~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?

Le lycée ? Toute une époque. A vrai dire, je croire que j'étais plutôt heureuse à l'époque. Tout me semblait facile. L'avenir m'ouvrait grand ses bras et j'avais des rêves, des projets. Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait. En tout cas, je garde de bons souvenirs de ma période du lycée. Ma mère a quitté la maison lorsque j'avais 15 ans et j'aurais pu mal vivre son départ mais j'ai réussi à dépasser ça. Mon père et moi, nous nous sommes rapprochées et nous partagions beaucoup de choses. Il était devenu mon confident et j'étais sa joie de vivre. Il était moins proche de mon grand frère, mais il faut dire que mon grand frère est particulier parfois.

Les meilleurs souvenirs de cette période sont surtout les soirées entre amis. J'avais pas mal de bons amis, j'avais la chance de faire partie des nanas populaires, intello mais cheerleaders donc forcément, ça aide. Je dois avouer que parfois, j'aimerais retourner au lycée. Tout est tellement plus simple quand on a 17 ans. Bon pas toujours, je le sais bien mais pour moi en tout cas, la vie était plus facile.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?

Je ne dirais pas que je suis malheureuse. Il faut regarder les choses en face et voir les choses du bon côté surtout. J'ai un métier que j'aime, des passions, un mari qui ne voit que par moi, la santé, un toit, de l'argent. J'ai ce que beaucoup de gens rêveraient d'avoir, alors pour ça, je dois m'estimer chanceuse. Je dirais plutôt que je suis ... frustrée. Parfois mélancolique parfois triste, mais pas malheureuse. Je n'irais pas jusqu'à dire heureuse non plus, je crois. Il me manque quelque chose. Dans mon mariage, les choses vont mal ... J'essaie de sauver les apparences mais c'est pas facile. Pourtant, j'aime mon mari, je l'aime plus que tout. Il m'a sauvée, m'a sortie de la merde et a toujours été là pour moi. Mais en ce moment, j'ai l'impression que tout prend l'eau ...

Mon frère et mon père sont toujours très présents dans ma vie, surtout mon frère. Beaucoup de choses nous ont rapprochées, et il sait que je ne suis pas heureuse avec mon mari alors il essaie d'être là pour moi. Il m'aide beaucoup. Sans lui, je serais perdue. J'ai toujours quelques bons amis aussi, et je fais tout pour conserver ces amitiés précieuses.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?

Je crois que dans 10 ans, je serais toujours ici, dans cette ville. J'espère avoir des enfants, plusieurs. Qu'ils aient déjà 6/7 ans. J'en veux 2 ou 3. Je les vois déjà courir dans le jardin derrière un ballon de foot avec un chien, je vois leur sourire, j'entends leur voix me crier " maman, on a faim." Je rêve d'avoir des enfants depuis longtemps mais je crois que malgré moi, j'attends. Je n'arrive pas à imaginer si je serais toujours avec mon mari dans 10 ans, c'est horrible non ? J'ai peur de le perdre et en même temps, je me dis que peut-être, ce serait mieux. Je ne sais plus.

Pour ma carrière, je suis plus positive, heureusement. J'espère avoir sorti mon troisième roman et qu'il rencontre beaucoup de succès. Je veux que ma maison d'édition se soit développée et qu'elle soit plus reconnue encore. En fait, j'ai envie d'évoluer encore plus.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Luxette ÂGE: 24 ans. PAYS: France PRÉSENCE: 5/7 jours COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? sur PRD =) AUTRE CHOSE À AJOUTER? Il est magnifique

" Les enfants, pas de bêtises. Nolan, laisse ta soeur tranquille." Je tirais la langue à mon grand frère et laissais échapper un petit rire malicieux. " Bien fait pour toi." Il venait de m'ébouriffer les cheveux comme il aimait tant le faire. De toute façon, Nolan adorait m'embêter. Du haut de ses 11 ans, il me traitait encore comme un bébé même si j'avais déjà 6 ans. " Chut morveuse. Allez viens, on va jouer au ballon." Je poussais un petit cri de joie et le suivit en courant dans le jardin. Il me lança la balle et je commençais à courir rapidement sur l'herbe. J'aimais jouer avec mon frère même si ça tournait parfois mal lorsqu'il se montrait trop brute. A part ça, on s'entendait à merveille même si on adorait s'embêter et se chamailler.

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" Pourquoi maman et papa ils se disputent toujours ? " Nolan secoua doucement la tête et me tapota la joue en me souriant : " C'est les adultes ça Penny. Ils sont comme ça. T'en fais pas, c'est rien de grave." J'esquissais une moue contrariée, pas vraiment convaincue par sa réponse. " Mais, ils vont pas divorcer ? " Nolan resta un instant silencieux et haussa les épaules: " Je crois pas." Je soupirais doucement et eus un sourire lorsque je vis mon père passer la porte de ma chambre où Nolan et moi étions installés par terre. Je me levais : " Papa ! Tu as passé une bonne journée ? " Il venait de rentrer du travail il y a une dizaine de minutes et il avait déjà trouvé le moyen de se disputer avec ma mère. Il m'attrapa et me fit tournoyer rapidement avant de déposer un baiser sur mon front : " Très bonne ma puce, et toi ? Ca a été à l'école ? " Toi aussi Nono ? " On hocha la tête et il sourit : " Tant mieux alors." Il quitta la pièce en nous laissant Nolan et moi : " S'ils divorcent, on restera ensemble toi et moi, hein ? " Il sourit et hocha la tête : " Toujours Penny."

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" C'est fini. Je quitte la maison. J'ai besoin d'autre chose, je ... J'ai rencontré quelqu'un et je veux donner une chance à notre couple." Du haut de l'escalier, j'entendais ma mère parler à mon père. J'étais ulcérée. J'avais 15 ans et je savais qu'elle partait. Qu'elle nous quittait tous les 3. Comme ça, juste pour un homme. " Je ne te retiendrais pas Elvira. Fais ce que tu as à faire. Ca fait longtemps qu'on essaie de s'accrocher à un mariage, un amour qui n'existe plus. Je t'enverrais les papiers du divorce." Le mot que je redoutais était lancé, ça y est mais je savais que c'était inévitable. Ces dernières années, l'ambiance à la maison était irrespirable. Des disputes sans arrêt, Nolan qui faisait n'importe quoi, ... " Au revoir. Tu diras aux enfants que ... J'ai pas le courage de les affronter. Je reviendrais les embrasser bientôt." Je n'entendis que la porte claquer et elle était partie. Ca y est. Disparue. Je n'allais plus la revoir même si je ne le savais pas encore.

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" Tu as besoin d'aide Nono. S'il te plaît. Écoute moi." Il soupira et secoua la tête : " Laisse-moi Penny, je m'en sors très bien." " Tu appelles ça "s'en sortir très bien" ? Ton taudis, la drogue, le deal ? Vraiment ? " Je soupirais, excédée et repris ma veste : " Je t'aiderais. Je gagne bien avec mon petit boulot, je te paierais le centre de désintox. Fais le pour moi, pour papa. S'il te plaît." Je posais ma main sur son bras : " J'ai besoin de mon grand frère. Penses y Nono." Il baissa le regard et prit ma main, la serrant fort dans la sienne : " Je t'aime Penn. Je vais essayer, je te promet, je vais tout faire pour m'en sortir." Il m'enlaça et je le serrais fort contre moi. C'était mon frère et je l'aimais. Même s'il avait mal tourné, je serais toujours là pour lui. Je voulais qu'il s'en sorte.

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" Pourquoi tu fais ça ? Tu n'as pas l'air d'être stupide, ni ce genre de nana." Il plongea son regard clair dans le mien et je haussais les épaules en soupirant : " Mon frère est en désintox. Je lui ai payé sa cure. J'ai du utiliser l'argent que mon père avait mis de côté pour moi pour l'université et il me manquait encore pas mal alors ... Ca rapporte. Avec un job de serveuse, j'aurais pas pu." Il hocha la tête : " Ca te plaît, au moins ? " " Tu crois que ça me plaît de me vendre pour de l'argent ? D'accompagner des vieux riches, des cons à des soirées, des expos, m'exposer à leurs regards lubriques toute la soirée. Non. Je déteste ça. Mais, j'ai pas le choix. Je devais aider mon frère." Il hocha de nouveau la tête et but une gorgée de son whisky tandis que je tenais ma coupe de vin, les yeux perdus dans le vague. J'étais escort depuis plusieurs mois maintenant et j'avais réussi à expédier Nolan en cure. Mais à quel prix ? Ezechiel me prit alors doucement le menton pour tourner mon visage vers le sien. J'avais les larmes aux yeux : " Tu es trop belle pour pleurer. Et si tu arrêtais tout ça pour le moment ? Si tu te contentais que de moi en client ? " Ezechiel avait fait appel à moi pour une soirée de charité où il avait besoin d'être accompagné. Il ne m'avait rien demandé après. Pas de sexe, non. Juste une soirée. Plutôt bonne d'ailleurs. Il m'avait appelé peu de temps après pour m'inviter au restaurant. Et une autre fois encore. Il faisait preuve de respect envers moi et j'aimais ça. Même si à la fin de la soirée, j'avais le droit à mon enveloppe, je me sentais moins comme une pute et c'était tout ce dont j'avais besoin. " Pourquoi tu ferais ça ? " " Tu me plais Penny. Et j'aime pas te voir triste." Il sourit et je haussais les épaules en souriant en retour : " Marché conclu alors."

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" Epouse moi Penny." Je me retournais brusquement, abandonnant mes pâtes en train de cuire : " Quoi ? " " Je suis sérieux. Je veux vivre avec toi, je veux vieillir avec toi, je veux avoir des enfants. Je veux tout faire avec toi." Il s'approcha doucement de moi et s'agenouilla, sortant un petit écrin rouge de sa poche. Quand il l'ouvrit, je restais stupéfaite devant la beauté de la bague : " Tu le veux vraiment ? " Il sourit et hocha la tête et je balbutiais alors : " Oui ... Oui .. Je .. Je le veux. Bien sûr que je le veux." Il me passa la bague au doigt et se releva pour m'embrasser avec passion. Il finit par s'écarter et murmura : " Je t'aime Penny." Je souris et déposais un baiser sur ses lèvres : " Et moi donc Monsieur Davenport." Ezechiel était un homme parfait. Depuis plus de un an, je vivais chez lui après plusieurs mois à avoir été "son escort". Il m'avait offert ma société d'édition et je faisais enfin ce qu'il me plaisait. J'avais même écrit un livre. Tout allait au mieux dans ma vie.

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" Je sais pas, je le trouve distant en ce moment. Je comprends pas. J'ai l'impression qu'il m'en veut. Il me parle à peine, il rentre de plus en plus tard. Je ne supporte plus tout ça ... " " Tu crois qu'il a une maîtresse ? " Je lançais un regard inquiet à mon frère et il secoua la tête : " Tu es parano Penny. Il t'aime comme un fou. Il a sûrement des soucis au boulot. Avec le taf qu'il fait, il peut rien laisser passer, tu sais bien." Il me tapota l'épaule avec un petit sourire rassurant et je haussais les épaules : " Je sais bien mais .. Il a jamais été comme ça. Il ... Je sais pas, c'est différent. J'espère juste que ça passera." " Mais oui y a pas de raison. Vous formez un couple solide." J'esquissais un petit sourire et hochais la tête. J'espérais sincèrement qu'il ait raison. La situation était pesante à la maison en ce moment et je commençais à en souffrir vraiment.