Un jour j'irai vivre en Théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien.


La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir.

« Regarde-là Kate, dis-lui au revoir merde ! Tu l’as mise au monde, c’est ta fille! » Mon père crie dans l’entrée et moi assise dans l’escalier je me bouche les oreilles. Je n’ai pas envie qu’elle me dise au revoir. Du haut de mes cinq ans j’assiste en direct à la lâcheté de ma mère. En larme elle se baisse pour embrasser mon front mais je recule. Elle glisse son sac sur son épaule, elle lance un nom d’oiseau à mon père, un mot que j’ai interdiction de dire et elle claque la porte. Quand la porte claque, je retire enfin les mains de mes oreilles. Il plane dans la maison un silence pesant, un silence qui veut tout dire et ce n’est que quelques minutes plus tard que mon père s’accroupit à ma hauteur. Il replace une mèche de mes cheveux, je vois son regard s’adoucir mais quelque chose se briser également. Il me sourit avec tendresse. « Et si on faisait des crêpes princesse ? Après tu iras jouer avec Isis si tu veux. » C’est ce matin-là que ma mère est partie, elle disait qu’elle n’y arrivait pas, qu’elle n’avait pas l’instinct maternelle, en gros qu’elle ne m’aimait pas. Il y avait surement autre chose, mais elle aurait tout aussi pu partir parce que mon père l’avait trompé ou pour sauver les kangourous, qu’aujourd’hui ça ne m’affecte plus. J’ai toujours su vivre ainsi, j’ai toujours été heureuse comme ça.

« Non la dernière fois c’était déjà toi la maquilleuse ! »« Oui mais promis après ce sera toi ! » « Non tu dis toujours ça…moi aussi je veux être la maquilleuse ! » « Je sais ! Aaron va venir jouer avec nous ! » Pauvre Aaron. Si seulement Isis et moi n’aimions pas tant jouer à la maquilleuse, à partir de ce jour il est officiellement devenu notre tête à coiffer vivante. Bien sûr, il s’est laissé faire quelques temps puis il a fini par protester et on a dû trouver de nouveaux jeux … Isis, Aaron et moi c’est une belle histoire qui dure depuis le jardin d’enfant, on est inséparable, on a toujours été très uni et très complice, toujours là les uns pour les autres, on était là pour le « coming out » d’Aaron, pour la mort de mon chien, pour les larmes d’Isis quand son père devait repartir.  Ensemble nous étions invincibles. Au dépars on était trois puis on est devenu quatre. Ça a été très simple, un jour Aaron est arrivé et il a dit : « Les filles, c’est Louys. Louys je te présente les filles. Tu verras elles sont super chiantes mais on finit par s’y habituer. » On avait 15 ans. On aurait pu croire que ça ne serait pas évident pour Louys de s’imposer dans notre petit trio mais il y est parvenu d’une facilité déconcertante. Comme les autres il est devenu une pièce importe du puzzle de ma vie.

« Je te propose un marché, quand ton papa n’est pas là je te prête le mien et en échange parfois tu me prête ta maman, D’accord ? » « Alors on peut aussi dire qu’on est des sœurs ?! » Des paroles que je n’oublierai jamais, prononcées par une enfant de 5 ans avec innocence… Ce « pacte » fait avec Isis ne fait que tourner en boucle depuis le coup de téléphone de mon père. Un accident de voiture. C’est terrible comme la vie peut basculer à tout moment. Perdre Isis est une chose inconcevable à mes yeux, on a grandi ensemble, on vieillira ensemble et…c’est ainsi, il n’y a pas d’autre alternative. A l’hôpital j’étais une vraie boule de nerf, j’ai engueulé un paquet d’infirmières, fait les cent pas dans la salle d’attente et j’ai frappé dans un mur à m’en casser deux doigts. Heureusement Aaron et Louys étaient là. Nous étions invincibles, Isis allait s’en sortir. Mais à quel prix…

« Si tu crois que pencher la tête sur le côté va-t’aider à aller plus vite !» se moque Louys assit à mes côtés sur mon canapé. Mais il essaye juste de me déconcentrer. « Cherche pas Keegan, c’est moi qui gagne ! »  L’enjeu est trop important, celui qui perd sera chargé de préparer le repas pour la sortie du lendemain. Hors de question que je m’y colle encore une fois ! Cette fois ci, je vais gagner à ce foutu Mario kart. J’appuis à fond sur les boutons de la manette, je joue pour mon honneur, hors de question de donner une raison à Louys de me taquiner. Mais il me dépasse, il prend de l’avance et il se marre. Je déteste perdre, je ne peux pas le laisser faire… Je fais alors la première chose qu’une gamine de 6 ans aurait faite, je lui pique sa manette et je me mets debout sur le canapé pour l’empêcher de l’attraper, le temps qu’il comprenne mon subterfuge la course est terminée et j’ai gagné. « Mia ! T’as pas le droit de faire ca ! » « Bien sûr que si, j’ai tous les droits ! » je lui tire la langue, cette fois ci j’ai définitivement sept ans et demi. Seulement je déchante vite, Louys se venge de la pire des manières, il profite de mon inattention pour me bloquer sur le canapé et il se met à chatouiller mes côtes me faisant mourir de rire. « Arrête ! Louys non, stop ! » « Je n’arrête que si tu admets que je suis le plus fort ! » Je ris tellement que j’en ai mal aux joues, j’ai du mal à respirer et j’ai beau le supplier, il continue de me torturer. « Plutôt mou…d’accord ! D’accord ! Tu es le plus fort ! Content ? » Il cesse de me chatouiller et tandis que je reprends péniblement mon souffle, il me sourit fièrement. Je lui lance un regard qui se veut assassin mais je n’y parviens pas. C’est à cet instant qu’Isis pousse la porte de mon appartement en criant « Mia ? C’est moi ! » Elle se stoppe dans son élan, nous découvrant Louys et moi allongés sur le canapé lui au-dessus de moi, je me sens piquer un fard et je le bouscule pour me redresser en sautillant fièrement « C’est Louys qui prépare le repas de demain ! » « Mais elle a triché ! ».

« Papa ? Agathe ? Je suis passé prendre mon courrier, vous êtes là ? » Je continue d’appeler mon père et ma « belle-mère » depuis maintenant deux ans tout en me dirigeant vers la cuisine mais aucune réponse. Tant pis, je repasserai pour les voir. Je prends la pile de lettre qui m’appartient en soupirant, un jour peut-être que les gens se feront à ma nouvelle adresse. Je fais défiler les publicités, ma facture de téléphone et mon relevé de compte bancaire puis je tombe sur une lettre manuscrite. « Mia, désolé j’étais au garage je ne t'ai pas entendu entrer, tu vas bien princesse ? » Je me tourne vers mon père qui dépose un baiser sur ma tempe mais je ne réponds pas à sa question. Je l’interroge du regard en lui montrant la lettre et il soupire en haussant les épaules. Je serre les dents et je m’apprête à déchirer l’enveloppe en deux sans même l’avoir ouverte mais il m’en empêche. « Non Mia. Tu devrais réfléchir avant, tu es une adulte maintenant, tu ne connais pas toute l’histoire et je ne t’en voudrais pas. » Je ne pensais pas qu’un jour la question se poserait… Avais-je envie de reprendre contact avec ma mère ?

Bienvenue parmi nous et très bon choix de scénario
J'ai hâte de lire ta fiche de présentation et que tu puisses faire des rp avec loulou
Si tu as des questions, n'hésite pas à nous contacter

On attends l'avis de Louys et on pourra procéder à ta validation ensuite

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
Comme Louys l'a dit, ta présentation déchire. J'aime beaucoup comment tu écris On pourra essayer de se trouver un lien avec Maxym, la soeur protectrice de Louys

   Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe seize the day.
   Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

   Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !