Père castor, racontes-nous une histoire
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Yeux rivés sur sa mère agenouillée au sol, Leo regardait la scène avec effroi. Une main s'était abattue sur la mariée, qui pleurait à chaudes larmes. Mais le blondinet ne pouvait bouger, jambes tremblantes, ventre noué. Sa gorge lui faisait trop mal pour qu'un seul son en sorte. Alors, posté derrière une chaise renversée, le petit ne faisait qu'écoute les cris de son beau-père qui étaient destinés à la femme amochée. Menacé de mort s'il approchait, le petit âgé de 7 ans seulement préféra se réfugier dans sa chambre. Et c'est la tête posée sur un coussin qu'il sanglota longuement jusqu'à ne plus entendre aucun bruit dans l'appartement.

Un grincement brisa le silence. En relevant la tête, Leo vit sa mère dans l'encadrement dans la porte. Elle portait un faux sourire à ses lèvres et était marquée de bleus sur les joues. La belle s'était approchée de son fils, se permettant de s'asseoir à coté de lui. Sa douce main s'était déposée dans le dos de l'enfant. Elle lui faisait des papouilles, comme il l'avait toujours aimé. « Qu'est ce que tu fais ? Tu ne vas pas jouer avec le voisin ? » Réponse négative de Leo qui bougeait simplement sa tête de droite à gauche. Lèvres scellées, il profitait de la chaleur apportée par sa mère pour y trouver un réconfort « Mais il est gentil tu sais... Et puis... » « Pourquoi tu le quittes pas ? » Cette question résonnait dans la pièce. Regard plongé dans celui de Leo, la blonde ne sut que répondre. C'était comme si cette question était... interdite. « Tu sais un divorce... » « ne se fait pas du jour au lendemain, je sais, tu me l'as déjà dis. Maman... » Se redressant de toute sa hauteur, Leo vint s'asseoir à coté de sa mère, d'abord silencieux. Puis il reprit d'une voix peinée. « ... je n'aime pas te voir comme ça. » Incapable de répondre, la belle ne fit que prendre son enfant dans ses bras, le serrant au point de ne plus vouloir le lâcher.

« Leo ? Viens mettre la table s'il te plait ! » L'appel avait résonné dans l'appartement. Pourtant, le blondinet ne bougeait pas d'un poil et continuait de vaguer à ses occupations. L'adolescent fut retiré de ses pensées lorsqu'il vit sa mère entrer dans sa chambre, cheveux en bataille « Leo ! Mon dieu mais quel foutoir ! » Mais Leo ne jetait qu'un regard désintéressé en direction du sol qu'on n’apercevait presque plus à cause des affaires traînant au sol. Les mains prises par des bouts de tissus et une aiguille, le blondinet ne décrocha même par un regard vers sa mère qui s'avançait vers lui, presque essoufflée. Mais sa colère fut bientôt suivie d'un sentiment de surprise. Leo cousait des habits à la perfection, ce qui impressionnait la jeune femme. Cette dernière afficha un large sourire et s'accroupit à la hauteur de son fils silencieux. « Tu ne parles plus beaucoup depuis quelques temps. Est ce que ça va Leo ? » Mais aucune réponse ne fut entendue. Juste le bruit de l'aiguille filant entre les doigts du jeune homme blasé « La directrice m'a appelé hier... On m'a dit que tu étais souvent seul dans la cour ? Quelqu'un t'humilie ? » Et le silence fut à nouveau. Depuis que son beau-père était parti en prison, Leo était devenu de plus en plus réservé, toujours sur la défensive. Il ne parlait plus et mangeait à peine. Et pourtant, il assurait ne pas être en dépression particulière. « Tu sais que tu peux tout me dire Leo... On ne s'est jamais rien caché toi et moi ! » Regard froid, le blondinet releva brusquement la tête, mains figées. Il sentait un bref frisson lui parcourir le dos. Lâchant un soupire, l'adolescent avait déclaré d'une voix aussi glaciale que son regard, comme s'il en voulait à sa mère « Je suis au courant pour ta maladie. » « Quoi ?! » « Je t'ai entendu appeler Oncle Day l'autre jour. Pourquoi tu ne m'as rien dis ? » L'adulte commençait à culpabiliser de lui avoir caché une telle chose. Mais le lui dire aurait changé quoi ? « Oh Leo, je... » Interrompue, les paroles de la belle furent recouvertes par celles de Leo « Tu bois ? Je sais que tu bois ! Je t'ai vu l'autre jour quand tu étais rentrée de ton travail. » Et à nouveau, le silence fut. Sourcils froncés, la mère ne savait plus comment se défendre ou chercher une excuse. Elle buvait beaucoup ses derniers temps et se mettait dans des situations trop dangereuses pour qu'on ne puisse pas appeler miracle qu'elle soit encore en vie. Cette conversation s'était terminée en dispute entre les deux qui ne voulaient plus se parler les trois jours suivants.

Un mois plus tard, lorsque tout c'était peu à peu apaisé, Leo eut ses 17 ans. Âge auquel sa mère lui fit subir des rendez-vous chez un psychologue. Elle était persuadée qu'il était en dépression, ou alors malade. La psychologue eut nombreuses consultations avec lui, mais il était distant et peu bavard. Rien n'y faisait. L'adolescent était, d'après les deux adultes, en pleine crise.

L'année s'était rapidement défilée. Durant celle-ci, Leo avait commencé à fumer. Il buvait peu et se droguait que très rarement. Ses relations se résumaient à un coup du soir. Il n'y avait jamais de lendemain. A ses 18 ans, il prit exemple sur une de ses amies qui prenait des cours de yoga et qui disait que cela lui apportait beaucoup de calme dans son esprit. Leo avait donc fait de même. C'en est presque devenu sa religion. Depuis, il n'a jamais raté un seul cours. Entre temps, la maladie de sa mère devant mortelle au point de l'avoir plongé dans un sommeil sans réveil. Leo fut très touché par la mort de sa seule famille et avait quitté l'appartement pour se poser au Canada, ayant quelques connaissances là-bas, dans un duplex qu'il se payait grâce à son travail de barman

T'es tout beau.
Bienvenue parmi nous charmant Leo.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
mille pardons pour l'énorme retard.  c'est un peu abusé, mais avec les fêtes et tout, on est toutes les quatre pas mal occupées.  j'espère que ça ne te refroidira pas par rapport à flt ! j'aime beaucoup leo, en tout cas, il est attachant comme tout.

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day, mais je crois que Memories don't go conviendrait mieux...  tu en penses quoi ?
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !