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 #0125 + bâtard tu l'es, tu l'étais et tu le restes

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Message(#) Sujet: #0125 + bâtard tu l'es, tu l'étais et tu le restes #0125 + bâtard tu l'es, tu l'étais et tu le restes EmptyDim 25 Aoû - 17:23

ni l'un ni l'autre. bâtard tu es. tu l'étais et tu le reste. ni l'un ni l'autre , je suis, j'était et resterai moi.
Donner un double des clés de chez soi représente, dans la vie de tout un chacun, une étape importante dans n'importe quelle relation. Pas chez Gabriel. Enfin, si, au fond, si. Ça signifiait, pour lui et sans qu'il daigne le reconnaître, qu'il se souciait suffisamment de l'autre pour s'ouvrir un minimum, littéralement. Ces gens-là se comptaient sur les doigts d'une main. Sa mère, bien entendu, surtout parce qu'elle avait passé deux semaines à le harceler pour qu'il lui donne la foutue clé de son appartement ; Paisley, simplement parce qu'elle était Paisley ; et puis, plus surprenant, Candide. Sans le vouloir, il s'était un peu attaché à elle. Juste un peu. C'était son visage, peu banal, et cette lueur, fragile et légèrement triste, dans ses yeux qui avaient tout d'abord attiré l'attention de son objectif. Son studio, en ville, était peut-être plus souvent remplis de mères de famille avec une ribambelle de gamins là pour des photos d'identité mais Gabriel était photographe parce qu'il aimait capturer la beauté de l'instant, la beauté du monde et surtout, celle des femmes. Candide était un modèle unique en son genre et bien qu'il ne l'aurait admis pour rien au monde, il s'était laissé approcher par cette beauté-là. Ils s'étaient revus, une, deux fois avant d'atterrir dans le même pieu. Celui de Gabriel. Là encore, surprise. Il ramenait rarement des filles chez lui, en dehors de Paisley (c'était Paisley, encore une fois) et, well, Hoover, cette petite conne dont il avait du mal à se passer. Candide était, elle aussi, différente des autres. Peut-être parce qu'elle lui rappelait l'adolescente qu'avait été Daisy. Peut-être parce qu'elle avait la fragilité d'Ainsley. Peut-être parce qu'elle avait la force de caractère de sa mère. Peut-être, oui, parce qu'il voyait en elle un morceau, un fragment des trois femmes autour desquelles il gravitait.

Pourtant, il avait décidé d'arrêter de s'en faire pour elle. C'était débile, parce qu'il savait très bien qu'il pouvait lui venir en aide. Pire, qu'il le devait. C'était un pur hasard s'il avait appris qu'elle avait commencé à se vendre. Enfin, un hasard, non, mais Gabriel était à peu près certain qu'elle regrettait qu'il l'ait appris. Il méprisait la prostitution au plus haut point. Bien qu'il ne fut en rien un parfait gentleman, il avait toutefois du respect pour les femmes. Vendre ses charmes, en plus d'être dégradant, équivalait à vulgariser la femme, à en faire un objet. Il détestait cette idée. Et plus que ça, il détestait que cette fille-là, cette fille qu'il estimait sans le lui avoir jamais dit, cette fille qu'il avait laissé faire sa place dans sa vie décousue, il détestait que cette fille-là s'offre au premier venu pour de l'argent. C'était purement dégueulasse. Alors oui, il avait décidé qu'il arrêterait de faire attention à elle. C'était, cependant, plus difficile de le faire que de le décréter. Il avait beau ignorer consciemment ses coups de fils et ses messages, il.. eh bien, il lui arrivait de regretter de ne pas décrocher lorsqu'elle appelait. Pourtant, Gabriel et les regrets, ça n'était pas une grande histoire d'amour. Il mettait un point d'honneur à n'avoir ni regret ni remord, c'était plus simple, malgré tout ce que pouvait en dire son entourage. C'était mieux comme ça, voilà tout. Or, une fois encore, Candide et son joli minois venait foutre en l'air ses habitudes. La garce. Il lui en voulait, oui, sans très bien savoir pourquoi d'ailleurs, et prétendait de tout son être qu'elle le dégoûtait (il le lui avait dit d'ailleurs et elle n'avait pas semblé prendre très bien la chose), il continuait de s'inquiéter à son sujet. C'était débile.

Autant dire qu'il ne s'attendait pas à la voir, assise sur son sofa, en rentrant du boulot ce soir-là. Il avait fini plus tôt et fermé la boutique pour quelques jours. La ville organisait un grand barbecue le lendemain et il avait décidé de prendre quelques jours de congé pour laisser son objectif vagabonder ici et là. La dernière chose dont il avait envie, en rentrant chez lui, était de se confronter à l'objet de son conflit intérieur en personne. Belle connerie de lui avoir donné un double, oui. « Je peux savoir ce que tu fous là ? » lâcha-t-il avec acidité, peu enclin à jouer les types inquiets et concernés par ses petits problèmes. Même s'il l'était. Un peu, juste un peu. « Non parce qu'il me semblait avoir été clair la dernière fois, St John » ajouta-t-il en déposant ses clés, son portefeuille et son portable sur la vieille table en demi-lune dans l'entrée, achetée au cours d'une brocante. Au fond, peut-être était-il un peu content de la voir. Un peu, juste un peu. Parce que c'était Candide, merde.

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