( - ) you look like giants.

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
plutôt banale et loin d'être extraordinaire, ma vie au lycée à été semblable au titre de l'oeuvre française d'etienne chatiliez, elle à été pareille à un véritable fleuve tranquille – un fleuve calme et serein, qui s'écoulerait de-ci de-là, doucement et tout au long des formes environnantes. studieuse, calme et plutôt discrète – je n'ai jamais été des élèves qui causent des problèmes, qui se font remarquer ou même paraissent indisciplinés. je n'ai jamais vécu de grandes expériences ou de profondes aventures, si ce n'est celle de l'amour, la toute première et actuellement l'unique. en effet, c'est au lycée que l'amour à croisé ma route et aujourd'hui encore il fait partie de ma vie pour mon plus grand bonheur et aussi – un peu – pour celui de mes proches.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
être heureux ou ne pas l'être, voilà une chose bien difficile à déterminer. le bonheur est une notion pourtant tellement abstraite, tellement variable et instable. est-ce qu'il est possible de dire que je suis parfaitement heureuse ou bien que je ne le suis pas du tout ? je n'en sais trop rien, je n'en suis pas vraiment certaine. pour moi le bonheur s’acquiert et se perd, à chaque instant que la vie fait, à chaque minutes et chaque seconde. au final, m'est-il possible de me positionner entre l'un et l'autre, d'être légèrement mitigée et peut-être même tiraillée ? Très certainement.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
lorsque j'étais encore enfant et qu'on me posait la question, je répondais toujours la même chose, la même fichue réponse – inlassablement. « - j'aimerais trouver l'amour, avoir un mari et des enfants – une famille bien sur elle. mais c'est pas tout, je voudrais avoir un bon boulot, un bon job qui me permette de gagner ma vie et qui me donne (chaque matin) l'envie et le plaisir de sortir du lit. » voilà ce que je répondais tout le temps, pourtant aujourd'hui les choses ont bien changées, j'ai ouvert les yeux professionnellement et sentimentalement – je crois que j'ai apprit à me contenter de ce que la vie a à m'offrir. je m'implique dans mon travail sans pour autant en avoir la vocation et j'aime – j'aime mon fiancé d'un sentiment étouffé par la routine. que je le veuille ou non les choses sont ainsi et il est bien probable qu'elles ne changent jamais.

❀ maisie est une enfant de famille nombreuse. cadette d'un frère de deux ans son ainé, elle est aussi elle-même l'ainée de quatre autres enfants. ce qui fait – en tout et pour tout – une fratrie d'environ six bambins (plus ou moins dégourdis). ❀ avec toutes ces bouches à nourrir – autant dire que la famille hildebird n'a jamais vraiment pu croulé sur l'or et bien qu'elle parvienne à subvenir décemment aux besoins de chacun – ses enfants n'ont jamais été de ces mômes pourris gâtés. ❀ c'est au lycée que la brunette a rencontré l'homme avec lequel elle partage ça vie, depuis. cependant, bien que fiancée à cet être auquel elle tient plus que tout, un étrange sentiment d'étouffement et d'enfermement semble s'installer en elle. le doute de la routine peut-être. ❀ peu de gens le savent, mais maisie à vécu des études supérieures plutôt difficiles (et c'est un douce euphémisme), bien que discrète et calme, sa réorientation et donc décalage scolaire avec ses autres camarade lui on valu bon nombre de moqueries et de mises à l’écart. ❀ aujourd'hui, alors qu'elle touche enfin du doigt le bout du tunnel, c'est sentimentalement que les choses semblent s'emballer tandis que terry entre dans sa vie. ❀ maisie raffole des couleurs rayonnantes et prononcées, probablement en profond contraste avec sa personnalité un tantinet effacée, ses deux préférées sont le rose fushia et le bleu un peu turquoise.

lors des repas - maisie étant enfant - les parents hildebird n'ont eu de cesse de répéter à leur progéniture (un nombre presque incalculable de fois) combien il pouvait être impoli de mettre coudes sur table et ce, quelles qu'en soient les circonstances. cependant, aujourd'hui, la petite brune – bel et bien accoudée, les yeux dans le vide – n'a que faire des conseils, ordres et autres jérémiades parentales, non. en cette instant, la jeune femme ne pense plus qu'à une chose, une seule et unique petite chose, une chose ridicule. un détail, une broutille même lorsque l'on voit tout ceci de l'extérieur et pourtant tellement plus en profondeur. une tempête, un ouragan, un ras de marée, une vie toute entière qui s'apprête à basculer, à changer. « - voudrais-tu m'épouser ? »

l'homme est stressé et un peu tremblant, non en fait il ne l'est pas qu'un peu. mais rien n'est vraiment palpable en lui – lorsqu'on le compare aux yeux ronds de maisie qui n'ont de cesse de s'écarquiller – un peu plus à chaque seconde. une atmosphère étrange, lourde et plus pesante que jamais semble s'installer entre les deux tourtereaux et même en plein cœur du restaurant, entre chacun des clients ayant assisté à la scène – ayant entendu distinctement les mot du jeune homme se détacher un à un. en premier lieu, maisie sourit extrêmement nerveuse, puis c'est sa main agile et pourtant hésitante qu'elle passe dans ses cheveux, pour enfin finir par se mordre la lèvre inférieure toujours aussi nerveuse et silence. plus silencieuse que jamais, d'un silence qui n'arrange rien dans l'esprit de cet homme qui lui fait face, perforé et paralysé par la peur et une étrange colère naissante. « - oui, oui je le veux. »

elle accepte, elle lâche sa réponse en un souffle, sans avoir véritablement réfléchit. elle n'a pas réfléchit, non, parce qu'elle n'en a pas véritablement eu le temps – elle a bien essayé mais la cervelle trop embuée et le sentiment d'être bien trop épiée alentours, elle n'y est pas véritablement parvenu – et c'est intérieurement terrifiée qu'elle a finalement accepté l'idiote, la sotte – l'incapable.

l'idiote, la sotte, l'incapable. trois années sont passées depuis ce fameux soir, ce soir marquant le tournant d'une page, cette aventure – mésaventure même presque. encore et toujours accoudée, mais cette fois-ci au bureau/secrétaire du petit garage automobile ou elle exécute son stage de fin d'année d'études, maisie – les yeux dans le vide – n'a de cesse de faire tourner cet anneau à son doigt. cet anneau d'argent, fin et lisse, brillant aussi, qui semble avoir laisser comme une trace blanche et indélébile sur le doigt fin de la gamine. cette gamine s’asphyxiant doucement et en quête de cette nouvelle bouffée d'air, de cette petite parcelle de lumière, de lui. de terry.