promener des jours durant... Et de te protéger aussi. Bordel de merde...

«Tu m’as fais peur.»
Personne m’avait jamais fais peur comme ça...
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Message(#) Sujet: Re: la mort rate, parfois (feather) la mort rate, parfois (feather) EmptyJeu 17 Oct - 21:06


C'est un écho criard qui traverse mes côtes, qui s'élève dans les airs à chaque souffle, torturant mon âme et mon esprit. Mes yeux qui ne parviennent plus à rester grands, face à tout ça, et mon esprit qui pleure peut-être au fond, tout bas, si bas, car la douleur est bien trop grande pour être supportée. La douleur, cette douce tendresse aux allures de femme qui n'est comme qu'à une chose ; crier, et nous faire crier. Mes doigts ne parviennent pas à se desserrer, mes dents ne sont que douleur, à être ainsi verrouiller. Qui aurait cru que Lamort aurait eu les couilles de tirer. Qui aurait cru que la mort serait passée si près, de nouveau, caressant ma peau, déchirant mon âme, pour s'éloigner ensuite. La douleur est beaucoup trop vite ; j'ai l'impression d'être emmener sous l'océan, privé d'oxygène. Je ne parviens plus à respirer; je ne sais plus quel rythme suivre, pour bien survivre. Un souffle trop grande me semble une douleur bien trop vive, alors qu'un trop petit, au contraire, me semble être une agonie. Heath n'est pas là ; il n'est pas dans la pièce, je lui ai interdit. Pourquoi serait-il là, après tout ? Pour me voir comme ça ? Un rire essaie de naître au creux de ma gorge, parvient même à s'évader de mes lèvres, pour mourir aussitôt. Il est trop douloureux, ce salopard. Tout me semble trop douloureux. Alors c'est ça, au final, s'accrocher à la vie ? Essayer de vivre ? Que douleur ? Un soupir s'évade de mes lèvres, entrecoupé, alors que mes prunelles se tournent vers la fenêtre. Le ciel semble s'être dégagé, quelle connerie, et le soleil semble briller fort, malgré le froid qui commence à prendre place, dans les parages. C'est du n'importe quoi. Cette journée a-t-elle réellement un sens ? Je ne vois qu'une énorme blague, pourtant, tout autour de moi. Qu'une blague des plus pitoyables. Comédie de mauvais goût, oui.

Mais la blague n'est pas terminée. Aucun repos, pour le guerrier. Je n'en suis même pas un, de toute manière. Qu'un grand con profitant un peu trop des faiblesses des gens, qu'un faible amant qui quémande des baisers à celui qui ne veut pas l'aimer. Qu'un être pathétique. Un corps blanc et vide de force, là, dans un foutu lit blanc, dans une chambre blanche, vide de tout. Et toi, toi qui débarque. Tu as toujours eu le don de faire les choses ainsi, Feather, Tu es le foutu qui se tourne dans la plaie, et puis le souffle entre mes lèvres, à la fois. Tu est l'épée de Damoclès, là, pendue sur ma tête. Tes cris résonnent en furie dans les couloirs avant même que je me puisse apercevoir ton visage. Il y a mon coeur, au creux de ma poitrine, qui se met à palpiter et engendrer des douleurs, alors que j'essaie de me redresser. De m'asseoir, du moins, pour que tu ne me vois pas dans une pareille position. Si faible, si ..humain, qui sait. Mais à quoi tout cela sert-il, au fond ? Rien. Rien du tout. Car je n'en ai pas la force. Je n'ai aucune force, présentement.

Qu'une poupée de chiffon, vide de tout, qui essaie d'être humaine. Qu'un pantin de bois manger par les termites.

Et puis te voilà. Te voilà, bon sang. Mes lèvres n'ont même pas le temps de lâcher s'évader un son que tes doigts sont déjà autour de mon col, contre ma blouse d'hopital, et que ton visage se rapproche. Mon dos claque contre le matelas, mes prunelles s’emburent de larmes. C'est douloureux, trop peut-être, mais je me contente de serrer les dents. Parce que d'un côté, je l,ai peut-être mérité. J'ai cru être trop grand, trop fort, presque immortel, peut-être, et je me suis fait toucher. Toucher par la mort, alors que je t'avais promis que jamais la chose n'allait arriver. Alors que j'avais tant promis, au fond. Tes doigts caressent ma joue ; si tu savais, c'est presque doux, c'est presque tendre. «Enfoiré d’enculé de salope. Petit imbécile inconscient et stupide, tu te fais tirer dessus maintenant ?! Pendant que je dors en plus ?! T’aurais pu attendre que je me lèves avant d’te faire descendre bordel. T’imagine tu serais crevé avant que j’arrive ! T’es privé de travail, Victor... Et d’amis aussi, putain. » Ça fait du bien, tu sais.Tes mots crachés, tes sentiments ainsi dévoilés. C'est mieux qu'un souffle, en fait, entre mes lèvres. Qu'importe ton doigt qui me pointe, tes yeux injectés de sang. Ça fait du bien, tout bonnement. «Ne refait jamais ça, compris ?!» Mes lèvres sont encore grimace, à cause de la douleur le long de mes côtes. Et pourtant, j'ai l'audace d'hocher de la tête, de te répondre pour le moins sagement, en tous cas. «Tu m’as fais peur.» Mon souffle reste pris cette fois, entre mes lèvres. Mes yeux s'ouvrent, du moins, le plus qu,ils le peuvent, alors que mes prunelles glissent le long de tes traits. De tes traits si près, si près de moi, oui. Et puis, un sourire, là, léger, naît. Un sourire un peu las par toute cette journée, un peu trop épuisé, peut-être, mais paisible,pourtant. Ma main gauche se va poser sur la tienne, contre mon col, malgré la douleur inlassable de mon bras qui crie, encore, toujours,si fort. « ça va feat'... » Mes doigts se resserrent contre les tiens, ou du moins, ils tentent d'y exercer une certaine pression. Mes prunelles, d'un bleu bien terne, ne lâchent pas tes traits. Un rire léger orne toujours mes lèvres. « tu veux bien me lâcher, maintenant ? tu vas réouvrir la plaie, à continuer de la sorte. » Ma voix n'est qu'un léger filament de son. Qu'une petite mélodie, presque triste, dénudée de toute force. La pression de mes doigts se fait un brin plus forte . « ça va, feat' c'est fini, calme toi. tu tremble... »

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