(#) Sujet: it's so good to be home (astrid) Jeu 4 Aoû - 10:53
it's so good to be home.
astrid & joanne
ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi. ✻✻✻ Le voyage a été long, très long, épuisant même. Un peu plus de vingt-deux heures de voyage, douze enfermée dans une voiture, dix dans un avion. Autant dire que j'ai besoin de marcher et de voir un peu le jour, de respirer l'air frais de mon Canada chéri. Qu'est-ce que ça fait du bien d'être de retour ici ! Ce n'est que pour quelques jours, mais je vais pouvoir en profiter pour passer du temps avec ma petite amie, ainsi qu'avec mon grand-frère. Deux personnes que j'ai lâchement abandonné pour le football. C'est pour cette raison que j'essaye de revenir, dès que j'en ai les moyens, pour ne pas les punir de mon choix. D'ailleurs, je les ai prévenus de mon retour. Je suis restée évasive sur la date exacte pour créer un peu de surprise, mais ils savent que je dois revenir. Le taxi me dépose devant la maison, cette maison que nous avons choisie toutes les deux et déjà, un large sourire se dessine sur mon visage. Je n'arrive même pas à croire que sur un coup de tête, avec seulement quelques jours de repos, je suis montée dans l'avion pour venir ici. Le coach nous a dit de profiter de ce petit break pour nous reposer, d'ailleurs je ne pense pas qu'il s'imaginait à un repos comme celui-ci. C'est loin d'être reposant, mais je suis sûre que cela en vaux le coup. En partant d'ici, je savais que l'on devrait faire des sacrifices et ces vingt-deux heures de trajet en font partie. Je m'avance vers l'entrée et glisse délicatement ma clef dans la serrure. Je dépose doucement mes sacs dans l'entrée, tentant de faire le moins de bruit possible. Je m'avance ensuite dans la maison, à la recherche de ma petite amie. Elle se trouve dans la cuisine, en train de préparer le repas ou des nouveautés pour la pâtisserie. Elle est tellement belle quand elle est derrière les fourneaux. Je m'avance doucement vers elle et viens poser mes mains sur ses yeux. « Qui est-ce ? » Je lui ai fait peur. Rien d'étonnant. Elle s'attendait à être seule dans la maison et me voilà qui arrive, pose mes mains sur elle et commence à parler. Étant consciente qu'elle sait qui je suis, je retire mes doigts de son visage et viens entourer sa taille de mes bras. Je viens ensuite déposer mes lèvres dans sa nuque. « Surprise. » Un sourire se dessine sur mon visage, fière de moi, d'avoir réussi à garder le silence jusqu'à mon arrivée. J'enfouis ma tête dans son cou, tout en fermant les yeux. À pleins poumons, je viens sentir la peau de ma petite amie. « Ce parfum m'a tellement manqué. » Je finis par me séparer un peu d'elle et l'oblige à se retourner pour me faire face. « C'est toi tout entière qui m'a manqué. »
(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Jeu 4 Aoû - 18:08
it's so good to be home
joanne & astrid
“ i hate u, i love u. ” ✻✻✻ Les yeux rivés sur son ordonnance, Astrid faisait les cent pas, elle relisait sa feuille, en long, en large, en travers, elle n'en démordait pas. Au fond, la rechute de son cancer lui faisait peur et elle se retrouvait à nouveau dans une impasse. Elle n'avait guère envie de revivre l'enfer comme l'année précédente. Elle souffrait déjà suffisamment. Astrid avait longtemps esquiver le problème, elle avait repoussé ses visites mensuelles chez le médecin, car elle savait déjà que le pire s'était à nouveau produit. Elle n'en dormait plus, elle en pleurait et pourtant chaque fois qu'elle avait Joanne au téléphone, elle se montrait forte, souriante, heureuse, alors que le fait qu'elle soit loin d'elle était déjà un calvaire pour la blonde. Néanmoins, le fait qu'elle soit à l'étranger, qu'elle ne soit au courant de rien c'était une bonne chose. Elle ne voulait pas l'affoler, car elle savait qu'elle reviendra sur-le-champ si elle la savait malade. Astrid ne souhaitait pas interrompre le fil de sa carrière, elle était heureuse en Europe et cela convenait parfaitement à l'institutrice. Bien sûr, elle lui manquait, elle se retrouvait seule dans cette grande maison et elle ressentait comme un vide, quelque chose d'inexplicable. Elle posait rapidement l'ordonnance, effectuant un pas en arrière avant de passer ses mains sur sa tête. « C'est pas possible » Lâchait-elle, Astrid n'avait pas envie de reprendre la chimio et pourtant ça lui était fortement conseillé. Elle glissait la feuille dans son sac à main, bien au fond, avant de rejoindre la cuisine. Pour se changer les idées, elle se penchait sur la recette que Sawyer lui avait apprise, les brookies. C'était plutôt long à faire et plus elle restait concentrée, moins elle réfléchissait à son piteux état. « Qui est-ce ? » Elle sursautait, elle n'avait entendu personne entrer et même si elle reconnaissait cette voix, elle ne s'y attendait pas. Joanne. Elle laisse sa tête se nicher dans son cou, tandis qu'elle inspire profondément. Elle est surprise de la voir ici, pas préparée aussi. Astrid s'efforçait de sourire et lorsqu'elle se retrouve face à sa belle, elle se laissait embrasser tendrement. Son parfum, son sourire, sa joie de vivre, ça lui avait terriblement manqué. « Qu'est-ce que tu fais là ? Je ne t'attendais pas si tôt. » Cache ta joie Astrid. « Je suis contente que tu sois là, tu m'as manquée. » Elle la serrait dans ses bras. Paniquée, Astrid ne souhaitait pas se montrer faible et pourtant elle était épuisée, mal. « Tu as fait bon voyage ? » Demandait-elle. « Je vais nous faire du café. » Elle quittait un instant sa petite amie pour aller préparer le café avant de revenir vers elle. « Je veux que tu me racontes tout ! » Elle se montrait enthousiaste, préférant éviter les silences désagréables. Elle retournait près de la cafetière, sortant deux tasses pour y verser le café.
(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Dim 14 Aoû - 10:40
it's so good to be home.
astrid & joanne
ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi. ✻✻✻ Mon arrivée a l'effet voulu et ça me fait sourire. Je la sers contre moi, avant de venir l'embrasser et de lui laisser un peu d'espace. « Qu'est-ce que tu fais là ? Je ne t'attendais pas si tôt. Je suis contente que tu sois là, tu m'as manquée. » J'ai voulu cet effet de surprise et c'est bien pour ça que je n'ai pas tenu informé ma petite amie. Quand j'ai plusieurs jours de libre, je ne reste que très peu en France, soit je reviens à White Oak Station, soit je prends la destination de mon pays natal pour aller voir ma famille. Hier, il ne m'avait fallu que très peu de temps pour choisir ma destination. Astrid. Me retrouver loin d'elle est bien la chose la plus difficile. « J'ai quelques jours de repos, je me suis dit que j'allais passer. » Ce voyage va certainement peser sur mon organisme quand je serais de retour en France, mais je sais que cela en vaux le coup, revoir ma petite amie va me rebooster et je ne reviendrais que meilleure sur le terrain. « Tu as fait bon voyage ? » Je hoche doucement la tête, alors que la jeune femme commence à s'éloigner de moi. « Je vais nous faire du café. » Si je veux rester éveillée suite à mon voyage, c'est peut-être une bonne chose. « C'était long, mais ça vaut le coup. » En choisissant de partir, je savais que je prenais autant de distance, alors je ne peux m'en prendre qu'à moi. La machine à café est lancée, la blonde revient vers moi. « Je veux que tu me racontes tout ! » C'est toujours comme ça. Quand je reviens ou quand je l'ai au téléphone, je fais de mon mieux pour lui raconter tout ce qui se passe à Lyon. Au début, c'était compliqué, je ne connaissais pas grand-chose et je n'avais pas grand-chose à lui raconter. J'ai ensuite commencé à visiter la ville, à rencontrer du monde et mes récits sont devenus plus intéressant. Je sais que je vais avoir le temps de lui raconter tout ça, alors je commence doucement en lui énumérant ce qui me semble logique, mais nous discuterons plus en détail plus tard. « Lyon est une très belle ville, mes coéquipières sont adorables ! Ça me fait du bien de rejouer avec une de mes plus vieilles amies. » En effet, dans l'effectif, je retrouve une norvégienne que j'ai eue l'occasion de connaître lorsque j'étais à l'école. « Il ne manque plus que toi et tout serait parfait. » Je suis heureuse de lui parler, de lui raconter tout cela et de la retrouver, mais je ne dois pas me contenter de parler de moi, je dois aussi faire attention à elle, à lui consacrer le plus de temps possible durant ce petit séjour et ça semble nécessaire, la jeune femme ne semble pas au top de sa forme. Je me décolle du plan de travail et me dirige vers Astrid qui est retournée s'occuper du café. « Tu vas bien ? Tu es très pale. » Dis-je tout en venant poser tendrement ma main contre sa joue.
(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Mer 17 Aoû - 14:35
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Il n'y avait pas un bruit dans la maison, le silence régnait et pourtant, Astrid n'avait même pas entendu Joanne ouvrir la porte, ni même marcher. Elle avait dû être drôlement silencieuse, ou bien Astrid avait tellement la tête ailleurs qu'elle n'y avait pas prêté attention. C'était soudain, presque surprenant de la voir en face d'elle, cette petite tête blonde lui avait manqué, trop manqué et les mois passés sans elle, avaient été rudes, longs, trop calmes. « Tu as bien fait ! » Répondait-elle. Si Joanne avait pu se libérer c'était une bonne chose, mais elle n'arrivait pas vraiment au bon moment. Astrid avec le blues, elle n'avait pas vraiment le moral et le fait que sa petite-amie soit en ville la rendait quelques peu nerveuse. Elle affichait un large sourire, un sourire trompeur qui pour l'instant n'avait pas l'air d'alarmé Joanne. Elle était douée pour cacher la vérité, oui, parce que Astrid ne considérait pas son silence comme un mensonge. Au fond, elle voulait la protéger, mais était-ce réellement ce dont avait besoin Joanne ? Elle se proposait gentiment d'aller faire du café, histoire de cacher sa détresse et puis c'était le meilleur moyen pour elle pour qu'elle reprenne ses esprits. Elle en avait besoin et puis le café allait certainement rebooster sa moitié, qui avait effectué un long voyage pour venir la voir. C'était peut-être les vacances scolaires, mais Astrid était très occupée à la pâtisserie, elle s'y consacrait beaucoup, dans le but de s'enrichir un peu plus, de devenir meilleure, toujours plus. Astrid revenait alors vers elle, posant ainsi les tasses sur le plan de travail. Tactile, elle caressait délicatement le bras de sa belle avant de venir l'étreindre. Elle avait besoin de sentir son odeur, de s'assurer qu'elle était bien réelle. « Tu m'as terriblement manqué. » Elle était douce, toujours câline et Joanne trouverait ça trop suspect si elle se comportait bizarrement. Elle mordait légèrement sa lèvre lorsqu'elle prenait la parole, buvant ses paroles sans la quitter des yeux. « Je suis contente que tu t'y plaises, tu as bien fait d'y aller. » Astrid l'avait énormément encouragé et elle n'était pas déçue. Joanne était resplendissante, elle rayonnait et ça, c'était parce qu'elle réalisait l'un de ses rêves. Elle rejoignait la cafetière qu'elle avait oubliée d'éteindre, attrapant ainsi la boite à sucres. « Ce n'est pas parce que je ne suis pas à tes côtés que je ne pense pas à toi. » Chaque veille de match, Joanne l'appelait et la discussion durait des heures, elle croyait en elle, plus qu'en n'importe qui et c'était certainement ce qui lui permettait de tenir le coup. La blonde la rejoignait, posant tendrement sa main sur sa joue, inquiète par son état. « Oh ce n'est rien, je n'ai juste pas très bien dormi. » Se justifiait-elle, affichant un mince sourire. Elle se forçait, car elle ne voulait pas se montrer faible, souffrante. Elle était vulnérable, à nouveau et elle n'aimait pas se sentir ainsi. « Je me sens parfois seule dans cette grande maison et quand tu n'es pas là la nuit, j'ai parfois du mal à dormir. » C'était vrai, mais ce n'était pas la seule et unique raison. « Tu veux te poser un peu sur le canapé ? » Elle esquivait le sujet, cherchant à attirer son attention sur un point futile, qui lui éviterait d'être confronté à une discussion délicate. « J'ai fait des brookies, ils doivent être cuits. » Elle quittait un instant sa petite-amie pour aller voir où en était la cuisson de ses pâtisseries. Elle sortait la plaque du four, laissant la fumée la réchauffer quelques secondes. Astrid soufflait doucement avant de disposer ses créations dans un plat. « Quand je te disais que tu ne serais pas déçue quand tu reviendrais, je te le prouve. Goûtes-en un. » Elle attrapait une serviette pour ne pas que Joanne se salisse, avant de reprendre la parole. « Attention, c'est chaud ! »
Joanne Jacobsen
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(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Mar 23 Aoû - 10:35
it's so good to be home.
astrid & joanne
ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi. ✻✻✻ Les cafés proposés par Astrid sont maintenant prêts et à quelques centimètres de nous. Je sais très bien qu'ils me feront du bien, qu'ils me redonneront l'énergie que m'a pris le long voyage, mais ils sont loin d'être ma priorité. Je n'ai d'yeux que pour elle, que pour ma petite-amie, celle qui m'a manqué ces dernières semaines et qui est la raison de ma venue ici. « Tu m'as terriblement manqué. » Un large sourire s'étend sur mon visage. J'avais imaginé un accueil plus joyeux de la part d'Astrid, mais en me voyant, elle avait vraiment été surprise, voire même sonnée et l'accueil digne de ce nom était passé un peu à la trappe, mais de l'entendre me dire ça me remplit de joie. Tout à l'heure, ce n'était finalement que le résultat de la surprise. Comme demandé par la jeune femme, je lui explique comment se passe ma vie en France et je ne manque pas de lui dire que sans elle, ce n'est pas pareil. « Je suis contente que tu t'y plaises, tu as bien fait d'y aller. » Je hoche la tête et suis du regard la jeune femme qui retourne à la cafetière. « Ce n'est pas parce que je ne suis pas à tes côtés que je ne pense pas à toi. » C'est vrai, mais ce n'est pas pareil. J'aimais nos petits rituels en rentrant de nos boulots respectifs et malheureusement, je n'ai plus ça à Lyon. Je laisse les deux cafés sur le plan de travail et m'approche de la jeune femme. J'ai moi aussi une question pour elle, une question qui me démange depuis mon arrivée et depuis que je l'ai vu. « Oh ce n'est rien, je n'ai juste pas très bien dormi. » Une petite grimace se dessine sur mon visage, montrant ainsi à la jeune femme ma peine. Je sais qu'elle a déjà connu de tels épisodes, notamment quand elle était malade et aujourd'hui, je m'en veux de devoir lui imposer mon absence, de lui enlever une présence rassurante la nuit. Grâce à la main qui se trouve sur sa joue, je rapproche sa tête de la mienne et je viens déposer un tendre baiser sur sa tempe. « Je me sens parfois seule dans cette grande maison et quand tu n'es pas là la nuit, j'ai parfois du mal à dormir. » « Je serais là cette nuit, ainsi que la prochaine et encore celle d'après. Du coup, je vais tâcher de te faire passer de meilleures nuits ! » C'est une promesse que j'espère bien tenir, mais nous savons toutes les deux que cela ne tient pas à mon unique présence. Je fais peut-être du bien à Astrid, mais je ne suis pas une potion magique contre les insomnies, ça se saurait sinon. « Tu veux te poser un peu sur le canapé ? » Je hoche la tête comme simple réponse, pas besoin d'entrer dans les détails pour dire simplement oui. « J'ai fait des brookies, ils doivent être cuits. » Je fronce légèrement les sourcils en entendant ma petite amie. « Des brookies ? » Astrid m'en a déjà parlé et cela m'avait bien fait rire. Ce n'était pas de la moquerie, loin de là, je me suis juste imaginée le mélange entre un brownie et un cookie et cela avait suffi à entraîner un élan de joie chez moi. C'est quand même fou tout ce que l'on peut faire en pâtisserie ! Suite à sa proposition, Astrid s'éloigne de moi et part s'assurer que ses gâteaux vont bien. Je suis arrivée en pleine préparation, ça serait dommage de les avoir laissés brûler. « Quand je te disais que tu ne serais pas déçue quand tu reviendrais, je te le prouve. Goûtes-en un. » Je rigole légèrement et m'avance de nouveau vers elle. « Attention, c'est chaud ! » Je prends la serviette, que je dépose sur ma paume, puis le brookie dessus. S'il est vraiment chaud comme elle le dit, je ne voudrais pas me brûler. J'aurais l'air d'une idiote en revenant à Lyon et en expliquant au staff médical que cette brûlure vient d'un simple gâteau. Je souffle doucement dessus et attend quelques secondes qu'il se refroidisse un peu. Il faut également que j'évite de me brûler la langue, car bon dieu que c'est désagréable ça ! « Bientôt, quand il comprendra que je repars de White Oak Station avec quelques kilos en plus, mon coach m'interdira de revenir ici. » Je rigole une nouvelle fois, avant de mettre un morceau du brookie dans ma bouche. Tout en mâchant, je hoche la tête. Ce n'est qu'une fois la bouche vide que je reprends la parole. « C'est très bon ! » Je m'approche une nouvelle fois d'elle et dépose cette fois-ci un baiser sur sa joue. « Tu dois passer beaucoup de temps avec Sawyer pour arriver à un tel résultat, je dois commencer à être jalouse ? » Bien sûr, je plaisante. Je ne peux pas reprocher à ma petite amie de voir d'autres personnes que moi, alors que je n'habite plus ici. Et puis, j'ai confiance en Astrid. Je mets le deuxième morceau du gâteau dans ma bouche et attrape sa main. Je prends la direction du salon et attire la blonde avec moi. « Et ici ? Comment ça se passe ? » Dis-je tout en m'affalant dans le canapé.
(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Dim 4 Sep - 16:21
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Elle voulait la toucher, lui prouver son amour et le fait qu'elle lui manquait. Astrid n'avait aucun doute là-dessus. Il est vrai qu'elle ne l'avait pas vraiment bien accueillie, elle aurait préféré lui sauter au cou et l'embrasser fougueusement, mais finalement elle s'était contentée d'un câlin. Astrid ne s'attendait pas à la voir aujourd'hui, encore moins de si bonne humeur. Certes, cela lui faisait du bien, ça lui remontait le moral, mais on ne pouvait pas dire qu'elle était au top de sa forme. Elle était exténuée, fade et malheureuse. Si Joanne vivait ici, peut-être que cela aurait été plus simple de lui avouer qu'elle était à nouveau malade et que cette fois-ci, cela allait prendre plus de temps et qu'elle n'était même pas sûr que cela puisse guérir. Toutefois, les enjeux étaient bien trop importants, elle ne voulait pas que sa petite-amie mette un terme à sa carrière pour elle. Oh ça non, elle aimait le sport, le football c'était sa passion et autant dire que sur le terrain elle assurait. Ce n'était pas le bon moment pour gâcher tout cela, surtout que son opportunité en France était unique et que Joanne s'y plaisait beaucoup. Joanne semblait inquiète, alors elle s'approchait d'elle, cherchant à savoir ce qui n'allait pas, mais Astrid était maligne, elle prétextait la fatigue et son absence, car même si ça jouait, ce n'était pas ce qui l'empêchait complètement de dormir. Parfois, elle tournait dans son lit, cherchant à se blottir contre sa moitié, avant de se rendre compte qu'elle n'était pas là et à ce moment-là, la nostalgie s'emparait d'elle et la nuit était interminable. « J'aime t'avoir à mes côtés et te serrer dans mes bras. » Changement de sujet, Astrid lui proposait de s'installer sur le canapé, elle se doutait bien que le voyage avait été long et qu'elle devait avoir envie de se poser un peu. Elle voulait le meilleur pour elle. A peine installée, Astrid se levait vivement, évoquant ses brookies fraichement préparés et certainement cuits à l'heure qu'il était. « Oui je t'en ai déjà parlé, c'est Sawyer qui m'a donné la recette. Tu vas voir, c'est excellent ! » Déclarait-elle, enjouée. Elle savait que son comportement allait lui retomber dessus, qu'elle allait finir par la décevoir en agissant ainsi, mais elle ne pouvait pas se montrer mal devant elle, surtout qu'elle n'était pas là pour très longtemps. « Tu peux manger autant que tu veux, tu es une athlète et tu te dépenses beaucoup. » Un sourire sur les lèvres, Astrid était bien amusée par cette remarque. « Je ne veux pas qu'il t'interdise de revenir, ce serait le comble. » Elle déposait un baiser sur sa joue, tandis que son odeur parvenait jusqu'à Astrid. Bon dieu qu'elle lui avait manqué sa chérie. « Aucune raison de t'inquiéter. Sawyer est jolie c'est vrai, mais j'ai un faible pour les blondes. » Elle se mordait légèrement la lèvre inférieure, fixant attentivement sa belle dans les yeux. Sans qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, elle fut entraînée jusqu'au salon pour que Joanne puisse s'affaler sur le canapé. Elle déposait un doux baiser sur ses lèvres, avant d'attraper sa main. « Ça se passe bien, très bien même. » Il n'y avait pas grand-chose à raconter, ce n'était pas une si grande ville après tout. « Depuis l'incendie, les gens sont un peu anéantis, mais ils sont soudés et ils retrouvent peu à peu le sourire, c'est encourageant. » Astrid n'avait rien eu, mais cet événement avait été grave pour la ville. « Ah et si, le chien de la voisine à pisser sur mes rosiers... » Elle lâchait alors un rire aux éclats, fière de sa bêtise, même si c'était entièrement vrai. « Tu comprends bien que maintenant il est enterré au fond du jardin. » C'est sûr qu'elle avait tout d'une meurtrière. Elle s'amusait un peu à taquiner sa petite amie, parce qu'il n'y avait rien de plus beau que son sourire. « C'est White Oak,après tout. »
Joanne Jacobsen
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(#) Sujet: Re: it's so good to be home (astrid) Sam 10 Sep - 23:54
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ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi. ✻✻✻ Quand je reviens à White Oak Station, j'aime passer mon temps avec Astrid et ce long week-end ne fera pas exception à la règle. Je vais m'occuper d'elle un peu, comme j'en avais l'habitude avant mon départ et surtout, je vais pouvoir dormir à ses côtés. C'est vrai que ce n'est pas grand-chose, mais pour moi, ça signifie beaucoup. La proposition de ma petite amie à manger est loin d'être une mauvaise idée. Avec le trajet que je viens de faire, je ne dirais pas non à un peu de nourriture. Néanmoins, ce qu'elle me propose est loin de rentrer dans mon régime, celui imposé par mon club. « Tu peux manger autant que tu veux, tu es une athlète et tu te dépenses beaucoup. » Sur ce point-là, elle n'a pas tort. Quand il m'arrive de faire des excès, je fais une séance un peu plus longue et c'est suffisant pour revenir au poids initial. « Je ne veux pas qu'il t'interdise de revenir, ce serait le comble. » « Il devra avoir beaucoup de courage pour m'empêcher de venir ici. Quand ça te concerne, je peux être très convaincante et je ne baisse les bras qu'une fois à tes côtés. » Il y a bien longtemps maintenant qu'Astrid m'est devenue indispensable et rien ni personne ne pourrait m'empêcher de l'avoir. Enfin personne, sauf elle, mais j'espère bien que ce jour n'arrivera pas dans les mois à venir. « Aucune raison de t'inquiéter. Sawyer est jolie c'est vrai, mais j'ai un faible pour les blondes. » J'ai déjà eu l'occasion de voir Sawyer, plus de loin qu'autre chose, mais en effet, elle est jolie. Astrid sait néanmoins quoi répondre à ma question et ça me fait sourire. Assez parlé de moi, j'ai envie de savoir ce qu'il se passe ici. White Oak Station reste une petite ville et il est difficile pour moi de suivre les informations de Lyon. « Ça se passe bien, très bien même. » Rien qui ne m'étonne. « Depuis l'incendie, les gens sont un peu anéantis, mais ils sont soudés et ils retrouvent peu à peu le sourire, c'est encourageant. » Je grimace légèrement. Avec l'offre qui m'a été offerte en France, j'ai pu échapper à tout cela et ce n'est pas plus mal. J'étais là lors de l'incident, mais n'étant pas touchée et déjà tournée vers mon départ, je n'ai pas pu soutenir ou aider les habitants touchés. « Ah et si, le chien de la voisine à pisser sur mes rosiers... » Mon rire se mélange au sien, mais ça, c'est avant d'entendre ce qu'elle m'annonce ensuite. « Tu comprends bien que maintenant il est enterré au fond du jardin. » Là, je m'arrête nette, surprise de la révélation de ma petite-amie. « C'est White Oak,après tout. » Oui, enfin dans mes derniers souvenirs, White Oak Station est une ville calme, très calme même. Je reste silencieux durant de longues secondes, tout en regardant ma petite amie. « Tu as tué un chien ? » Je n'aurais pas fait un trajet de plusieurs dizaines d'heures, j'aurais très vite compris qu'Astrid est en train de me faire marcher, mais ce n'est pas le cas et je n'ai pas l'esprit très lucide. La jeune femme se met à sourire et je comprends alors que ceci n'est qu'une plaisanterie. « Mais qu'a-t-on fait à ma douce petite-amie ? Je vais me tenir à carreaux maintenant que je sais ça. » Je rigole légèrement et pose une main sur l'une de ses cuisses. « Mais d'un côté, je préfère un chien plutôt que l'un de tes élèves. » Son emploi à l'école est un peu tendu en ce moment et c'est bien pour ça qu'elle a passé plus de temps à la pâtisserie. Elle est du genre calme et difficile à pousser à bout, je n'ose donc pas imaginer le jour où un enfant arrivera à la mettre en colère, il y a de fortes chances pour qu'il finisse aussi dans le jardin.
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ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi. ✻✻✻ Le voyage a été long, très long, épuisant même. Un peu plus de vingt-deux heures de voyage, douze enfermée dans une voiture, dix dans un avion. Autant dire que j'ai besoin de marcher et de voir un peu le jour, de respirer l'air frais de mon Canada chéri. Qu'est-ce que ça fait du bien d'être de retour ici ! Ce n'est que pour quelques jours, mais je vais pouvoir en profiter pour passer du temps avec ma petite amie, ainsi qu'avec mon grand-frère. Deux personnes que j'ai lâchement abandonné pour le football. C'est pour cette raison que j'essaye de revenir, dès que j'en ai les moyens, pour ne pas les punir de mon choix. D'ailleurs, je les ai prévenus de mon retour. Je suis restée évasive sur la date exacte pour créer un peu de surprise, mais ils savent que je dois revenir. Le taxi me dépose devant la maison, cette maison que nous avons choisie toutes les deux et déjà, un large sourire se dessine sur mon visage. Je n'arrive même pas à croire que sur un coup de tête, avec seulement quelques jours de repos, je suis montée dans l'avion pour venir ici. Le coach nous a dit de profiter de ce petit break pour nous reposer, d'ailleurs je ne pense pas qu'il s'imaginait à un repos comme celui-ci. C'est loin d'être reposant, mais je suis sûre que cela en vaux le coup. En partant d'ici, je savais que l'on devrait faire des sacrifices et ces vingt-deux heures de trajet en font partie. Je m'avance vers l'entrée et glisse délicatement ma clef dans la serrure. Je dépose doucement mes sacs dans l'entrée, tentant de faire le moins de bruit possible. Je m'avance ensuite dans la maison, à la recherche de ma petite amie. Elle se trouve dans la cuisine, en train de préparer le repas ou des nouveautés pour la pâtisserie. Elle est tellement belle quand elle est derrière les fourneaux. Je m'avance doucement vers elle et viens poser mes mains