Sélène Duval
   "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison." Bernard Werber
   

prénom(s) et nom › Sélène Duval
surnoms › Petite âge › 22 ans (depuis le 9 avril. nationalité › Française orientation sexuelle › Hétérosexuel statut civil › célibataire emploi/études › Terminale boulangerie-pâtisserie situation financière › En construction, ses parents l'aide encore financièrement  avatar › Tran Thi Minh Tuyet crédit › http://www.minh-tuyet.net/minh_tuyet_biography.php

   ~ question une
   à quoi ressemblait ta vie au lycée?
  Mes années lycées ont été les pires de ma vie. Que ce soit le lycée général ou professionnel. J'ai très mal vécu l'internat la semaine, la séparation avec ma famille, d'autant plus que je ne connaissais absolument personne dans ce lycée. J'étais et je reste timide, méfiante, constamment sur la défensive, j'ai mis un temps fou à lier enfin des liens avec d'autres filles de mon âge.

Là aussi, je me suis confrontée à une dure réalité: le travail ne pait pas toujours. Malgré mon sérieux et tout mes efforts, je tournais autour de 12. Mes parents -me connaissant- ne me le reprochaient pas mais mon amour propre en avait grandement souffert. J'avais dégringoler en bas, j'étais avec les mauvais élèves, ceux qui ne fichent rien. Et comme les mois passant, ça ne s'améliorait pas, je m'enfonçais davantage dans la dépression.

Au bout de deux ans, j'ai fini par me dire que ça ne servait à rien de continuer à bosser, je serais toujours aussi nulle, aussi je ne faisais plus que le strict minimum. Je ne disais rien, je souffrais en silence, je ne voulais pas importuner mes parents avec mes états d'âme d'adolescente. Ma mère sentait que quelque chose n'allait pas et me demandait souvent si ça allait, un jour, je finis par craquer et ils m'emmenèrent voir une psy.

Je me sentais mieux, je commençais à m'ouvrir aux autres mais on était en fin d'année. Grâce à l'aide de mes camarades, j'ai réussie à avoir mon bac, de peu. N'imaginant pas faire des études supérieures, je me lançais dans une reconversion: un bac pro boulangerie-pâtisserie dans un lycée professionnel. Je pensais prendre un nouveau départ, une vie meilleure. Les premières semaines se passaient bien mais j'ai désenchanté très vite en découvrant que la fille sympa avec qui je trainais était une vraie garce. Elle me prit en grippe comme j'opposais ses idées aux miennes.

Maligne, égocentrique, menteuse. Bref tout pour plaire. J'étais à la fois écœurée et admirative de la façon dont elle menait son monde par le bout du nez en les prenant par les sentiments. Mais je finis par me rendre compte que la mauvaise foi et l'égocentrisme étaient le lot d'une grande majorité. Railleries, hypocrites au delà de l'imaginable, critiques à peines dissimulées par des propos tendancieux, critiquant tout, crachant leurs venins dans le dos  de l'autre en public... Leurs "délires" étant de faire chier les gens qui n'ont rien demandés, parce qu'ils sont différents ou pensent autrement que la majorité. Comme j'accumulais les deux, j'étais servie régulièrement de leurs humiliation morales, voir des coups bas et lorsque j'avais le malheur de leurs répondre, ils rétorquaient que je prenais tout au premier degré (ce qui est vrai, mais là, ils voulaient me faire prendre des vessies pour des lanternes!!). Alors j'ai finis par ne plus rien dire, mais je n'en pensais pas moins. Ils se montraient impitoyables (et pas qu'a mon égard)? Je ne leurs faisais pas de fleurs en leurs rendant services. Ils pouvaient aller se brosser.

Je ne rentrais pas dans leurs critères pour entrer dans leurs groupe, et même s'ils me faisaient vivre un enfer, j'étais fière. Seule certes, mais je restais fidèle à moi-même. Je ne savais pas jouer à la comédie, enfin surtout, je le refusais. Je m'accrochais coûte que coûte à mes idéaux de vies et à cette petite phrase de mon auteur préféré: "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison". Une phrase courte, mais tellement vrai, pleine de sens.

La musique, l'équitation et surtout l'écriture m'aidèrent à passer au dessus de tout cela et à ne pas retomber dans la dépression. J'écrivais les mots que je n'arrivais pas à dire, j'imaginais diverses vengeances sur eux, c'était libérateur, plaisant, ça m'aidait à prendre du recul et à ne pas trop prendre tout à coeur comme j'ai tendance à le faire. Puis après mes rêves de vengeances, je me suis prise à rêver de voyages, de nouveaux horizons.

J'étais déjà partie au Vietnam mon pays d'origine, l'Irlande, la Grèce avec ma famille. Mais j'avais soif de nouveaux paysages. L'envie de visiter le Canada naquit en visionnant un reportage sur ce magnifique pays. Nous nous étions donc parti là-bas. J'avais trouvée mon stage pour ma dernière année, dans une boulangerie-pâtisserie française, en parlant avec la vendeuse (qui était la femme de l'artisan). C'est pour cela que je suis ici aujourd'hui

   ~ question deux
   es-tu heureux présentement?
   Heureuse? C'est une bonne question. Hors du lycée, je respire enfin!! Mais je suis aussi hors du cocon familiale et de ma zone de confort... Je suis libre oui, mais complètement perdue. L'appartement de location me semble bien grand comme je suis seule. J'ai des problèmes d'organisations et j'essaye de ne pas étaler mon bordel au delà du bureau Bien sûr j'ai  une voisine de palier très serviable et charmante mais je ne peux pas compter indéfiniment sur mes parents ou les autres. Je dois bien être capable de me débrouiller seule, à 22 ans, il est temps que j'apprenne. J'appelle mes parents 2 fois par semaines. Mais cela fais longtemps que je n'ai plus de nouvelles de mes amis. Pour dire vrai, je n'ai jamais été douée pour nouer des relations et encore moins pour les garder.

   ~ question trois
   où te vois-tu dans dix ans?
  J'espère ouvrir un salon de thé, pourquoi pas ici? J'ai bien peur de rester célibataire dans dix, vingt ans. J'aimerais beaucoup être en couple mais je ne sais pas quoi faire ni que répondre les rares fois ou un garçon me drague. Et je ne peux pas m'empêcher de me demander si ce qu'il me dit est sincère ou si il se fiche de moi. Je ne suis pas belle, banale, jolie à la limite. J'adore les enfants, en avoir fonder une famille, j'aimerais bien mais encore faudrait-il que je sois en couple.