~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
le lycée c’était il n’y a pas tellement longtemps pour moi, j’avais des notes correctes, pas extraordinaire non plus, jamais plus de 11 ou 12, je stagnais, juste assez pour pouvoir obtenir mon diplôme et m’en aller. je n’avais pas énormément d’amis, à vrai dire je n’en avais pas, du moins la dame de cantine et la dame de la bibliothèque ne compte pas, je n’avais jamais apprécié les gens de mon lycée, tous plus cons les uns que les autres, alors je préférais rester avec mes livres, seul moyen de m’évader quand je me retrouvais entre les murs de cette prison. je pense que j’ai fait une crise d’adolescence prolongée, du moins c’est ce qu’en a déduit ma psychologue de mère, bien évidemment elle a mis ça sur le dos du divorce. quand je suis rentrée en première année au lycée, mes parents ont divorcés et ma mère est très vite tombé dans les bras de mon beau-père, j’avoue l’avoir très mal vécu. enfin voilà, je n’allais pas au lycée pour passer du temps avec des gens inintéressant, j’y allais pour apprendre, avoir des notes correctes et pouvoir enfin aller à l’université, même si pour ce point tout ne s’est pas passé comme prévu.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
pour le moment j’ai une vie qui me convient, même si tout n’est pas rose pour moi et que je n’aime pas montrer quand ça va mal, je me contente de ce que j’ai, après le lycée beaucoup de chose inattendus me sont tombée dessus et je ne le regrette pas, même si à cause de ça j’ai dû faire des choix, du moins on m’a forcé à faire des choix. je ne suis plus à l’université mais bel et bien dans la vie active et voir des personnes venir se faire soigner les dents tous les jours n’est certes pas le métier le plus plaisant qui soit mais j’aime ça, surtout que je travaille en famille, le cabinet dentaire appartient à mon oncle et ma cousine est son assistante, je vis d’ailleurs chez eux depuis un an. avec ma mère et mon beau-père rien ne va plus, mais ça c’était à prévoir.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
si dans dix ans je voyage autour du monde avec ma propre famille alors je serais comblée, c’est mon plus grand rêve, j’ai toujours voulu découvrir le monde. après, je ne préfère pas faire des plans bien précis pour mon avenir car j’ai appris avec le temps qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait, je préfère vivre au jour le jour, me soucier de mon présent sans savoir si un futur est envisageable. et puis qui n’a jamais aimé les effets de surprise, si tout était toujours bien organisé notre vie serait monotone, c’est beaucoup plus marrant quand on ne sait pas à quoi s’attendre.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: maëva/voodoo doll. ÂGE: j'ai vingt ans. PAYS: la france. PRÉSENCE: je me connecte régulièrement. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? grâce à bazzart.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? c'est un personnage inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? j'adore vos smileys   et puis le design est canon également   .

moi je suis une princesse, quand je pète, ça fait des paillettes.

la belle vie, une mère, un père, aimant. le canada, c’est ici que je suis née, malgré ça je possède également des origines russes du côté de mon père. mes parents se sont connus durant leurs adolescences, lors d’un voyage scolaire, mon père arrivait de sa russie natale pour passer une semaine au canada et sa famille d’accueil était celle de ma mère, ils ne sont vus qu’une journée à l’époque car ma mère était en internat, mais le courant était passé et ils se sont envoyés des lettres, pendant quelques années, avant de se revoir, de s’aimer, de se marier et de m’avoir. j’ai toujours trouvé les paysages canadiens magnifiques, petite je restais longuement devant ma fenêtre le soir au lieu de dormir, à observer la rue, à observer le temps, j’étais déjà rêveuse à cette âge-là. je me voyais astronaute, capitaine d’un bateau ou pilote d’avion, je me racontais des histoires toutes plus farfelus les unes que les autres. j’ai vécue toute mon enfance dans un nuage d’amour, de bonheur, de rigolade, la tristesse était pauvre ces année-là, je me souviens des longues promenade sous la neige, de mon premier vélo, de ma première poupée, de la perte de ma première dent, tous ces souvenirs sont magiques, à l’époque, il ne présageait pas le futur qui nous attendais tous les trois.

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« salop ! » « c’est moi que tu traites de salop, quel ironie quand on sait que tu te tapes ton prof de fitness ! » « la ferme, dégage d’ici, je veux plus voir te sale gueule d’alcoolo ! » les portes qui claquent, les insultes qui fusent, les pleurs, ma peur, j’avais quinze ans, ce jour-là restera dans ma mémoire pour toujours, le déclenchement de la descente aux enfers pour ma famille, recroquevillée dans un coin de ma chambre comme une enfant, j’avais entendu l’énième dispute entre mes parents, je ne savais jamais comment ça allait finir, je ne savais qu’une seule chose, d’habitude papa revenait. je ne lui ai même pas dit au revoir, au tribunal ma mère m’a empêché de l’approcher, la dernière image que j’ai de lui c’est celle d’un homme fatigué, fatigué de tout, ma mère a réussi à lui retirer ma garde et à mettre en place une ordonnance restrictive qui lui interdisait de m’approcher. tout était fini, notre famille avait volé en éclat, notre bonheur jeté aux oubliettes, plus rien ne serait comme avant.

la cruauté du destin a voulu que je voyage avec des gens que je hais alors que j’ai laissé ceux que j’aime morts derrière moi.

« beth, je te présente owen » aucune honte, zéro gêne, il était là sur le tapis de l’entrée, sourire aux lèvres, elle était fière, me présenter son nouveau petit ami, le divorce avait été prononcé il y a seulement cinq mois et elle s’était déjà trouvé un nouvel apollon. aucun mot ne sortis de ma bouche, je me contentais de l’observer, un grand homme, un peu de bourlet était perceptible à travers sa chemise mais ce que j’ai pu de suite cerner chez cet homme, c’est son hypocrisie. je ne m’étais pas trompée à son sujet, au fil des mois, il avait réussi à faire de ma mère sa marionnette, elle n’était plus la même, avec moi en premier lieu, j’avais perdu cette mère aimante, câline et attentionnée, celle qui venait me rassurer après mes multiples cauchemars suite au divorce, celle qui m’encourageait à réussir malgré mon mal être quotidien, non je ne sais pas où elle était passée. à la place je me trouvais face à une femme soumise, qui disait oui à tout ce que monsieur owen disait, très vite elle l’a fait s’installer chez nous, sans rien me demander, c’est un jour en rentrant du lycée que j’ai trouvé ses nombreuses affaires dans l’entrée. il ne m’a jamais appréciée, il ne m’a jamais comprise, il s’est immiscé dans notre vie comme une puce sur le dos d’un chien, son plus grand désir, me voir partir de la maison.

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mon père est mort. je l’ai su en fouillant dans le courrier un soir, ma mère ne me l’aurait même pas dit si je n’avais pas découvert la chose moi-même, même si ça faisait deux ans que je ne l’avais pas vu, je me suis sentie prise d’une tristesse immense, c’était mon père. owen n’avait aucune compassion pour moi, il me provoquait, parlant de mon père comme si il le connaissait, alors c’est parti tout seul, comme si ma tristesse s’était soudain mêlée à de la haine, de la colère, mon poing droit avait atterri dans son visage sans même qu’il est eu le temps de dire ouf, je pense qu’à partir de là, notre guerre était déclarée, et malheureusement pour moi je pense que j’étais seule à me battre dans mon camp.

quand on aime quelqu’un, se battre vaut le coup, peu importe les probabilités.

le lycée fini, mon diplôme en poche, j’avais fait ma rentrée dans une faculté de lettres comme je le désirais. mais une chose inattendue est venu bouleversé tout le parcours universitaire que je m’étais imaginé, je n’y avais pas pensé, je n’aurais jamais envisagé que quelque chose comme cela m’arriverait d’ailleurs, je suis tombée amoureuse et il s’avère que les sentiments sont réciproques. jusque-là rien de plus banal, dit comme ça oui c’est banal, seulement je ne suis pas tombée amoureuse d’un élève, pas d’une élève non plus, je suis tombée amoureuse de mon professeur de français. dix ans nous séparent, mais pourtant nous nous comprenons parfaitement, tout s’est fait naturellement, rien n’était calculé. j’ai donc du arrêter la fac pour ne pas mettre en péril son poste, une relation prof/élève est toujours mal vu, j’ai décidé seule de me retirer des études, pour que l’on puisse continuer à se voir et qu’il continue à travailler. comme je me l’étais imaginé, la nouvelle est très mal passé du côté de ma mère et owen, c’est d’ailleurs ce dernier qui a réussi à convaincre ma propre mère de me jeter dehors, sans faire aucun effort, il avait atteint son but et gagner la bataille. c’est donc à tout juste dix-huit ans que sans revenu, je me retrouvais à la rue avec ma valise dans une main, un sac à dos sur les épaules et un autre sac pleins de babioles, souvenirs et tout autre choses de ce genre dans ma seconde main. j’ai d’abord trouvé refuge chez l’homme que j’aime, mais nous étions un peu à l’étroit dans sa petite chambre de bonne qu’il avait loué en arrivant en ville, j’ai donc du à contre cœur me trouver un autre toit, c’est mon oncle, le frère de mon père, qui m’a accueilli les bras ouverts, c’est d’ailleurs chez lui que je vis pour le moment. en plus d’un toit, il m’a offert un travail, pour que je puisse me faire de l’argent, avec ma cousine ce sont les seuls qui ont acceptés ma relation avec un homme plus âgé, à vrai dire ils ont tous les deux une particularité qui n’est pas bien vu dans la famille, mon oncle est "devenu" homosexuel après son divorce avec ma tante et puis ma cousine elle sort avec un sénégalais , mon grand-père étant homophobe et pour couronner le tout raciste, lui et ma cousine se sont fait tout simplement exclure de la famille.

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