arni & azel

Le garçon avait l'air moins à l'aise qu'elle dans cette soirée, Azel remarqua même que sa jambe avait parfois des mouvements saccadés. Mais cela se voyait qu'il s'efforçait de danser, pour ne pas l'abandonner seule à son délire. Et, rien que pour ça, Azel lui en était reconnaissante. Il aurait pu la laisser tomber, après tout. Ce n'était pas comme s'ils étaient obligés de se revoir par la suite. White Oak n'était pas si grande, mais elle n'était pas minuscule non plus. Ils pouvaient tout à fait ne jamais se recroiser. « Moi non plus, » lâcha finalement la brune en rigolant, quand il lui indiqua qu'il était garagiste. Elle ne voulait surtout pas qu'il pense qu'elle le jugerait parce qu'il n'étudiait pas à l'Université. Elle était même contente, en réalité, de ne pas être la seule jeune de la soirée qui n'allait pas à la fac. « Couturière, » souffla-t-elle avant de faire un tour sur elle-même alors que s'entamait le refrain. Elle bougeait plus ou moins en rythme, s'amusait comme une petite folle. Il fallait dire qu'elle adorait la musique que le maire avait choisi pour l'occasion, et le léger manque d'entrain de son partenaire ne suffisait pas pour la faire descendre de son nuage. Elle haussa les épaules quand Arni lui demanda si elle s'amusait bien. « Ça va, oui. » Elle s'amusait plus que ça, en réalité, mais elle ne voulait pas trop s'épancher. Finalement, elle secoua la tête et décida de dire la vérité, au risque de passer plus encore pour l'extravertie qu'elle était. « Non, en vrai je m'éclate comme une folle. Je trouve l'idée super chouette. Ça faisait des lustres que je n'avais pas fait la fête ! » Elle ne se départit pas de son sourire, et lui retourna la question. « Et toi ? Ça n'a pas vraiment l'air d'être ta tasse de thé. » Elle pouffa légèrement, sans cesser de sourire, sans cesser de danser. « T'es pas obligé de rester, si ça te soûle. Je me vexerais pas, t'en fais pas. » De toute manière, la musique arrivait bientôt à sa fin. Dans une nouvelle tentative de le voir s'amuser, elle orchestra le bouquet final. « Bouge pas. Enfin, tu peux arrêter de danser, mais reste là. » Elle riait à l'avance du ridicule dans lequel elle allait se mettre. Mais le ridicule, ça n'avait jamais tué personne, et surtout pas elle. Pour le dernier refrain, donc, elle improvisa une chorégraphie alambiquée, dansant tantôt à la manière d'une prostituée, tantôt à la manière de... à sa manière, en fait. Vu de l'extérieur, cela ne ressemblait certainement à rien, mais elle s'en fichait comme de l'an quarante. Tout ce qu'elle voulait, c'était voir Arni sourire. Rire, même. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était que cette soirée lui reste mémorable. Alors que les dernières notes de Treasure retentissait, Azel effectua un semblant de pirouette, et atterrit les bras en l'air, victorieuse, devant Arni. Elle s'esclaffa alors, avant de le prendre dans ses bras. Elle le serra brièvement, puis s'écarta. « À refaire, hein ? » lui lança-t-elle pour le taquiner. Ce n'était que trois minutes et pourtant, elle s'était déjà attachée à lui. Elle avait envie de le connaître davantage, de savoir ce qui était arrivé à sa jambe, pourquoi il n'aimait pas danser. Elle se surprit à penser que sa voiture aurait peut-être bien besoin d'une révision.

Il est tout honteux.
Il a le regard qui s’en va dans tous les côtés, juste pour vérifier que y’a pas déjà quelqu’un qui se moque de lui.
Il ne sait pas, il imagine que y’a quelqu’un qui le fait là.
Arni, faut jamais le sortir trop longtemps de sa zone de confort.
Mais il n’abandonne pas la danse, parce qu’Azel agit normalement.
Et puis, elle a l’air contente.
Faut pas gâcher ça.
Y’a aussi qu’elle le met un peu à l’aise.
_ « Moi non plus, »
Il manque de rire avec elle. Comme si elle partageait sa honte de ne pas l’être. Si honte il y’a.
C’est dans sa façon de faire.
Elle est drôle.
_ « Couturière, » ajoute-t-elle, comme si ça les rapprochait d’avoir ce qu’on peut appeler des petites professions.
Il se concentre surtout à essayer de la suivre dans sa danse.
Il y parvient, à peu près.
Il fait bien gaffe à ses pieds, pour pas écraser les siens.
Puis, pour pas avoir trop introverti, il lui pose une question.
Il s’dit que c’est pas poli surtout de rester muet.
Il veut pas qu’elle le prenne mal.
_ « Ça va, oui. »
Elle poursuit juste après.
_  « Non, en vrai je m'éclate comme une folle. Je trouve l'idée super chouette. Ça faisait des lustres que je n'avais pas fait la fête ! Et toi ? Ça n'a pas vraiment l'air d'être ta tasse de thé. »
C’est si voyant que ça ?
Il hoche la tête, un peu rouge d’avoir à l’avouer face à elle.
_ « Je … J’aime pas trop la fête en général. » Il précise en général, pas qu’elle pense que ça vient de la danse. A vrai dire, c’est peut-être son meilleur moment de la soirée. « Mais là, j’aime bien. » ajoute t-il, timidement.
_ « T'es pas obligé de rester, si ça te soûle. Je me vexerais pas, t'en fais pas. »
_ « Non non, je t’assure. C’est que, je sais pas danser. Mais je veux finir. » assure t-il en espérant ne pas l’avoir fâchée.
_ « Bouge pas. Enfin, tu peux arrêter de danser, mais reste là. »
Il obéit, sans savoir pourquoi.
Il s’arrête net, ce qui cause un décalage avec tous les autres autours.
Finalement, il passait plus inaperçu quand il tentait d’aligner les pas.
Et puis Azel continuait à danser, de façon encore plus drôle. S’il avait été bien meilleur, c’était certain qu’ils auraient été sous les projecteurs.
Il se sent désolé presque de ne pas avoir plus lui donner de moment de gloire.
Il se remet tout d’même à danser, de façon plus ralentie tandis qu’Azel fait tout est n’importe quoi. C’est drôle, il se surprend à rire pendant les dernières secondes de la chanson.
Elle termine par une pirouette.
Arni ne régit pas trop quand elle le serre, il a pas l’habitude du contact.
« À refaire, hein ? »
Elle s’exclame et repart aussitôt.
Tandis qu’Arni la regarde s’en aller en répondant un « oui » un peu lointain maintenant.

abigail & alice

Quand le maire annonce des duos, je suis d’abord surprise puis je me fis peu à peu à l’idée. Finalement, sans cela je me serais certainement ennuyé toute la soirée et j’aurais noyé ma solitude dans l’alcool. Finalement, l’idée m’amuse et malgré le fait que la personne avec qui j’ai été couplé soit une femme, je décide de me lâcher, histoire de m’éclater quitte à paraitre pour une hyperactive. Les groupes se forment, et je cherche ma partenaire, qui se nomme Abigail si mes oreilles ont bien fait leur travail. Mais finalement, c’est elle qui me trouve et elle se présente en souriant. « Coucou, moi c'est Abi! » Je lui souris également, et me met à danser avec elle lorsqu’elle commence ses pas de danse. « Et moi Alice. » Je la regarde tout de même un petit peu histoire d’être un minimum synchro et de ne pas paraitre pour une grosse maladroite. La musique de Bruno Mars et ses notes me transporte, et mes pas deviennent de plus en plus synchronisés non seulement avec ceux d’Abi mais également sur le rythme de la musique. Je ferme les yeux quelques instants pour profiter de ce moment de bien être que me procure la danse, puis les rouvre histoire de discuter un peu avec ma partenaire. « Elle est plutôt cool cette chanson finalement. » Je lui souris tout en continuant de danser, et ma curiosité prend vite le dessus. « Tu as quel âge ? » Ma tête bouge au rythme de la musique, et j’attend la réponse de ma partenaire en dansant plus lentement.

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