PRÉNOM(S) ET NOM: brooks, elyas mahé. SURNOMS: ma', mais on l'appelle plus souvent mahé. ÂGE: vingt ans. NATIONALITÉ: canadienne. ORIENTATION SEXUELLE: hétérosexuelle. STATUT CIVIL: célibataire. EMPLOI/ÉTUDES: employé au mcdo. SITUATION FINANCIÈRE: aisée.  AVATAR: biebs.   CRÉDIT: teumbelère.  

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
ma vie au lycée ? heum, elle s'est déroulée normal. en fait, j'étais un peu un badboy, un rebelle qui s'en foutait des cours, des profs, qui séchait et qui faisait sa loi. bon d'accord j'avais une raison de faire ça finalement.  mais disons que j'ai quitté l'école avant de l'avoir finie, donc je n'avais pas su profiter des "avantages" de l'école, dommage hein ?

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
actuellement, je le suis. j'ai fait l'impasse - sans totalement oublier, soyons d'accord - la perte tragique de ma mère, et ça m'a aidé, je me sens un peu mieux puisque j'avais ce poids qui me rendait coupable en fin de compte. j'ai revu mes amis et je suis très heureux comme ça finalement, je n'ai besoin de rien de plus.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
célibataire avec dix chats. non, je rigole. en couple avec des enfants (deux si possible), avec un chien, une maison et pourquoi pas un boulot où on gagne beaucoup, si j'me bouge le cul d'ici là. faut bien que je nourrisse ma famille de toutes façons, je ne voudrais pas me faire passer pour un irresponsable. ensuite, sûrement toujours aussi fêtard... j'en sais rien, je ne sais pas de quoi est fait demain et c'est le destin qui choisit.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: appelle-moi comme tu veux.   ÂGE: trop vieille pour toi.  PAYS: belgique.  PRÉSENCE: normalement tous les jours.   COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? bazzart.   AUTRE CHOSE À AJOUTER? vous êtes des bg.  

Déjà à mon âge, j'étais ce petit garçon qui courait à droite à gauche. Je faisais partie de ceux que l'on pouvait qualifier d'enfants superactifs. J'étais comme inépuisable, au grand désarroi de mes parents. Je leur menais la vie dure, mais à vrai dire, je n'en avais que faire. J'étais un enfant et ça m'importait peu, je ne me souciais jamais de rien et encore plus lorsqu'on s'appelait Mahé Brooks. D'ailleurs, je détestais ce prénom. Je ne sais pas d'où il vient, sûrement de leur cervelle mal formée, et dans tous les cas je ne voulais pas le savoir. Je ne sais pas comment ils ont pondu ce prénom, et c'est dans ces moments-là que je me dis que jamais je n'appellerais mes enfants d'une manière aussi bizarre et trop recherchée. « Mahé, viens. » Comme la plupart des enfants, je faisais semblant de ne pas entendre. Le supermarché était mon lieu de prédilection je dois dire. J'adorais cette endroit, tout simplement parce que j'étais réellement émerveillé de tous ces produits inimaginables, des jouets, des bonbons. J'étais comme au paradis, et c'est d'ailleurs pour cette raison que je ne ratais jamais aucune occasion d'accompagner ma mère là-bas. Ma mère, elle, détestait m'y emmener. C'était relatif au fait que, comme tous les enfants, je voulais acheter mille et une choses, et quand je ne l'obtenais pas, j'étais bien capable de faire un caprice et de me rouler à terre, mettre la honte à ma mère pour qu'elle cède. Parfois ça fonctionnait. Parfois pas. Mais dans tous les cas, je me ramassais une fessée à la sortie. « Mais maman, regarde, c'est Flash McQueen de Cars ! Je peux ? S'il te plaît. » J'étais resté immobile depuis une bonne dizaine de minutes devant un rayon de jouets. Ma mère commençait à s'impatienter sérieusement, elle qui détestait attendre en plus, mais ce qui est certain, c'est qu'elle n'allait pas se laisser faire par un garçon d'à peine six ans. J'étais une vraie plaie, un calvaire. « Non, je t'ai acheté la même voiture en bleue la semaine passée, viens immédiatement. » Elle s'approchait de moi telle une furie et m'empoignait pour me ramener en direction du caddie. Moi qui voulais toujours parvenir à mes fins, je commençais à pousser un long cri, qui s'est fait entendre dans tout le magasin et qui s'est fait retourner tout le monde vers nous. J'aimais aussi attirer l'attention. « Lâche-moiiiiii. » J'avais réussi à qu'elle me lâche, j'avais le poignet rougi mais je n'avais pas tellement mal, j'étais un homme après tout. Je m'encourais partout dans le magasin, ça m'amusait, j'étais mort de rire, ce qui n'était pas le cas de ma maman, mais face à une femme de trente-quarante ans, je n'avais aucune chance de partir bien loin. « Ça suffit un peu, tes caprices, là. » Je soupirais. J'étais vraiment quelqu'un de très énervant. 

« Alors, Mahé. Dis-moi, qu'est-ce que tu souhaites le plus au monde ? » La dame m'avait abordé sur un ton très doux, sûrement pour ne pas me brusquer. C'était mademoiselle Kinsley, mon institutrice. En classe comme ailleurs j'étais une pile électrique, auto-rechargeable comme on disait souvent. Je n'arrêtais pas de bavarder avec Siam, ma jolie voisine brune de banc. A sept ans, qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? Et bien tout. C'était un peu comme ma meilleure amie. D'ailleurs, c'est bien pour ça que mademoiselle Kinsley nous avait interrompus. Indifférent à sa question, je haussais sans retenue les épaules. A vrai dire ça ne m'intéressait pas, ni moi ni personne d'ailleurs. Elle penchait sa tête sur le côté. « Fais un effort. » Je posais mon index sur mon menton, faisant mine de réfléchir. Puis, voyant à ses yeux qu'elle insistait, je décidais de ne plus faire semblant mais de répondre comme je le devais. « J'aimerais que maman arrête de pleurer chaque soir. » L'institutrice, apparemment compréhensive, s'approchait de moi pour me déposer la main sur l'épaule. « Quand je suis censé dormir, le soir, je l'entends souvent parler avec papa. Elle dit qu'elle se sent à bout de forces. » J'étais petit et je ne savais pas mesurer l'intensité de mes paroles, pour moi, c'était comme si je me confiais à mon ours en peluche. Mademoiselle Kinsley était consciente qu'il ne fallait pas rentrer dans les détails des vies privées de ces élèves mais elle ne pouvait s'empêcher d'être curieuse, et qui sait, peut-être que c'était plus grave que je ne le pensais. Elle me regardait droit dans les yeux,  toujours un rictus accroché aux lèvres en signe de réconfort. « Et tu sais pourquoi elle pleure ? » Je tournais ma tête vers elle, sans animosité. « Oui. » « Pourquoi ? » « Elle a le cancer et elle va bientôt mourir. »

Maman est morte il y a douze ans. J'ai fait le deuil, lentement, mais sûrement. C'a été très difficile sachant que ma mère était la personne la plus importante pour moi. Elle m'avait tout donné et c'est là que je regrettais le fait que je lui aie fait subir la misère. Je m'en voulais de ne pas lui avoir dit je t'aime comme je l'aurais dû. Perdre sa mère, ce n'est pas une chose formidable et j'en étais conscient, maintenant que j'étais âgé de vingt ans. Il m'avait fallu beaucoup de temps pour m'en rendre compte, mais mieux vaut tard que jamais. Mon père avait décidé de déménager à dix mille kilomètres avec sa nouvelle femme. Il n'avait pas perdu de temps pour se caser avec cette pétasse d'assistante de bureau, lui. Il m'avait confié à ma marraine - que je n'avais jamais rencontré auparavant, et elle est donc devenue ma tutrice légale. Côté cours, j'étais vraiment mal. J'avais deux pourcents de moyenne partout, j'avais doublé, et l'école ne m'intéressait pas, comme plus petit en fin de compte. J'avais quitté l'école à l'âge de seize ans, j'ai glandé pendant trois ans et c'est seulement l'année passée que je me suis décidé de bouger mon cul pour trouver du boulot. Je savais que je n'étais pas voué à de grandes études, j'étais trop flemmard, c'est pour ça que je me réduis donc à un niveau qui me correspondait : le fast-food. J'avais réussi à intégrer l'équipe du McDo. Trop bien. Le seul hic était d'assumer ma tête le lendemain de fête. J'étais  vraiment accro à ces soirées, aux filles. Les filles, j'en avais quelques-unes dans mon lit, mais j'étais pas un chaud lapin.

« C'est avec toi que je vais devoir travailler maintenant ? C'est pas aussi horrible que je pensais. » dit une voix assez sensuelle derrière moi. Je me retournais assez rapidement en souriant à ses propos. Je découvrais une jolie jeune femme qui, apparemment, avait son propre style. Rasée aux cheveux blonds, un piercing au nez - qu'elle devrait tirer par la suite pour le bien des clients, son style vestimentaire. Elle n'était pas moche, même si son excentricité n'était pas la première chose qui me faisait craquer chez les filles.  Je tendais la joue pour lui faire la bise en vitesse. Nous étions seuls au comptoir, ce qui ne m'étonnait pas puisque c'était le week-end et j'étais de charge. « J'espère pour toi, même si tu n'auras pas le choix. Mahé, bienvenue dans la team. »  Elle surenchérit et souriait de plus belle en entourant mon cou de ses mains amicalement. Ses yeux verts rencontraient les miens et ça me faisait d'autant plus sourire comme un imbécile. « Merci. Veronica mais je t'en supplie, appelle-moi Ronnie. » Je laissais échapper un léger rire avant de la  coiffer de sa nouvelle casquette "McDo". « Très bien, Ronnie le macaroni. Au boulot. » (...) Nous étions un jour comme tous les autres, un mercredi soir. Ronnie et moi étions chargés de faire la fermeture du restaurant, comme la plupart du temps.  Il n'y avait donc personne. « T'as bientôt fini de nettoyer les tables ? » demandais-je sans animosité, m'occupant moi-même des cuisines. Je la regardais nettoyer, un peu le regard dans le vide. Puis, la blonde s'arrêtait d'astiquer pour se retourner brusquement vers moi et se rapprocher. Cette rotation rapide m'arrachait de ma rêverie et me rappelait à la réalité. « J'ai mieux à faire. » Je la regardais avec interrogation, mais sans que je puisse en placer une, elle déposa délicatement ses lèvres sur les miennes, ce qui m'obligea en quelques sortes d'entourer sa taille de mes bras. « Ronn, qu'est-ce que tu fais ? » Elle ne répondait pas et continuait de m'embrasser. Sa langue cherchait l'entrée pour rentrer dans ma bouche, je lui donnais le feu vert et elle jouait donc avec la mienne. Après ça, Ron et moi sommes - bien évidemment, passés à l'acte, dans les cuisines (oui oui !), et avions même recommencé plusieurs fois chez elle, chez moi, sans pour autant que je me considère en couple avec la jeune femme.  

La routine. Métro, boulot, dodo, comme on dit. Je n'avais pas le choix, j'avais beau détester l'odeur de la friture quand je dégageais quand je rentrais chez moi le soir, j'avais beau être dégoûté de ce que l'on mettait dans la nourriture des clients, j'avais beau être irrité par les remarques désobligeantes des clients; j'étais obligé de rester au McDo, surtout rester sage, ne pas me faire remarquer parce que je ne pouvais pas me permettre de foutre en l'air mon emploi sachant que ce serait sûrement le seul que j'aurais dans ma vie vu que je n'ai fait aucune étude. Cette fois je devais servir une femme, plutôt jolie, je crois que je n'hésiterais pas à lui faire de l'oeil. « Bonjour, bienvenue chez McDonalds, que puis-je vous servir ? » dis-je en arborant un de mes plus grands sourire que j'avais en réserve. Elle me rendit son sourire en chipotant à quelques mèches de cheveux et en fixant le menu derrière moi. « Heu, un menu Big Mac, un giant, un... » Je laissais échapper en rire en la regardant avant de m'excuser.  Au lieu de me moquer, je ferais mieux de la servir: ce que je fis. Je me retournais pour prendre l'hamburger et vis Ronnie me foudroyer du regard. Elle faisait souvent la gueule, mais je ne l'avais jamais vue comme ça. Je haussais les épaules en empoignant le paquet en main. « Qu'est-ce que t'as ? » Elle croisait les bras en me regardant, comme si ma question semblait ridicule, et levait les yeux au ciel. « Cette fille-là, tu comptes la draguer ? » Je soupirais, prenant ça très bien même en souriant pour ne pas que les clients se doutent de quoi que ce soit.  « Fais pas ta jalouse, je fais ce que je veux, on est pas en couple Ron, arrête. » Je me retournais et finissais mon travail en lui mettant sa commande sur le plateau. Elle me souriait, je lui souriais. Et puis, je profitais de ce geste plutôt habituel, lui mettre le ticket sur le plateau, pour lui glisser un papier sur lequel était griffonné mon numéro. (...) Enaël m'avait rappelée. Oui, elle s'appelait Enaël. Je trouvais que ça faisait son charme. Ronnie jouait encore la jalouse, mais après tout c'était juste ma meilleure amie. Enaël et moi nous étions invités plusieurs fois chez l'autre, sans que jamais rien se passe. Et puis, elle s'était disputée avec ses parents, ils l'avaient mise à la porte. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je lui avais gentiment proposé donc de venir habiter chez moi, quelques temps, le temps que tout redevienne normal. Et il ne s'est jamais rien passé. Cool, hein ? bâclé, sorry il est tard