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 c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid

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Elsa Beth Vicious

Elsa Beth Vicious

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Message(#) Sujet: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyDim 18 Oct - 20:28

c'est la faute au coucou qui est dans ma tête
james
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elsa beth


 

 



 

 

Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux

Aujourd'hui, c'est le grand jour. Enfin, le grand jour. Le jour, quoi. Le réveil sonne, mais je suis déjà debout. Il est quelque chose comme huit heures du matin. Je n'ai pas dormi de la nuit. Impossible de fermer l’œil. Alors, je suis restée assise au fond du fauteuil de mon salon, un plaid sur le dos, à écouter en boucle les sex pistols sur mon tourne-disque. Aujourd'hui, je me fais avorter.Plus de trois mois après m'être réveillée presqu'à poil dans mon lit aux côtés de James, il était temps de faire disparaître le truc qui me pourrissait la vie. Même si c'est bien plus compliqué que ça. Que s'est-il passé en trois mois ? Pourquoi attendre tout ce temps ? Moi-même, je n'en sais rien. Ou peut-être que si, en fait.

D'abord, il y a eu cette dispute avec James. Violente. On s'est déchiré, on s'est échangé les mots les plus durs, et les plus difficiles à entendre. Comme si le but était de faire le plus mal possible à celui d'en face. Comme si c'était un combat de boxe. À celui qui tomberait le premier. Ça n'aura été ni lui, ni moi. Ou peut-être qu'on s'est mis K.-O. tous les deux. Je n'ai plus eu de nouvelles de James, depuis, comme il en a été convenu. Il ne voulait plus me voir, et moi non plus. Du moins, c'est ce que je pensais. Ensuite, il y a eu le doute, l'angoisse. Je me retrouvais seule, à nouveau, avec cette chose à gérer. Je ne savais plus quoi faire. Je repoussais toujours plus loin le rendez-vous pour avorter, prétextant n'importe quoi. Déjà, la contrainte financière me l'imposait - n'étant pas canadienne, ma couverture sociale ne rembourse pas les frais de l'intervention, il a fallu donc que j'économise pas mal d'argent. La peur, sans doute, m'influençait aussi. Et puis, inconsciemment, j'avais sans doute envie de garder ce truc.

Comme une forme de culpabilité qui m'empêchait de mettre fin à une seconde vie, d'un être qui n'avait encore rien demandé. Et c'est connu, plus le temps file, et plus on s'y "attache". Je ne comprends toutes ces conneries d'instinct maternelle, mais mine de rien, le temps rend tout plus réel, plus concret. Rien qu'avoir le ventre qui prend plus de place - même si a trois mois de grossesse, ce n'est pas flagrant -, les fringales, les sautes d'humeur, toutes ces choses qui te font clairement comprendre que t'es pas toute seule dans ta tête - ou ici, dans ton corps. Mais, une fois l'argent mis de côté, et après avoir longtemps tergiversé, mon choix s'était arrêté. J'avais appelé la clinique de white oak, et la secrétaire m'avait donné rendez-vous pour la mi-octobre. Et le rendez-vous, c'était donc aujourd'hui. Quand j'y pense, comment est-ce que j'ai pu hésiter ne serait-ce qu'une seconde : élever un gosse à vingt ans, avec trois sous sur un compte en banque, et pas de père, quelle connerie. Oui, parce que le père, c'était ton meilleur ami, tu te souviens ? Mais si, tu sais bien, le type à qui tu as dit "casse-toi, j'veux plus te voir", ça te revient ?

J'ai bien regretté d'ailleurs. Pire que ça, même. Les mois qui ont suivi ont été difficiles. J'ai hésité plusieurs fois, à envoyer un message à James dans les jours qui ont suivi notre dispute. Puis, le temps a filé, et voyant qu'il ne donnait pas signe de vie, j'en ai déduit que notre amitié était belle et bien terminée. Envolée, déchirée, et jetée comme une bouteille à la mer, chacun ayant sa fierté de son côté.Mais cette nuit, je suis restée les yeux rivés sur mon téléphone. Le nom de James y apparaissait. J'hésitais entre l'appeler, lui envoyer un message. J'ai écrit peut-être des dizaines d'ébauches de texto, mais j'ai finis par tous les effacer, les uns après les autres. Puis, j'ai abandonné. Je lui avais bien dit qu'il n'avait rien à signer, après tout.

Il est donc huit heures, lorsque le réveil sonne. Je monte l'éteindre, et prendre quelques fringues avant de filer à la douche. Le rendez-vous est à dix heures, je suis largement en avance. Mon ventre est serré, ma gorge nouée. Je passe de longues minutes sous la douche. Lorsque je me regarde dans le miroir de la salle de bains, mon visage est marqué par les stigmates de la nuit blanche. J'enfile un jean usé, ainsi qu'un tee-shirt simple. Si l'on fait attention, on remarque une légère bosse au niveau de mon bas ventre. Elle est à peine visible, mais on la voit. J'attrape ma veste en cuir, et noue une grosse écharpe à mon cou. Dehors, le vent souffle, le ciel est tout gris, un temps d'automne des plus classiques. Je prends mon sac, mes papiers, mes clés. La porte claque.

La clinique est située en plein centre-ville. Je décide d'y aller à pied. Pour réfléchir, certainement. Par angoisse, aussi - j'ai peur de vomir dans les transports en commun. A priori, la journée devrait se dérouler comme suit : une échographie, une prise de sang, puis l'intervention. J'enfonce les mains dans les poches de mon cuir, et baisse la tête, les yeux vides. L'impression de vivre à nouveau la même chose qu'il y a quatre ans me donne le trac. J'avance toujours tête baissée, jusqu'à heurter quelqu'un plutôt violemment.

« Ouch... Désolée, j'ai pas du tout regardé où je m'étais les pieds..., m'excusai-je, en relevant la tête, est-ce que ça v... »

Je m'arrête net lorsque mes yeux croisent ceux de James Reid. Mon coeur semble louper un battement, et mon souffle se coupe. Lui aussi me fixe. Je n'arrive pas à lire dans son regard. Ma bouche reste entrouverte, incapable de sortir un son, et mes jambes flagellent. J'aimerais bien que Dieu m'explique pourquoi il en a autant après moi...

