~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE ?
j’ai pas vraiment connu de lycée comme vous vous l’avez vécu ici, au canada. quand on s’appelle leveson-gower et qu’on a mon père comme paternel, on fait rarement dans l’ordinaire —comprendre, selon lui, «on fait rarement dans la pauvreté, dans la banalité, dans les choses réservées à la populace» (barrez la mention inutile). du coup j’ai été envoyé dans un pensionnat britannique dès que j’eus atteint l’âge de commencer là-bas, soit sept ans. ouais, c’était vachement tôt pour quitter le canada, j’en conviens. tu réagis comment à sept ans quand ton père t’envoie à l’autre bout de la terre —bon, j’exagère, c’est pas comme si j’avais été envoyé en plein désert du sahara, mais quand même— pour entrer dans un pensionnat réputé pour garçons ? bah plutôt mal. du moins au début. être séparé de ma mère a certainement été la chose la plus difficile, mais j’avais la chance d’avoir un peu de famille en écosse. quand j’en avais l’autorisation, je me rendais là-bas. petits cousins, grands oncles et tout le tintouin. c’était plutôt chouette à vivre quand j’y repense, ces grands repas de famille hyper cul-cul la praline. donc au final, avis mitigé sur mon enfance. l’école en elle-même était bien. de toute manière, on peut difficilement faire mieux que bedford pour les garçons en angleterre. port de l’uniforme obligatoire évidemment; costume noir ou bleu-marine, chemise bleu-ciel ou blanche, cravate noire à rayures bleues ou cravate bleu-marine à rayure bordeaux. y avait le choix quoi. et puis fallait aussi s’intéresser au sport. rugby, cricket et aviron ont été les trois corvées, même si j’avoue que l’aviron m’a toujours plus ou moins plu. je me suis aussi pris d’une passion pour l’équitation et le polo. j’ai fait un peu de natation aussi. à vrai, tu testes tout quand t’es jeune. mais t’arrêtes rapidement. et j’ai donc vécu comme ça au pensionnat jusqu’à mes dix-huit ans. quand j’ai obtenu mon diplôme, je suis rentré au canada.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT ?
plutôt oui. le début au pensionnat britannique a été un véritable calvaire. sept ans, seul, envoyé à l’étranger. dans une école remplie uniquement de garçons… fallait s’y faire. et encaisser. c’est pas forcément des blagues ce qu’on dit sur les pensionnats de garçons; ça a beau coûter un bras, une jambe, un œil et ta grand-mère, on y trouve toujours des p’tits cons et des têtes brûlées prêtes à en découdre. fort heureusement, ça a pas duré longtemps et j’ai pas été la tête de turc officielle de l’école. j’étais même plutôt populaire. en même temps quand tu sors que ton grand oncle est duc de sutherland et comte d’ellesmere, ça fait déjà un peu moins les malins. ceci étant, j’étais aussi bien ridicule à côté des princes venus de pays occidentaux et des fils de milliardaires. mais du coup ça m’a permis de garder un peu la tête sur les épaules, et puis ce monde, j’ai beau avoir trempé dedans depuis tout petit —j’suis genre obélix tu vois, sauf que lui a trempé dans la marmite de potion—, j’ai réussi à pas avoir le melon. et j’trouve ça plutôt chouette. ça m’a notamment permis de tenir tête un peu à mon père qui souhaitait me voir embrasser une carrière d’avocat renommé. sauf que non, quand je suis rentré au canada, la première chose que j’ai faite, c’était de m’inscrire à l’université du coin en section techniques du cinéma et dramaturgie. et en termes de drama, j’avais de la ressource : mon père. quand il a appris ça, j’ai cru qu’il allait faire une syncope. je peux pas dire que ça m’a fait plaisir. mais en même temps, c’était hors de question qu’il continue à faire de ma vie un petit conte de fées tel qu’il l’imaginait.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS ?
dans dix ans ? je me vois certainement pas ici je pense. qu’est-ce qu’on peut foutre à white oak pendant plus de dix ans ? je pense que ça n’est qu’une passade. je profite de l’université tant que mon père décide de ne pas fuir le pays —et il en serait capable, ne serait-ce que pour m’emmener étudier en angleterre par exemple. et quand bien même il souhaiterait partir, je resterais. je devrais travailler, ça me fera mal au cul, mais ça me paiera mes études. et je serais fier de l’avoir fait. c’est ça ou j’me retrouve le cul catapulté chez les grands bretons à côtoyer des «fils de» à longueur de journées —oui, bon, j’en suis un aussi, mais quand même. alors dans dix ans, j’espère que je serai fiancé —pas marié, c’est trop quarantenaire pour moi ça—, sans enfant —c’est un truc de vieux aussi ça—, menant une vie décalée entre soirées mondaines, réalisation de films et soirées entre potes.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO : florian. ÂGE : vingt-trois balais. PAYS : angleterre. PRÉSENCE : quatre jours sur sept. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? bonsoir, ici teddy gedwyr-sheeran, le tommo de la toute première version. PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO ? scénario. AUTRE CHOSE À AJOUTER ? nahuel, fais-moi l’amûûûûûr.

C'est ici que vous raconterez l'histoire de votre personnage. Vous êtes libre de le faire de la manière que vous désirez: un texte décrivant sa vie de sa naissance à aujourd'hui, raconter les moments les plus importants de sa vie, sous forme de journal intime ou encore un résumé de son histoire sous forme de liste. Un minimum de trente lignes vous est demandé, cependant si vous avez beaucoup développé les questions du premier post, nous pouvons accepter une histoire un peu plus courte.