want something? grab it. (done)

Je ne suis personne.
the fact that we stay together doesn't mean we are together. get it?

Il y a peu de choses à dire sur moi. En réalité, il n'y a quasiment rien à dire. J'ai grandi dans une maison baignée par le soleil, rythmée par les solos d'Aerosmith, et bien qu'ayant une famille initialement richissime, j'ai écopé des deux seuls parents convaincus que refuser leur héritage serait une bonne idée. Bercée par l'idée que le travail est la seule véritable façon de parvenir à ses fins, j'ai été bonne élève toute ma scolarité. J'ai trouvé des petits jobs pour subvenir à mes besoin. Je suis rentrée dans le cercles des études supérieures et dans le même temps, dans celui de la décadence. J'ai bu, fumé, dansé, ri, vomi, aussi. J'ai été une gentille fille à qui on demande un peu d'aide, une fille sympa à qui on propose un café. Une fille drôle devant laquelle on rit poliment. Une fille sexy avec un regard désarmant, et puis aussi une fille inconnue qui marche, là, dans la rue.

Cette histoire pourrait s'appliquer à n'importe laquelle d'entre nous. Et par nous, j'entends « nous. » « Nous » filles de la fin du XX° siècle. « Nous » filles tantôt blondes, tantôt brunes, tantôt fines, tantôt corpulentes. « Nous » indomptables et incisives. « Nous », bien planquées derrière nos mèches rebelles, notre rouge à lèvres prune-bordeaux et nos grands manteaux vintage en faux vison.

Nous appartenons toutes au « nous. » des grandes dames qui peuplent ce monde. Cependant, un détail nous différencie chacune les une des autres, de façon subtile, mais assez évidente pour que chaque paire d'yeux, chaque rythme cardiaque, chaque battement de cils soit unique. Dans mon cas, c'est quelque chose ou plutôt quelqu'un qui fait de moi cette personne qui se détache de ce « nous. »

Recueil de lettres à Paul.

2013 may 23rd – Ça fait déjà quelques temps que tu es parti, deux semaines et quatre jours, pour être précise. J’ai du mal à m’en remettre, j’ai l’impression qu’on m’a sectionné un membre, coupé une artère, brisé le fémur… J’ai mal Paul, j’ai mal de toi, mal de ton absence. Les choses vont de moins en moins bien avec Ryke. J’ai du mal à le regarder encore droit dans les yeux. Je ne l’aime plus Paul, j’aime plus personne. J’aime plus les gens, j’aime plus la vie, et la foule qui grouille dans Vancouver m’écœure. J’en peux plus de tous ces abrutis qui pensent que parce qu’ils sourient, alors tout rentrera toujours dans l’ordre. Sauf que c’est pas vrai, c’est pas vrai putain ! Tu te souviens ? Tu m’as fait promettre de sourire, d’être toujours aimable avec tout le monde et de ne jamais me laisser envahir par mes problèmes. J’ai même plus de problèmes, je panique même plus quand je croise une des ex-copines de Ryke. J’angoisse pas pour mon entrée à la fac l’année prochaine. Rien du tout. J’suis vide. Reviens Paul… reviens.

2013 june 30th – Je n’ai pas eu le courage de t’envoyer ma première lettre, je suis pathétique, je suis pittoresque, un peu à l’image de toutes ces greluches qui se mettent en crop-top alors qu’il fait froid à en crever, même en juin. Est-ce qu’il fait beau là-bas ? Est-ce que tu t’amuses ? J’ai repensé à la discussion qu’on a eue hier, sur Skype. Tu sais, j’fais pas exprès d’être détachée de tout. Je sais que tu penses que tout ça n’est qu’une façade et que ça finira par tomber, comme à chaque fois que je me mets en tête de porter un nouveau masque. Sauf que cette fois-ci c’est vrai. J’suis plus qu’une coquille vide qu’en n’a plus rien à foutre de rien… Je dois arrêter d’écrire, Ryke vient de rentrer. Fais attention à toi, promets moi…