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N. Jamie Reid

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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyLun 19 Oct - 21:28

Trois mois. C'est fou comme le temps pouvait passer aussi lentement. La vie au ralentie, il avait souvent connu ça, mais là, c’était pire que tout. Trois mois s'était écoulé depuis sa dernière rencontre avec Elsa Beth. Ex meilleur amie comme il la nommait maintenant. Rien que d'y penser, il avait envie de frapper dans les murs et de de se recoucher. Tout était fini. Il n'y avait plus rien entre eu, juste un trou béant. Il y avait des matins où il se réveillait en pensant aux moments merveilleux qu'il avait passé avec elle. Et puis d'autre où il regrettait. Et enfin d'autre où la colère refaisait surface et où il passait une mauvaise journée. Il n'avait plus de nouvelle comme convenu. Elle l'avait chassé, il lui avait dit que tout était terminé, c'était fini. Il n'avait pas essayé de la joindre, puis qu’après tout, son numéro ne figurait plus dans sa liste d'ami. Même si ce numéro en question, il le connaissait par cœur, sur le bout des doigts, et qu'il n'arrivait plus à se l'enlever de la tête. Pourtant il n'avait aucune envie de la revoir à nouveau. Comment réagirait-il après tout ? Après trois mois ? Alors qu'elle était enceinte, qu'elle souhaitait tout arrêter et qu'il n'avait même pas été là pour elle durant ce moment... peu agréable ? La chance avait été avec lui pendant trois mois, il n'eut jamais à la croiser dans la rue, en bas de chez lui ou en faisant ses courses. Il avait même songé à retourner chez ses parents pendant un bref instant. Il l'avait fait. Il était retourné à New York pendant un mois. Un long pendant lequel il s'était rendu compter que sa vie n'était plus à la grosse pomme, que son frère n'avait pas changé et que son état avait même empiré, et que ses parents ne l'estimaient toujours pas à sa juste valeur. Alors il était revenus, avait de nouveau élu domicile dans le même appartement et avait croisé les doigts pour en plus la revoir. Rien que d'imaginer sa bouille il en avait la nausée. Et dire qu'il 'avait adoré fut un temps. Sept heure, son réveil le fit sursauter et il sauta de son lit dans lequel il était en train de rêvasser.

Il s'était mis en route pour l’hôpital. Vaccination de routine pour il ne savait quel maladie, mais il se pliait aux ordres de son médecins,a près tout, que ferait-on pour ne pas tomber malade ? Il avait commencé à faire froid en ville, aussi enfila t-il son manteau d'hiver et un bonnet sur sa tête. Rien que de penser à l’hôpital, il avait envie de prendre les jambes à son coup. C'était sûrement là qu'elle s'était rendue elle aussi. Non, ce n'était pas le moment de penser à elle. Elle l'avait insulté. Elle l'avait poussé à bout. C'était toujours ce qu'il se disait pour se dire qu'il avait eu de raison de couper les ponts. Plus que quelques mètres. Oh bon sang il avait horreur des piqûres et... Paf. On lui rentra dedans violemment. Complètement adsorbé dans ses pensées il n'avait pas non plus fait trop attention aux gens arrivant face à lui.

« Ouch... Désolée, j'ai pas du tout regardé où je m'étais les pieds... est-ce que ça v... »

Il leva les yeux. Non. Pas elle. Tout le monde sauf elle. Pas aujourd'hui, pas maintenant, jamais... il s'était juré de ne plus la revoir il... Il se gratta la gorge.

« Ce n'est rien.»

Et il entra dans l’hôpital sans rien dire de plus. « Fais pas le gamin Jamie, bon sang, t'es con, t'es con... T'es con ! » Trop tard. Il lui avait clairement dit qu'il ne voulait plus la voir. Elle lui avait même fait clairement comprendre elle aussi. Il avait entendu. Il sentait le rouge lui monter aux joues, avec cette brutale envie de faire demi-tour de la serrer dans ses bras. Que faisait-elle là ? Elle avait l'air changé. Elle... N'avait-elle toujours pas... Il s'arrêta net et se retourna vers elle. Il resta planté là à la fixer, sans rien dire. « Bouge Jamie, bouge... » Sauf qu'il en était incapable.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyLun 19 Oct - 23:15

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Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux

Un grattement de gorge. « Ce n'est rien. », dit-il. Et il part en direction de l'hôpital, sans un mot de plus.

Et moi, je reste plantée là, comme tétanisée. Je l'observe entrer dans le grand bâtiment blanc, incrédule. À quoi tu t'attendais ma vieille ? T'as cru qu'il avait tout oublié ? Qu'il allait te serrer dans ses bras, prendre de tes nouvelles, comme une vieille amie ? À croire que t'as oublié tous ces mots que vous vous êtes échangés, la dernière fois. À croire que t'as oublié à quel point vous êtes fiers tous les deux, handicapés des sentiments.Sur le coup, sa non-réaction me touche plus qu'elle ne le devrait. Je me sens meurtrie, et les larmes me montent aux yeux. Conneries d'hormones. Ma gorge se serrent. Le savoir ici m'angoisse un peu plus. Je secoue la tête, et ajuste mon écharpe autour de mon cou. Merde, reprends-toi ! Ne te laisse pas faire, et avance, comme tu sais bien le faire. Montre-lui que tu te débrouilles très bien toute seule comme à ton habitude, et que tu n'as besoin de rien, ni personne, et surtout pas de lui.

Je m'avance donc d'un pas déterminé vers les portes vitrées coulissantes de l'hôpital. Et lorsque je lève la tête, j'aperçois James qui se tient juste devant. Alors, il a fait demi-tour ? Mais pourquoi faire ? Qu'est-ce que tu veux, Nova ? C'est quoi ton problème ? J'essaie de déceler une information, n'importe quoi qui pourrait m'aider, me donner idée de comment réagir. Mais rien. Il est juste là, à me fixer. Il a l'air dérouté, comme si je venais de remettre son monde en cause. Dans ma tête, c'est le gros bouillon de sentiments. Je suis partagée entre l'espoir, la haine, la culpabilité. J'ai à la fois envie courir me réfugier dans ses bras et lui coller mon poing dans la gueule.À la place, je m'avance à sa hauteur, le visage fermé. Je sais qu'il ne va pas apprécier, et il aura certainement raison, puisque c'est de très mauvais goût, mais pourquoi faut-il tout prendre au sérieux et tout dramatiser ?

« Je viens pour la visite du troisième mois. Je vais savoir si c'est une fille ou un garçon. », annonce-je.

Je scrute le visage de mon ami, qui se décompose. Aaah, Elsa Beth, ta connerie est sans limite, tu sais ? Sur le territoire américain, personne ne comprend l'humour british, malheureusement.

« C'est bon, respire, je déconne. Aller, à jamais. Pour de vrai, cette fois. », finis-je par dire.

Puis, je m'efface. Je passe les portes de la grande bâtisse, et me dirige vers l'accueil. Je me présente à la secrétaire, qui me donne un formulaire à remplir, non sans un regard rempli de reproches. Oui, ta gueule, je me fiche de ta morale à deux dollars, donne-moi le formulaire à la con, merci Madame. Je remplis les diverses formalités, avant de lui rendre le formulaire avec mon plus beau sourire - ou pas. Et toujours avec une gentillesse sans égale, la dame me propose de patienter dans un fauteuil réservé à cet effet, non loin.

Une fois assise, je repense à ma courte entrevue avec James, et soupire. Le revoir n'a fait qu'accentuer mon stress, mes doutes. Je le cherche du regard quelque part, comme un point d'ancrage, un repère qui pourrait m'aider à avoir les idées claires, m'apaiser. Mais je ne le vois plus. En même temps, avec le tact légendaire dont j'ai su faire preuve, pas étonnant qu'il soit parti en courant... Plus j'y repense et plus l'angoisse se fait sentir, me tordant le ventre, me nouant la gorge. Les murs malades de l'hôpital m'aveuglent, et le tintamarre qui le caractérise bourdonne dans mes oreilles. Je dois sortir... Il faut que je sorte, et vite. Mais, à peine suis-je levée que mes jambes flagellent, le décor autour de moi valse. J'entends des gens qui s'agitent autour de moi, on m'appelle, mais tout me paraît lointain. J'ai envie de me lever, mais mon corps reste fermement cloué au sol, dépourvu de forces. T'as voulu faire la belle, Elsa Beth ? Te voilà, la gueule à terre.

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N. Jamie Reid

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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptySam 7 Nov - 11:53

(désolé, je pensais pouvoir répondre durant mes vacances mais en fait non :eyes4: )

« Je viens pour la visite du troisième mois. Je vais savoir si c'est une fille ou un garçon. »

Son visage se décompose et il se demande s'il n'est pas en train de rêver. Il sent son estomac faire des nœuds et dans sa tête... dans sa tête c'était le bordel le plus total. Il avait vraiment envie de fuir maintenant. Il veut se barrer au plus vite avant d'en entendre plus.

« C'est bon, respire, je déconne. Aller, à jamais. Pour de vrai, cette fois. »

La première chose qu'il ressent c'est le soulagement. Jamie lève les yeux aux ciel, reprend un souffle régulier. Cette fois. Les mots de son amie l’atteigne en plein cœur, comme la dernière fois. Comme lors de leur dernière dispute. La pire de sa vie à vrai dire. Autrefois, jamais ils n'étaient allés aussi loin. Jamais. Alors elle venait pour... il savait pour quoi elle venait. Elle avait visiblement décidé de ne pas lui courir après pour avoir sa signature, ni sa présence. Après tout, il le lui avait dit lui même. Il la regarda s'éloigner vers l'accueil. La boule dans son estomac est toujours là. Pourquoi avait-il fallu qu'il la voit aujourd'hui ? Il la regarda disparaître derrière l’accueil en direction d'une salle d'attente. Et puis tout d'un coup, son avis change. Tout va très vite dans sa tête mais le petit Jamie se dit que pour une fois, il allait arrêter de tout gâcher. Il prend son courage à deux main (wouah, et venant de lui, quel courage...) et se dirige vers l'endroit où Elsa-Beth devrai se trouver.

Mais c'est au sol qu'il a trouve. Il avait atteint la porte au moment même où Elsa Beth s'écroule comme une poupée de chiffon. Sa rancœur mise à part ses élans chevaleresque prennent le dessus. Il n'est pas méchant dans le fond, juste fâché. Mais pas assez pour la laisser comme une merde et se barrer sans rien faire. Il se jette sur elle, la prend par les épaules tandis qu'une dizaine de personne installés dans la salle appel le personnel le plus proches. Il lui passe un main sur le front, sur les joues et tente de la réveiller à coup de petites claques mais rien n'y fait.

« Aller déconne pas El', déconne pas... »

Les surnoms revienne. La voix douce aussi. Fini les répliques sèches et méchantes. Ce n'est plus vraiment le moment. Une femme en blouse arrive alors et lui demande de s’écarter. A deux il l'amène dans une petite sale et la pose sur un lit. Il refusait de la laisser, pas comme ça. Après tout, elle avait été une amie. La femme accepte de le laisser quelque temps avec elle, le temps qu'elle termine de se réveiller. Les mains de Jamie tremblent et il fini par attraper celles de son amie. Ce n'était pas censé se dérouler comme ça. Elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus le voir, lui aussi d'ailleurs. Et pourtant, ils sont là.

« Réveille toi... aller... S'il te plaît. Qu'est ce que tu as Elsa ? »
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyDim 8 Nov - 0:32

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Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux

J'ai la tête contre le carrelage dur et froid de l'hôpital. Je suis ici et ailleurs en même temps. J'ai l'impression d'être aveuglée par une lumière trop forte, tout le brouhaha autour de moi résonne bizarrement dans ma tête et mes oreilles. J'essaie de bouger, mais tous mes membres ont décidé de me faire un gros bras d'honneur. Merci les gars. Je veux articuler quelques mots, rien ne sort de ma bouche, pourtant. Je sens qu'on me donne de petits claques, j'ai envie de protester mais mon esprit, lui, est trop loin pour ça. Je sens qu'on me trimbale comme une poupée de chiffon. Le bruit s'estompe, et quelques secondes plus tard me voilà allongée sur un lit.

Je ne sais même plus ce que je fais ici, ni pourquoi ou comment je suis arrivée. Je me sens perdue dans cette petite salle aseptisée, sentant fort le médicament. Je sens alors une main fébrile prendre la mienne. Alors, si c'est une infirmière, elle va apprendre qu'on me touche pas comme ça. C'est quoi ces gens un peu trop tactiles ? Mais la voix que j'entends n'a rien de féminin. Il me semble la reconnaître. J'ouvre légèrement les yeux, la clarté de la chambre d'hôpital m'aveugle, je gémis légèrement :

« Argh... »

Je n'ai qu'une seule envie : fumer une clope. Je crois bien que c'était ça que je voulais faire à la place. La salle d'attente m'angoissait tellement. Et puis, cette rencontre avec James aussi, comme un concours de circonstances. Comme si Dieu voulait m'envoyer un message, me faire culpabiliser jusqu'au bout. D'ailleurs, il est là James. Je croise son regard inquiet. Je dois être bien pâle pour qu'il affiche un air pareil. La situation est gênante, je n'aime pas ça. Je n'ai pas envie de m'asseoir sur ma fierté, ça non !

« Alors, quoi ? Il suffit que je fasse un malaise et tu n'es plus fâché ?, le taquine-je, d'une voix un peu rauque. T'aurais pas une clope à ma dépanner, Reid ? »

Alors que mon ami - ou ex-ami je n'en sais plus rien - s'apprête à répliquer, une jeune infirmière, celle qui a aidé James a m'amener jusqu'ici je présume, entre discrètement dans la pièce, avec un petit plateau sur lequel trône un gobelet en plastique, et une sorte de calepin rigide sous le bras.

« Alors, ça va mieux, mademoiselle ? Je vous apporte un verre d'eau avec du sucre, c'est ce qu'il y a de mieux pour ce genre de petits malaises ! Heureusement que votre ami était là pour m'aider. », dit-elle avec douceur.

« Ce n'est pas mon ami., la corrige-je, rapidement, est-ce que je peux fumer ? » Je regrette aussitôt mes premières paroles, et un léger froid plane dans l'air ambiant. James tient toujours ma main dans la sienne, jusqu'à ce qu'il la lâche, pour le coup. Je me mords la lèvre d'énervement.

« Certainement pas., reprend la jeune infirmière, on va attendre quelques minutes, le temps que vous vous remettiez, avant de faire la prise de sang, puis on passera à l'échographie, et à l'opération. Je viendrai vous chercher. »

La jeune femme dépose le plateau sur une tablette non loin, puis elle s'efface,  nous laissant seuls, James et moi, dans cette chambre trop propre, trop stérile, aussi glacée que nous sommes des étrangers, l'un pour l'autre. Un énorme blanc prend toute la place entre nous. Je me décide à dire quelque chose :

« Merci de m'avoir aidée. Et excuse-moi. »

Je suis gênée, confuse, un peu honteuse. Je prends bien soin de fuir le regard de James, ne sachant que faire, que dire d'autre. Alors, à la place, je prends le gobelet rempli d'eau et l'avale d'une traite, pour essayer d'oublier ce moment gênant. Et puis, qu'est-ce que j'ai envie d'une clope, putain !

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N. Jamie Reid

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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyLun 23 Nov - 22:22

L'ambiance se refroidit quelque peu quand elle rétorque à l'infirmière à l'infirmière qu'elle n'est pas son ami. Jamie se contente de regarder ailleurs pendant ce temps, se confortant dans l'idée que son aie, secouée, n'a plus toute sa tête. « déconne pas, elle te hais. Tu l'as mise en enceinte, et tu t'es barré. » Oui mais maintenant il est là. Et puis d'abord, c'est elle qui lui avait dit de partir. Elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix ce jour là. Elle demande à fumer et il ne peux pas s'empêcher de lever les yeux au ciel. Cette fille était pas croyable, toujours une clope aux lèvres. Même ici, dans un hôpital elle ne peut pas s'en passer. Et puis elle s'excuse. Il se demande soudain s'il n'a pas rêvé.

« C'est normal... »

Il murmure ces mots à voix basse. Il fait comme si le cœur n'y était pas alors qu'au fond...

« Tu m'as fais peur espèce d'idiote. Franchement... »

Et là il ne peut pas s'empêcher de sourire, fidèle à lui même. Même dans une pareille situation il trouvera de quoi sourire. Il n'a pas sourit depuis tellement longtemps, ça fait du bien. Il aimerait bien la voir sourire aussi. Juste une fois. Il lui passa une main dans ses cheveux et ébouriffa.

«  Aller, fait pas ta miss je suis plus forte que tout le monde. Admet que sans moi, tu ne serais rien ! »

Ou plutôt sans lui, ce serait un inconnu à sa place, assit sur cette chaise. Jamie laisse échapper un petit rire nerveux. En a t-il trop fait ? (ou plutôt trop dit ?) Il se demande si elle ne va pas de nouveau se braquer, ou lui mettre une claque. Il sait qu'elle en serait bien capable, après tout, elle a un sacré caractère. Il se lève alors, et dégourdit ses jambes alors en coton en faisait quelques pas. Jamais il n'aurait cru, une fois de plus, se trouver dans une pareille situation. Alors c'était quoi la suite pour eux ? S'il écoutait l'horrible petite voix dans sa tête, Jamie irait prendre la porte. Il la laisserais ici. Mais il est trop bon, trop gentil. Il ne peut pas faire ça, pas encore une fois. Cette fois-ci il allait rester digne, et rester avec elle. Qu'elle le veuille ou non. Elle en avait besoin et il le sentait.

« Tu pensais tout de même pas de débarrasser de moi comme ça, hein ? »

Jamie en colère où es-tu ? Il est partit très loin. Décidément. Quand allait-il finir par apprendre ?
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyJeu 26 Nov - 23:45

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Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux


« C'est normal... », murmure James.

Je n'aime pas ça. J'ai l'impression de reconnaître que j'ai tort. Alors que quoi ? Ce n'est pas le cas peut-être ? Non, pas entièrement. Enfin quoi, tu t'attends quand même pas à ce que je m'assois sur ma fierté comme ça, merde ! Puis, il est parti, lui aussi. Lui aussi n'a plus donné signe de vie, alors à qui la faute ? À celui qui a dit le plus d'horreur ? Ou à celui qui n'a que trop gardé le silence ? D'où elle sort cette situation, cette gêne entre nous ? De lui, de moi, de lui et moi, de lui, ou de moi. J'entends d'ailleurs James soupirer que je lui ai fait peur, et me traiter d'idiote. Alors là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il m'énerve. Comment ça, je lui ai fait peur ? J'ai l'impression qu'il essaie de se donner bonne conscience, après des mois sans nouvelles. Je me tais, tandis que je le vois sourire. Je le regarde, et fronce les sourcils. Pourquoi il sourit là ? Il est abruti ou quoi ?

Alors, James approche sa main de ma chevelure un peu emmêlée et l'ébouriffe. Non, mais il s'est cru chez qui là ? Quoi, il a oublié qu'il m'avait collé un truc dans le bide il y a trois mois ? Il a perdu la mémoire ? Il croit que je vais faire comme lui, comme si rien ne c'était passé ?

« Aller, fait pas ta miss je suis plus forte que tout le monde. Admets que sans moi, tu ne serais rien ! », dit-il d'un ton un peu trop léger à mon goût.

Bon, il a décidé de jouer avec nerfs, apparemment. Je pouffe, nerveusement. Son comportement m'exaspère un peu. Ou alors, ignore-t-il réellement la raison de ma venue ici ? Peut-être qu'il s'est dit que j'avais finalement avorté et que ma remarque de tout à l'heure lorsqu'on s'est croisé n'était qu'une pure provocation ? C'en était une certes, mais qui cachait une réalité bien plus dure.

Je n'ai toujours pas prononcé un mot. Je pense que si j'ouvre la bouche, je pourrais le regretter. James est à mes côtés sur une chaise, puis il se lève. Alors, il décide à nouveau de fuir ? Mais à quoi je m'attendais après tout ? Qu'il allait me tenir la main, me rassurer, me dire que tout allait bien se passer ? Il ne sait peut-être même pas pourquoi je suis ici ! Sa dernière question m'agace un peu plus, je ne peux plus me retenir plus longtemps.

« Tu te fous de ma gueule ? Me débarrasser de toi ? Qui est-ce qui a pris la porte, rappelle-moi ? Je m'arrête quelques secondes, hésitant à continuer. Arrête de faire comme s'il ne c'était rien passé, tu tournes autour du pot, là, depuis cinq minutes, à faire genre ça fait deux jours qu'on ne s'est pas vu. Tu veux que j'admette que sans toi je suis rien ? J'ai encore mieux pour toi : sans toi, on en serait pas là. Enfin, tu te souviens pourquoi on est là, hein ? T'as compris ce que je fous là ou t'as besoin d'un petit rafraîchissement de mémoire ? »

Mes mots sont amers. L'anxiété, la fatigue, le stress me rendent désagréable, irritable. Mais après tout, j'ai horreur des faux-semblants, et de non-dits, alors je dis ce que je pense, voilà tout. Je regrette certaines de mes paroles - car c'est en effet bien loin de ce que j'avais imaginé pour nos éventuelle "réconciliation" à James et moi - mais après tout le lieu, les circonstances n'y sont pas, alors tant pis. J'évite son regard, je ne cherche pas à savoir si je l'ai blessé ou pas. Je ne veux pas ressentir de culpabilité ou quoique ce soit d'autre.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyVen 25 Déc - 11:09

« Je sais parfaitement ce que tu fais là, j'ai pas la mémoire aussi courte. Et oui, pour répondre à tes questions, je pensais rester parce qu'au fond, je m'en veux. »

Un peu, rien qu'un peu, c'est ce qu'il avait envie de dire mais le reste n'était pas sortis de sa bouche. Bon sang comment avaient-ils réussis tous les deux à détruire leur amitié ? Certes il y avait toujours eu des hauts et des bas mas là, ils battaient des records. Lui qui avait toujours rêvé d'une vie parfaitement calme, sans accro, loin de celle de son jumeaux et de ses terribles parents. Il était bien tombé va, encore sur une bonne personne. Pourquoi fallait-il qu'il s'attache toujours à ceux qui le faisaient souffrir comme ça ? Pourquoi ? Il se souvenait très bien, en classe de primaire, l'amie qu'il s'était faite. Elle lui avait ensuite pourrie la vie, si bien qu'il avait du changer d'établissement et qu'il avait refusé d'aller à l'école toute une semaine. Est-ce que Elsa Beth était comme cette fille ? Allait-elle le faire changer de vie, encore une fois ? Ou allait-il, pour une fois dans sa vie, garder la tête haute et arrêter de fuir dès que tout n'allait pas pour lui ? Il passa sous silence quelques remarques de la jeune femme qui l'avait piqué au vif. Sans toi on en serait pas là. Et puis quoi encore ? Était-ce réellement que de sa faute ? Manque de bol, ni elle ni lui ne le saurait jamais, ils avaient tout oublié de cette soirée. Elle détournait le regard, et cela l’agaçait fortement.

« Regarde moi au moins quand je te parle. S'il te plais. Je vais rester, parce que admettons, c'est de ma faute. Et après, je repars, je n'interviendrais plus jamais dans ta vie, ok ? »

Au fond il voulait qu'elle le retienne mais à quoi bon... il n'était peut-être tout simplement pas fais pour vivre une telle amitié. Peut-être sa vie se résumerait-elle à vagabonder de gauche à droite... Une femme entre dans la chambre, tout sourire. En voilà une qui avait au moins la pêche aujourd'hui. Il s'écarta un peu du lit où reposait Elsa Beth. Un regard suffis pour faire comprendre à la nouvelle venue qu'il n'était ni le mari, ni le copain, ni même le frère ou l'oncle de la jeune femme. Autant éviter une gène supplémentaire.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyDim 27 Déc - 1:09

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Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux

Alors que je regarde mes mains, la voix de James s'élève dans les airs, moins hésitante, plus sérieuse. Comme s'il avait soudain cessé de jouer la comédie. Mon discours semble l'avoir légèrement piqué. Il veut rester. Il s'en veut. Je ne sais quoi répondre. Si les conditions avaient été autres, j'aurai répliqué, bien sûr. Mais là, aujourd'hui, mon coeur, ma tête tout est vide. Vide de forces, de courage, de tout le sarcasme et du répondant dont je sais faire preuve parfois. James me voit aujourd'hui telle que j'étais à mes seize ans, pour mon premier avortement.

« Regarde moi au moins quand je te parle, me demande James. S'il te plaît. Je vais rester, parce que admettons, c'est de ma faute. Et après, je repars, je n'interviendrai plus jamais dans ta vie, ok ? »

Je veux le regarder mais je ne peux pas. Je me sens pathétique, assise dans ce grand lit d'hôpital. On croirait assister à une scène de comédie dramatique diffusée un dimanche après-midi. Je suis partagée entre l'envie que James reste, et celle de rester seule. Car, malgré ce que l'on peut penser, on n'a pas forcément envie de vivre ce moment accompagné. Du moins, c'est ce que moi je ressens. Je n'ai pas nécessairement envie que quelqu'un soit témoin de ce qu'il va se passer. Même si c'est douloureux, même si c'est tragique. C'est comme être complice d'un meurtre, quelque part. Je n'ai pas envie de quelqu'un pour me tenir la main, pour me dire "t'inquiète pas, ça va aller". Parce que non, ça ne va pas aller.

Une jeune infirmière rentre alors. Ce n'est pas la même que tout à l'heure. Sentant probablement la gêne ambiante, elle tente de détendre l'atmosphère avec des sourires rassurants et une discussion polie. Elle m'explique qu'elle va prendre mon sang, puis procéder à l'échographie. Elle s'affaire à piquer mon bras après l'avoir serré d'un garrot, tandis que je souffle à James, toujours sans le regarder :

« J'espère que tu n'as pas peur des aiguilles. »

Quelques minutes plus tard, des petites fioles sont remplies de mon sang. L'infirmière allume alors une machine. Je ne sais que trop bien ce qu'il va se passer maintenant. Séquence drame, te voilà. Voilà exactement pourquoi je tenais à être seule ce jour-là. La jeune femme me demande de soulever mon tee-shirt - ce que je fais - avant d'y appliquer un gel transparent. Je frissonne à son contact, tandis qu'elle l'étale à l'aide d'une sonde à ultrasons. L'image en noir et blanc de ce qui vit actuellement dans mon ventre s'affiche sur l'écran de la machine, mais je détourne les yeux, ne trouvant comme point d'ancrage que ceux de mon ami - on l'appellera comme ça pour aujourd'hui. Il voulait que je le regarde dans les yeux ? Alors voilà ce qui l'y verra. Un appel à l'aide. Un "au secours" déchirant, sanglant. Une détresse sans nom, quelque chose qui dit "sors-moi de ce cauchemar, je t'en supplie".

A défaut de s'adresser à moi - puisque je refuse de regarder en sa direction - la jeune infirmière, un peu gênée, parle à mon ami :

« Tout est normal. Le bébé va bien, son cœur aussi, elle s'arrête. Je ne vois aucune raison de m'opposer à l'intervention. Une infirmière viendra vous chercher : on vous posera la perfusion, par laquelle on vous injectera le produit anesthésiant, et on procédera à l'intervention. »

Puis, elle s'efface et sort de la pièce nous laissant seuls de nouveau, James et moi.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyLun 18 Avr - 23:25

Oh tu sais les aiguilles...

Il détourna tout de même le regard. La réponse était oui. Oui il avait une sainte horreur de ses choses pointues et piquantes. C'était comme les guêpes et les abeilles, les piques de brochettes... bref. Les choses dans ce genre là quoi. Il frissonna à cette idée et tenta de paraître adulte et fort. Ce qu'il n'était plus du tout à ce moment là.

« Tout est normal. Le bébé va bien, son cœur aussi, elle s'arrête. Je ne vois aucune raison de m'opposer à l'intervention. Une infirmière viendra vous chercher : on vous posera la perfusion, par laquelle on vous injectera le produit anesthésiant, et on procédera à l'intervention. »

Tout pour rassurer celle là. Jamie regarda son amie avec un air un peu perdu. Il n'allait pas s'opposer à sa décision, et de toute façon, il ne saurait comment faire pour la faire changer d'avis et se faire changer d'avis. Il avait envie de la rassurer, de lui demander si tout allait bien, si elle allait tenir le coup mais aucun mots n'arrivait à sortir de sa bouche. Ils étaient bloqués, impossible de dire le moindres mots ou bout de phrase sans gaffer ou autre. Quoi dire, comment le formuler ? C'était dans ses moments là qu'il regrettait de ne pas être comme son jumeau qui savait toujours quoi dire au bon moment, aux bonnes personnes et au bon endroit.

« Aller, courage. »

Finalement il osa deux petits mot avant de devenir complètement cramoisie. Elle avait ce don particulier de le rendre mal à l'aise dans les pires moments cette jeune femme là. Il fallait dire que jamais au grand jamais il n'aurait cru un jour se retrouver dans une telle situation. Si ses parents apprenaient, il était fini, il pouvait dire adieux aux chèques qu'il recevait tous les deux mois. Et son frère, bon sang, ce cas perdu ne perdrais pas une minute pour faire le déplacement, se moquer ouvertement de lui, le rabaisser et repartir dans son trou. Il avait envie de lui prendre la main, lui effleurer le front, de faire un geste tendre en somme mais il se retenait. Tout cela serait mal venu, il la connaissait assez bien pour le savoir. Non, elle semblait vouloir donner cette impression qu'elle maîtrisait parfaitement la situation. Au fond, il sentait qu'elle n'allait pas bien. La preuve tout à l'heure dans le couloir. Mais l'avouerait-elle ? Et surtout, l'avouerait-elle à lui ?

« Tu sais, tu resteras toujours ma meilleure amie, » ajouta t-il à vois basse.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptySam 21 Mai - 0:43

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Je sais bien que t’es à terre, que les questions te vrillent la tête et que la douleur t’empêche de parler, de dormir et même de penser, comme si un train de marchandises t’était rentré dedans, je sais bien que tu regrettes plein de choses, tous ces mots durs qu’on s’est échangé avec nos yeux qui lançaient des poignards et nos langues qui faisaient comme des marteaux

« Aller, courage. »

Ha. Hahahahahaha.

Si les circonstances avaient été autres, je pense que je serais entrain de vivre un des plus énormes fou rire de toute ma vie. Ses paroles sont tellement ridicules, comparées à la... difficulté de la situation. Comme si un simple "courage" suffisait à effacer toute ma peine, mon angoisse, ma colère. Comme si ça suffisait à me réconforter, me consoler, me soulager de ma culpabilité. J'étouffe un rire amer, à la hauteur de l'invraisemblance de la situation. James est là, penaud, incapable de savoir quoi faire de ses deux mains, ses deux bras. Il a certainement envie de courir dehors, de fuir loin d'ici : les rougeurs de son visage témoignent de sa gêne.

« Tu sais, tu resteras toujours ma meilleure amie. », l'entends-je me dire.

« Ça va, je pars pas au front. » lui lance-je, sarcastique.

Je sais que je suis aigrie, en colère, mais tant pis. Je pèse à peine cinquante kilos d'os fragiles et de peau toute pâle, le sarcasme est ma seule défense. Pourquoi faut-il tout rendre plus tragique encore ? Je soupire, passant mes doigts fébriles dans mes cheveux. Et puis, il veut m'attendrir là ? Je ne suis pas comme ça, moi. Qu'est-ce qu'il croit ? Qu'avec trois mots gentils et un sourire niais, tout va s'arranger ? Que tout va miraculeusement disparaître, sans laisser de trace ? C'est beau, la naïveté. Ne pense pas pouvoir profiter de ma faiblesse, Nova. Ça serait mal me connaître.

La nicotine m'appelle toujours, et je pense que c'est ça qui me rend le plus dingue. J'entreprends alors de sortir du lit, glissant avec prudence mes deux jambes à l'extérieur du lit aseptisé : on sait jamais, ça serait bête que je me retrouve à terre de nouveau.

« 'faut vraiment que je me trouve une cigarette... Elle est où ma veste, là ? », râle-je, tout en jetant un regard à l'ensemble de la pièce.

C'est le moment que choisit l'infirmière pour entrer de nouveau, poussant un fauteuil roulant. Voyant que je m'apprêtais à me lever, celle-ci lâche ce qu'elle a entre les mains et me force à m'allonger à nouveau, tout en s'exclamant :

« Qu'est-ce que vous pensiez faire, là ? Restez où vous êtes ! Je venais justement pour vous chercher. »

« Je peux vraiment pas fumer une clope avant, s'il vous plaît ? Ça devient vraiment urgent, là. », demande-je en restant assise docilement, quoiqu'un peu stressée à l'idée que le moment était enfin là.

« Il y a peut-être plus urgent pour le moment, non ? Aller, asseyez-vous dans le fauteuil, doucement. Je vais vous donner une blouse, vous vous changerez avant qu'on vous perfuse. Vous avez demandé une anesthésie générale ou locale ? »

« Générale. Je pourrai rentrer chez moi après, hein ? C'est toujours en ambulatoire ce genre d'intervention ? Car j'ai pas tellement envie de rester ici plus d'une journée, vous voyez... », dis-je, alors que je me pose mes deux pieds sur le sol. Mes jambes tremblent un peu, et je vois James qui veut venir m'aider, mais le regard que je lui lance l'en dissuade. « Non, c'est bon, je vais y arriver toute seule. », affirme-je.

L'infirmière vient quand même m'aider à poser mes fesses sur le fauteuil, tout en répondant à mes question :

« Et bien, si votre ami veut bien vous ramener chez vous, oui. Ça serait d'ailleurs bien qu'il veille sur vous, quelques heures après l'intervention, au cas où... C'est possible pour vous ? », finit-elle, s'adressant à James.

Non, mais pour qui se prend-elle, elle ? Une médiatrice ? Une entremetteuse ?

« Non, mais ça va, je peux me débrouiller toute seule. », interviens-je.

« Non, je ne crois pas, non; en tout cas, je ne pense pas que vous tiendrez le même discours une fois en salle de réveil. Enfin, peu importe, les médecins vont nous attendre. À tout à l'heure, jeune homme ? »

C'est plus une affirmation, qu'une question, je pense. Et hop, la voilà qui pousse la fauteuil et nous fait sortir de la pièce, sans que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, laissant James derrière nous.

Quelques couloirs plus tard, me voilà allongée dans un grand lit, vêtue d'une blouse bleue canard, les fesses à l'air, bien sûr. L'angoisse monte au creux de mon ventre, et je tente de la cacher en faisant preuve de tout le sarcasme dont je suis capable envers le personnel hospitalier. Soudain, je sens un des infirmiers vu précédemment pousser le lit dans lequel je suis, et nous faire pénétrer dans une grande salle toute blanche. Je retrouve la jeune infirmière de tout à l'heure, son visage au dessus de moi est entourée des grandes lumières aveuglantes du bloc opératoire. Je la sens qui prend ma main avec douceur, j'ai la gorge nouée. Tout me revient en pleine figure, et je n'arrive plus à réprimer toutes ces voix qui crient dans ma tête depuis des jours, et tous ces souvenirs qui tournent en rond sans cesse. J'ai l'impression de faire un bond de cinq ans dans le passé.

« J'ai peur... », parviens-je à articuler, alors que deux petites larmes coulent le long de mes tempes.

« C'est normal... Tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas, essaie-t-elle de me rassurer, serrant ma main dans la sienne. Respirez calmement, et comptez jusqu'à dix... »

« Un... Deux... », commence-je, prenant une grande respiration entre chaque nombre. Je n'ai le temps de compter que jusqu'à quatre, avant que la pénombre n'envahisse la salle.

≡≡≡

« Mademoiselle... Mademoiselle... Il faut se réveiller...»

« Mhm... »

Je me réveille d'un sommeil sans rêve. Je peine à ouvrir un oeil, éblouie par les lumières de la grande salle dans laquelle je me trouve. J'arrive à discerner d'autres lits autour de moi, sur lesquels reposent d'autres malades. La salle de réveil, je suppose. Je suis un peu étonnée que mon cerveau arrive encore à faire des déductions. J'ai juste l'impression de m'être faite écrasée mille fois par un camion-citerne. J'ai envie de vomir, j'ai mal partout, j'ai mal au ventre, qu'est-ce que j'ai mal au ventre...

L'anesthésie fait toujours effet, car malgré les gentilles secousses que me donnent l'infirmière pour me réveiller, j'ai vraiment du mal à rester éveiller plus de trente secondes. J'ai l'impression d'être dans le même état qu'il y a cinq ans, après l'intervention. Mon cerveau ne sait plus très bien où il en est, mais mon coeur saigne un peu. Un peu beaucoup. C'est toujours un peu difficile de voir ses plaies rouvertes, de voir que les séquelles sont toujours présentes, au fond de soi. J'ai tellement mal au ventre, tellement mal au ventre...

Une dizaine de minutes s'écoule, et l'infirmière revient vers mon lit, pour l'agripper et le pousser vers l'extérieur de la salle.

« J'ai mal au ventre... », gémis-je.

« C'est normal, ne vous inquiétez pas. L'intervention s'est déroulée correctement. Vous risquez d'avoir des saignements et quelques maux de ventre, pendant quelques heures, mais tout ceci est normal. On va vous prescrire des antidouleurs. Je vais vous ramener auprès de votre ami. », m'explique-t-elle d'une voix douce.

On passe quelques couloirs, jusqu'à ce qu'on entre dans une chambre. Quelqu'un nous y attend déjà. Le lit s'arrête enfin, j'ouvre les yeux à grand peine, et distingue le visage de James au-dessus de moi.

« Et voilà. Je vous laisse, je reviendrai d'ici un moment, lorsque vous serez un peu plus réveillée, pour vous apportez une collation. S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à m'appeler. », nous dit l'infirmière, avant de quitter la pièce en silence.

J'ai envie de la retenir, de lui dire de ne pas me laisser seule avec James, mais je suis beaucoup trop fatiguée pour articuler autre chose qu'un gémissement inaudible. J'ai juste envie de pleurer, de dormir, de vomir, d'hurler, tout ça en même temps (merci les hormones), mais sans avoir la force physique de le faire. Mes yeux s'ouvrent avec difficulté, mais cherchent ceux de James, malgré eux paniqués. J'arrive à peine à marmonner :

« Je suis fatiguée... »

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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyMar 7 Juin - 10:01

Même dans les pires moments sa petite Elsa restait... La Elsa Beth qu'il avait toujours connu. Fonceuse, déterminé et terriblement têtue quand on abordait le sujet de la pause cigarette. En face d'elle la femme ne sembla pas faiblir et maintenu alors son interdiction formelle d'en fumer une avant l'opération. Il ne pouvait pas l'en blâmer ; de un parce qu'il l'avait toujours vu la clope au bec et de deux, parce qu'il savait que ce genre d'intermède la détendait. Il marmonna qu'il la ramerait après chez elle, malgré les protestation d'Elsa Beth. Qu'elle le veuille ou non, elle ne serait pas au top de sa forme et elle allait avoir besoin d'aide pour la suite. Il fit ensuite pousser direction la sortie et resta planté là devant la porte, las, quelques longues minutes avant de se décider à s'asseoir. Aucun des magasines présents ne parvint à attiser sa curiosité, ses pensées étaient ailleurs, loin, très loin d'ici. Comme à chaque fois qu'il se retrouvait dans une situation compliquée, son esprit faisait le ménage il ses pensées s'envolaient quelque part où le ciel était dégagé.

Il ne su pas combien de temps il resta là à attendre. Ni combien de personne il vit défiler avec un sourire radieux, un môme dans les bras ou complètement en larme. Il ne comptait pas. Il était focalisé sur ses lacets quand la porte s'ouvrit sur la même infirmière qui l'avait foutu dehors. C'était (enfin) terminé et elle le laissait entrer à nouveau dans la pièce où devait reposer son amie. Elle avait l'air si... Mal. C'était le bon mot. Complètement ailleurs, à côté de ses pompes. D'après la femme qui s'était occupé de son cas, tout c'était bien déroulé, il n'en était que soulagé. Fatigué. Ce furent les premiers mots qu'elle lui adressa, à voix basse, un ton à peine audible. Mais il n'allait pas l'en blâmer pour ça. Il tira une chaise près de son lit et se posa, les bras croisé sur le torse. Les hôpitaux étaient pour lui des lieux étrangers, complètement. Il n'y avait mis que deux fois les pieds, peut-être trois, et ne s'y était jamais trop attardé. Alors que dire que faire après les opérations ? Surtout ce genre d'opération ? Avec elle les règles étaient simples, pas de gestes décalés ou de paroles douteuses. Donc lui prendre la main il pouvait abandonner. Tant pis. Il se contenta d'un vague sourire en attendant de trouver les mots adéquates à la situation, en vain. Rien ne lui venait à l'esprit.

« Tu... »

Non, ne pas lui proposer à boire, l'infirmière n'allait pas tarder à revenir avec tout ce dont elle avait besoin.

« Promis on sort vite d'ici, je te ramène chez toi avant ce soir. D'accord ? »

C'était juste histoire de la rassurer. Et de lui faire comprendre qu'il ne la lâcherai pas juste avant de l'avoir déposé chez elle. Après ça, c'était comme elle voulait. Elle le gommait de sa vie, ou non. Comme toujours, Jamie allait devoir s'adapter aux choix des autres.
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Message(#) Sujet: Re: c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid c'est la faute au coucou qui est dans ma tête ☇ ft. james reid EmptyDim 12 Juin - 18:13

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La lumière blanche et sans chaleur de la chambre m'aveugle, alors je préfère fermer les yeux. J'essaie de garder mon cerveau éveillé, mais cela m'est difficile. J'entends alors un raclement de chaise sur le carrelage, me faisant légèrement froncer les sourcils. J'ouvre alors mes yeux de nouveau, péniblement, et tourne la tête à ma gauche. J'ai l'impression que chacun de mes gestes me demandent une énergie qui serait nécessaire pour faire un marathon. Mon regard et celui de James se rencontrent : il a les bras croisés sur son torse, et m'adresse ce que je discerne être un sourire. J'essaie de lui rendre sans succès. Pourquoi sourire ?

Je l'entends balbutier un mot, mais il se ravise aussitôt. Tant mieux, car je n'ai ni la force ni l'envie d'engager une grande conversation. Mon ventre me fait tellement souffrir, comme si mon corps voulait lui-même me faire payer mon acte. Je grimace légèrement de douleur, et décide de fermer les yeux à nouveau : peut-être que dormir me fera oublier la douleur. Mais la voix de James s'élève à nouveau dans la pièce, me forçant à rouvrir les yeux. Il me promet de sortir d'ici au plus vite, pour me ramener chez moi avant ce soir.

En temps normal, j'aurais protesté, disant que je m'en sortirai toute seule, que je n'avais pas besoin de lui. J'aurais menti, bien sûr. Mais là, mon corps me lâche, et je ne peux plus mentir. Alors, je hoche la tête, doucement, abandonnant mes dernières défenses, la dernière once d'agressivité, de bonne figure qu'il me restait. Je rassemble les forces qu'il me reste afin d'essayer de prendre la main de James dans la mienne, mais je ne parviens qu'à la soulever de quelques centimètres. De plus, ses bras demeurent toujours fermement croisés contre son torse.

« Ta main... », je murmure d'une voix étouffée.

James comprend immédiatement, et ses doigts viennent doucement se lier aux miens, sans un bruit. Son pouce caresse gentiment l'intérieur de ma paume comme pour me rassurer. Nous demeurons ainsi en silence, jusqu'au retour de l'infirmière.

Au bout de quelques heures, les médecins me laissent partir. Je suis toujours un peu dans les vapes, la fatigue agissant plus qu'autre chose, mais je suis en mesure de marcher. James me ramène alors chez moi, toujours silencieux, en milieu d'après-midi. Une fois arrivés, je lui dis qu'il peut rentrer, et commence à le remercier, mais celui-ci insiste pour veiller sur moi, comme l'infirmière lui avait demandé. La fin de la journée se déroule plus ou moins paisiblement, James est à mon chevet, tandis que je me repose. Ni lui, ni moi ne discutons, chacun ressassant les événements de la journée, dans son coin. Cette discussion aura certainement lieu plus tard, une fois qu'on aura pris du recul. Pour l'instant, je profite - un peu égoïstement - des quelques instants de quiétude qu'il me reste, avant que la vie et ses imprévus ne reviennent tout chambouler de nouveau.

Fin.
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