sur ses yeux. « Qui est-ce ? » Je lui ai fait peur. Rien d'étonnant. Elle s'attendait à être seule dans la maison et me voilà qui arrive, pose mes mains sur elle et commence à parler. Étant consciente qu'elle sait qui je suis, je retire mes doigts de son visage et viens entourer sa taille de mes bras. Je viens ensuite déposer mes lèvres dans sa nuque. « Surprise. » Un sourire se dessine sur mon visage, fière de moi, d'avoir réussi à garder le silence jusqu'à mon arrivée. J'enfouis ma tête dans son cou, tout en fermant les yeux. À pleins poumons, je viens sentir la peau de ma petite amie. « Ce parfum m'a tellement manqué. » Je finis par me séparer un peu d'elle et l'oblige à se retourner pour me faire face. « C'est toi tout entière qui m'a manqué. »
“ i hate u, i love u. ” ✻✻✻ Les yeux rivés sur son ordonnance, Astrid faisait les cent pas, elle relisait sa feuille, en long, en large, en travers, elle n'en démordait pas. Au fond, la rechute de son cancer lui faisait peur et elle se retrouvait à nouveau dans une impasse. Elle n'avait guère envie de revivre l'enfer comme l'année précédente. Elle souffrait déjà suffisamment. Astrid avait longtemps esquiver le problème, elle avait repoussé ses visites mensuelles chez le médecin, car elle savait déjà que le pire s'était à nouveau produit. Elle n'en dormait plus, elle en pleurait et pourtant chaque fois qu'elle avait Joanne au téléphone, elle se montrait forte, souriante, heureuse, alors que le fait qu'elle soit loin d'elle était déjà un calvaire pour la blonde. Néanmoins, le fait qu'elle soit à l'étranger, qu'elle ne soit au courant de rien c'était une bonne chose. Elle ne voulait pas l'affoler, car elle savait qu'elle reviendra sur-le-champ si elle la savait malade. Astrid ne souhaitait pas interrompre le fil de sa carrière, elle était heureuse en Europe et cela convenait parfaitement à l'institutrice. Bien sûr, elle lui manquait, elle se retrouvait seule dans cette grande maison et elle ressentait comme un vide, quelque chose d'inexplicable. Elle posait rapidement l'ordonnance, effectuant un pas en arrière avant de passer ses mains sur sa tête. « C'est pas possible » Lâchait-elle, Astrid n'avait pas envie de reprendre la chimio et pourtant ça lui était fortement conseillé. Elle glissait la feuille dans son sac à main, bien au fond, avant de rejoindre la cuisine. Pour se changer les idées, elle se penchait sur la recette que Sawyer lui avait apprise, les brookies. C'était plutôt long à faire et plus elle restait concentrée, moins elle réfléchissait à son piteux état. « Qui est-ce ? » Elle sursautait, elle n'avait entendu personne entrer et même si elle reconnaissait cette voix, elle ne s'y attendait pas. Joanne. Elle laisse sa tête se nicher dans son cou, tandis qu'elle inspire profondément. Elle est surprise de la voir ici, pas préparée aussi. Astrid s'efforçait de sourire et lorsqu'elle se retrouve face à sa belle, elle se laissait embrasser tendrement. Son parfum, son sourire, sa joie de vivre, ça lui avait terriblement manqué. « Qu'est-ce que tu fais là ? Je ne t'attendais pas si tôt. » Cache ta joie Astrid. « Je suis contente que tu sois là, tu m'as manquée. » Elle la serrait dans ses bras. Paniquée, Astrid ne souhaitait pas se montrer faible et pourtant elle était épuisée, mal. « Tu as fait bon voyage ? » Demandait-elle. « Je vais nous faire du café. » Elle quittait un instant sa petite amie pour aller préparer le café avant de revenir vers elle. « Je veux que tu me racontes tout ! » Elle se montrait enthousiaste, préférant éviter les silences désagréables. Elle retournait près de la cafetière, sortant deux tasses pour y verser le café.