2013 july 1st – Aide moi, reviens, je sais pas, fais quelque chose. Je supporte plus rien. J’ai envie de hurler, de pleurer, de frapper des enfants avec des cannes en titane. Je deviens monstrueuse. Je n’arrive plus à savoir si c’est mon mal-être permanent qui déteint sur Ryke ou si c’est lui qui me tire vers le bas. J’ai du l’amener aux urgences hier. On s’est encore engueulés. J’ai pété les plombs et je lui ai jeté une bouteille en verre en travers de la face. J’ai peur Paul… j’ai peur de ce que je suis en train de devenir. Ryke a riposté, j’ai failli me prendre une gifle énorme mais elle a fini dans le mur au lieu de m’atterrir dans la mâchoire. Il s’est cassé les os de l’annulaire et de l’auriculaire. Reviens, j’suis morte de peur… je t’en supplie, reviens.

2013 july 14th – Encore une lettre que tu n’auras jamais, j’ai gardé les trois premières dans une boite, au cas où je puisse te les donner… un jour. Ryke s’est calmé. Moi aussi. On est allés voir le feu d’artifice ce soir. C’était joli, toutes ces couleurs incandescentes dans le ciel noir de jais. J’ai souri, j’étais heureuse. Je reprends du poil de la bête, je crois. Probablement que je m’habitue à ton absence. Je n’en sais rien. J’ai vu tes photos, Barcelone a l’air magique. Prends soin de toi.

2013 august 2nd – Paul ! Tu arrives demain, j’ai tellement hâte. On s’est tellement peu parlé le mois dernier. Tu me manques.

2013 august 9th – Ton départ m’a tuée. C’est comme si on m’enlevait le cœur encore une fois. Je n’en peux plus, je pleure depuis mercredi matin, depuis que tu as décollé. Ryke est hors de lui. Il ne comprend pas pourquoi tout ça m’affecte autant… J’ai pris la décision d’arrêter de te parler, pour le bien de mon couple et pour le bien de votre amitié. Va. Vis. Aime. Profite.

2013 december 24th – C’est la veille de Noël. Et même si je ne t’ai ni écrit, ni parlé, ni téléphoné depuis des mois, toutes mes pensées ce soir sont pour toi. Le sapin dans le salon de mes parents clignote de toutes les couleurs, toute cette lumière, toute cette joie, tous ces sourires accrochés sur les visages et qui s’étirent d’une oreille à l’autre, c’est magnifique. Mes sœurs sont heureuses de me revoir un peu à la maison. Il faut dire que depuis que j’ai emménagé chez Ryke, je ne les ai plus beaucoup vues. Il neige à gros flocons ici, je meurs de froid à chaque fois que je passe la porte d’entrée. Mais je m’en fous à vrai dire. Ça me fait du bien de sentir à nouveau le vent qui me glace le souffle jusque dans les bronches, la neige qui fond et qui trempe mes vêtements. J’ai souri toute la semaine. Réellement. Et comme souvent quand je souris, je pense à toi. Je commence à tenir ma promesse, Paul. Je commence enfin à revivre. Je vais m’accrocher. Pour toi. J’espère que tu vas bien, j’sais que t’es en ville, mais je vais t’éviter jusqu’à ce que tu repartes… Profite bien. Je t’embrasse.

2014 january 1st – Voilà une nouvelle année qui commence, et dieu sait qu’elle n’aurait pas pu mieux commencer. Je ne m’en remets pas de t’avoir enfin revu, d’avoir pu te serrer dans mes bras. Je n’en reviens pas de mes éclats de rire, de cette effusion de joie... Ryke non plus, d’ailleurs. Il m’a traitée de tous les noms quand tu es parti. Je vais le quitter, Paul. Je vais partir. Je n’en peux plus.

2014 may 30th – C’était mon anniversaire aujourd’hui, Ryke m’a amenée au restaurant, il m’a offert une bague aussi. Mais je n’ai rien ressenti. Je ne ressens plus rien depuis des mois. Depuis qu’il m’a interdit, encore, d’entrer en contact avec toi. Je ne l’aime plus. J’en suis certaine. Je le hais. Je veux partir. Paul je suis perdue. Je ne sais plus comment m’enfuir.

2014 august 21st – J’m’oublie Paul, je sais plus qui je suis. J’ai quitté Ryke. Je suis partie. Je passe mes soirées à boire et mes nuits à danser. J’m’oublie. J’sais plus qui je suis.

2014 october 30th – Tu as vingt-et-un ans aujourd’hui mon ange. Je te souhaite tout le bonheur du monde pour cette nouvelle année qui commence. J'aimerais être à tes côtés. Je t’aime.

2014 october 31th – J’ai eu raison de t’envoyer un message sur Skype ! J’ai fait la fille qui détachée, genre, hyper relax. Mais tu t’rends pas compte, Paul, à quel point j’étais heureuse, je sautais partout dans l’appartement, j’étais ridicule, j’étais bête ! Oh mon dieu… Je t’aime, je t’aime.

2014 november 15th – A l’heure actuelle, ça paraît peut être idiot, mais il faut que je l’écrive, il faut que je le couche sur le papier, de façon à pouvoir tout relire les jours où j’irai mal. Paul, tu m’as sauvée… Je t’aime.

2014 december 24th – Tu arrives dans quatre jours et mon plus beau cadeau de Noël ne sera pas sous le sapin, j’ai tellement hâte de te voir, tellement hâte d’être à tes côtés. Arrive vite, s’il te plait.

2015 january 7th – Je redescends petit à petit du nuage. Je reprends petit à petit le fil de la vie. Merci de m’avoir offert mon conte de Noël, tu es merveilleux.

2015 march 8th – J’préfère te prévenir, tout ça risque d’être un peu confus. Et long, aussi. Et honnêtement je ne t’en voudrais pas si tu ne lis pas tout ça jusqu’au bout. En fait, je ne t’en voudrais pas si tu t’arrêtes là, simplement. C’est juste qu’à moi, ça me fera énormément de bien de savoir qu’à n’importe quel moment, tu auras la possibilité de lire ça. Et de te rappeler à quel point tu comptes pour moi. C’est difficile, parce que j’ai beau être un vrai cœur d’artichaut, j’ai beau m’attacher vite, à n’importe qui et n’importe comment, j’arrive jamais à mettre de mots là-dessus. Seulement aujourd’hui j’ai décidé d’essayer. J’ai décidé d’essayer de te dire ce que je ressens, même si c’est dur parce que j’le fais jamais, ça… mettre des mots sur les choses. Alors voilà. Fallait que je te dise que t’es la meilleure personne sur qui je suis tombée depuis, je sais pas, toujours, en fait. Tombée, oui c’est le mot. Parce qu’en fait, au début, t’as un peu été un truc sur lequel j’ai trébuché, et je vais pas mentir, je me suis bien rétamée ce jour là. Sauf que c’était une chute bénéfique, tu sais, le genre de chute qui t’apprends une leçon. Qui t’apprends la vie, en fait. C’est bizarre, hein ? De te comparer comme ça, à un tout petit caillou de rien du tout. Mais attends, j’ai pas fini. T’inquiètes pas. Alors admettons que t’es ce caillou, t’es un caillou super précieux. Le genre de galet plat, joli, qu’on garde quand on le trouve dans une forêt et qu’on a six ans. Bref. Fallait que je te dise merci, d’être entré dans ma vie. Parce que oui, t’es quelqu’un d’important. Alors ça va peut-être te paraître ridicule, mais voilà, c’est ça. T’es important. T’es important parce que dans les moments où je vais mal, t’es toujours là pour me rappeler qu’il y a des choses plus grave. Pour me dire que tout ce que je traverse, c’est juste des petits problèmes. T’es important parce que dans les moments où je vais bien, j’aimerais que tu sois là pour les partager avec moi. T’es important parce que dans les moments où je ris, j’aimerais que ce soit parce que tu m’as raconté une histoire drôle. T’es important parce que même quand j’fais rien, j’aimerais que tu sois à côté de moi, pour rien faire non plus. J’ai tellement d’exemples, tellement de petits moments de vie, pendant lesquels j’ai pensé à toi. Parfois ça m’a fait pleurer, comme cette fois où je me suis assise toute seule à la fac et où j’ai pleuré parce que je ne me sentais plus à ma place nulle part… J’ai plus goût à grand-chose. Mais je n’y pense pas trop. Parce que c’est ce que tu m’apprends à faire, un peu tous les jours. Tu m’apprends à faire abstraction de ce qui me tracasse, et à sourire malgré tout. Encore une lettre que je t’écris et que je ne t’enverrai jamais. Encore une lettre bien trop longue pour que je te la fasse lire, en fait. Parce que tu n’arriveras jamais jusqu’à la fin sans avoir envie de m’étriper. Mais ça me fait du bien, de me dire que peut-être un jour, tu liras tout ça. Et tu seras heureux de savoir que quelqu’un pensait à toi. J’en sais rien en fait. Peu importe. Je tenais à te dire merci, parce que tu ne le sais probablement pas, mais nos conversations inutiles me sauvent la vie. Tous les jours. Je tenais aussi à te remercier parce que tu m’as donné envie d’être heureuse, juste pour prouver que, oui, t’es une personne extraordinaire. Alors je vais être heureuse. Et tu sais quoi, je vais même réussir ma vie. Je vais finir ma licence. Entamer mon master. Trouver quelqu’un qui me mérite, et arrêter de me trouver des défauts en permanence. Je vais arrêter de me haïr, et essayer au moins de m’apprécier un peu. Un jour même, je me marierai, et j’aurais les deux enfants que je rêve d’avoir. Si tu lis ça un jour, tu penseras probablement que je suis folle. Mais j’ai tendance à croire que c’est mon principal trait de caractère, et que, d’ailleurs, c’est ce qui fait de moi quelqu’un d’unique. Je suis une grande tarée. J’avoue tout. Tu sais, cette lettre part un peu dans tout les sens. Mais j’écris au fil de ma pensée, et je ne peux pas être plus honnête que comme ça. Alors voilà. Fallait que je te dise, t’es une personne formidable, Paul. N’en doute jamais, vraiment jamais. J’espère que d’ici quelques années, je pourrais encore te compter parmi les personnes qui peuplent ma petite vie, mais si ce n’est pas le cas, sache simplement que je n’arrêterai jamais de penser à toi. Et que le souvenir que je garde de notre relation sera certainement le meilleur parmi les meilleurs. Tu es quelqu’un de magique. Sincèrement. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi ouvert, gentil, et généreux que toi. Je sais que tu as souffert. Et je sais que tu as morflé. Mais aussi longtemps qu’on parlera tous les deux, je jure d’être là pour toi. Même si bien souvent c’est toi qui me réconforte. A propos, je suis désolée d’être si souvent déprimée, et d’avoir autant besoin d’un avis sur tout ce que je fais. Promis, à l’avenir, j’essaierai d’être moins pénible et de prendre un peu plus sur moi. Passons. Fallait simplement que je te dise à quel point tu comptes pour moi. Il fallait que je te dise, que si un jour je devais choisir entre ma vie et la tienne, probablement que je choisirai la tienne, parce que tu m’as sauvée Paul. Et que je te dois bien ça. Je ne pèse pas mes mots. Tu m’as sauvée. Et si je devais mourir demain, je serais heureuse d’avoir vécu le peu de choses qu’on a vécu ensemble. J’arrive à Barcelone dans douze jours. Et je suis prête à parier qu’au moment où je poserai mon pied là-bas, au moment où je te retrouverai, j’aurai un sourire béat et totalement niais collé sur la gueule. Je serais probablement la personne la plus heureuse du monde à ce moment précis. Je te jure. Je n’attends plus que ça. Te retrouver. Parce qu’à l’heure actuelle, c’est tout ce qui compte. Tout ce qui me fait tenir. Je ne sais pas encore dans quel état d’esprit je serais en rentrant, et pour être tout à fait honnête, je m’en cogne pas mal. Je compte juste profiter de ces trois petits jours à tes côtés le plus possible. Je t’assure, je ferais tout mon possible pour ne pas perdre le sourire une seule fois. Pour ne pas pleurer, pour ne pas te faire honte. C’est promis, je ferais attention. J’attends le vingt mars avec impatience. Juste pour pouvoir de nouveau te serrer dans mes bras, et rire sans avoir à me forcer. J’arrive bientôt, et j’essaierai d’être à la hauteur de cette chance de m’échapper de tout ce qui me rend malheureuse que tu m’offres. J’essaierai d’en être digne, c’est promis. Ah, une dernière chose. Tu sais, quand je disais que tu étais un caillou précieux, plus haut. Le terme exact serait plutôt pierre précieuse, en fait. Parce que oui, tu es un bijou, Paul. Un diamant. N’oublie jamais ça. Tu es la plus belle des personnes. Merci d’être le meilleur des amis dont on puisse rêver. Je t’aime. Je t’aime très fort. Tendrement, Liv.

2015 march 24th – Si tu savais à quel point j’ai pleuré au moment où j’ai senti que l’avion ne touchait plus le sol. Mon cœur a raté un battement et ma respiration s’est coupée. Je me sens tellement coupable de partir. Parce que tout ce que tu as fait, tout ce que tu m’as offert, tous ces sourires que tu m’as donné, tout sera à refaire la prochaine fois. J’ai hâte, j’ai tellement hâte de revenir alors que je n’ai toujours pas reposé le pied au Canada. Tu me manques, chaque seconde que je passe sans toi est un supplice. Je rêve de cette maison sur le flanc de la montagne, toute en verre avec la mer à perte de vue. Je rêve de nos conversations la nuit, autour d’un thé à fumer jusqu’à en perdre nos neurones. Tu sais, Paul, parfois je me demande ce que je serais devenue si tu n’avais pas été là, si tu n’avais pas ramassé dans le caniveau ce déchet que j’étais quand on s’est rencontrés. Tu sais, je me demande si je serais encore là. Je me demande si j’aurais encore la force de tenir, de me raccrocher à quelque chose. On ne va pas se mentir. Tu es la seule personne qui me donne encore envie de vivre aujourd’hui. Pas que je veuille partir, loin de là, mais simplement que sans toi, rien n’a de gout, rien n’a d’odeur, rien n’a d’intérêt. Je passe mes journées à être le fantôme de moi-même et au moment précis où je te retrouve, tout reprend des couleurs. Ces sourires Paul, ces éclats de rires, cette folie, tout ce qui fait que je suis moi, se révèle uniquement quand je suis avec toi. Si tu savais à quel point je m’en veux. A quel point j’ai envie de faire demi tour, de sauter de l’avion en marche, de tout plaquer et de venir vivre avec toi, parce qu’après tout, ce serait facile, tout est toujours facile avec toi. Tu sais, je me suis mis sur la paille pour venir te voir. Je n’aurai probablement pas de quoi payer ma facture de téléphone, ni celle de mon abonnement internet. Mais à vrai dire, ça m’est totalement égal. Je veux bien passer des mois sans téléphone si cela veut dire que je peux te voir au moins quelques jours par mois. Tu veux savoir quelque chose de drôle ? Du peu de ciel que je vois depuis mon siège, tout est bleu, genre, vraiment bleu. Combien on parie que les nuages vont se lever sur Barcelone ? J’espère qu’en mai il fera beau, parce que je veux pouvoir bronzer sur ton toit, et sur ta terrasse, et je veux faire les boutiques sans veste, marcher sur la plage pieds nus, allez en boite jusqu’à ce que le jour se lève et me réveiller dans tes bras au beau milieu de l’après midi. Je veux continuer à sourire, et je ne sais pas encore où je puiserai la force pour y arriver, mais je te jure que je trouverai. Je trouverai parce que je n’ai pas le droit de foutre en l’air tout ce que tu fais pour me rendre heureuse. J’y arriverai Paul, je te jure, je vais être heureuse, c’est une promesse. Un dernier sourire au milieu de mes larmes sèches, je t’aime. Liv.

Les plus belles amitiés sont souvent celles qu'on aurait pas soupçonnées. J'ai eu la chance de tomber sur Paul. Et mieux qu'un ami, j'ai trouvé un repère, un pilier, une âme-sœur.