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 two people, a common past (azel)

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Rhys Norwood

Rhys Norwood
◆ if i held my breath on you

inscription : 15/06/2015
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pseudo : .lollipops (maïlig)
avatar : max irons
autres comptes : eli copland
crédit : ©outlines sur @bazzart + tumblr, texte de jennifer salaizs (signature)
âge : vingt-huit ans
statut civil : célibataire, reprenant goût à l'amour depuis quelques temps.
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Message(#) Sujet: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptySam 20 Juin - 23:00

two people, a common past
azel novak et rhys norwood
Tu étais assis parmi une dizaine de jeunes qui devaient probablement fêter la fin de leurs examens et tu les écoutais, ivres, parler à tout va. Ils n'arrivaient même pas à aligner une phrase sans faire une faute que ça en était inquiétant. Quoi que tu n'étais pas mieux à leur âge. Accoudé au comptoir, les cheveux un peu ébouriffés, tu n'étais pas retourné chez toi après le travail et tu avais donc gardé tes vêtements de la journée. Tu t'en fichais, de toute manière, tu n'étais venu ici que pour prendre un verre. Ou deux. Peut-être même trois, tu avais décidé de ne pas compter. Tu ne répondais pas à ton téléphone qui ne cessait de vibrer. Tant pis si c'était ta soeur, ton meilleur ami ou tes parents, tu n'avais vraiment pas envie de décrocher cette connerie. De toute manière, si c'était important, il savait où te trouver. Pas que tu passais toutes tes nuits ici mais ton assistante au cabinet savait toujours où tu étais et si il y avait une urgence, ils viendraient ici. Ton verre à la main, tu ne pensais à rien, du moins tu tentais de chasser toutes ces ondes négatives en toi. Ca te bouffait à l'intérieur. Ton passé ne te permettait pas de t'épanouir dans ton présent. Ton futur, tu ne préférais même pas y penser. Tu faisais que du mal autour de toi, tu étais maladroit et bien qu'au fond, dans ton for intérieur, tu le savais, présentement, tu refusais de l'admettre. Par fierté peut-être ou tout simplement parce que tu ne connaissais que trop bien la douleur si bien que tu ne savais plus faire la différence entre le mal et le bien.

Tu finis par te lever de ta chaise, ayant envie de te dégourdir les jambes et surtout d'aller fumer une cigarette. Fallait que t'arrêtes cette connerie. Depuis que t'étais ado, tu étais tombé dans ce cercle vicieux des fumeurs et tu ne t'arrêtais plus depuis. Tu te levais, ton verre à la main que tu vidas d'une traite avant de le déposer sur une table. En te retournant, tu heurtas une personne de plein fouet que tu vis perdre l'équilibre. De justesse, tu la retins, pour ne pas qu'elle ne tombe par terre, ton bras autour de sa taille. T'apprêtant à simplement t'excuser avant de reprendre ton chemin pour aller fumer, en voyant Azel, que tu tenais par la taille, tu restais quelques minutes comme ça, la main à sa taille, l'air hébété probablement. Merde.
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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

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crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyMer 24 Juin - 19:16



rhys & azel
two people, a common past

Ça avait été un long voyage, riche en émotions ; en belles émotions. Charlotte et Azel étaient enfin retournées en Ontario, et les retrouvailles avec leur province natale avaient été à la hauteur de leurs attentes ; à la hauteur de celles d'Azel, en tout cas. Elle avait enfin revu ses parents et sa grand-mère en chair et en os, après deux longues années d'absence. Elle leur avait présenté Malia, qui en ressortait plus heureuse encore d'avoir pu rencontrer pour de vrai ses grands-parents et son arrière-grand-mère, elle qui jusque là ne comprenait pas pourquoi ils étaient tout plats derrière l'écran, pourquoi quand elle tendait la main elle ne touchait pas celle de son grand-père, pourquoi parfois on les entendait parler mais l'écran était noir, pourquoi parfois ils étaient tous en petits carrés. Non contente d'avoir des baby-sitters gratuits, Azel avait aussi profité de son "retour aux sources" pour rendre visite à quelques amis, un ou deux de l'école primaire, un ou deux autres du lycée. Comme prévu, elle avait accompagné Charlotte voir ses amis à elle et, comme prévu, elle avait revu le fameux Benjamin. Elle avait d'ailleurs été rassurée de voir que, bien qu'il était indéniablement toujours aussi beau, les sentiments autrefois éprouvés n'avaient pas refaits surface. Elle ne l'avait pas vraiment aimé, après tout, il n'avait été qu'un énième crush, un énième baiser en soirée ; mais quand bien même, Azel se connaissait. Elle trouvait ça presque désespérant à avouer, mais elle savait qu'elle pouvait "replonger". Que quand elle aimait c'était pour la vie, et que même si certains petits amis l'avaient moins marqué que d'autres, il suffisait de pas grand chose pour qu'elle retombe aussi amoureuse qu'elle avait pu l'être. Wilfried en était bien la preuve, d'ailleurs. Il avait été son premier amour, son premier bourreau du cœur aussi -malheureusement pas le dernier-, et après quelques années de séparation, après le lycée et bien avant le départ d'Azel pour l'Alberta, il avait réapparu, ils s'étaient de nouveau aimés. De nouveau séparés. Mais à Wilfried, Azel ne voulait plus y penser ; elle avait cru qu'il avait changé, qu'il était devenu meilleur, mais il était resté le même. Elle n'avait plus besoin de lui dans sa vie et, fort heureusement, elle n'avait pas aperçu la moindre parcelle de sa silhouette lorsqu'elle était revenue dans le village où elle avait grandi.

Cela faisait donc une bonne semaine qu'Azel était revenue d'Ontario, et quelques jours qu'elle avait repris le travail à la boutique. Elle s'était attendue à avoir un tas insurmontable de choses à faire, mais elle avait eu l'agréable surprise de voir qu'il n'y avait quasiment rien en retard. En même temps, elle n'était partie qu'une dizaine de jours, pas des mois entier. Néanmoins, la journée d'aujourd'hui avait été plutôt remplie ; puisque à la boutique les choses se tassaient, il était temps de mettre en place la ligne automne-hiver 2015. D'ordinaire, elle se contentait de faire des habits quand ça lui chantait, mais son conseiller commercial lui avait suggéré de "se mettre à la page", si elle voulait attirer davantage de monde. Alors, elle s'était mise à la page. Elle avait passé la journée à feuilleter Vogue, à regarder des vidéos des derniers défilés de mode, haute couture et prêt-à-porter, à fouiller dans les catalogues d'H&M, Zara, Pimkie et autres boutiques où elle ne se rendait jamais, afin de voir les tendances actuelles et celles à venir, pour se faire une idée. En fin de journée, elle avait même eu le temps de chercher quelques patrons, mais elle s'était faite surprendre par le temps. Charlotte était déjà partie depuis une heure, fermant la boutique et emmenant Malia avec elle, la gardant jusqu'à ce qu'Azel soit de retour ; une heure qui était passée en un clin d’œil, tout compte fait. Azel devait retrouver un groupe de jeunes mamans qui se réunissaient pour discuter de la demande d'ouverture d'une crèche supplémentaire, et elle était déjà en retard. Elle s'était levée en hâte, avait rapidement rangé ses affaires et quitté la boutique. Dix minutes plus tard, elle était garée sur un parking non loin du bar où elles s'étaient toutes données rendez-vous. Elle avait trouvé ça plutôt étonnant comme lieu de rencontre, d'autant plus que les bars n'étaient pas le lieu de prédilection d'Azel, mais elle n'avait pas bronché. L'ouverture de cette crèche, elle en avait besoin. Après avoir pénétré dans l'Eagle and Child, elle regarda sa montre afin de se rendre compte à quel point elle était en retard. Une demi-heure, génial ! Elle marchait tête baissée, fonçant vers le fond de la salle. L'instant d'après, à sa plus grande surprise, elle se retrouvait dans les bras d'un jeune homme qu'elle venait de bousculer. Complètement absorbée par son retard, elle n'avait fait attention à rien d'autre... et voilà que, pour ne pas qu'elle tombe, l'homme en question l'avait retenu par la taille. Une sensation qu'elle connaissait bien, et pour cause... « Rhys ?! » Elle s'étouffa presque, éberluée de le voir ici. « C'est toi ? » Bien sur que c'était lui. Qui cela aurait-il pu être d'autre ? La question qu'il fallait se poser, c'était surtout que faisait-il là ?
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Rhys Norwood

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyMer 24 Juin - 21:37

two people, a common past
azel novak et rhys norwood
Tu vidas d’une traite ton verre.  Tu déglutis en sentant l’alcool te traverser la gorge avant de prendre direction vers ton tube digestif. Cela ne t’empêchas pas de recommander un verre, que tu vidas d’une seule traite de nouveau, déglutissant de nouveau. Posant ton verre sur le comptoir, tu te sentais prêt à affronter ta soirée. En loup solitaire. Tu n’avais vraiment pas envie d’avoir quelqu’un à tes cotés pendant cette soirée. Tu n’étais pas d’humeur à faire semblant d’être intéressé par la routine de tes amis, pas d’humeur à raconter la tienne non plus. Tu n’avais besoin de personne pour profiter de l’ivresse d’une soirée. Tu n’avais pas besoin de quelqu’un pour te sentir moins seul, au contraire, tu aimais la solitude toi. Tu ne prêtais pas attention au chahut autour de toi, tu ne prêtais pas attention à cette fille qui t’avait collée un peu trop sa poitrine contre ton dos et qui tentais le tout pour le tout– après réflexion, elle n’avait rien à perdre – que tu lui payes un verre mais tu ne répondis à aucune de ses avances ou à ses questions. Tu n’étais pas ce genre de types. Ce type qui cherchait à draguer tout ce qui bougeait devant lui. Tu n’aimais pas les filles trop extraverties, cherchant sans cesse à se mettre en avant. Tu préférais les filles discrètes voire même effacées devant ses amies bien de trop envahissantes. Autant dire que tu n’étais pas intéressé par cette fille bien qu’elle ne soit pas désagréable à regarder. Elle finit par se lasser, se rendant compte qu’elle n’avait aucune chance d’attirer ton attention sachant que tu étais resté indifférent à son charme et à ses tentatives de séduction. Tu soupirais en la voyant partir et passais une main dans tes cheveux et te recommandais un énième verre. Tu déposais l’argent que tu devais sur le comptoir vers le barman et finis par te lever, ne supportant plus le bruit occasionné par les jeunes. Tu ne valais pas mieux qu’eux. A leur âge, tu étais bien pire. Tu séchais les cours pour fumer tout ce que tu trouvais. Tu vidais des verres d’une traite sans même savoir ce que tu buvais, tu ne dormais que deux heures avant d’aller en cours. Tu l’avais vécue toi l’ivresse de la jeunesse. Tu en avais peut-être même abusé mais aujourd’hui, c’était fini, non ? Tu savais au fond de toi que tes vieux démons pourraient ressurgir. En ayant ses pensées obscures, tu finis par te dire qu’il valait mieux que tu ailles fumer une cigarette, ça te permettrait de penser à autre chose. Et tu avais besoin de ta dose de nicotine, maintenant.

Tandis que tu cherchais vainement ton paquet de cigarettes dans ta veste, tu ne fis plus attention où tu mettais les pieds. Tu estimais que les gens devant toi t’esquiveront. Et tandis que tu le trouvais enfin, tu percutais une jeune femme. Ou elle te percuta. La scène s’était passée si vite que tu étais incapable de dire qui avait percuté qui. Le principal, c’était que tu l’avais rattrapée de justesse par la taille, sans vraiment faire attention à la jeune fille que tu avais rattrapé, priant que ça ne soit pas la jeune femme qui t’avait fait du rentre-dedans tout à l’heure. Mais en entendant cette voix , tu fronças les sourcils. Azel. Une ancienne petite-amie. Que tu avais encore fait souffrir par ta maladresse et ta connerie en la trompant avec une autre fille. Tu avais estimé que ça n’était pas la tromper sachant que tu ne connaissais et n’aimais pas cette fille. Mais elle n’avait pas apprécié et votre relation s’était terminée, par des disputes et un claquement de porte. Tu n’avais plus jamais eu de ses nouvelles, tu n’avais pas cherché en avoir. Tu étais l’unique cause de votre rupture. Votre histoire aurait pu marcher, tu aimais vraiment Azel. Mal, mais tu l’aimais putain. Elle te reconnut également et tu te raclas la gorge. « Azel. » Tu ne savais pas trop quoi dire. Tu te sentais mal. Mal devant cette fille que t’avais fait souffrir. Mal de la revoir. Ca aurait peut-être été mieux que vous ne vous revoyez jamais après tout. « C’est moi, oui. » Tu finis par la lâcher et la redressas lentement tandis que tu te croisais les bras contre le torse. « J’habite ici. J’étudiais à Chelsea mais j’ai toujours habité ici. » Tu expliquais la raison pour laquelle tu étais là, à ce moment même devant elle. « Mais toi, qu’est-ce que tu fais ici ? » C’était presque sur un ton accusateur que tu lui demandais cela. Tu finis par t’éclaircir de nouveau la gorge, passant une main dans tes cheveux. Qu’est-ce que tu pouvais le lui dire ? Elle te détestait probablement. Elle allait probablement te déferler toute la haine qu’elle avait à ton égard, tu le méritais amplement après tout. « C’est juste que je suis surpris de te voir. » Finis-tu par le lui dire, tentant de rattraper. Elle allait te détester , c’était certain.
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyVen 26 Juin - 20:48



rhys & azel
two people, a common past

Enfin, elle entendait sa voix. Cette voix qu'elle connaissait si bien, qu'elle aurait su reconnaître partout. En vrai et par téléphone, assurée ou tremblotante, elle l'aurait reconnue. Azel. Étonné de la voir là, n'est-ce pas ? Les intonations étaient différentes. Pas comme avant. Mais après tout eux-mêmes étaient différents, du temps -beaucoup de temps- s'était passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus ; depuis qu'ils s'étaient quittés. Ce Azel-là n'était plus amoureux, n'était plus suppliant. Juste surpris ; sûrement.

Azel haussa les sourcils. Ils s'étaient détachés l'un de l'autre, leur proximité sûrement devenue trop gênante, après le choc de la collision. Le choc des retrouvailles. Il habitait donc là ? Après les avoir haussé, Azel les fronça. À White Oak Station ? Depuis... depuis quand ? Depuis toujours, qu'il lui disait. Mon dieu. Ils avait vécu dans la même ville pendant tout ce temps ? Sans se voir ? Est-ce que c'était seulement possible ? Les probabilités... « Tu... » Et puis elle se rappela. White Oak Station. Elle re-entendit sa voix. White. Oak. Station. Il l'avait déjà mentionné, une ou deux fois. Il n'en parlait pas beaucoup, elle ne savait rien de cette ville où il était né ; mais il l'avait bel et bien dit. Voilà pourquoi. Pourquoi ce nom lui avait dit quelque chose, quand Augustin lui avait annoncé qu'il s'y rendait. Vaguement, des vagues réminiscences. Elle s'était finalement convaincue qu'un autre nom de ville lui ressemblait ; alors qu'en fait, c'était la même. Quelles étaient les chances pour que cela arrive ? Pour qu'Azel débarque dans la ville où son ex-petit ami avait grandi, avait toujours vécu, sans même le savoir ? « C'est dingue » finit-elle par dire, ne trouvant rien d'autre qui décrirait mieux la situation. « Et depuis combien de temps ? Je veux dire, t'es revenu là depuis quand ? » Aussi bien, il avait suivi toutes ses études à Chelsea. Azel s'était arrêtée au lycée, mais une licence puis une maîtrise, ça durait quoi, cinq ans ? Quand ils s'étaient rencontrés, c'était ce même nombre d'années qui les séparait. Elle en avait dix-sept à l'époque, lui vingt-deux. Le calcul ne fut pas long à faire, il devait en avoir vingt-sept aujourd'hui. Et... disons qu'il avait fini ses études à vingt-trois ans... peut-être un peu après... puis qu'il était revenu à White Oak ; il était là depuis le début, depuis qu'elle-même était arrivée. Peut-être qu'il avait voyagé ? Le cerveau d'Azel fonctionnait à cent à l'heure, se posant mille questions. « Moi ? » La question de Rhys la ramena à la réalité, à l'instant présent. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Elle se l'était demandé souvent, les premiers mois. Maintenant, ça lui paraissait comme une évidence. « C'est une longue histoire. » Et c'était vrai ; elle ne pouvait pas lui dire en deux phrases et demi tout ce qui l'avait amené ici et, surtout, tout ce qui avait fait qu'elle n'était pas repartie.

« Et moi donc. » Oui, et elle donc. Comment aurait-elle pu ne pas être surprise ? La surprise s'emparait d'ailleurs tellement d'elle qu'elle ne voyait rien d'autre. Seulement la surprise de voir Rhys, et les questions qui s'accompagnaient avec, la principale étant comment ils n'avaient pas pu se voir avant. Mais plus les secondes s'égrenaient, plus les minutes tournaient, plus la surprise se dissipait. Plus elle comprenait réellement qui se trouvait en face d'elle. Rhys. Rhys. Et sans qu'elle ne s'y attende, alors qu'elle le fixait en quête de réponses, tout déferla. Elle se rappela. La rencontre au festival, leurs rires mêlés, le concert perché sur ses épaules, sa main dans la sienne, puis les appels téléphoniques, les rendez-vous que tous les deux, les heures de train pour le rejoindre, les baisers dans le coup, les mots doux, le restaurant, le rodéo à dos de vache de la ferme, les batailles de boue... et puis les absences, la distance, la jalousie, cette terrible jalousie, les silences, et puis cette fille, cette photo, cette question, et la réponse... l'appel, le dernier, puis le départ en urgence, l'heure de train à pleurer, les cris, les pleurs encore, les insultes proférées, les excuses jamais pardonnées. Toute cette amertume, toute cette rancœur remonta en un claquement de doigt. Toute la colère. Mon dieu, ce qu'elle avait pu être en colère. Et triste. Tellement triste. Parce que Rhys, Azel l'avait aimé. De tout son cœur, de toute son âme. On lui avait dit méfie-toi, la distance, tout ça. Mais elle s'en fichait parce qu'elle l'aimait, et que ce n'était pas soixante pauvres kilomètres qui allaient se mettre en travers de leur chemin. Elle avait voulu montrer que la distance ce n'était rien, ça n'empêchait rien, et elle y était arrivée ; ils avaient passé des mois merveilleux. Ils étaient arrivés à se voir régulièrement, et quand ils se voyaient tout étaient plus intense parce que le manque avait tout amplifié. Leur relation avait été belle, très belle, jusqu'à ce jour. Ce jour où il l'avait trompée. Parce que s'il y avait bien une chose qu'Azel ne tolérait pas, c'était bien ça. S'il l'aimait, il n'avait pas besoin d'aller voir ailleurs. S'il la trompait, c'était qu'il ne l'aimait plus. Ou que, s'il l'aimait encore, il pourrait le refaire. La re-tromper. Et Azel n'aimait pas partager. Son regard s'assombrit, et elle se rappela la réunion à laquelle elle était censée assister. « Je ne devrais pas... » Elle ne devrait pas rester là. Elle devrait lui dire au revoir et retrouver les jeunes mamans qui discutaient de la nouvelle crèche. Oui, elle aurait dû... mais elle avait déjà trois quart d'heure de retard, maintenant. Est-ce que ça valait encore la peine ? Non. Elles avaient très certainement commencé sans elle, et sûrement déjà fini d'ailleurs. Azel prit une inspiration, fixa Rhys avec assurance. « Pourquoi t'avais fait ça ? » Pourquoi il avait fait quoi ? Elle savait qu'il saurait. Elle l'espérait, du moins. Il lui avait déjà dit, à l'époque, pour tenter de la calmer. Pour tenter de la récupérer. Mais Azel était aveuglée par la colère de la trahison, aveuglée par la tristesse de le perdre, et elle n'avait rien écouté. Elle avait entendu ce qu'il avait dit, oui, mais ça s'était envolé. Insignifiant. Rien n'importait hormis le fait qu'il avait couché avec une autre, qu'il avait osé dormir dans les bras d'une autre. Après ça, Azel avait tout enfoui. Pas tout de suite, non, mais après quelques semaines. Quelques semaines où elle avait pleuré, dans son lit, devant son bureau, chez Charlotte, dans les toilettes du lycée. Et petit à petit, elle s'en était remise. Elle avait refourgué tout ça loin, loin dans son esprit. Elle ne voulait plus y penser, elle ne voulait plus avoir mal. Et puis, elle avait rencontré un autre garçon.

Maintenant, elle avait du recul. Presque quatre ans étaient passés, elle avait mûri, grandi. Et maintenant que tout refaisait surface, elle avait besoin de savoir. De vraiment savoir. Pourquoi il avait fait ça, pourquoi il l'avait trompé, ce qu'elle avait fait pour mériter qu'il le fasse. « Pourquoi t'avais couché avec elle ? » précisa-t-elle quand même, finalement. Au cas où.
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptySam 27 Juin - 1:09

two people, a common past
azel novak et rhys norwood
Il te fallut quelques minutes pour réaliser que c’était Azel qui te faisait face, que c’était Azel que tu avais sauvée in extremis d’une chute qui aurait pu être assez douloureuse. Il te fallut quelques secondes pour te rappeler que tu avais été un lâche, un crétin, un idiot, un con avec elle. Que tu avais tout gâché pour une fille sans importance, une fille que tu avais revu une seconde fois et que tu avais ignorée parce que tu ne l’aimais pas et tu ne l’as trouvais même pas intéressante. C’était ça être stupide. Faire des trucs irréfléchis et le regretter le lendemain. Parce que oui, tu t’en étais mordu les doigts. Azel était une des seules filles à t’avoir accepté, toi et tes défauts. Tes défauts que peu de filles jusqu’ici avaient acceptés et encore très peu de filles aujourd’hui arrivaient à te comprendre, à te supporter. Tu ne manifestais pas de très grands intérêts pour elles, tu n’étais pas le petit-ami rêvé de toutes. Elles se sentaient délaissées et finissaient par te quitter. Toi, tu demeurais indifférent, impassible. Tu t’en fichais, clairement et ne prenais jamais la peine de les rappeler ou encore prendre de leurs nouvelles après que vous ayez rompu.

Tu étais étonné. Etonné qu’elle ne déferle pas toute la haine qu’elle devait avoir ton égard. Tu trouvais ça étrange. Etrange qu’elle ne t’ait pas dit tes quatre vérités mais cette fois en face. Elle était peut-être encore abasourdie par le fait de te revoir. Tu n’allais pas t’en plaindre mais tu redoutais. Tu redoutais qu’elle te dise ce que tu savais déjà. Tu redoutais de devoir lui rendre des comptes. Qu’est-ce que tu pouvais dire pour ta défense ? Tu étais pleinement fautif. Tu le savais au fond de toi même si encore aujourd’hui tu ne cessais de te mentir en te disant que tu ne considérais pas cela comme une trahison. Vous n’aviez même pas partagé une nuit ensemble. Tu étais parti, comme un voleur, en te rendant compte que tu avais peut-être merdé. Tu préférais penser à autre chose et regardais la jeune femme qui se tenait en face de toi. Tu étais légèrement perdu et méfiant face à une Azel légèrement déboussolée de te revoir et manifestant presque une joie de te revoir. Enfin presque. Mais tu ne la connaissais que trop bien même si des années s’étaient écoulées après votre rupture. Vos retrouvailles ne pouvaient pas bien se terminer. C’était impossible. Vous vous étiez quittés sur des insultes, des excuses bidons, des mots durs. Vous ne pouviez pas faire comme si de rien n’était même si tu ne comptais pas aborder ce sujet le premier. Pour dire quoi ? Il n’y avait rien à dire. La jeune femme te sortit de tes pensées et tu la regardais brièvement et haussais nonchalamment les épaules.   « Il y a deux ans peut-être que je suis vraiment revenu ici. Mais j’étais occupé par mon métier entre autres. » Entre les séminaires de ton entreprise, les clients qui te voulaient toi sur des chantiers qui étaient à l’autre bout du Canada, tu avais pas mal déserté White Oak Station. Tu avais décidé de n’accepter que des chantiers qui ne te forçaient pas à quitter temporairement ta ville bien que si ils s’avéraient attrayants, tu acceptais même si qui te contraignaient à louer un domicile le temps que le chantier soit terminé. Tu regardais la jeune femme qui se tenait devant toi et la scrutas de haut en bas. Elle n’avait pas changé. Même si à l’époque où vous étiez sortis ensemble, la jeune blonde était assez jeune, tu ne trouvais pas qu’elle avait véritablement changé. Tu finis par lui demander depuis combien de temps elle était ici, depuis combien de temps tu aurais pu la croiser mais le destin – ou le hasard – avait voulu que ça soit aujourd’hui et pas un autre jour. Tu hochais la tête à sa réponse et ne voulant pas te montrer trop intrusif et surtout de peur qu’elle ne te remballe si tu te montres trop curieux, tu te contentas de répondre : « Je vois.» Bien que tu mourrais d’envie de savoir les raisons pour lesquelles elles étaient là parce qu’on ne pouvait pas atterrir par ici par hasard.

Elle semblait tout aussi étonnée que toi de te croiser ici et ne se priva pour le faire remarquer également. Tu esquissas un demi-sourire, ne sachant plus quoi dire. Tu te trouvais bête. Bête devant cette fille. Bête. D’habitude, tu avais toujours quelque chose à redire. Tu avais toujours ton petit grain de sel à ajouter, tu avais toujours quelque chose à dire pour te défendre. Tu faisais peut-être preuve de mauvaise foi mais tu préférais agir et mentir par fierté que plutôt avouer ce que tu estimes inavouable. Tu n’étais peut-être pas encore prêt. Prêt à assumer ce que tu avais fait et prêt à assumer ce que tu avais causé. Tu avais blessé une personne, tu avais brisé une relation qui pourtant aurait pu perdurer. Qui sait, tu serais peut-être encore avec elle ? Tu aurais peut-être des projets que tu es censé avoir à ton âge. Tes seuls projets se résument à des ambitions professionnelles mais sur le plan sentimental,  tu n’en avais aucun. Tu ne voulais pas de petites-amies parce que tu savais ce que cela impliquait. Et tu n’étais prêt encore. Pas sûr non plus de rencontrer une fille qui était faite pour toi. Parce que tu n’étais même pas sur qu’une fille était faite pour toi sur cette fichue planète. Tout laissait à penser que tu finirais seul, avec une belle carrière certes mais rien de très passionnant dans tes histoires d’amour. Tu passais une main dans tes cheveux ébouriffés, ayant vraiment besoin de fumer et de prendre un verre. De te laisser couler dans une ivresse totale pour oublier. Oublier tout. Ta vie. Tes problèmes. Tes amis. Ta famille. Tout. La jeune femme te sortit de tes pensées en n’avouant qu’elle ne devrait pas. Tu fronçais les sourcils. « Tu devrais pas quoi ? Parler à un enfoiré qui ne mérite pas que tu accordes de ton temps ? » Tu étais sérieux. Indéniablement sérieux. Ton ton était légèrement dur. C’était ta façon de te protéger, ta façon à toi. Tu ne souriais même pas. Tu mettais de coté la provocation au risque qu'elle t’en foute une et qu’elle déferle véritablement sa haine sur toi. Ce que tu méritais incontestablement.

Et là, elle te posa la question. La question que tu redoutais. Tu soupiras et la regardas, passant une main sur ton menton. Tu ne la quittais plus du regard et tu finis par décréter, en haussant les épaules : « Qu’est-ce que ça peut faire Azel, y a prescription, non ? » Tu la regardais. Tu savais très bien ce qu’elle voulait savoir et ce qu’elle voudrait probablement entendre. Mais tu n’avais pas envie de ressasser ces vieux souvenirs. Ces douloureux souvenirs parce que oui, tu en avais souffert de cette rupture même si tu en étais l’unique cause. Tu soupiras de nouveau, ne supportant plus le brouhaha autour, tu finis par dire : « Viens. » Sans attendre sa réponse, tu l’attiras avec toi à l’extérieur, la prenant par le bras. Tu allais pouvoir prendre une bonne bouffée d’air et surtout pouvoir prendre cette dose de nicotine que tu avais besoin. Arrivés à l’extérieur, tu t’adossas à un mur, un peu éloignés des autres et allumas une cigarette, en proposant une à la jeune femme et finis par dire. « Qu’est-ce que tu veux entendre ? Dis moi. » Tu la regardas avant de prendre une nouvelle bouffée, la rejetant et posas ton regard clair sur celui de la jeune femme. «Parce que je t’ai déjà tout dit. Et que ça sert à rien que je te redise la même chose. » Tu la regardas brièvement, reportant ton regard quelques sur un groupe de jeunes qui chahutait plus loin, avant d’ajouter. « On était jeunes Azel. C’était pas pareil qu’aujourd’hui. C’est plus pareil. » Tout a changé. Vous avez muri. Tu n’aurais surement pas fait quelque chose du genre si tu avais eu vingt-sept ans et que tu sortais avec la jeune femme.

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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyDim 28 Juin - 21:36



rhys & azel
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Les sentiments d'Azel étaient partagés, mélangés. Elle se serait posée deux secondes pour se demander Qu'est-ce que j'en pense ?, qu'elle n'aurait pas été capable de répondre. Elle l'avait aimé, Rhys, indéniablement. Elle n'était peut-être même jamais passée au-dessus de leur rupture, et le revoir lui faisait forcément quelque chose. Faisait remonter des sentiments qu'elle pensait définitivement enfouis. Mais elle était énervée, aussi, terriblement énervée de le revoir, et cette colère ne s'était finalement pas tarie malgré les années. Alors, quoi ? Elle était heureuse de le revoir, ou est-ce que cela l'embêtait ? Elle n'aurait pas su répondre. Sûrement un peu des deux.

Rhys travaillait maintenant. Cela étonnait Azel, même si au fond cela paraissait logique. Ce n'est pas parce qu'il était encore étudiant quand ils se connaissaient qu'il devait toujours l'être maintenant. Les doutes qu'elle avait eu se confirmèrent, en tout cas ; il était revenu à White Oak Station à peu près en même temps qu'elle. Elle aima à penser, un instant, qu'ils étaient arrivés le même jour. Elle était malgré tout toujours étonnée de ne pas l'avoir croisé pendant tout ce temps ; oui, il avait été occupé par son boulot et elle aussi, mais cela ne faisait pas tout. Enfin, c'était peut-être ainsi que cela devait se passer ; le temps avait sûrement été nécessaire pour refermer les plaies le plus possible avant de risquer de les rouvrir.

Azel écarquilla les yeux, surprise du ton que prenait Rhys alors qu'elle n'avait rien sous-entendu de ce qu'il lui disait. Elle aurait voulu lui répondre non, que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu dire, que parler avec lui ne l'ennuyait pas et qu'il n'était pas un enfoiré, elle aurait voulu enterrer la hache de guerre ; mais elle ne s'en sentait tout bonnement pas capable. Parce que oui, c'était un enfoiré. Même après toutes ces années, il restait un enfoiré à ses yeux. Et pour justifier la raison de pourquoi elle ne devrait pas, il aurait fallu qu'elle explique qu'elle était censée se rendre à une réunion pour la crèche, ce qui aurait impliqué de lui dire qu'elle était maman d'une petite fille, et qui était le père, et où était le père. Azel ne voulait pas lui dire tout ça, c'était encore beaucoup trop tôt. Beaucoup trop personnel. « Par exemple oui » répliqua-t-elle finalement, dédaigneuse, allant complètement dans son sens. Elle n'allait pas se mettre à compatir, si ?

Il avait raison. Qu'est-ce que cela pouvait faire ? Ça faisait quoi, cinq ans ? Qu'est-ce que ça allait lui apporter, de savoir le fond des choses après cinq ans ? Pour une tromperie qui datait de tout ce temps ? Vraiment ? C'était gamin, finalement. De vouloir savoir, de remettre ça sur le tapis. Ils s'étaient séparés, point barre. Retour à la ligne.
Mais non, Azel voulait savoir. Elle avait su, elle voulait savoir de nouveau. Parce que, quoiqu'il s'était passé, Rhys avait été important pour elle. Elle l'avait aimé plus que de raison, et un amour pareil ne s'oubliait pas sur commande. Et puis, peut-être qu'elle n'avait pas envie d'oublier ; peut-être qu'elle avait envie de lui pardonner, enfin. De passer à autre chose. Mais ça, rien n'était moins sûr. Pour l'instant, Azel était simplement en colère. « Non y a pas prescription, Rhys. » Sa voix était froide, teintée de tristesse. « Je veux savoir. J'ai besoin de comprendre... » Elle avait besoin de comprendre pourquoi il avait fait ça. Pourquoi tous les garçons avaient fait ça, en fait. C'était là, la source de la question. Tous ses petits amis ne l'avaient pas trompée, mais beaucoup l'avaient fait. La moitié, peut-être. Et les autres n'avaient pas été vraiment mieux ; Wilfried s'était montré ingrat et mauvais, presque violent, tout ça parce qu'il était con mais qu'il ne voulait pas passer pour le méchant du couple en rompant une nouvelle fois, Eliott n'avait pas couché avec une autre mais s'était affiché avec tout un paquet de filles, sans scrupules, Brice l'avait quittée pour une autre, et Augustin abandonnée à deux reprises. Même Lucas, à White Oak Station, qu'elle avait pensé comme différents de tous les autres, avait fini par embrasser sa Mila, qui lui tournait autour depuis quelques temps. Alors certes, il était directement venu la voir pour en parler, mais toujours est-il qu'il l'avait fait. Alors c'était quoi son problème, à la fin ? Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour qu'on la trompe ou l'abandonne sans arrêt ?

Rhys l'entraîna dehors, au calme. Il s'adossa contre un mur et elle, Azel, se positionna en face de lui. Elle avait les bras croisés, comme quand elle prenait part à une discussion sérieuse. Elle secoua la tête de droite à gauche quand son ex-petit ami lui proposa une cigarette. Je n'ai jamais fumé et ne fumerait jamais. C'était quelque chose d'assez catégorique dans sa tête, à laquelle elle n'avait encore jamais dérogé et qui ne l'attirait même pas. « Mais je ne veux pas entendre quelque chose Rhys, il... il faut que je l'entende. » Il s'était passé cinq ans depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, Rhys en avait vingt-sept aujourd'hui, il avait sûrement vécu des tas de relations depuis, il était peut-être même actuellement en couple avec la femme qui partagerait le reste de sa vie ; mais Azel, elle, elle n'avait que vingt-deux ans. Alors certes elle était maman, certes elle avait arrêté les études après le lycée, certes elle travaillait depuis quelques temps déjà, mais elle n'en était pas moins qu'une jeune adulte. Elle n'était sortie de l'adolescence qu'il y a peu, elle était toujours un peu une enfant, dans sa tête. Et pour elle, c'était important tout ça. Elle avait besoin de comprendre si elle voulait avancer dans sa vie, si elle voulait se caser pour de bon avec un homme. Elle voulait savoir quoi faire pour qu'on ne la trompe plus jamais. Pour qu'elle puisse faire pleinement confiance à celui qui partagerait sa vie. « Redis-moi la même chose. » Azel soupira, regarda ses pieds. Elle inspira malgré elle de la fumée de cigarette, et toussota légèrement. Machinalement, elle passa la main devant son visage pour éventer l'air. « Bien sûr qu'on était jeunes, mais tu sais, je le suis encore moi. J'ai tout juste l'âge que tu avais quand on s'est rencontrés... » Lasse, Azel s'adossa à son tour contre le mur, celui qui faisait la perpendiculaire, de sorte qu'elle faisait toujours plus ou moins face à Rhys. « C'est peut-être plus pareil pour toi » reprit-elle alors, « mais pour moi si. » Elle se faisait vague, n'en disait pas plus. Ne lui avouait pas que toutes ses relations après lui s'étaient soldées par l'échec. Azel assumait ses tords, si seulement cela était de sa faute, mais cela la faisait souffrir quand même ; et l'avouer à voix haute ferait forcément mal. Mal de se dire que tous ses petits amis l'avaient traité comme de la merde. Alors, tant mieux pour Rhys s'il avait pris en maturité, s'il s'était recentré, s'il avait appris à prendre grand soin de ses petites amies et n'avait plus jamais été infidèle. Mais, Azel voulait qu'on agisse comme ça avec elle ; et elle se rendait compte maintenant que cela ne pouvait être possible qu'en affrontant un de ceux-même qui l'avaient trahi. Pour comprendre. Pourquoi. « Écoutes, redis moi juste. La même chose, les mêmes mots. J'ai du recul maintenant, je ne suis plus... hystérique. Redis-moi pourquoi, explique-moi et je m'en vais. Promis. Je ne t'embêterais plus. »
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Rhys Norwood

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyLun 29 Juin - 17:36

two people, a common past
azel novak et rhys norwood
Tu avais presque l’impression qu’une éternité s’était écoulée depuis ta rupture avec Azel. Tu avais l’impression que votre histoire remontait à des années lumières et pourtant cela faisait que cinq ans. Cinq ans seulement. Tu avais été absorbé par ton travail, tu étais rentré à White Oak et tu t’étais dédié à ton travail. Tu avais fréquenté d’autres filles mais ce fut bref. Elles n’étaient jamais trop intéressantes pour que tu t’y intéresses vraiment à elles. Tu préférais te donner corps et âme dans ton métier car au moins, tu étais bon là-dedans. Alors que tu étais un piètre petit-ami. Tu étais nul. Elles te le disaient toutes. Pas une seule ne s’était vraiment épanouie dans votre relation. Soit tu étais absent soit tu étais omni présent. Soit tu étais un fantôme, qu’un passager d’une nuit soit tu étais étouffant, trop étouffant pour pouvoir s’épanouir dans une relation et envisager de construire une vie avec toi. Le pire dans tout ça, c’est que tu n’avais pas vraiment souffert des ruptures. Peut-être que tu étais le même sombre crétin que tu étais lorsque tu étais avec Azel. Peut-être que tu n’avais pas changé. Peut-être même que tu ne changeras jamais, tu resterais égal à toi-même et tu finirais probablement seul. Au fond, c’était peut-être la meilleure des choses. Pour toi comme pour elles. Tu serais peut-être mieux sans avoir de rendre de compte à qui que ce soit. La liberté. Ne pas à devoir te justifier de tes moindres faits et gestes, ne pas devoir à t’expliquer sur tes retards, ne pas à devoir te justifier sur les nouveaux numéros que tu avais entré sur ton téléphone et les messages que tu avais échangé avec une inconnue. Oui, tu aimais à penser que tu étais bien mieux seul, de toute manière la solitude n’avait jamais été quelque chose qui te dérangeait.

Ton histoire avec Azel t’avait marquée. De ta vie, tu n’avais probablement autant aimé une fille. Tu n’avais jamais donné autant pour l’une des petites-amies. Tu avais fait un travail immense sur toi-même. Tu avais appris à gérer mieux tes crises, tu avais appris à gérer ta jalousie, ta possessivité bien qu’il t’était déjà arrivé d’attirer la jeune femme contre toi quand tu voyais qu’un garçon s’approchait bien trop de ta petite-amie. Tu n’étais pas dupe en le voyant sortir le grand jeu et ton simple geste ainsi que ton regard suffisait pour le faire fuir. Tu étais heureux avec Azel. Même si vous aviez eu quelques disputes, commun à tous les couples, tu retenais les bons moments. Les dimanches passés sous la couette, elle contre ton torse. Les discussions qui n’en finissaient jamais, des petits déjeuners en après-midi, toujours sous la couette. Tu préférais penser à ces derniers bons moments qu’à votre rupture. Qu’à ta trahison qui fut fatale pour Azel qui préféra que vous en restiez ici. Et aujourd’hui, vous vous faisiez face. Bien qu’elle se montrait assez enjouée de te revoir, elle finit par se durcir et lorsque tu la piquas au vif, Azel répondit sur le qui-vive également. A quoi tu t’attendais au juste ? Tu riais légèrement à sa réponse, un poil peut-être provocant et haussais les épaules. « Mais je ne te retiens pas Azel. » Le Rhys froid, le Rhys hautain, le Rhys sarcastique et méchant était de retour. Tu n’avais pas changé. Tu restais le même. Tu étais parfaitement en tord dans cette histoire mais les admettre t’en demanderaient beaucoup. Tu posais ton regard sur celui d’Azel avant de songer à rejoindre l’extérieur, ayant ce besoin viscéral de fumer.

Puis Azel te demandait pourquoi tu avais fait ‘ça’. Tu plissais les yeux quelques instants avant de comprendre de quoi elle parlait. Pourquoi tu l’avais trompée.. Elle voulait savoir. La vérité. Tu pensais qu’il s’agissait d’une blague et tu compris bien vite qu’elle était sérieuse et ton expression légèrement moqueuse se transforma en une moue plus sérieuse. Cinq ans s’étaient écoulés. Et elle voulait savoir. Savoir pourquoi tu étais allé voir ailleurs. Tu finis par lui dire qu’il y avait prescription et sa réponse te fit lever les yeux au ciel et soupirer. Tu ne la comprenais définitivement pas. « Cinq ans Azel. Cinq putain d’années se sont passées depuis.  » A part lui remémorer de mauvais souvenirs, à part te rappeler que tu avais un vrai enfoiré avec elle, sa quête ne servait à rien selon toi. Tu t’étais légèrement emporté avant de te radoucir. «Mais pourquoi Azel ? Qu’est-ce que ça va t’apporter, dis-moi ? » Qui voudrait vraiment reparler des choses qui avaient pu lui faire du mal ? Elle devait être probablement maso ou tu n’en sais rien. Mais si elle voulait savoir la vérité alors elle l’aurait. Tu n’étais pas un menteur alors tu lui diras ce que tu avais pu lui dire. Tu lui diras tout.

Tu l’avais entrainée dehors, pour pouvoir discuter avec elle librement, sans devoir tendre l’oreille pour essayer vainement de comprendre des bribes de phrases qui sortaient de sa bouche. Tu t’adossais à un mur et fus heureux de pouvoir t’allumer une cigarette. Ca t’avait manqué et à cet instant, tu en avais besoin. Tu l’écoutais, ne la quittant pas des yeux avant de froncer les sourcils avant de passer ta main libre dans tes cheveux.  Tu soupiras de nouveau, en guise de réponse. Tu n’étais pas convaincu qu’elle était disposée pour entendre la vérité. . « C’est peut-être pas le bon moment d’en discuter, non ? » Tu désignais l’endroit. Mais si elle la souhaitait vraiment, tu allais lui dire ce qu’elle voulait t’entendre dire. Tu te massais légèrement le front avant d’hausser les épaules lorsqu’elle te demanda de répéter ce que tu lui avais dit lorsque tu avais commis l’irréparable. Tu vis que ta fumée dérangea la jeune femme et tu recrachas la dernière bouffée de cigarette que tu avais sur le coté avant de l'écraser au sol. Tu posas ton regard sur celui de la jeune femme : « Je me rappelle plus de ce que je t’ai dit. C’est flou Azel. » Tu ne voulais pas te rappeler de ce moment. Tu ne voulais pas. Parce que tu savais que tu avais merdé et que c’était de ta faute, uniquement de la tienne si vous vous étiez séparés. Et puis tu ne voulais pas lui dire des choses qui risqueraient de nouveau la blesser. Tu l’avais déjà fait une fois, il n’y aura pas de deuxième fois. . « Qu’est-ce qui s’est passé après notre histoire ? » Tu voulais comprendre. Comprendre les raisons qui la poussaient à te demander de lui répéter ce que tu lui avais dit lorsqu’elle avait appris que tu l’avais trompée. Tu finis par hausser les sourcils, te redressas : . « Très bien. Si c’est ce que tu veux. » Tu t’approchas d’elle, tu n’étais qu’à quelques centimètres d’elle, tu ne voulais pas crier sur tous les toits ce que tu avais lui dit, ne voulant que personne entende ce que tu avais à lui dire et tu tentais de reproduire la même scène, la fameuse scène où tu lui avouas la vérité. Ton ton était neutre : « Azel, écoute-moi. C’était rien avec cette fille, je ne l’a connais même pas, c’était juste une nuit, même pas une nuit, je suis parti. Je m’en fous d’elle, je m’en fous complètement. Je sais même pas pourquoi j’ai fait ça, je sais même pas pourquoi j’ai été voir ailleurs. Ce que je sais, c’est que je t’aime toi. Les autres filles, je m’en fous. Je m’en fous Azel. Cette nuit m’a prouvée qu’aucune autre fille ne m’intéressait. Azel, putain, ne m’en veux pas. Je m’en veux, je suis qu’un sale con. Je t’aime, ne me quitte pas, j’ai vraiment besoin de toi. Putain je t’aime, comme j’ai jamais aimée aucune fille. » Ton bras était appuyé contre le mur sur lequel était adossé la jeune Azel. Tu rappelais au fond, de tout ce que tu lui avais dit pour tenter de la récupérer. Ca n’avait pas fonctionné mais tu avais essayé au moins. Tu la regardais, guettant sa réaction, elle ne pouvait se cacher, tu étais face à elle, même pas à un mètre, seulement quelques centimètres vous séparaient. . « Voilà, tu sais tout. »  
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyMar 30 Juin - 23:03



rhys & azel
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C'était flagrant qu'ils ne se comprenaient pas. Azel était murée dans son soudain désir -son soudain besoin- de se rappeler ce que son ex-petit ami lui avait exactement dit le jour de leur rupture, et Rhys n'arrivait tout simplement pas à comprendre pourquoi elle en avait tant besoin. Il voulait savoir, pourquoi ; pourquoi elle voulait à tout prix creuser dans ces souvenirs douloureux, qu'est-ce que cela allait lui apporter. Mais que pouvait-elle répondre, hein ? Elle n'était pas encore prête à étaler sa vie, tout simplement ; alors elle ne dit rien, elle ne répondit rien. Elle se contenta d'attendre qu'il finisse enfin par déballer la vérité, mais une question de sa part la fit tiquer. Elle eut du mal à rester impassible, à rester silencieuse jusqu'à ce qu'il se mette à dire ce qu'elle avait envie qu'il dise. « Parce que ça sera quand le bon moment ? Samedi midi quand tu m'auras invité au restaurant, autour d'un risotto d'asperges peut-être ? » Azel était cassante, mais c'était plus forte qu'elle. Ce qui fut plus fort qu'elle aussi, c'est le plat qu'elle prit pour exemple. Il était sûrement loin de s'en rappeler, Rhys, mais maintenant qu'elle le disait, maintenant que les souvenirs avaient tous afflué, revenu d'entre les tréfonds de sa conscience, Azel se rappelait. Ce dîner aux chandelles, ridiculement romantique, dans ce petit bistro de Vancouver où ils avaient passé le week-end. Un dîner un peu trop gastronomique pour eux, sûrement. Ils n'avaient presque pas touché à leurs assiettes, avaient passé la soirée à se regarder. Le cadre prêtait à l'amour, et ils s'étaient aimés. Peu importait le menu, au final ; le simple fait d'être l'un face à l'autre, amoureux, dans ce petit cocon chaleureux leur avait suffit.

Et voilà où ils en étaient, maintenant. À savoir si oui ou non le moment était opportun pour déterrer des souvenirs vieux de cinq ans ; des souvenirs communs alors qu'ils étaient si éloignés désormais, leurs derniers souvenirs à tous les deux. Était-il seulement envisageable qu'ils puissent un jour se rendre de nouveau au restaurant, tous les deux, ensemble ? Manger l'un en face de l'autre en toute amitié ? Amitié. Non, c'était un mot qu'elle avait bien du mal à attribuer à Rhys. Il avait été son ami et son amant, oui, elle s'était entendu à merveilles avec lui, avait partagé tant de choses que deux amis peuvent partager ; mais elle avait couché avec lui. Elle l'avait aimé d'un amour puissant et dévastateur ; et après une relation si forte, un amour si important, elle n'était pas sûre de pouvoir être amie avec lui. Elle savait qu'elle continuerait de le voir comme son ex-petit ami, n'arriverait certainement jamais à dépasser cette vision-là.

Qu'est-ce qu'il s'est passé après notre histoire ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Des choses, bien des choses. Et Azel ne se sentait pas de les lui dire, pas encore. « Ils m'ont tous abandonnés. » Sa voix se brisa. Elle avait dit quelque chose, finalement. Un peu. Une bribe de ce qu'elle avait vécu après leur séparation. Elle ferma les yeux, souffla légèrement. Elle essayait d'avoir du recul sur ça, sur tout ça, sur leur histoire et ce qu'elle avait vécu après, mais c'était difficile. De comprendre, d'admettre. Il y avait eu Wilfried, à son entrée au lycée. Mais il était un peu idiot, c'était un petit mouton. Lui, ce garçon populaire, était tombé sous le charme de l'extravagante Azel ; mais ses amis lui avaient fait comprendre que ça ne le faisait pas, qu'elle était trop bizarre, pas comme eux, et comme un con il leur avait donné raison. C'était son premier amour, et elle avait eu le malheur de retomber dans ses filets bien des années après. Après Wilfried, il y en avait eu un autre. Ça n'avait pas duré longtemps, ils n'étaient pas vraiment fait l'un pour l'autre. Est-ce que cela avait été de l'amour ? Peut-être pas. Ils étaient restés amis. Il y avait eu le cousin de Charlotte, aussi, mais ce n'était pas grand chose. Une amourette de quelques semaines, tout au plus. Et puis des mois après, Rhys était arrivé. Il avait eu l'effet d'un ouragan, sans s'en rendre compte sûrement. Il l'avait emmené au septième ciel, il l'avait emmené au paradis ; et puis en enfer, en l'espace de quelques jours. Azel avait coulé et elle n'était pas remontée. C'était à partir de là, quand on y pensait, qu'elle les avait enchaînées ; les relations à sens unique. Les amours soit disant transis qui se finissaient systématiquement en pleurs, les abandons consécutifs. Elle avait cru les aimer. Peut-être n'avait-elle jamais fait qu'essayer de retrouver cet amour qu'elle avait si durement perdu. Elle avait essayé de retrouver Rhys, peut-être, sans jamais y arriver.

Il était là pourtant, maintenant. Devant elle. « Dis-moi » elle avait dit, fermement. Et il le lui dit. Il était tout près d'elle, maintenant. Leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres ; et il lui dit exactement, mot pour mot, ce qu'il lui avait dit cinq ans plus tôt. Le cœur d'Azel se serra, serra, serra. Sa respiration s'accéléra alors qu'elle sentait celle de Rhys contre sa joue, sa gorge se bloqua. Quand il eut finit, Azel porta sa main à sa bouche, aussitôt. Puis la remonta jusqu'à ses yeux. Elle prit une grande, grande inspiration, mais ne put retenir les larmes de couler. Les mots de Rhys étaient comme un million de flèches enflammées, qui lui transperçaient le cœur et ressortaient de l'autre côté en emportant avec elles des petits bouts ; des petits bouts de cet organe indispensable, jusqu'à le prendre tout entier. Elle avait l'impression qu'on lui comprimait la tête, qu'on lui comprimait l'âme, alors qu'elle se rappelait. Cinq ans auparavant, la colère avait tout englouti ; mais la colère s'était dissipée, la colère avait laissé entrouvrir ce souvenir douloureux. C'était une bonne idée, Azel ? Est-ce que c'était une bonne idée ?

Oui, oui s'en était une. Parce que ça faisait mal ; mal d'être passé à côté de tout ça. Elle l'avait tant aimé Rhys, tellement aimé. Mais elle avait été bornée, elle et sa possessivité ; elle n'avait rien vu d'autre que son petit ami couchant avec une autre. Comment pouvait-on la blâmer ? Mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir, maintenant. Parce que le discours de Rhys brûlait de sincérité ; comme il l'avait été, ce triste jour de janvier. Elle aurait dû l'écouter, le laisser parler, elle aurait dû le faire avec attention. Elle aurait dû lui pardonner.

Elle l'aimait sa vie, Azel. Elle aimait ce qu'elle était devenue, elle aimait sa fille, elle aimait leur maison, elle aimait son amitié avec Charlotte, elle aimait sa boutique, elle aimait ce qu'elle faisait. Mais dire qu'il ne lui manquait pas quelque chose aurait été mentir, bien sûr. Même elle le savait. Il lui manquait l'amour ; cet amour qu'elle avait laissé filer. « Comment... comment j'ai pu- » Une bouffée d'air s'engouffra, lui coupant la parole ; un sanglot, le besoin d'air. Rhys était toujours là, tout près d'elle, Azel pouvait le sentir. Elle tourna la tête sur le côté, à l'opposé de lui. Puis le corps. Elle ne quittait pas sa main de devant son visage, les larmes coulant sans qu'elle ne puisse vraiment les en empêcher. Peut-être que ce n'était pas le bon endroit, en effet. Mais qui aurait pu prévoir l'effet que cela produirait ? Pas elle, en tout cas. Pas elle. Elle pensait être passé à autre chose, mais elle se rendait compte aujourd'hui qu'elle n'avait jamais tourné la page de leur histoire. « Je suis désolée Rhys » murmura-t-elle sans se retourner, sans le regarder. Oh mon dieu, je suis désolée.
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyJeu 2 Juil - 22:15

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L’incompréhension. C’était ce qui avait été l’une des causes de votre rupture et était une cause actuelle de vos différends. Elle te demandait pourquoi, pourquoi tu l’avais trompée, pourquoi tu avais été voir ailleurs alors que tu semblais l’aimer. Et toi, tu te demandais pourquoi, pourquoi elle avait ce besoin, presque viscéral, de connaître ces raisons alors que tu lui avais dit, tout dit, tu t’étais mis à nu une seule fois pour une fois et cette fois, c’était avec Azel. Tu avais outrepassé ta fierté, ton incapacité à dire ce que tu ressentais, ton indifférence envers l’amour. Et tu lui avais fait probablement la plus belle déclaration. Une déclaration imprégnée d’amour, de sincérité sinon que tu n’aurais pas faite. Tu lui avais tout dit : ce que tu ressentais pour elle, ce que tu pensais d’elle, ce que tu voulais avec elle. Tout. Tu n’avais plus gardé tout ça pour toi, tu lui avais tout dit lorsqu’elle te menaça de tout quitter. Ca n’avait pas suffi et la jeune femme t’avait quittée, t’avait laissé. C’était amplement mérité, c’était légitime. Tu le savais au fond de toi mais tu étais peut-être trop fier pour l’avouer. Tu avais été blessé, au fond de toi. Ce n’était pas une simple question de fierté, tu avais été blessé parce que tu savais que cette fille tu l’avais aimé comme tu n’aimerais jamais aucune autre fille probablement de toute ta vie. Mais tu avais fait tout foiré parce que tu étais trop jeune, pas assez mûr, pour te rendre compte de la réalité des choses. Pour te rendre compte que tu aimais vraiment cette fille, que ce n’était pas des mots en l’air, quelque chose que tu disais pour lui faire plaisir, un simple qualificatif pour parler de vous. Tu l’aimais vraiment.

La revoir ne te laissait pas indifférent. Tu étais un peu anéanti. Comme si le passé te rendait une visite, imprévue. Comme si tes erreurs dans le passé te rattrapaient. Mais tu ne voulais rien montrer. Tu ne voulais pas en parler. Encore moins dans cet endroit. Encore moins devant ces gens, devant elle. Tu ne voulais te l’avouer à toi-même. Tout était prétexte pour ne pas aborder ce sujet fâcheux. Et lorsque tu fis remarquer que l’endroit n’était peut être pas adapté pour ce genre de discussions, sa réponse te fit froncer les sourcils. Tu riais légèrement, un rire empreint de nervosité et sarcasme puis tu haussais les épaules. « Pourquoi tu parles de risotto d’asperges ? »  Tu arquais un sourcil. Pourquoi un risotto d’asperges ? Elle aurait pu simplement se contenter de parler de restaurant, mais elle avait précisé un risotto d’asperges, ce que tu trouvais suspect, un tantinet étrange et Azel ne disait jamais les choses par hasard.

A l’extérieur, tu humais l’air, profitais de cette brise légère qui te chatouillait les narines. Tu ne pouvais plus supporter d’être comprimé dans la salle du bar qui ne cessait d’accueillir de plus en plus de monde. Tu ne pouvais entendre ces inepties dites autour de toi. Puis avec Azel qui te demandait de lui donner les raisons qui t’avait poussées à la tromper, tu ne pouvais plus rester une seconde plus ici. Tu l’avais attiré à l’extérieur et tu en avais profité pour fumer une cigarette. La jeune femme finit par t’avouer que ses petits-amis les avaient tous abandonnés. Tu hochais la tête et ta mâchoire se contracta. « Mes ex petites-amies aussi. Mais je l’ai peut-être cherché.  » Avouais-tu sans tout déballer. Sans dire que tu étais probablement l’unique fautif étant donné ton intérêt ou plutôt ton désintérêt pour la plupart des filles avec lesquelles tu étais sorti. Tu ne voulais pas étaler toutes tes histoires aux yeux de cette fille, que tu avais également abandonnée ou plutôt trompée. Elle t’avait abandonné parce que tu l’avais trompée. Tu avais tenté vainement de la récupérer mais constatant qu’aucune tentative ne réussirait, tu avais laissé tomber, pensant que tu trouveras une autre fille qui te correspondrait davantage. Encore aujourd’hui tu avais beau cherché, tu ne trouvais pas. Aucune fille ne t’avait vraiment plu, aucune fille ne t’avait vraiment fait sentir aussi vivant, aucune fille n’avait suscité autant de tristesse après qu’elle t’ait quittée. Peut-être que c’était toi le problème, ce n’était pas elles, tu en étais conscient. Alors aujourd’hui, tu étais seul. Certes, courtisé, mais seul.

Après qu’Azel t’ait poussé à lui donner les raisons, tu finis par tout dire. A bout de force de continuer à lutter et aussi parce qu’elle méritait de savoir, parce qu’elle méritait que tu répètes mot pour mot ce que tu lui avais lorsqu’elle avait su ce que tu avais fait. Tu finis par tout lui dire, ne prenant aucune pause, sans même réfléchir. Tout était encore frais dans ta tête, comme si votre rupture datait d’hier. Tu ne la lâchais pas du regard, tu ne voulais pas te montrer lâche. Tu guettas sa réaction sitôt terminé ta longue tirade et tu contractas ta mâchoire au vu de sa réaction. Elle semblait abasourdie. Elle devait avoir plus de recul sachant que la première fois, quand tu lui avais tenu ce même discours, elle t’avait répondu par un flot d’insultes. Tu la regardais, sans savoir comment réagir, sans savoir quoi faire de peur d’avoir un geste déplacé ou une parole déplacée. Tu ne pouvais pas rester indifférent, après tout ce que vous aviez vécu ensemble, après tout ce que tu avais pu ressentir et tout ce que tu pouvais encore ressentir aujourd’hui pour elle. « Tu étais en colère. Tu ne voulais pas m’écouter. » Finissais-tu par dire, le bras toujours accoudé au mur. Tu la regardais, te tourner le dos et lorsqu’elle s’excusa, tu fronçais les sourcils. « C’est moi qui m’excuse Azel. C’était pas de ta faute. T’étais en colère parce que j’avais joué le con. C’était de ma faute. Pas la tienne, arrête Azel.» Tu posais à son épaule et la tournas vers toi histoire qu’elle te fasse face, tu ne voulais pas qu’elle te tourne le dos. « Je suis désolé Azel. Pleure pas à cause de moi. Azel, arrête. » Tu ne voulais pas la toucher, tu ne voulais pas lui faire du mal, tu voulais juste qu’elle arrête de pleurer alors tu te contentais de ta main sur son épaule. « Je suis désolé Azel. J’aurais pas du te dire ça. Je savais que ça allait te faire du mal. Je voulais pas te faire du mal, je suis désolé.» Tu te confondais en excuses, tu ne savais plus quoi dire, quoi faire, alors tu préférais te taire. Ton regard ne quitta pas la jeune femme qui se tenait en face de toi, tu avais tes mains à ses épaules, pour ne pas qu’elle te tourne le dos de nouveau et tentais du mieux que tu pouvais de la réconforter même si ton contact ne suffirait pas à la calmer. Elle semblait presque inconsolable. Mais toi tu refusais, refusais qu’elle pleure à cause de toi. Parce que tu n’avais pas été à la hauteur face à l’immensité de votre amour et l’ampleur que ça prenait. Face à la prise de conscience que tu étais amoureux d’elle, peut-être trop dépendant d’elle à l’époque. Et aujourd’hui tu étais conscient, conscient que tu ne trouverais jamais une fille qui t’aimera pour tes défauts et tes qualités et malgré ton coté sombre. Que tu ne trouveras jamais une fille comme tu as pu aimer Azel.


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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyVen 3 Juil - 16:16



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Mes ex petites-amies aussi. Mais je l’ai peut-être cherché. Azel aurait souri si elle n'était pas si troublée. Si en colère et si... oui, troublée était le mot. Il l'avait peut-être cherché oui, c'était même sûr de son point de vue ; on ne pouvait pas tromper sa petite amie et s'attendre à ce qu'elle accueille la nouvelle avec un grand sourire. Mais est-ce que elle ne l'avait pas cherché un petit peu, aussi ? Après tout, Rhys n'avait certainement pas volontairement agi comme un con avec les filles avec lesquelles il était sorti ; c'était en lui, c'était ce qu'il était. C'était la faute à son passé sûrement, et Azel savait combien son passé n'avait pas été des plus joyeux. Peut-être qu'elle aussi avait tout fait foirer, involontairement oui, mais peut-être qu'elle l'avait cherché. N'était-elle pas trop extravertie ? Ne rigolait-elle pas trop fort ? Ne faisait-elle pas trop de crises de jalousie ? Ne posait-elle pas trop de questions sur telle ou telle fille avec qui ses petit-amis avaient brièvement parlé ?

Ça lui faisait l'effet d'une claque, à Azel. Elle commençait à comprendre, petit à petit. Elle avait toujours besoin qu'il lui parle, qu'il lui dise ce qu'il lui avait dit le fameux jour de leur rupture, mais elle commençait à comprendre qu'il n'était pas le seul fautif dans l'histoire. Que tous les petit-amis qu'elle avait eu n'étaient pas forcément les seuls fautifs. C'était difficile à avouer, une chose pareille ; s'apitoyer sur son sort pendant des années, alors qu'elle aurait pu faire tant de choses pour s'améliorer.

Il lui avait dit. Il lui avait dit et maintenant elle pleurait. Elle pleurait parce qu'elle avait été foutrement bête. Rhys se répandit en excuses, et Azel pleura plus encore. Elle gardait toujours la main devant son visage, contrôlait ses sanglots du mieux qu'elle pouvait. Elle ne voulait pas attirer l'attention sur eux, elle ne voulait pas que les gens croient que Rhys lui avait fait du mal. Il l'avait blessée parce qu'il avait couché avec une autre fille, cinq ans plus tôt, mais c'était la seule fois qu'il lui avait vraiment fait du mal. Il n'avait pas levé la main sur elle aujourd'hui et ne l'avait jamais fait. Il avait été parfois énervé, comme elle-même avait pu l'être, mais elle avait toujours réussi à le calmer. Alors, non, elle ne voulait pas qu'on croit qu'il lui avait fait du mal et que c'était la raison pour laquelle elle pleurait.

Oui elle était en colère à cette époque, oui la colère l'avait prise toute entière et elle n'avait rien vu d'autre, rien entendu d'autre, elle n'avait rien voulu comprendre d'autre... mais il lui avait fait la plus belle déclaration d'amour qu'elle n'ait jamais reçu, et elle avait été assez conne pour l'insulter après ça et faire demi-tour. Mais il n'avait fait que la tromper, non ? Une toute petite fois. Rien qu'une fois. Est-ce qu'elle n'aurait pas pu passer au-dessus, pour rester avec l'homme qu'elle aimait ? Celui qu'elle avait sûrement aimé le plus...

Rhys avait mis ses mains sur les épaules d'Azel pour qu'elle lui fasse de nouveau face. Ses yeux étaient fermés et elle n'osait pas les ouvrir. Son contact lui procurait une sensation étrange, la même que lorsqu'il lui avait pris la main pour l'entraîner en dehors du bar. Elle ne savait pas vraiment quoi exactement, mais elle semblait y déceler de la nostalgie. Je suis désolé Azel. J’aurais pas dû te dire ça. Je savais que ça allait te faire du mal. Je voulais pas te faire du mal, je suis désolé. C'en était trop. Elle était trop triste, et trop mal qu'il ne cesse de s'excuser. Ce n'était pas à lui d'être désolé, pas pour avoir dit exactement ce qu'elle avait demandé de lui dire ; elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle, d'être dans cet état-là. Sans retirer ses mains de son visage, elle se dégagea de l'emprise de Rhys, profitant probablement de l'effet de surprise pour qu'il ne tente pas de la garder contre le mur, face à lui. Elle marcha tout droit, au beau milieu du trottoir, retirant ses mains de devant son visage et s'essuyant les yeux, les joues noyées de larmes. Elle se demandait si Rhys l'avait suivie, elle espérait que oui.  Elle ne s'était pas éloignée de beaucoup, mais il n'y avait déjà plus grand monde. Aux alentours, les gens étaient soit chez eux, soit au bar. Après une quinzaine de mètres, elle s'arrêta et se retourna. Et il était là.

Elle n'était sûrement pas belle à voir Azel, parce que son mascara qu'elle n'avait pas eu la bonne idée d'acheter en waterproof avait dégouliné le long de ses joues et creusaient des stries noires dans sa peau. Mais il faisait nuit, le lampadaire le plus proche était éloigné, et on pouvait espérer que Rhys ne verrait pas le visage ravagé de son ex-petite amie. Azel secoua légèrement la tête et se mit enfin à parler. « C'est de ma faute aussi Rhys, et je suis désolée. » Sa voix se brisa de nouveau. « Je suis désolée d'avoir été conne et de n'avoir rien vu d'autre que ma putain de colère, d'avoir... » Elle se passa la main sur le visage, appuya ses doigts sur ses temps. « Désolée d'être partie, de n'avoir pas vu plus loin que le bout de mon nez... » Azel se mordit la lèvre inférieure, de nouvelles larmes venant se perdre sur ses joues alors qu'elle plantait son regard dans celui de Rhys. « Désolée d'avoir foiré la plus belle histoire d'amour que j'ai eu et que je n'aurais jamais plus. »

Si on lui avait dit plutôt dans la journée à quoi ressemblerait sa soirée, qu'au lieu d'un rendez-vous de jeunes mamans elle retrouverait son amour depuis longtemps perdu, elle n'y aurait pas cru. À présent, Azel savait. Elle savait que sa vie ne serait plus vraiment la même, désormais.
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptySam 4 Juil - 12:05

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 Pourquoi tu faisais toujours ça ? Pourquoi tu n’arrivais pas à être un petit-ami normal, un petit-ami transi d’amour, un petit-ami fidèle. Pourquoi tu n’étais jamais comme les autres, pourquoi il fallait toujours que tu gâches tout, pourquoi il fallait que dès que une once de bonheur se pointe, tu fasses tout foirer. Tu avais peut-être peur de tout ça. Du bonheur à long terme. De pouvoir enfin être comme les autres, te fondre dans la masse. Etre un petit-ami parfait aux yeux de ses beaux-parents, présenter ta petite-amie à tes parents, ta sœur, tes grands-parents puis à toute ta famille lors d’un repas de famille. Tu avais peut-être peur de ne pas être à la hauteur, peur de changer, peur que le bonheur fasse de toi de quelqu’un de différent, peur de ne plus te reconnaître. Pourtant, tu enviais les gens heureux. Les gens à qui la chance avaient souri et qui depuis ne vivaient que dans un bonheur sans jour de malchance. Peut-être que tu n’avais attiré que la malchance depuis que tu étais né et continuerais à l’attirer tout au long de ta vie. Peut-être que tu ne pourras jamais être comme les autres, jamais tu ne pourras vivre un bonheur, un peu plus long. Un peu plus long que celui que tu avais pu vivre avec Azel.

Tu avais essayé de la récupérer, vainement. Tu savais que tu avais commis quelque chose d’irréparable, qu’elle ne te pardonnerait jamais d’avoir tout gâché et de l’avoir faite souffrir alors tu étais parti. Parce qu’elle te l’avait demandé, parce qu’elle ne voulait plus te voir. Tu ne voulais plus la faire souffrir, elle ne méritait pas ça. Tu aurais voulu prendre de ces nouvelles mais de peur de commettre quelque chose de maladroit, tu avais préféré garder le silence, tu avais préféré rester en retrait, la laisser reprendre une vie, reprendre sa vie sans toi. Comme toi tu dus reprendre la tienne sans elle. Après cette histoire douloureuse, profonde et intense, tu n’eus plus envie. Plus envie de rien. Plus envie de trouver une petite-amie. Parce qu’aucune ne remplacerait Azel, parce que tu n’en aimerais aucune comme tu avais pu aimer Azel. Tu avais beau essayer, ça finissait toujours de la même manière. Ca finissait toujours parce qu’elles ne te supportaient plus, parce qu’elles ne te comprenaient plus. Comment pouvaient-elles te comprendre si toi-même tu ne te comprenais pas. Tu étais un véritable mystère. Aux yeux de tous et même aux tiens.

Quand tu fis face à Azel, des souvenirs que tu pensais enfouis à jamais dans un coté de ta tête, finissent par ressurgir. Tu te rappelais de votre rencontre, de votre première discussion, de vos regards complices, de votre rapprochement progressif, de votre premier rendez-vous, de votre première fois, de vos rendez-vous impromptus. La suite, guère joyeuse, restait dans un coin de pénombre dans ta tête. Et lorsqu’Azel te demanda  à ce que tu lui répètes ce que tu lui avais dit lorsque tu tentais de te racheter après que tu l’aies trompé, tu n’hésitas pas à tout lui dire. Même si la douleur était toujours aussi vive, même si tu savais qu’elle en souffrirait probablement, tu lui dis. Ta voix était restée neutre. Tu ne voulais pas montrer tes émotions comme tu n’avais jamais voulu le faire.  Tu étais triste mais tu ne le montrais pas. Azel, elle, semblait ne pas pouvoir contenir ses émotions. Elle finit par pleurer. Devant toi. Qu’est-ce que tu pouvais faire pour la réconforter ? Tu ne pouvais pas la prendre dans tes bras au risque qu’elle te repousse, tu ne voulais pas dire des choses insensées, des choses qui la blesseraient davantage. Mais tu ne pouvais pas rester indifférent alors tu te contentais de lui murmurer des mots pour la faire déculpabiliser, des mots pour la rassurer. Une main sur son épaule, ton regard plongé dans le sien.

Mais elle finit par s’échapper de ton emprise et s’éloigna dans l’endroit dans lequel vous vous étiez réfugiés. Tu la regardais rejoindre un coin plus tranquille, plus sombre. Tu la suivis. Elle s’installait dans un coin où tu n’arrivais à peine à distinguer son visage mais tu t’avançais vers elle, tu voulais la voir. Même si elle pleurait, même si son maquillage avait probablement coulé. Tu t’avanças vers elle, l’écoutas, silencieusement et ta mâchoire se contracta, signe de nervosité. Tu l’écoutais se confondre en excuses à son tour tandis que tu fis un signe négatif de la tête. « C’est pas toi Azel, c’est moi. C’est toujours moi le problème. Je suis incapable d’être un type comme les autres. Incapable d’être fidèle alors que je t’aimais, que j’aurais pu faire n’importe quoi pour toi. C’est en moi. Dès que j’suis heureux, je fais tout foirer. C’est un fait.» Tu la regardais avant d’hausser les épaules. « T’as pas à être désolée Azel, je t’assure. Ta réaction était légitime. J’ai tout fait foiré pour cette fille, à cause de cette putain de fille. Mais j’ai toujours été sincère avec toi. Tout ce que j’ai pu te dire, tout ce que je t’ai dit, je le pensais vraiment. » Tu soutenais son regard. « Tu mérites mieux Azel. Beaucoup mieux que moi. » Et même si ça te faisait mal de lui dire ça, même si ça te faisait du mal de penser Azel avec un autre garçon, tu ne voulais pas qu’elle s’empêche de vivre une relation dans laquelle elle pourrait s’épanouir. Autant s’épanouir que dans celle que vous aviez vécue.


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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyLun 27 Juil - 20:21



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Rhys n'était pas décidé à accepter les excuses d'Azel, et répétait que c'était sa faute à lui et non pas à elle. La blonde fixait son ex-amour dans les yeux, les siens débordant de larmes, et l'écoutait lui dire qu'il comprenait la façon dont elle avait réagit, que c'était juste lui, qu'il se débrouillait pour toujours faire foirer ses relations, que le coupable de l'histoire était lui et toujours lui. Rapidement, ses larmes de tristesse se transformèrent en larmes de colère et, se surprenant elle-même, Azel haussa la voix. « Mais pourquoi ? » demanda-t-elle alors, les yeux écarquillés. « Pourquoi tu dis tout ça mais tu fais rien, hein ? HEIN ? » Elle eut l'envie de le pousser avec les mains, de toute sa petite force, mais elle n'en fit rien. À quoi bon en venir aux mains ? Cela n'aurait rien apporté. La violence ne réglait rien et ne faisait toujours qu'empirer les choses. Azel secoua la tête et s'essuya les joues du revers de la main, qu'elle frotta ensuite contre les poches arrières de son short en jean. « J'aimerais bien savoir, Rhys » reprit-elle, la voix plus dure, « comment ça se fait que tu sois aussi conscient de la personne que tu es, mais que tu ne fasses rien pour changer. » Son regard ne déviait pas et les pupilles chocolat d'Azel étaient toujours accrochées à celles aux reflets similaires de celui qui fut son petit ami pendant plusieurs mois. « Tu fais foirer tes relations, ok, je peux pas te contredire là-dessus. » Elle leva ses mains en l'air et haussa les épaules ; il avait foiré leur relation en tout cas. Celles qu'il avait eu après elle, elle n'en savait rien ; mais elle avait malgré tout eu vent de celles d'avant, et elles ne semblaient pas avoir duré bien longtemps non plus. « Mais c'est des foutaises, que de dire que t'es incapable d'être comme les autres ou d'être fidèle. Je... on te demande pas d'être comme tout le monde Rhys, c'est débile. » Elle soupira. La colère était retombée, elle n'avait pas duré bien longtemps. « Mais pour qu'une relation marche, il suffit de le vouloir. De faire des efforts. Ça n'se fait pas en un claquement de doigts, tu sais ? » Azel n'arrivait pas à croire qu'elle était en train de donner des conseils conjugaux à Rhys, des conseils qu'elle aurait aimé qu'on lui donne plus tôt pour que leur couple fonctionne mieux, à l'époque. « C'est pas ton enfance et cette pétasse de mère biologique qui définissent le reste de ta vie. » Elle avait dit ça presque sur la réserve, parce qu'elle n'avait aucune idée de comment Rhys le prendrait. Il ne s'était jamais vraiment épanché sur cette génitrice qui ne lui avait pas donné un bon départ dans la vie, mais il lui avait raconté les grandes lignes et Azel avait plus ou moins deviné le reste. Parler de ça maintenant n'était peut-être pas ce dont il avait envie ; sûrement que cette discussion tout court, il n'en avait pas envie. Après tout, ils n'avaient fait que se rentrer dedans au milieu d'un bar, Rhys n'avait pas prévu de parler à Azel ce soir et il avait certainement d'autres chats à fouetter. Mais elle aussi, non ?

Azel croisa les bras sur sa poitrine comme pour se réchauffer, alors qu'elle n'avait pas froid. Elle jeta un bref coup d’œil à sa montre avant de replonger son regard dans celui de Rhys. Il n'était pas encore trop tard, heureusement, mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser Malia chez Charlotte trop longtemps. Cela ne dérangeait probablement pas sa meilleure amie de garder sa fille une ou deux heures de plus, mais elle ne voulait pas trop profiter d'elle non plus. C'était malgré tout une aubaine que Malia et Alaska s'entendent aussi bien ; Charlotte pouvait laisser les deux bébés jouer ensemble et s'affairer à autre chose. C'était bien une chose dont Rhys n'était pas au courant, ça... que dirait-il, quand il apprendrait qu'Azel avait une petite fille d'un an déjà ? Elle préférait ne pas y penser tout de suite et se concentrer sur le moment présent, sur leur discussion présente. « Je sais que tu étais sincère, Rhys. Je l'ai toujours su... mais parfois ça ne suffit pas. » Le regard du jeune homme était perçant, poignant. Le cœur d'Azel se serra ; elle aurait voulu l'embrasser. Elle avait envie de passer ses mains autour de son cou et plaquer ses lèvres contre les siennes, sentir sa respiration se mélanger à la sienne. Elle savait que ce n'était pas possible, pourtant, que ce serait une grosse erreur ; mais voir Rhys remuait en elle tout un tas de souvenirs et tout un tas de sentiments. Elle l'avait toujours su, aussi, que ce ne serait pas chose facile de l'oublier, qu'elle n'arriverait d'ailleurs jamais à le faire. Elle s'était dite, pendant les semaines qui avaient suivi leur rupture, qu'il suffirait qu'il se ramène devant elle pour qu'elle oublie tout ce qu'il avait fait, qu'il lui murmure deux mots pour qu'elle retombe dans ses bras. Mais Azel avait grandi, Azel avait mûri, et elle savait ce qui était bon pour elle ou ce qui ne l'était pas. Et embrasser Rhys maintenant, peu importe à quel point cela était tentant -et si tant est qu'il lui rende son baiser-, ne serait pas bon pour elle du tout. Ils avaient trop besoin de parler, de mettre les choses au clair. Rhys avait trop besoin de comprendre qu'il n'était pas condamné à briser toutes ces relations avant même qu'elles ne commencent ; Azel avait trop besoin de reprendre confiance en lui. « Je ne mérite pas mieux que toi, c'est n'importe quoi. Personne ne mérite personne. Je ne suis pas mieux que toi, tu n'es pas moins bien que moi, ça ne veut rien dire tout ça. T'es... faut que tu arrêtes de croire que tu resteras toujours le connard qui fait souffrir ses copines. » Elle pinça les lèvres. Azel était loin d'être psychologue, mais elle avait envie de l'aider. C'était peut-être bête de sa part ; l'ex-petite amie qui l'aide à arrêter de se trouver plus nul qu'il ne l'était en réalité, pour qu'il puisse enfin se pardonner et aller se mettre avec une autre fille durablement. Mais qu'avait-elle à perdre, après tout ? Cela faisait cinq ans qu'ils n'étaient plus ensemble, ils avaient vécu chacun de leur côté, elle avait même un bébé. Elle avait aimé Rhys, Azel, et parce qu'elle l'avait aimé, parce qu'elle l'aimait peut-être encore, elle ne souhaitait que son bonheur.
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyMar 4 Aoû - 9:42

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 Tu écoutais la jeune femme, tu écoutais ce qu’elle te disait. Elle semblait avoir été tellement affectée par votre relation, affectée par ce que tu lui avais fait. Car tu avais été incapable de la garder près de toi alors que tu clamais que tu l’aimais, que tu l’aimais sincèrement, véritablement. Tu avais été heureux avec elle si l’on oubliait ce qui s’était passé après. Tu avais été heureux de vivre une relation aussi intense, aussi sincère. Mais tu avais merdé et ça, ça Azel ne semblait pas le cautionner, ce qui était légitime. Tu l’écoutais tandis que ta mâchoire se contracta lorsque la jeune femme se mit à te poser des questions dont tu n’avais aucunement la réponse. Des questions que tu te posais également, des questions qui resteront sans jamais de réponses, probablement. Azel avait haussé le ton, ce qui te surprit et ta mâchoire se crispa davantage. « Tu crois que si je le savais, je serais comme ça Azel ? » Tu avais légèrement haussé le ton mais tu finis par te ré-adoucir, passant une main dans tes cheveux, préférant ne pas t’énerver. Parce que quand tu t’énervais, Dieu sait que tu avais du mal à retrouver ton calme. Tu étais impulsif et tu ne voulais pas dire des choses que tu regretterais, des choses qui la feraient souffrir, encore une fois. Alors tu tentais vainement de garder ton calme, même si ce n’était pas chose facile. Tu l’écoutais, tandis que tu soupirais face à ses questions. « Pourquoi toutes ces questions Azel ?» Demandais-tu tout en croisant les bras contre ton torse. Pourquoi subitement elle voulait savoir tout ça ? Pourquoi elle voulait comprendre quelque chose que toi-même tu ne comprenais pas ? Elle était en quête de réponses mais tu n’étais pas sur de pouvoir lui répondre, pas sur de lui donner les réponses qu’elle attendait. « C’est comme ça Azel. J’en sais rien. Ca a toujours été comme ça et je suis pas sur qu’avec le temps, je deviendrais quelqu’un d’autre. » Finis-tu par répondre d’un air absent, tandis que tu réajustais ta chemise. Tu posais brièvement ton regard clair sur la jeune femme et riais légèrement lorsqu’elle commença à te donner des sortes de conseils. « Je sais tout ça. T’es vraiment en train de me donner des conseils là ?» C’était étrange qu’une ancienne petite-amie se la jouait psychologue avec toi, surtout après votre rupture dont tu en fus la principale cause. Tu fronçais les sourcils à ses dires lorsqu’elle osa parler de ta génitrice. Tout d’un coup, ton regard changea, tu ne voulais pas. Pas parler de ça. Ni avec elle, ni avec quelqu’un d’autre. « Ne parle pas de ce que tu ne sais pas Azel.» Finissais-tu par répondre, tandis que ta mâchoire se crispa de nouveau. Tu pris un peu de recul et fis quelques pas, tentant de trouver ton calme. « Tu sais rien de ce que j’ai vécu Azel. Rien.» Finissais-tu par dire d’un ton plus neutre. La discussion sur ta génitrice était close. Du moins, tu considérais qu’elle l’était.

Tu finis par dire à Azel qu’elle méritait mieux. Mieux qu’un type qui ne savait pas être quelqu’un de bien, un type fidèle. Tu savais que tu ne lui apporterais pas ce dont elle avait besoin, ce dont elle avait besoin pour être heureuse. Tu savais que tu ne pourrais changer, du moins par du jour au lendemain. Il allait falloir que tu prennes sur toi, que tu ailles de l’avant or tu en étais incapable. Des années étaient passées, de l’eau avait coulé sous le pont mais tu demeurais toujours cet être effrayé par le bonheur, effrayé par le fait de se savoir aimé. Tu ne savais jamais comment aimer quelqu’un, tu t’y prenais mal et tu faisais en général plus souffrir ton entourage que le rendre plus heureux. Tu étais un peu une bombe, un poison pour ton entourage. Tu en étais conscient mais tu ne savais pas être quelqu’un d’autre. Tu ne savais pas être un type lambda. Tu avais vainement essayé mais cela s’était toujours soldé par un échec. Alors tu avais cessé de te faire passer pour quelqu’un que tu ne serais jamais. Tu écoutais Azel, tandis que ton visage se ré-adoucit. Tu la regardais, un peu plus tendrement, un peu comme avant. T’aurais voulu faire plein de choses à ce moment. L’embrasser, la prendre dans tes bras mais tu te contentas de lui tenir face, les mains dans tes poches. Tu haussais les épaules à ses paroles, répondit d’un soupir : « Je sais Azel. » Elle avait raison, tu ne pouvais lui donner tort. Mais t’arrivais pas à être démonstratif, t’arrivais pas à lui montrer ô combien tu avais tenu à elle : « Je suis pas comme les autres Azel. Je te montrerais jamais ce que je peux ressentir pour toi mais ça ne veut pas dire que je ne tiens pas à toi. Bien au contraire.» Finissais-tu par avouer, un léger sourire aux lèvres, un sourire plein d’amertume, recouvrant une peine, une plaie béante. Tu l’écoutais de nouveau et tu levais les yeux au ciel à ses dires. Conscient qu’elle disait la vérité. « Mais c’est la vérité Azel. Je suis désolé de te décevoir, mais c’est la putain de vérité. » Finissais-tu par répondre, tandis que tu sortais tes mains de tes poches. « J’y arrive pas. J’en ai aimé des filles, je t’ai vraiment aimé Azel. Mais j’suis incapable de m’en tenir à ça. Je sais pas comment t’expliquer.» Tu te massais le front, tandis que tu pris une inspiration, te lançant dans de longues explications : « Je veux dire que dès que j’aime une fille, dès que j’sais que j’suis amoureux, inconsciemment j’ai peur. Et j’fais tout foirer. Je le regrette à la minute où je sais que j’ai commis l’irréparable mais j’arrive pas à changer Azel. » Finissais-tu par avouer. Tu ne lui avais jamais dit tout ça, mais peut-être tu avais juste eu besoin de recul. « C’est un putain de problème qui me bousille ma vie, mes relations. J’arrive pas à changer. J’arrive pas.» Finissais-tu par avouer, presque impuissant face à ta pathologie. Tu finis par demander à la jeune femme, relevant ton visage : « Pourquoi tu fais tout ça pour moi Azel ? » Tu étais intrigué qu’elle te donne tous ces conseils alors que tu l’avais faite souffrir : « Je veux dire, on est plus ensemble. Logiquement tu devrais me détester pour ce que je t’ai fait. Et paradoxalement, tu viens à me donner des conseils. » Avouais-tu un demi-sourire aux lèvres. « Ca m’intrigue.»
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyDim 16 Aoû - 15:56



rhys & azel
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Azel secoua la tête et pinça les lèvres, dans la pénombre de cette rue mal éclairée. Elle aurait certainement eu peur si elle se trouvait dans une capitale ou toute autre ville de la même ampleur, parce que les quartiers entourant les bars n'étaient jamais très bien fréquentés et grouillaient souvent de drogués et autres individus un peu louches, mais ce n'était pas le cas ce soir. Elle était dans White Oak Station qu'elle connaissait presque comme sa poche à présent, et même si la ville possédait son lot de marginaux, elle était connue pour être plutôt calme. Et puis, il y avait Rhys. Il avait toujours eu le don de la rassurer. Il n'avait pas besoin de faire grand chose ; simplement d'être là. S'il lui souriait, bien sûr, c'était un plus et elle se sentait réellement dans un petit cocon, mais il suffisait qu'elle sente sa présence pour se sentir en sécurité. Alors même s'il était tard et que la nuit était tombée, même si des jeunes hommes complètement bourrés s'approchaient un peu trop d'elle, Azel savait qu'elle ne risquait rien. Elle n'avait rien à craindre des autres, elle n'avait rien à craindre de Rhys non plus. Elle savait que même s'il s'énervait, il ne lèverait pas la main sur elle ; peut-être en profitait d'elle d'ailleurs un peu pour lui dire ce qu'elle pensait. Elle lui lançait avec toute son honnêteté ce qu'elle pensait de lui et ce qu'elle pensait de sa façon d'agir, mais ses questions posées restèrent sans réponse -du moins sans les réponses qu'elle attendait. Elle aurait aimé lui procurer un électrochoc, qu'il réalise qu'il avait tout en sa possession pour changer et cesser d'être celui qu'il se forçait à être, celui qu'il n'était sûrement pas au fond de lui. Au lieu de ça, les paroles d'Azel semblait ricocher sur son ex-petit ami. Je sais. J'en sais rien. Tu ne sais rien. « Eh bien alors dis-moi, Rhys ! » Elle soupira. Ils n'avaient jamais parlé en détails de son enfance, mais peut-être auraient-ils dû. Il lui avait dit assez de choses pour qu'elle se fasse une idée, mais pas assez pour qu'elle puisse prétendre tout savoir et interpréter sa personnalité en fonction. Elle n'était pas psy, après tout. Et Rhys n'avait aucune obligation de lui parler d'une chose qui le faisait visiblement souffrir et qu'il n'avait pas envie de ressasser. Mais s'il voulait passer au-dessus, s'il voulait arriver à aller de l'avant, il faudrait bien qu'il règle ses histoires passées, qu'il chasse ses démons. « Non, tu sais quoi ? Ne me dis rien. » Azel leva la main, paume face à Rhys. Elle la laissa retomber après quelques secondes, puis haussa les épaules. « Si tu m'en parles un jour, je préfère que ça soit de ton plein gré. Et si tu n'en parles pas à moi, par pitié parles-en à quelqu'un. » Elle n'osa pas dire À un professionnel, par exemple, parce qu'elle savait qu'il ne le prendrait pas bien. S'il n'arrivait pas à se confier à un proche, un psychologue était encore la meilleure solution, mais peut-être que Rhys avait trop de fierté pour ça, qu'il pensait comme beaucoup d'autres -à tort- que les psychologues étaient réservées aux fous. « Tu ne pourras pas passer à autre chose sans ça. »

Elle se mordit la lèvre inférieure, impuissante. Que pouvait-elle donc dire qui le fasse changer d'avis sur lui-même ? Rien, il fallait croire. Elle avait beau lui assurer qu'il méritait l'amour autant qu'elle, autant que n'importe qui, il ne voulait rien entendre. Bien sûr qu'il était de ceux qui ne montraient pas leurs sentiments, mais il y avait une différence entre avoir du mal à s'exprimer et faire le connard sans raison. Il lui soutenait qu'il avait été amoureux mais que cela ne lui suffisait pas, qu'il ne pouvait pas se contenter d'aimer et d'être aimé... mais alors quoi ? Qu'est-ce qu'il lui fallait de plus ? Azel était perdue. Elle avait toujours pensé qu'une vie remplie d'amour réciproque était une vie comblée, mais Rhys n'était apparemment du même avis. Il avait visiblement un problème, profondément ancré, et Azel ne savait pas quoi faire pour l'aider. Il fallait qu'il lui parle, mais elle avait mis de côté cette solution depuis quelques minutes déjà. Elle se sentait complètement inutile, frustrée aussi. Incapable. Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Oui, pourquoi elle faisait ça ? Parce qu'elle s'était mise en tête de faire une bonne action ? Que Rhys était sa mission de la soirée ? Parce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de réparer les cœurs ? Non, rien de tout ça. « Peut-être parce que... » je t'aime encore. Mais pouvait-elle vraiment lui lâcher ça comme ça, alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis cinq ans et qu'ils s'étaient retrouvés par le plus grand des hasards au milieu d'un bar ? « Bien sûr que je t'ai détesté Rhys, mais ça fait cinq ans maintenant. Et puis... on dit bien que de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas. Ce n'est pas parce que je te détestais que je ne t'aimais plus. » Azel souffla légèrement entre ses lèvres, sans trop savoir où ce qu'elle disait la menait. Elle gardait en tête la question qu'il lui avait posée, incertaine de la réponse. « Je tiens toujours à toi, tu sais. » Elle finit par relever la tête et planta son regard dans celui de son ancien petit ami. Elle reprit de l'assurance, se sentit plus convaincue. « J'ai envie que tu sois heureux. Pleinement, tout le temps. Que tu n'aies plus peur d'aimer et d'être aimé, que tu n'aies plus peur d'être heureux. Avec moi ou avec une autre, ce n'est pas le plus important. J'aimerais juste que tu connaisses le bonheur d'une belle relation sans grosse foirade. » Bien sûr, sur le moment, l'imaginer s'épanouir avec une autre fille qu'elle et ce grâce à elle lui donnait un peu le bourdon, mais elle savait que la joie de le voir enfin le cœur léger prendrait le dessus. C'était bête et c'était beau, mais elle le voulait heureux.
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Rhys Norwood

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyLun 24 Aoû - 18:07

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Ton enfance t’avait marquée. Tu n’en disais que très peu de choses à propos de ce qui t’étais arrivé mais encore aujourd’hui, il t’arrivait d’y penser. A faire des cauchemars. Il t’arrivait même de te demander ce que tu serais devenu si l’on ne t’avait pas séparé de ta mère biologique. Tu seras probablement un déchet, une larve. Un vaurien. Tu toucherais à un tas de substances illicites, tu n’aurais même pas décroché ton diplôme de fin d’année du lycée. Tu ne parlais qu’à très peu de monde de ce que tu ressentais, de la haine que tu éprouvais à son égard. Et pourtant. Pourtant tu avais envie de la revoir, lui demander pourquoi, pourquoi elle ne s’était pas battue pour te garder, pourquoi elle t’avait laissé te faire retirer de ses bras. Peut-être que ça l’avait arrangé, peut-être que c’est ce qu’elle souhaitait mais pourquoi elle ne t’avait pas abandonné avant. Si elle s’y étais pris auparavant, tu n’aurais aucun souvenir d’elle et tu aurais été probablement plus heureux tandis qu’aujourd’hui, tu ne cessais de te poser des questions. Des questions sans réponses. Des questions auxquelles tu n’oserais jamais posées à tes parents, ne souhaitant pas leur causer de la peine et leur remémorer de vieux souvenirs. Parce que tu savais que si toi tu en avais vécu des choses difficiles, eux également. Ton adoption n’avait pas été les plus faciles à réaliser. Et si aujourd’hui tu étais un Norwood au sens juridique du terme, il n’en demeurait pas moins que des questions restaient en suspens. Et lorsqu’Azel, une de tes anciennes petites-amies, commença à t’interroger sur ton passé, tu tentais de lui faire comprendre que tu ne voulais pas parler de ça. Tu ouvris la bouche mais aucun mot n'en sortit. Tu aurais voulu tout lui dire. Peut-être qu’elle aurait compris pourquoi. Pourquoi tu n’étais pas un type banal, pourquoi tu n’agissais jamais comme les autres. Elle finit par vouloir laisser tomber et te conseillas même d’en parler ‘à quelqu’un’ et cette expression te fit décrocher un sourire. Ironique, narquois.« T’entends quoi par quelqu’un ? Un psy ? Faut appeler un chat un chat Azel.» Finis-tu par dire tout en haussant les épaules. « Déjà essayé. Mais merci du conseil. » Tu te mordis légèrement la lèvre inférieure, fixant un point invisible, tapotant légèrement des pieds. Nerveux de devoir te confesser, nerveux d’aborder ce sujet. Tu t’assis finalement sur le trottoir, les mains dans les poches et commenças à lui raconter, à lui raconter ce qu’elle t’avait demandé : « Mon père biologique s’est barré quand j’suis né. J’ai grandi avec ma mère biologique. J’allais une fois sur dix à l’école et ma mère trouvait toujours des prétextes pour que je n’y aille pas alors finalement elle m’a retiré de l’école. Elle buvait, se droguait même parfois devant moi et me laissais les vieux restes de pizza quand il y en avait, sinon je me débrouillais avec les vieilles boites de céréales du placard. Elle me menaçait, m’insultait, me tapait derrière la tête quand je l’énervais. Je ne voyais personne. J’avais pas le droit de voir qui que ce soit. Quand j’allais à l’école, ma mère faisait tout pour ne pas que l’on remarque que j’étais pas un enfant heureux, elle m’habillait au mieux. Elle me menaçait, j’devais rien dire de ce qui passe à la maison, rien de tout ça. Sinon je savais ce qui m’attendais.» Tu repris ta respiration, sortis une cigarette, l’allumais et tout en tirant une bouffée, tu continues ton récit. « J’avais cinq ans. Je m’étais récemment coupé la main avec les bouts de verre qu’elle avait laissés trainer en faisant tomber son cendrier » Tu montras une légère cicatrice à ta main, qui heureusement, n’était plus très visible. «C’est ça qui a interpellé un type qui était venu faire des travaux dans l’appart. Le sang sur le sol, ma maigreur. Il a prévenu son patron, qui a prévenu les services sociaux qui sont venus me chercher quelques jours après. La dernière chose que ma mère a dite c’est ‘ Gardez-le ce mioche. J’en veux plus de toute façon, c’est un minable, comme son père’. Après, la famille Norwood m’a adopté, mais ça c’est une autre histoire. Une autre histoire plus longue. » Tu soufflas la fumée de cigarette et tu écrasas le mégot un peu plus, te frottant les mains. « Tu voulais savoir, tu sais tout maintenant. »

Mais tu te demandais pourquoi. Pourquoi elle voulait comprendre comment tu fonctionnais. Pourquoi maintenant ? Tu n’étais plus son petit-ami et ce, depuis cinq ans. De l’eau avait coulé sous les ponts et lorsqu’elle resta évasive dans sa réponse, tu fronças les sourcils, la regardant. « Peut-être parce ? » Tu la regardais, légèrement perdu dans ses réponses. Tu n’étais pas sur de la comprendre, pas sur de savoir où elle voulait en venir. Tu la regardais, n’arrivant à la quitter du regard : « Et aujourd’hui, tes sentiments sont toujours présents ?» Tu ne sais pas pourquoi tu avais posé cette question, cette question indiscrète, déplacée. Tu ajoutas vite, légèrement embarrassé : « Non oublie ce que je viens de dire, c’est vraiment con.» Oui, t’étais con. Tu te pinçais les lèvres, en espérant qu’à nouveau, elle ne t’accable de questions. Puis elle avait probablement une nouvelle vie, elle devait probablement partager sa vie avec un autre homme. Ta question était tout bonnement indiscrète. Tu l’écoutais, souriant de nouveau à ses dires, ne sachant trop quoi répondre, ne voulant être maladroit. Tu l’écoutais et te relevais, te plantant face à elle. « Pourquoi tu tiens à moi Azel ? Pourquoi tu veux ça pour moi ? Pourquoi tu fais ça pour moi ? » Tu lui posais à ton tour des questions auxquelles tu attendais des réponses. « Aucune de mes ex ne m’ont dites des choses pareilles. Elles se foutaient royalement de moi et la dernière fois que j’en ai croisé une, elle m’a lancé son verre au visage.» Tu la regardais, un sourire amusé. Tandis que tu cogitais, tandis que tu rassemblais les éléments du puzzle, tu finis par te rendre compte de quelque chose. Tu compris petit à petit qu’Azel était peut-être encore amoureuse de toi et tu finis par t’approcher d’elle, lui posant la question : « Azel, est-ce que ce que tu ressentais pour moi y a cinq ans, tu le ressens encore aujourd’hui ?» Cette fois-ci, tu n’allais pas t’excuser et lui demander d’oublier ta question. Tu voulais savoir. Connaître la réponse. Elle était bien trop évasive, bien  Tu la regardais, la scrutais du regard, elle ne pouvait te fuir, de toute manière, tu ne laisseras pas fuir. « Ta façon d’être avec moi, ton envie de me soigner de mon passé, de m’aider,  c’est pas vraiment ce que font des personnes qui se sont quittées et qui n’ont plus de sentiment à l’égard de l’un et l’autre. Enfin je me trompe peut-être mais je sais pas, je crois pas non. » Tu eus un léger sourire tandis que tu regardais la jeune femme qui se tenait devant toi. Attendant une réponse de sa part. Une réponse honnête. Comme toi tu l'avais pu l'être quelques minutes plus tôt.

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyJeu 27 Aoû - 19:47



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C'était presque inattendu, pour ne pas dire réellement inattendu. Avec ce qu'elle avait dit, Azel n'aurait pas pensé qu'il irait plus loin. Elle préférait qu'il attende d'avoir envie de le dire de son plein gré, qu'il attende de ne pas être forcé par une ex un peu trop curieuse... voire de ne pas lui en parler du tout. D'aller parler à quelqu'un d'autre. Son semblant de tact n'avait cependant pas bien fonctionné, et il avait rapidement compris que par "quelqu'un", elle voulait surtout dire "psychologue". Elle apprit par la même occasion qu'il en avait déjà vu un et, par son intonation, que ça n'avait pas aidé. Mais si un professionnel n'arrivait pas à l'aider, qui en serait capable ? Et puis Rhys s'était assis sur le trottoir, et avait commencé à tout déballer. Peut-être pas tout, elle ne saurait jamais, mais en tout cas plus que ce qu'il ne lui avait déjà dit. Elle était restée en retrait, surprise pour ne pas dire choquée, fixant son dos musclé. Elle ne l'avait pas interrompu, avait même retenu sa respiration à de nombreuses reprises. C'était horrible, tout bonnement horrible. Comment un enfant pouvait vivre ça ? Pouvait survivre à ça ? Elle sentait, aussi, que ce qu'il disait n'était que la première couche. Que derrière les "insultes" et les "coups derrière la tête" se cachaient des choses beaucoup plus violentes, plus traumatisantes encore. Même si le seul récit qu'il faisait là lui donnait la chair de poule et lui retournait le cœur. Elle eut envie de le prendre dans les bras, de le garder auprès de lui, de le protéger, mais ce n'était pas possible. Alors, tandis qu'il allumait sa cigarette, elle vint s'asseoir à côté de lui, en silence. Elle planta son regard au loin, sur la chaussée, alors qu'il reprenait la parole. Son cœur se serra davantage et les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'il répétait la dernière phrase que sa mère lui ait dite. Quand il eut finit de parler, elle garda le silence pendant quelques minutes, ne quittant pas des yeux la chaussée. Elle finit par tourner la tête, et avala sa salive. « Je suis désolée, Rhys. » Sa voix était faible, à l'instar de l'état dans lequel ces aveux l'avaient mise. Et encore, elle n'avait fait qu'entendre ce qui lui était arrivé... Elle n'osait pas imaginer ce que lui avait enduré. Elle se releva, un peu perdue, et s'avança sur la route. Elle fit quelques pas, puis retourna sur le trottoir quand une voiture arriva. « Tu n'aurais jamais dû vivre ça » ajouta-t-elle sans vraiment le regarder. Elle savait tout maintenant, en effet. Et elle ne regrettait pas. C'était dur, mais ça l'était cent fois, mille fois plus pour lui. Elle comprenait, au fond. Elle pouvait bien imaginer qu'une enfance comme ça ne laissait pas indemne. Elle était toujours persuadée que Rhys pouvait être autre chose qu'un connard avec ses petites amies, mais elle comprenait. Que la blessure était trop profonde, si profonde qu'elle impactait sur toute sa personne, sur toute sa vie. Azel aurait voulu dire davantage, elle aurait voulu lui dire que sa mère aurait dû être jugée pour ça, mais que toutes n'étaient pas comme elles, que toutes les filles du monde ne le ferait pas souffrir autant que cette femme l'avait fait. Mais elle savait qu'il en avait déjà trop dit, que la limite sur le sujet était probablement déjà atteinte ; si ce n'est bien dépassée. Mais elle se fit la promesse silencieuse de lui en reparler. De lui faire comprendre, à son tour, qu'il valait mieux que ça. Mieux que cette femme qui n'avait de mère que le nom.

✲✲✲

Prise de court, la petite Azel. Des questions qu'elle aurait aimé qu'on ne lui pose pas. Qu'il ne lui pose pas. Si ç'avait été Charlotte, cela aurait été bien différent. Forcément. Elle aurait baissé les yeux quelques secondes, légèrement gênée, puis les aurait relevé pour les planter dans ceux de sa meilleure amie. Elle aurait bafouillé trois mots inaudibles, aurait joué quelques instants avec le bas de son débardeur et puis, elle aurait fini par cracher le morceau. Je... je sais pas. Peut-être. Pas complètement, un peu différemment, mais... oui. Oui, en quelque sorte. Je pense. En même temps... pourquoi ? Pourquoi toutes mes relations après lui on foiré ? Pourquoi je n'ai jamais su les garder ? Pourquoi... pourquoi j'ai... j'ai couché avec Augustin ? On savait tous qu'ils se ressemblaient, si ce n'est moralement, physiquement... J'ai... j'ai cru l'aimer, alors que ce n'était peut-être que son reflet que j'aimais... le reflet de Rhys. Je ne pensais plus à lui, je l'avais refourgué loin, je... je l'avais oublié, bordel, j'avais tout fait pour l'oublier. Mais faut croire que le cœur, lui, n'oublie jamais.

Qu'est-ce qu'elle pouvait répondre à Rhys ? Elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle pensait réellement, ce qu'elle pensait être la réalité... ce qu'il pensait être la vérité. Il semblait si sûr de lui, si certain que les sentiments d'Azel étaient toujours présents. L'étaient-ils vraiment ? Et les siens, à lui ? Pourquoi cette question ? Voulait-il vraiment la réponse ? ... Elle haussa les épaules, d'abord. Fixait le sol. Elle releva le regard, après quelques longues secondes. Elle n'y échapperait pas. Elle ne pourrait pas se contenter d'un sourire, de trois battements de paupières et d'un geste évasif. Elle était au pied du mur. Il fallait qu'elle dise quelque chose, Azel. Qu'elle dise, enfin, ce qu'elle avait sur le cœur. « Tout a changé, Rhys » commença-t-elle par articuler. Ses pupilles étaient plantées dans celles de son ex-petit ami, et tentaient de le sonder. De savoir ce qu'il pensait. Elle leva la main en l'air avant de la laisser retomber. « Tellement de choses ont changé, si tu savais... » Elle voulait lui dire, pour Malia. Mais, pour une raison ou une autre, elle avait peur. De sa réaction. Elle avait peur que cela fasse trop pour une seule soirée, elle avait peur de le voir partir. Pour ne plus jamais le revoir... « Je ne sais pas où j'en suis. Tu... je, je t'avais oublié Rhys. J'ai refait ma vie, et Dieu sait que j'en ai vécu, des choses. Mais... » Elle prit une grande inspiration, se pinça l'arrête du nez quelques secondes. « Mais te revoir là, ça... je crois que je ne t'ai jamais vraiment oublié, tout compte fait. » Elle haussa les épaules, à nouveau. « Comme si tu avais toujours été là. Avec moi, je veux dire. » Elle tournait autour du pot. Elle ne le faisait pas volontairement ; elle le faisait parce qu'elle en avait besoin. Il fallait qu'elle y aille progressivement, elle ne pouvait pas tout avouer d'un coup ; elle ne pouvait pas avouer quelque chose qu'elle-même avait du mal à cerner. Mais tout comme elle l'aurait expliqué à Charlotte, Azel décida de repartir du début. Ou du moins, du début de sa vie sans lui... « J'étais mal après t'avoir quitté Rhys. J'étais vraiment mal... je mourrais d'envie de te rappeler, mais je pouvais pas m'empêcher de penser que tu m'avais... trahie. J'avais perdu ta confiance, et comment j'aurais pu la regagner ? Comment j'aurais pu savoir que tu ne recommencerais pas ? Comment j'aurais pu être sereine, chez moi, à des centaines de kilomètres de toi, en sachant que tu étais peut-être en train de... coucher avec une autre fille ? Alors oui, tu m'aimais, c'était une erreur... mais je ne voulais pas prendre le risque. Je ne voulais juste pas souffrir. » Elle se mordit la lèvre inférieure, se remémorant ce dur choix qu'elle avait dû faire à l'époque. Elle y avait réfléchi longtemps, avant d'estimer qu'il était plus sage de couper les ponts, de l'oublier, de ne plus jamais y penser. Elle souffrait bien trop pour une tromperie, elle n'osait imaginer s'il la trompait de nouveau. « Alors je ne t'ai jamais rappelé. J'ai fini par m'en remettre, au bout d'un moment... c'est débile, hein ? Normalement, celui qui met un terme à la relation est celui qui est censé ne pas souffrir ? Foutaises, bien entendu. Enfin... je suis passée à autre chose. J'avais l'impression. J'ai rencontré un garçon, on se plaisait, on est sorti ensemble. Il m'a trompé, lui aussi. Et puis presque tous les autres après. Quand ils ne me trompaient pas, ils me plaquaient par sms, ou ils faisaient les connards avec moi. Au final, ça ne s'est jamais bien terminé. » Le visage de Lucas s'imposa à son esprit. Elle eut un début de rire nerveux, se rattrapa. Secoua la tête sur les côtés, doucement, puis continua. « Je suis arrivée à White Oak Station avec Augustin et puis tu vois, même lui est parti... il devait partir à un moment donné, mais il l'a fait sans me prévenir. Il m'a abandonné. » Azel prit une nouvelle inspiration, se mordit la lèvre. Elle n'allait pas pleurer ; pas pour lui. C'était fini, ça, le temps où elle pleurait pour lui. Elle ne voulait plus verser une seule larme sur cet homme qui se disait être son meilleur ami, qui l'avait abandonnée à deux reprises, qui avait abandonné sa fille, aussi. « J'ai fini par rencontrer un garçon, adorable. Il était blond, comme toi. C'était simple, c'était beau, pas de prise de tête, c'était le bonheur vraiment. Je me suis dit enfin, en voilà un bon. Pas "le bon", mais juste un mec bien. » Elle sentit la colère monter en elle, doucement. « Il a fait ça bien, hein. Il a été gentil, on s'est séparé "à l'amiable"... mais il m'a quand même trompé. En quelque sorte. Et puis après, il est parti... » Elle fit un mouvement de la main en mimant un Pffuit, et ajouta « Comme ça, sans rien dire. Tu vois le motif, un peu ? Qui revient tout le temps ? » Elle attendait une réponse, un mot. Elle se frotta les bras, puis donna un petit coup de tête en direction du rebord du trottoir, où ils s'étaient assis tout à l'heure. Elle y retourna, s'assit de nouveau. Elle croisa ses jambes sous elle et se tourna pour faire face à Rhys. Elle n'avait pas répondu à sa question, elle le savait. Dans son esprit, tout se faisait plus clair. Plus évident. Mais elle avait peur de continuer, peur de tout ce que ça allait chambouler.
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Rhys Norwood

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptySam 29 Aoû - 0:17

two people, a common past
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Tu t’étais confié. Mis à nu. Devant Azel. Et même si au début tu étais réticent à l’idée de te confesser, tu avais fini par céder. Tu avais fini par parler, par lui dire ce qu’elle attendait que tu lui dises. Ta voix était tremblante à certains moments, parfois des images surgissaient dans ton esprit mais tu continuais ton récit. Tu ne t’arrêtais plus. Tu tentais de ne pas trop démontrer tes émotions, tu ne voulais plus pleurer pour cette femme. Tu ne voulais plus te sentir coupable, coupable d’être né. Tu voulais être libéré. De ton passé. Tu voulais te concentrer sur le moment présent. Te concentrer sur ce qui était important aujourd’hui et plus sur ce qui était futile et appartenait à hier. Tu voulais devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un de meilleur. Capable de se noyer dans la masse, capable d’être monsieur tout le monde. Mais t’en étais vraiment capable ?  Capable de faire oublier l’homme qui avait fait souffrir des filles avant qu’il ne souffre lui-même ? Tu avais peur. Tout simplement peur de souffrir de nouveau. Peur qu’un jour, une fille te quitte parce qu’elle ne t’aime plus ou parce qu’elle ne te voit pas comme l’homme idéal avec lequel elle aimerait construire sa vie. C’était surement ridicule, c’était surement égoïste de penser à toi plutôt qu’à cette fille dont tu briserais probablement le cœur mais tu n’avais plus envie de souffrir, plus envie de te sentir rejeté. Alors tu rejetais les autres. Ou elles te rejetaient. Mais jamais tu ne revenais, jamais tu tentais de les récupérer. Au fond, tu ne tenais pas à elles comme tu aurais du tenir. Mais y avait eu Azel. Et cette histoire, jamais tu ne l’oublierais. Parce que c’était probablement cette fille que tu avais le plus aimé, c’était pour cette fille que tu aurais donné corps et âme pour la récupérer. Mais t’avais tout faire foirer à l’époque et tu t’en voulais encore aujourd’hui. Il arrivait de te dire que tu avais probablement laissé la fille que tu aimais véritablement, la fille qu’il te fallait. Et lorsque tu fis de nouveau face à cette fille, devant laquelle tu te confiais enfin sur son passé, tu te sentis libéré. Partiellement, mais libéré d’un poids du passé. D’un poids qui t’empêchait d’avancer dans ta présente vie et devenir l’homme que tu tentais vainement d’être. Tu eus un sourire légèrement triste et haussais les épaules à ses dires, ne la quittant pas du regard. « Personne ne devrait avoir à vivre ça. Mais je l’ai vécu, donc je dois faire avec j’imagine. » Tu haussais de nouveau les épaules et posas ton regard sur tes pieds, pensif. Non, personne ne devrait avoir à vivre à ça. Tu finis par ajouter, la regardant de nouveau : « J’sais que toutes les filles ne me veulent pas de mal mais j’y arrive pas. A me le dire. A faire confiance, tu vois ? J’fais tout foirer parce que j’ai cette peur, tu comprends Azel ? J’ai pas envie de souffrir, j’ai plus envie. Alors j’préfère être ce connard et le pire dans tout ça, c’est que je ne regrette jamais mes petites-amies. » Tu n’avais pas envie qu’elle te voit comme un monstre, pas envie qu’elle te prenne pour un être dépourvu de toute sentiment humain. Pourtant c’était la réalité. C’était toi. C’était ce que tu étais, c’était ce que tu ressentais. « Sauf toi. » Ajoutais-tu tout simplement, sans même la regarder, ne comptant t’éterniser sur cette révélation. Tu l’avais regrettée Azel et encore aujourd’hui tu la regrettais.

Tandis que tu commençais à avoir des doutes sur les réels sentiments d’Azel, tu finis par lui demander. Si elle t’aimait encore. Qu’est-ce que tu espérais comme une réponse ? Tu n’en savais trop rien. Tu savais que des années s’étaient écoulées. Tu te doutais qu’Azel avait probablement rencontré d’autres garçons comme toi tu avais rencontré d’autres filles. Et même si tu souhaitais son bonheur, tu te demandais si elle avait le garçon qu’elle méritait. Un garçon pas comme toi. Un garçon meilleur que toi. Alors tandis que tu attendais à ce qu’elle te dise que tu trompais, elle commença à entrer dans une sorte de monologue. Tu l’écoutais, toujours assis sur le trottoir. Tu ne perdis pas une miette de ses confessions et tentais de ne montrer aucune émotion, vilaine habitude que tu avais. Elle semblait être aussi larguée que toi en amour. Elle semblait avoir rencontré des types qui avaient fini par faire comme toi, qui lui avaient brisé le cœur. Tu regrettais d’avoir fait partie de ceux qui lui avaient fait du mal. Son discours n’était pas clair, tu fronçais les sourcils à certains moments, croisant les bras, attendant à ce qu’elle soit plus explicite. Attendant qu’elle te réponde ‘oui Rhys, j’ai encore des sentiments’ ou bien ‘non Rhys, tu te détrompes’. Mais Azel avait décidé d’en faire autrement. Elle te parla de ses dernières expériences amoureuses qui avaient mal tourné. Et quand elle évoqua le dernier garçon fréquenté, lorsqu’elle fit cette remarque comme quoi il te ressemblait, tu compris. Tu compris son implicite discours.

Tes éventuelles suspicions étaient avérées, du moins, à l’écoute de son discours, elle semblait encore avoir des sentiments. Tu la regardais s’asseoir sur le trottoir, tandis que tu étais debout. Tu te mordis la lèvre inférieure, cherchant quoi faire. Parce qu’Azel, tu en étais toujours amoureux. C’était probablement stupide. Plus rien n’était comme avant, cinq années s’étaient écoulées et pourtant tes sentiments demeuraient. Tu l’aimais. Parce que sinon tu n’aurais jamais pris la peine de lui dire tout ce que tu lui avais dit, ne serait-ce que de rester avec elle pendant cette soirée. Tu la regardais, cherchant quoi dire quoi faire. Tu devais te défiler ? Tu devais lui répondre quoi au juste ? T’aurais tout fait y a cinq ans, tout pour cette fille. Tu finis par prendre une grande inspiration et t’assis près d’elle et t’amusas à lancer quelques pierres qui trainaient sous tes pieds histoire de ne pas avoir à la regarder, parce que t’étais toujours intimidé quand il s’agissait de sentiments. . « J’imagine que ça veut dire oui à la question à laquelle je t’ai posée. J’imagine que tu as encore des sentiments pour moi encore aujourd’hui.» Finissais-tu par conclure suite au long discours qu’avait tenu la jeune femme. . « Je comprends que tu aies voulu prendre tes distances avec moi.. » Finissais-tu par dire, légèrement pensif, tandis que tu te pinçais les lèvres. . « J’sais pas ce qui m’était passé par la tête. On s’était disputés, légèrement. J’étais énervé, j’avais peur que tu me quittes. Y avait cette fille. Elle est venue me voir, une fois, deux fois. » Tu t’arrêtais, regardant légèrement la jeune femme à tes cotés : . « Je me dégoutais à te faire ça. Je me dégoute encore aujourd’hui. C’est con parce que 5 ans sont passés et pourtant, je me dégoute toujours autant en y repensant. » Fis-tu remarquer, un sourire légèrement nerveux. Tu te grattais la tête avant de continuer : . « J’aurais tout fait pour que tu me pardonnes. Parce que je t’aimais, parce que je savais que t’étais la fille qui me fallait. T’étais pas comme les autres. T’étais différente. » Lançais-tu tout en la regardant, haussant finalement les épaules : . « Quand t’as refusé mes appels, quand tu as refusé de me voir, j’ai fini par laisser tomber. J’ai fini par me dire, laisse tomber Rhys, ça sert à rien. J’voulais que tu sois heureuse, même si c’était pas moi la personne qui te rendait heureuse. C’est ça qu’on veut quand on aime une personne, j’imagine. » Tu ne la regardais plus à présent, rivé sur tes chaussures : . « J’ai eu d’autres petites amies. Mais ça n’a jamais fonctionné. Parce que j’ai souvent fait la même chose avec elles qu’avec toi. Mais à la différence qu’elles, je m’en foutais royalement. Je m’en foutais qu’elles me détestent, qu’elles pleurent pour moi. Je m’en fous encore aujourd’hui. » Avouais-tu. Tu voulais être honnête et ce, même si la vérité était brutale, pas jolie à entendre : « Parce que je ne les aimais pas. Du moins, pas vraiment.» T’étais gêné à présent et tu préférais éviter son regard. « J’aurais beau essayé avec toutes les filles de la planète, ça ne marchera pas. Parce que ces filles, elles sont pas toi Azel. Je m’en fous toujours des autres filles. » Tu avais l’impression de rebondir sur le fameux discours que tu lui avais fait, l’ultime discours avant que la jeune femme ne te quitte : « J’en reviens toujours à cette conclusion. Toujours à la même conclusion que tu es probablement la seule fille que j’ai aimé vraiment, la seule fille qui puisse me rendre heureux. La seule fille que j’aime vraiment.» Tu la regardais de nouveau, avant de soupirer. Libéré. De lui avoir tout avoué. A la fille que tu as aimé, que tu aimes et que tu aimerais probablement pour toujours.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyMar 1 Sep - 17:03



rhys & azel
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Elle hocha la tête. Ils étaient pareils, finalement. Deux êtes que l'amour avait malmenés, que l'amour avait séparés. Deux êtres qui n'en pouvaient plus de souffrir, mais qui souffraient quand même encore et encore. Qui faisaient tout pour se protéger, qui n'y arrivaient pas tout le temps. Elle comprenait, oui, bien sûr qu'elle comprenait. Elle savait qu'il n'était pas volontairement un connard. Qu'il n'en était pas un du tout, en réalité. Il n'était pas comme tous les garçons avec qui elle était sortie après lui ; eux n'étaient que des gamins, des petits cons, qui l'avaient fait souffrir en toute conscience. Rhys était bien différent. Elle en avait aimé d'autres, mais jamais pareil, jamais avec la même intensité. Elle s'était remise de toutes ses ruptures, d'une manière ou d'une autre ; sauf de celle-ci. Elle avait finit par les oublier, tous autant qu'ils étaient ; sauf lui. « Sauf toi. » Elle releva le regard, aussitôt. Le sien était baissé. Elle fronça les sourcils et se mordit la lèvre. Sauf moi.

Elle désirait un mot, une approbation. Elle avait reçu un flot de paroles. Elle était loin de s'y attendre, Azel. Loin, loin, loin. Elle était habituée au Rhys qui ne parlait pas beaucoup, qui ne montrait pas ses sentiments, qui ne mettaient pas de mots dessus. Mais pas aujourd'hui, il fallait croire, pas ce soir. Ils n'avaient jamais parlé de ce qu'ils ressentaient, à l'époque, ils le savaient tout simplement. Ils parlaient avec des regards, avec des baisers. Ce n'était plus possible maintenant, parce qu'ils n'étaient plus en couple. Ce n'était plus possible, mais ils avaient besoin de savoir, et il n'y avait plus d'autres moyens que par les mots. « Je... » Elle voulu répondre quelque chose, quand Rhys conclut par lui-même qu'elle avait encore des sentiments, mais elle fut incapable d'articuler davantage qu'un simple pronom personnel. Bien sûr que c'était ça que cela voulait dire, tout son monologue. Bien sûr qu'il avait correctement compris, bien sûr qu'elle avait encore des sentiments pour lui. C'était évident. Le prononcer à voix haute l'était moins. Toujours cette peur de souffrir, qu'elle avait. Parce qu'admettre qu'elle était toujours amoureuse de lui n'était pas rien, surtout quand cela n'était pas réciproque. C'était ouvrir son cœur à quelqu'un qui ne voulait pas y entrer, et il n'y avait rien de plus blessant. Alors elle ne dit rien, et écouta. Avec autant d'attention qu'il l'avait écouté, elle. Et plus il parlait, plus son cœur se serrait. Plus sa gorge se bloquait, plus son corps se contractait, plus les larmes remontaient. Les yeux brillants, Azel regardait Rhys. Il était si beau ; il n'avait jamais été aussi beau. Elle le regardait la regarder. Elle observait l'éclat de ses pupilles, la forme mouvante de ses lèvres alors qu'il disait les choses qu'elle avait toujours voulu entendre. Les choses qu'elle avait toujours espéré en secret, mais qu'elles n'avaient jamais cru possible. Le fait qu'il s'en veuille réellement de cette nuit qui avait marqué la fin de leur couple, qu'il n'avait jamais aimé la fille avec qui il avait couché, qu'il ne l'avait pas oubliée, elle, Azel, qu'il avait voulu son bonheur autant qu'elle pouvait vouloir le sien, qu'elle était la seule fille qu'il lui fallait de la même manière qu'il était le seul homme qui lui correspondait. Qu'il l'aimait, encore, comme elle l'aimait, toujours. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux alors qu'il plongeait son regard dans le sien. Des larmes d'espoir, des larmes de bonheur, des larmes d'amour. C'était réciproque. Ce qu'elle ressentait, ce qu'elle avait toujours ressenti était réciproque... Azel se jeta dans les bras de Rhys et le serra contre elle comme si sa vie en dépendait. Elle en dépendait, d'une certaine manière... Elle laissa échapper un sanglot, enfouit sa tête dans le creux de son cou. « Cinq ans... » murmura-t-elle, la voix chevrotante, « cinq ans que l'on aurait pu être ensemble, Rhys. » Cinq années qu'ils avaient gâchées, cinq années qu'ils avaient perdues. Elle s'en voulait Azel, elle s'en voulait terriblement. Parce que c'était elle qui n'avait pas voulu l'écouter, c'était elle qui s'était focalisée sur l'erreur qu'il avait commise et qui n'avait rien voulu voir d'autre, c'était elle qui avait tourné les talons, c'était elle qui était partie, c'était elle qui avait abandonné. Si elle avait mis sa colère de côté, si elle avait oublié sa peur de souffrir, si elle avait insisté pour qu'il lui parle comme il l'avait fait aujourd'hui, ils seraient encore ensemble maintenant. Qui sait la vie qu'ils auraient menée ? Ils auraient continué leur relation à distance pendant quelques années, peut-être, et puis une fois son lycée terminé, Azel l'aurait rejoint. Elle serait venue à White Oak Station... ils auraient pris un petit appartement, sûrement. Elle aurait ouvert sa boutique, ils auraient fait des balades en montagne, ils seraient allés au restaurant, ils seraient partis en voyage. Est-ce qu'ils auraient eu un enfant ? ... Azel pensa à Malia. S'ils ne s'étaient jamais séparés, avec Rhys, elle ne l'aurait jamais eu. Elle en aurait peut-être eu un ou une autre, mais ça n'aurait pas été elle. Pas exactement. Elle ne l'aurait pas su, bien sûr ; mais aujourd'hui, l'idée même de penser que son bébé aurait pu ne jamais exister lui fendait le cœur. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé que Rhys soit le père de Malia, le père de son premier enfant ; mon dieu, qu'est-ce qu'elle aurait aimé. Azel desserra son étreinte, se recula un peu. Elle essuya ses joues du bout des doigts et plongea son regard dans celui de Rhys. Elle esquissa un léger sourire, un sourire heureux. « Si tu savais comme je t'aime. Tellement. » Son menton se mit à trembloter sous le coup de l'émotion, et elle se mordit la lèvre inférieure pour se calmer, pour ne pas se remettre à pleurer. Mais l'émotion était beaucoup trop forte, beaucoup trop puissante. Cinq ans d'amour enfoui qui resurgissaient. Elle secoua la tête, des larmes roulant de nouveau sur ses joues. « Qu'est-ce qu'on va devenir, Rhys ? Qu'est-ce qu'on va faire ? »
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Message(#) Sujet: Re: two people, a common past (azel) two people, a common past (azel) EmptyDim 6 Sep - 0:00

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Tu n’étais pas démonstratif, tu n’étais pas quelqu’un de très sentimental. Tu n’étais pas du genre à parler de ce que tu ressentais facilement, tu n’y arrivais pas. T’étais incapable. Incapable de parler d’amour comme on pouvait parler de la météo. Incapable de mettre des mots sur tes sentiments, incapable de retenir quelqu’un que tu aimais quand tu voyais cette personne t’échapper. Incapable d’aimer quelqu’un, s’en tenir à cette personne. Tu voyais l’amour comme un cadeau empoisonné. Dès que tu aimais une personne et dès que tu savais que cet amour était réciproque, ça t’étais impossible de t’en tenir à ça. Parce que tu n’y arrivais pas. Parce que t’avais peur. Peur qu’on te rejette, encore une fois. Peur d’être trahi une seconde fois par la chose qui est censée être la plus magnifique au monde. Peur d’être trahi par l’amour. C’était ce qui s’était passé avec Azel. Tu l’aimais, elle t’aimait. Tu ne voulais pas la perdre mais quand tu avais cru la perdre après vous être disputés, tu t’étais laissé charmer. Bêtement, naïvement. En pensant qu’elle finirait par te pardonner mais tu t’étais trompé. Elle avait refusé de te revoir, elle avait refusé de répondre à tes appels désespérés. Tu avais tout essayé pour la contacter, tu avais essayé de lui expliquer mais elle n’avait jamais voulu écouter ta version. Elle n’avait jamais voulu te pardonner. Tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même mais cette fille tu ne l’avais jamais oubliée, tu n’avais jamais cessé de l’aimer. Tu t’en étais voulu. Voulu de ne pas avoir su la garder, de l’avoir laissé t’échapper. Et si jusqu’à aujourd’hui tu n’avais songé, ne serait-ce qu’un instant la revoir, tu étais heureux. Heureux de pouvoir enfin lui dire ce que tu ressentais. Tu ne pouvais la laisser s’échapper, pas une deuxième fois.

Cinq années s’étaient écoulées. Tu avais muri, elle aussi. Elle s’était probablement établie, elle avait probablement un travail ou bien elle poursuivait des études. Tu aurais pensé qu’elle t’avait oublié, après ce que tu avais pu lui faire vivre, elle aurait pu te détester et vouloir ne jamais te recroiser. C’était ce que ressentaient souvent les filles avec lesquelles tu étais sorti. Tu t’étais dit qu’avec Azel, ce serait probablement la même chose. Et pourtant, non. Elle était toujours aussi douce. Elle était la même, même après cinq années sans l’avoir revue. Elle était toujours aussi jolie, toujours aussi expressive, contrairement à toi. Tu avais décidé de mettre les cartes sur table, tu avais décidé de lui avouer tes sentiments, tu avais décidé que c’était le moment ou jamais d’être honnête aussi bien avec toi qu’avec elle. Tu ne voulais plus te mentir, plus jouer ce petit jeu avec les filles que tu sortais. Tu savais que tu ne serais jamais heureux, jamais heureux avec elles. Elles étaient probablement de chouettes filles, elles étaient probablement très gentilles mais elles n’étaient pas Azel. Tu n’avais jamais partagé des moments aussi intenses avec elles qu’avec ton ancienne petite-amie. Elles auraient beau tout essayer pour lui arriver à la cheville, elles n’y arriveraient pas. Tandis que tu te confiais, tu étais intimidé, presque gêné. Tu ne savais plus où te mettre mais pourtant, tu prenais ton courage à deux mains. T’avais vingt-sept ans, t’étais plus un gamin. Si tu étais établi professionnellement, tu voulais t’établir dans ta vie amoureuse. T’épanouir comme les garçons de ton âge pouvaient s’épanouir. Tu étais presque jaloux de voir tes collègues souvent fiancés dont leur femme attendait un enfant. Jaloux de les voir heureux tandis que toi, tu n’étais que ce type indécis, instable bien que doué dans son travail. Alors tu profitais. De ce moment pour te mettre à nu, de ce moment pour avouer à la fille que tu n’avais cessé d’aimer, que tes sentiments n’avaient jamais disparu. Que tu l’aimais toujours elle, que des autres filles tu t’en fichais. Elle semblait assez anéantie et tandis que tu ne t’y attendais pas, elle se jeta dans tes bras. Te serras. Ca t’avait manqué. Elle, ces moments de tendresse. Tu finis par passer ton bras autour d’elle, la serras un peu plus fort contre toi tandis que tu regardais ce qui se passait autour de vous. Tu soupirais légèrement à sa phrase. Oui, vous auriez pu être encore ensemble si tu n’avais pas commis l’irréparable. « Je sais. » Finis-tu par dire légèrement tandis que tu la tenais un peu plus contre toi,  comme si tu ne voulais pas la laisser s’échapper, cette fois, tu feras tout. Tout pour être comme les autres. Tout pour être le garçon qu’elle méritait véritablement. Le garçon que tu aurais du être il y a cinq ans. Tu avais muri, tu avais appris de tes erreurs. Tandis qu’elle se dégagea légèrement de ton emprise, elle finit par te dire qu’elle t’aimait. Tu souris légèrement tandis que tu passais une main sur sa joue :   « Je t’aime tellement aussi. Tu peux pas savoir à quel point tu m’as manquée.» Tu l’embrassas sur le front, délicatement et ne la quittas pas des yeux.  Tu n’étais pas quelqu’un de romantique mais après toutes ces années qui s’étaient passées sans que vous ne vous soyez revus et parlés, il était temps. Temps que tu lui dises ce que tu ressentais pour cette petite tête blonde, temps que tu mettes de coté cette peur qui te hantait. Parce qu’elle t’empêchait de vivre, de t’épanouir alors que tu avais tout pour être heureux. Lorsqu’elle te demandait ce que vous alliez devenir, tu finis par hausser les épaules, la pris par l’épaule pour l’attirer contre toi et soupiras légèrement, une main caressant son bras : « Je sais pas Azel. Mais j’ai pas envie que tu m’échappes, pas une deuxième fois. J’ai envie de me projeter dans le futur avec toi, j’ai envie que l’on se redécouvre. Je trouve ça bête que si tu m’aimes et que moi je t’aime, on laisse passer ça, tu ne trouves pas ? » Finissais-tu par lui demander, tandis que tu plongeais ton regard dans le sien. Tu étais encore trop timide pour l’embrasser de nouveau mais tu savais qu’avec le temps, si elle voulait bien, que tu finirais par la ré-embrasser. Tu en avais envie mais tu ne voulais pas la bousculer. La tenir contre toi, dans ce coin de pénombre, te suffisait amplement. Tu ne voulais rien précipiter, tu voulais prendre ton temps. Lui laisser le temps. Mais tu te contentais de profiter de cet instant privilégié. De cet instant que tu n’aurais cru possible il y a encore quelques heures. Mais tu voulais te laisser aller, comme tu voulais qu’elle se laisse aller pour voir où le futur vous mènera. Où votre histoire vous mènera.
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