BOOM CLAP
    Au début, tu as toujours l’image devant les yeux mais elle s’éloigne petit à petit. Puis un matin, tu te réveilles, tu vois ta vie devant toi. Puis il y a cette image en plein milieu. Et elle est belle dans le paysage. Ça s’appelle un souvenir...

L'appréhension. La boule au ventre. Toujours cette peur d'aller au collège. Ce n'est pas si facile quand on est petit, et mince. Très mince. Pourtant aucun problème avec la nourriture, il se nourrit correctement, même un peu trop parfois. Mais rien n'y fait, la peau sur les os, la puberté ne l'aide pas à se construire un corps correct. Tous les gens du collège évoluent, la musculature des garçons vient au fil des années, la poitrine pour les filles, et lui, il reste comme il est depuis tellement d'années qu'il ne compte même plus. Alors il se renferme Noam, il ne parle pas à grand monde parce que de toute manière, personne ne l'écoute. Il est invisible, et vu son apparence, bien content de l'être même si ça ne l'aide pas à se créer une vie sociale. Maman lui répète sans cesse qu'il devrait sortir, se trouver des amis, mais il est réservé Noam, il préfère lire un bon roman et n'embêter personne. Il marche dans les couloirs du collège, dans l'espoir que personne ne croise son regard, dans l'espoir d'être totalement ignoré, mais ça ne fonctionne jamais. Quelqu'un tire son sac à dos si fort que ses membres le lâchent et il se retrouve sur le sol, les larmes lui montant aux yeux. « Alors sac d'os, on ne tient pas sur ses jambes ? » Un violent coup de pied vient percuter son ventre et il se cambre, il se plie, la douleur qu'il ressent est habituelle, pourtant elle n'en reste pas moins douloureuse. Sous les rires qui résonnent dans le couloir, il se lève, essayant de garder la tête haute même si ça n'est pas facile, puis il rejoint les toilettes pour s'enfermer dans un cabinet, à l'abri de tous regards, à l'abri de tous coups un peu trop violents pour son corps. Inspiration, expiration. Inspiration, expiration. Son poing frappe violemment le mur, une porte claque, sa main saigne, mais il se fiche bien de cette blessure, celle qui le préoccupe est bien plus profonde. « Noam, t'es là ? » Alex. Une des seules personnes qui osent échanger quelques paroles avec lui, le seul qui ne tient pas compte de sa famille bien trop riche pour lui, et de cette apparence bien trop fluette. Il s'empêche de répondre, il ne veut pas qu'il le voit dans cet état, au plus bas. « Noam, je sais que t'es là, j'vois tes pieds. » Il déverrouille la serrure, le laissant ouvrir la porte pour se retrouver face à lui, assis sur ces immondes toilettes. « J'ai vu ce qui s'était passé... Je suis désolé... » Désolé ? A quoi ça sert d'être désolé dans ces cas là ? Quand on ne fait rien quand les choses arrivent. Noam lève les yeux au ciel, signe que ses paroles ne l'intéressent pas, il n'a jamais rien fait pour lui, il ne fait rien et il ne fera sûrement jamais quoi que ce soit pour l'aider. Parce que tenir tête aux plus forts, c'est bien trop dangereux pour lui, bien trop dangereux pour tous en réalité. « Arrête d'être désolé à chaque fois, ça ne changera rien. » Ses poings se serrent, il aimerait tellement pouvoir les frapper à son tour sans que personne ne dise quoi que ce soit. La main d'Alex attrape celle de Noam, toute égratignée, et il caresse sa blessure du bout des doigts, c'est un comportement étrange. Sa seconde main vient se poser sur sa joue sans qu'il ne comprenne le but de ce rapprochement si soudain. « Je suis désolé... » Répète-t-il avec un air sincère sur le visage, tellement crédible, mais ressemblant étrangement à de la pitié. « Je ne veux pas de ta pitié Alex. » Il soupire et libère sa main de l'emprise de celle de son camarade. Parce qu'il n'est rien qu'un camarade, Noam n'a pas d'amis, c'est pourtant clair. Son visage s'approche dangereusement du sien et il fronce les sourcils en voyant son air de pitié de plus en plus proche de lui. Il pose ses lèvres sur celles de Noam qui, dans un mouvement de recul, se cogne la tête contre le mur derrière lui. Il le pousse violemment en arrière, Alex tombe sur le sol, les yeux écarquillés comme si c'était la fin du monde. « Mais qu'est ce que tu branles bordel ? » Il restait immobile, sur le sol, tandis que Noam attrape son sac et quitte les toilettes rapidement. Non, fricoter avec un homme n'est pas dans ses projets, non, un baiser ne pourra pas pardonner ses erreurs, ne pourra pas soulager son coeur.


Dernière année de lycée. Deux mois de vacances à travailler sans relâche. Oui, le physique n'a pas une grande importance logiquement. Mais c'en était trop, beaucoup trop pour Noam. Alors il a fait du sport, beaucoup de sport. Il a mangé sainement, prit des compléments alimentaires et est devenu ce qu'il ne voulait pas être. Il a grandit -pas suffisamment à son goût- un tout petit peu, puis il a prit des muscles, il a appris à se coiffer, à s'habiller comme quelqu'un de son âge. Mais il porte toujours son sac sur son dos, il reste le petit 'sac d'os' aux yeux de tous. « Oooh, mais sac d'os a bien changé pendant ses vacances. » Un regard noir en direction de ce même type qui l'importune toujours autant, mais il n'est plus prêt à se laisser faire désormais. « Garde tes distances Wheeler. » Une tape sur l'épaule, la mauvaise chose à faire. Il n'a pas le droit de se laisser faire ainsi, il doit se ressaisir, il doit agir en conséquence pour que cette période soit enfin derrière lui. « Il se rebelle le petit. » Son sourire de vainqueur fait monter la colère de Noam, il essaie de se contrôler, de penser que bientôt, ça sera la fin, qu'il ne sera plus au lycée. Wheeler le bouscule, une fois de plus, une fois de trop. « Répond quand j'te parle. » Son poing vient directement à la rencontre du visage de l'insolent, bien trop fort, si bien que son nez paraît soudainement ne plus être à sa place sur son visage. « C'est assez clair comme réponse ? » Il n'a pas l'air de vouloir en finir de sitôt avec Noam, si bien qu'il se relève, le sang couvrant tout le bas de son visage, prend l'élan qu'il faut pour frapper Noam qui contre immédiatement son geste. Puis il repart, les choses doivent être claires dans la tête de cet imbécile, sac d'os n'est plus ce qu'il était, il a changé, il ne se laissera plus jamais faire, cette triste période est désormais derrière lui. Mais les bonnes choses ne durent jamais, et désormais, il est convoqué dans le bureau de monsieur le principal pour rendre des comptes, expliquer son geste. En levant les yeux au ciel, il pénètre dans le bureau de l'homme et s'assoit sur le fauteuil indiqué. Le principal lui fait tout un discours sur ce qui est bon ou mauvais, et sur les conséquences que ça peut avoir sur le reste de sa vie. « Vous lui avez cassé le nez. Je n'ai pas d'autres choix que de vous exclure définitivement de notre établissement. » C'est une blague ? Quand lui levait la main sur lui, personne ne disait jamais rien et il suffit d'une seule fois pour qu'il soit exclu alors qu'il a tant fait pour être toujours exemplaire, discret, un bon élève. Alors évidemment, papa et maman ont débarqué rapidement lorsque le principal leur a téléphoné pour les convoquer ici, afin de leur expliquer la situation. « Tu te rends compte Noam ? C'est inadmissible d'agir comme ça, mais qu'est ce qui t'as pris ? » Il hausse les épaules, de toute façon, même s'il s'explique, ça ne changera rien à la situation, puis ses parents ne comprendront jamais ses motivations, ils ne le connaissent pas, bien trop préoccupés à faire leurs affaires. « C'est fini tes extravagances, fini tes changements d'humeur, désormais tu vas réfléchir et te trouver un métier, obtenir ton indépendance. » Viré ? Il arque un sourcil en regardant sa mère, elle qui passe son temps à la maison, ou à faire les magasins, qui n'a jamais connu ce qu'était l'indépendance qu'elle veut absolument imposer à Noam. « Mais avec plaisir, si c'est ce que tu veux, je n'vais pas te contredire. » Il n'allait pas avoir le choix, puis de toute façon, ça serait peut être mieux ainsi, loin d'eux et de leurs extravagances, mais surtout de leurs remarques alors qu'ils n'ont jamais été irréprochables. Il le sait Noam, il a eu le temps de les cerner, de les observer pendant qu'eux se préoccupaient bien plus de leurs apparences et de leur argent. Mais l'argent ne fait pas tout, il a réussi à le comprendre rien qu'en les regardant, en les voyant se disputer pour des choses qui importent peu.


Trois années à cumuler les petits boulots tous aussi ignobles les uns que les autres, à chercher la perle rare, quelque chose d'intéressant qu'on puisse faire sans études. Qu'importe, il avait décidé de s'en sortir tout seul, d'avancer sans l'aide de personne. Quelques fois, il lui arrivait de dormir sous les ponts, dehors, à la belle étoile, espérant qu'il ne pleuvrait pas dans la nuit. Il ne s'en sortait pas plus mal, il n'avait jamais eu besoin de la pitié de qui que ce soit, il s'en était toujours sorti tout seul. Mais en ce moment, c'était vraiment une horreur pour trouver un boulot correct, qui lui permettrait sûrement de s'offrir un logement histoire de ne pas camper uniquement chez Azel ou alors de dormir dans le motel en ville. Il se baladait donc sur son vélo, en pleine campagne pour se détendre un peu, puis il s'arrêta devant une ferme où une demoiselle, disons plutôt une femme, se tuait à la tâche pour faire rentrer des vaches dans leur enclos. Il se mit à rire Noam, ce n'était pas son genre, mais avec ses bottes et sa salopette, elle avait un genre particulier. Il déposa sa bicyclette sur la barrière devant la demeure et s'avança vers elle, faisant de grands gestes pour faire entrer le bétail. Une fois fait, il se tourna vers la demoiselle, haussant les épaules face à son regard interrogateur. « Ce n'est pas la peine de jouer au plus malin avec moi, vous n'êtes qu'un prétentieux. » Il écarquilla les yeux, surpris de cette attaque si soudaine. C'est bien la peine d'aider les autres pour être remercier ainsi. « Je n'ai rien de prétentieux, sachez-le, je pensais juste vous donner un coup de main. » Elle croisa les bras, pas prête de lâcher l'affaire visiblement. « Je n'avais aucunement besoin de vous. » Bon, il était visiblement inutile d'insister, elle n'avait pas l'air de vouloir lâcher l'affaire, et à ce niveau là, il ne pouvait plus rien faire pour elle, c'était clair. « Vous ne recherchez pas quelqu'un pour vous aider ici par hasard ? » Elle fût surprise de sa question, ça se voyait clairement sur son visage, ça ne faisait aucun doute. « Quelqu'un comme vous ? Sans façon. » Difficile à soudoyer la demoiselle, alors il tourna les talons, prêt à partir, mais elle le retint. « Attendez. » Noam se tourna face à elle, une petite moue sur les lèvres, pas trop convaincu par ce qu'elle pouvait encore lui vouloir après cette agressivité qu'elle avait su montrer. « Vous êtes motivé ? » Il fronça les sourcils, surpris par cette question. « Si je me propose, c'est que je le suis. » S'il n'avait pas été prêt à l'aider, jamais il n'aurait proposer son aide, mais il voulait travailler, et peu de contacts avec les autres lui convenaient très bien. « Écoutez, je suis seule ici, j'ai besoin de quelqu'un pour me donner un coup de main. Mais ça ne sera pas de tout repos, on travaille sans relâche ici, on ne joue pas au fermier apprenti. » Décidément, il ne paraissait pas aussi motivé qu'il ne l'était, mais qu'importe, ça restait du travail, un salaire, et puis il espérait vraiment qu'elle propose le gîte et le couvert, parce que ça ne suffirait pas à le faire rester s'il n'y avait pas tout ça. « Vous pouvez loger ici, dans la grange. Vous en faites ce que vous voulez. » Il lui fit un sourire, ça allait si vite tout d'un coup. « Vendu. » Il lui tendit la main pour accepter sa proposition, qu'elle serra doucement sans vraiment le regarder. Faisait-il si peur que cela ? Il chassa cette idée de sa tête, il n'avait jamais été un voyou et ne le serait probablement jamais, alors elle n'en avait pas à s'en faire. « Noam. » Lâcha-t-il poliment pour se présenter. « Michaela. » Répondit-elle en tournant les talons pour rentrer dans la maison. « Allez chercher vos affaires, je vous attendrais pour le dîner. » Noam hocha positivement la tête, il fallait qu'il se dépêche parce qu'il n'avait pas envie de payer une nuit de plus au motel, c'était hors de question. Maintenant il allait avoir un travail et un logement, une bonne nouvelle en soit.

Rosie Teegarden a écrit:

under pressure bref, tu sais parfaitement ce que je pense de cody et puis ce pseudo, ce kit, ces images , j'approuve tous les choix que tu as fais
rebienvenue petit lapinou et bonne chance pour la suite de ta fiche, que j'ai hâte de découvrir

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
fluette bon j'adore ta fiche comme toujours , j'ai vraiment hâte de voir ce qu'il va donner ce petit noam

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !