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 #0712 Gypsy - Laurence

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Message(#) Sujet: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyDim 4 Mai - 16:12



Gypsy.
Aujourd'hui encore il pleut. La campagne parait bien triste sous son manteau gris. Comme toujours Félix est posté à la fenêtre du salon une grande tasse de thé vert à la main. Il pose délicatement son front contre la vitre en soupirant alors qu'un petit cercle de buée apparaît sur le verre froid de la bée vitrée. Le temps passe tellement lentement en ce moment. Tout parait bien triste et ennuyeux aux yeux désenchantés du jeune homme. Son regard traverse le grand jardin de la maison qui lui rappel de bons moments de son enfance mais aussi de son adolescence et de sa vie de jeune adulte. La balançoire par exemple ! Pendant un temps le petit Félix ne pouvait s'empêcher de passer ses journées entières à s'y amuser quand il ne devait pas manger, faire des devoirs ou encore ranger sa chambre. Maintenant la pauvre balançoire est bien rouillée et mériterait un bon coup de jeune ne serais-ce que pour sa nièce de trois ans qui aimerait tant s'amuser sur cette balançoire comme ses oncles et sa mère avant elle. Adolescent Félix passait surtout son temps à faire de petits fils avec le caméscope de la famille. Il adorait faire des documentaires de tout et de rien qui amusait énormément ses parents. Mine de rien le jeune homme était arrivé à faire un documentaire sur le berger allemand de la famille, Frimousse, qui avait laissé sans voix la totalité de la famille qui a apprit grâce à ce documentaire que leur chien passait énormément de temps a piquer de la nourriture dans le placard de la cuisine se trouvant juste à côté de sa gamelle. Mais ce qui a le plus marqué la vie de Félix dans ce jardin c'est les moments qu'il a passé en compagnie de la seule personne qui était capable d'apaiser un minimum ses souffrances quand les démons du passé venaient l'empoisonner. Il se souvient de la première fois où Laurence a mit les pieds ici. Il faisait beau et le printemps commençait à doucement laisser sa place à l'été. On parlait de tout et de rien sous le grand saule pleureur du jardin. On riait pour rien, on se bagarrait comme des gamins pour un oui ou pour un non. C'est vrai ça...à la base ce connard était juste un ami de Félix. Un simple ami rencontré à la fac au détour d'un couloir. Pourquoi tout ce n'est pas resté de l'amitié ? Pourquoi ce jour là ils ne se sont pas contentés de parler photo et cinéma comme toujours ? Non il a fallu que Félix s'emballe et lui saute dessus. Ils brillaient déjà auprès de leur promotions respectives pourquoi essayer d'en mettre toujours plus plein la vue ? Pourquoi avaient-ils besoin de cette proximité ? Cette envie de se toucher et s'embrasser en permanence ? Félix déglutit et finit d'un trait sa tasse de thé avant de filer à la cuisine où sa mère est en train d'enfiler un manteau.

- Ah Félix ! Je file rejoindre ton père chez le garagiste apparemment on ne peut pas récupérer tout de suite la voiture !
- D'accord.
- Ohhhh ta mauvaise mine mon Félix ! Prend tes vitamines c'est important.
- Oui maman.
- N'oublie pas tes cachets mon chéri. Je pense qu'on sera de retour d'ici...ohhhh...trois ou quatre heures ? Il faut faire les courses aussi vu que tu n'as pas voulu le faire !
- Maman y a papa qui t'attends.
- Oh c'est vrai ! Bisou mon chaton !


Elle embrasse la joue de son fils et file à toute vitesse pour ne pas être trempée. Félix écoute la voiture s'éloigner en soupirant alors qu'il se sert une nouvelle tasse de thé. Depuis le départ consécutif de son frère et de sa sœur Félix se sent bien souvent seul dans la grande maison familial. Le jeune homme attrape donc ses vitamines qu'il avale avant d'ouvrir son pilulier remplit d'une dose importante de médicaments qu'il prend tous uns à uns. Il grogne et finit par s'asseoir sur une chaise les yeux dans le vague. Ces derniers temps la forme n'est pas au rendez-vous. Les médecins passent leur temps à engueuler Félix lui disant que ses crises de colère et son travail excessif pour la fac sont à l'origine d'une telle fatigue. Le psychologue en pense tout autrement.

« Vous êtes déprimé Ziegler. Vous vivez dans le passé. Vous...ne....supportez pas le...présent. Le présent. Pffff...»

Murmure-t-il les dents serrées alors qu'il imite son psychologue. Les longs doigts blancs du jeune homme se referment nerveusement sur la tasse qu'il porte à ses lèvres. Comment supporter le présent si ce dernier le fait souffrir ? Et le futur ? Ah, le futur, Félix peut-il seulement y penser ? Qui sait demain ses parents peuvent le retrouver raide mort dans son lit. C'est cette santé fragile qui empêche le jeune homme de rêver à un avenir meilleur et pourtant il n'y a pas si longtemps que ça il  y croyait en l'avenir le petit Félix. Une belle baraque, un chien des enfants peut-être. N'oublions pas le bon job. Du fric et du sexe toute la journée sans se soucier plus que ça des médicaments et des visites à effectuer. Juste les deux inséparables de la fac. Juste les deux rois leur promo. Les deux « génies ». Ouais. Juste Félix et ce connard. Le vagabond de son cœur.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyDim 4 Mai - 21:41

Les retrouvailles avec mes parents se sont bien passées. Ils étaient bien contents de retrouver la fierté de la famille, ils ne pouvaient pas faire autrement que de me sauter au cou. Ils ont tout de même cherché à obtenir des informations supplémentaires, ce à quoi je m’étais attendu. Je ne pouvais certainement pas y échapper, leur incompréhension est telle qu’il leur faut des explications. Je leur ai donné mes raisons, déclaré que ce rêve était important. Je ne me suis pas attardé plus longtemps, puisqu’ils m’ont rapidement demandé de leur promettre de ne plus jamais commettre une telle action. Encore moins sans leur en parler à l’avance. Je leur ai donc accordé un sourire chaleureux en faisant ce qu’ils me disaient, dans le seul but de les rassurer, sans savoir réellement si je disais la vérité. Suite à la joie de me revoir enfin, leur curiosité s’est activée. Ils ont voulu connaître chacun détail de mon tour du monde, regarder certaines de mes vidéos ou photos, savoir quel pays j’avais visité, quel événement j’avais rencontré. J’étais bien content de les revoir, je ne peux pas le nier, pourtant ces nombreuses questions me semblaient embarrassantes et réclamaient de trop longues réponses à mon goût. Cette conversation durait des heures et ça ne faisait que retarder les retrouvailles avec un autre membre de mon entourage. Je n’ai pas encore pu revoir mon frère et ma sœur, car ils sont présentement absents. De toute façon ça peut attendre, ils ont déjà attendu cinq ans pour avoir de mes nouvelles ; un jour de moins, un jour de plus, qu’est-ce que ça change ? En plus, l’être que j’aimerais voir à cet instant ne fait pas partie de cette maison familiale, ne s’appelle pas non plus Hayley ou Asher. Non, il s’agit bel et bien de Félix, autrement dit celui que je crains le plus.

J’embrasse mes parents après le déjeuner. Ils ne perdent pas d’une minute pour s’inquiéter, me demandant où je compte me rendre, si je repars déjà. Je prends suffisamment de temps pour les rassurer, mais pas trop non plus car j’en deviens complètement impatient. Je leur annonce que je vais voir Félix et que je serais probablement absent pour le dîner. Mais au fond de moi, je me fais la réflexion que de toute manière, Félix va peut-être me claquer la porte au nez, alors ils pourraient possiblement me revoir dans à peine quinze minutes, le temps de faire un aller/retour en voiture. Ils me souhaitent bon courage, car ils savent pertinemment qu’il est en colère contre moi, que ce ne sera pas de tout repos. Je ne me décourage pas pour autant et monte dans la voiture de mon père. J’ai beau ne pas avoir mis les pieds dans la ville depuis cinq ans, je n’ai pas oublié la route pour me rendre chez lui. Je traverse ainsi la ville pour rejoindre la campagne. Quelques minutes plus tard, j’arrive devant chez lui. Je descends, claque la portière et observe un instant la façade, sans trop savoir quoi faire. Je ne bouge pas d’un pouce, reste devant l’engin, légèrement paralysé. Je tente de respirer un bon coup, de me calmer. Rien n’y fait. J’ai la trouille et le ventre en vrac. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre avec Félix. Autant je le connais par moments sur le bout des doigts, autant parfois il peut se montrer très… Imprévisible. Nous n’avons encore jamais rencontré une situation aussi délicate, alors je me demande comment il va le prendre. Je ne sais pas moi-même comment je vais réagir à ce qu’il pourra dire ou faire. Tout ce que je sais, c’est que je le récupérai, un jour ou l’autre. Peu importe si ça prend un mois, un an ou dix. Je ferai tout pour obtenir son pardon.

J’avance doucement, comme si la maison était entourée de pièges et que je pouvais à tout moment m’écrouler à terre. Pas à pas, j’arrive devant la porte. J’attends plusieurs minutes, comme un idiot, à regarder le mur sans arriver à frapper un bon coup. Habituellement, je ne perds pas une minute pour m’activer et ne réfléchis pas. Mais cette confrontation a le don de paralyser chacun de mes membres. J’ignore où je trouve la force, toutefois je finis quand même par sonner. Deux fois. Je prends une grande bouffée d’air. J’attends patiemment. Il ouvre. Je découvre son visage toujours aussi sublime, ce qui provoque en moi quelques battements irréguliers dans ma cage thoracique. Sans trop savoir pourquoi, je me mets à sourire légèrement, sans doute trop heureux de revoir sa bouille d’ange. Je me rends compte, en le voyant planté là, à quel point il a pu me manquer. « Bonjour, toi, je souffle presque timidement, ignorant en vérité par quoi commencer. » Je ne fais que l’observer, j’ai envie de le toucher mais je me retiens. J’attends seulement sa réaction.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyDim 4 Mai - 22:14



Gypsy.
Félix finit par poser son front contre la table en fermant les yeux. C'est comme si l'effet des médicament commençait déjà à opérer sur lui. La fatigue le gagne lentement c'est comme s'il pouvait sentir ses membres doucement s'engourdirent en le trainant vers un sommeil profond. Pas le temps de s'assoupir que le téléphone portable du jeune homme sonne. Il lève doucement ses grands yeux bleus vers l'appareil se trouvant non loin de là avant de le saisir. Félix décroche en inspirant.

« Oui ? »

Son ton est doux et posé comme d'habitude mais quelque chose ne va pas. Il fronce les sourcils et finit par bondir de sa chaise en lâchant un grognement qui en dit long sur son état d'énervement actuel.

« Vous avez fait quoi ? Quoi ? Me rappeler plus tard je suis énervé ? Ah mais mon grand t'as voulu me tenir au courant alors maintenant tu prends tes couilles et tu m'expliques la putain de grosse connerie de merde que vous avez faite! Putain on bosse sur ce projet depuis cinq mois ! COMMENT CA ME CALMER ?! Vous avez effacé la moitié du film si j'ai bien compris. Dis-moi... »

Il prend une pause en soufflant doucement comme le ferait un serpent prêt à attaquer sa proie. Félix lève son regard remplit de rage vers l'extérieur où la pluie s'acharnne à tomber.

« ...j'ai bien compris ça ? »

Son ton est bas et glacial et on peut entendre un petit « ou-oui... » s'échapperde l'appareil.

« Bien. Vous allez tout refaire PROPREMENT en...deux jours. N'éspérez pas avoir ne serais-ce qu'un centième de mon aide. Vous vous démerdez...Y A PAS DE MAIS QUI TIENNE C'EST MOI QUI DECIDE ! Deux jours. Proprement. Retournez sur les lieux du tournage, retravaillez l'image, le son, dormez dehors s'il le faut. Vous voulez votre année ? Vous voulez votre diplôme? Avec moi comme chef d'équipe c'est du tout cuit mais si vous faites de la merde on y arrivera jamais. Je vous ai à l'oeil. Dans deux jours je veux que la partie éffacée soit reconstituée et après on s'attaqueras aux derniers plans. Quoi ? Si je pense qu'on va y arriver ? »

Un sourire illumine alors le visage pâle du brun.

« On va leur montrer qui est le patron...enfin...qui sont les patrons. Bref. Vous avez deux jours. »

Sur ce Félix raccroche et pose son téléphone sur la table dans un mouvement brusque qui renverse sur son pantalon la tasse de thé que sa mère a comme toujours laissé traîner. Le jeune homme gronde et remet vite la tasse d'aplomb avant de jurer entre ses dents en voyant l'énorme tâche sur son pantalon. Il va alors à la salle de bain et lance le pantalon dans la corbeille de linge salle. Son regard ne tarde pas à croiser son reflet dans le miroir. Félix tressaillit en remarquant combien il a l'air fatigué. De grandes cernes violacées soulignent son regard azur tout en faisant ressortir sa peau laiteuse. Ne parlons pas de sa carrure plus fine que jamais. Le jeune homme n'est pas squelettique mais d'une finesse que les médecins déplorent. « Il faut vous muscler un peu Ziegler c'est nécessaire » se muscler pour quoi ? Pour qui ? Il n'y a pas de raisons. Non. Il n'y a plus de raisons. Le jeune homme se fait alors couler un bain avant de quitter ses vêtements qui rejoignent le pantalon tâché. Une fois la baignoire pleine Félix se glisse dans le bain en mettant la tête sous l'eau ; Le silence semble le calmer alors que le mouvement et la chaleur de l'eau le berce. Il lui suffit de fermer pour s'imaginer quelques années plus tôt et se remémorer ainsi une nouvelle fois ce fameux soir où toute l'innocence du monde vivait encore en lui. Ce soir où il était encore là pour prendre Félix dans ses bras en osant lui dire que tout irait bien. Oui. La chaleur de l'eau lui rappelle celle de ces bras qui sont peut-être encore à l'autre bout du monde à l'heure actuelle. Il sort la tête de l'eau et reprend son souffle avant de soupirer. Le jeune homme attrape quelques petite boules de bain qu'il lance à l'eau. Il écoute ces dernières crépiter et exploser dans un kaléidoscope de couleurs qui lui arrache un sourire. Il attrape l'une de ces petites boules colorées pas tout à fait dissoute et la frotte doucement sur son bras qui prend une jolie teinte violette. Félix sourit de plus belle comme un enfant qui découvre un nouveau jeu avant de frotter une autre boule contre son torse puis son autre bras, son cou et ses jambes. Il sourit et finit par se rincer avant de vider la baignoire et de prendre une douche. Une fois propre et détendu Félix se sèche, enroule une serviette autour de sa taille et rejoint sa chambre. Il ouvre alors sa penderie pour troquer sa tenue d'Adam contre un jean noir, un sous-pull noir et un gilet gris. Pas le temps d'enfiler ses chaussures que quelqu'un sonne à la porte. Félix fronce les sourcils et attrape ses lunettes qu'il pose sur le bout de son nez avant d'aller ouvrir. Il braque alors son regard vers l'homme qui se trouve derrière la porte l'air de dire « tu me veux quoi toi ? ». Plusieurs secondes s'écoulent avant que Félix ne réalise que l'homme en face de lui est Laurence. Il écarquille les yeux et plaque une main sur sa bouche tout en reculant un peu. Son cœur s'emballe. Il a du mal à respirer et les larmes montent automatiquement à ses yeux l'empêchant même d'entendre le « bonjour toi » que lui lance Laurence. Un gros sanglot échappe au jeune homme qui essaie tant bien que mal de se reprendre. Félix est perdu tiraillé entre l'envie de hurler sur Laurence et celle de l'approcher, de le toucher. Rapidement la seconde option prend le dessus et Félix s'approche doucement en tendant les mains pour venir caresser doucement le visage de l'homme qui hante ses pensées depuis cinq ans maintenant.

« T'es un connard... »


Souffle-t-il à voix basse alors que les larmes glissent le long de ses joues. Il observe longuement Laurence qui a énormément changé en cinq ans. A l'époque l'homme était déjà très beau et paraissait fort comparé à Félix et son petit gabarit aujourd'hui les choses n'ont pas changées...non. C'est un homme qui se trouve face à Félix. Oubliés les petits airs juvéniles qui restaient encore visible sur le visage de son amant. Son regard dégage autant de douceur qu'avant mais il semble plus grave. Que c'est-il passé en cinq ans ? Le petit brun approche son visage de celui de Laurence.

« Je croyais que t'étais mort...que t'avais refait ta vie...que ...que... putain Ska'...»

Leurs lèvres se frôlent à plusieurs reprises. Félix soupire et ferme les yeux essayant de retenir la rage qui commence à naître au fond de lui.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyDim 4 Mai - 23:56

Je ne fais pas attention à son insulte et je ne rétorque rien, ça n’aurait aucun intérêt. Je prends conscience qu’elle est tout bonnement méritée et justifiée, alors je ne suis pas en mesure de contester ou de nier le fait que je sois un connard. Je n’ai pas la même vision que lui sur les événements qui se sont déroulés durant ces cinq années, mais je suppose que c’est une question de principe et d’idées. J’ai seulement joué à l’égoïste, tout en pensant à lui. En vérité, les raisons d’un départ aussi précipité sont suffisamment complexes pour le laisser penser que je suis seulement un enfoiré. Ensuite, je ne peux pas juger si c’est ce qu’il pense réellement ou non, car il est dans un état à la fois de surprise, tristesse et colère. Alors peut-être que les mots sortent sans vraiment les penser. Même si au fond de moi, je suis persuadé qu’il n’a pas cessé d’utiliser ce qualificatif pour me nommer. Encore faut-il qu’il ait parlé de moi à son entourage, ou même encore pensé à moi. C’est tout de suite moins sûr.

Alors qu’il adoptait un comportement stupéfait et empli de surprise, c’est désormais la tristesse qui l’envahit. Enfin une émotion importante et très intense, puisqu’il en vient à verser des larmes sans pouvoir se contrôler. Il s’approche de moi, à mon plus grand bonheur. Je pensais que c’était pour me coller sa main dans la figure, mais il ne fait que la caresser. Ma tête se frotte doucement contre la paume de sa main, comme un chaton qui ronronne contre son maître, tandis que mes paupières sont désormais clauses. Sa main est si douce, c’est un contact qui me fait véritablement beaucoup de bien. Mon cœur tambourine si fort qu’il pourrait l’entendre ; depuis quand son mouvement ne s’était pas autant accéléré ? Je veux dire, au repos. Il s’agite, alors que je laisse mon amour perdu me caresser encore et encore. Il me touche du bout du doigt, ses lèvres frôlent les miennes, et moi je ne peux faire qu’une chose : soupirer de plaisir, de bonheur intense. J’ai toujours les yeux fermés, je me laisse emporter par cette vague d’affection qu’il m’offre. C’est si bon de le retrouver. Pourtant, quand je reporte mon regard dans sa direction, je revois ses yeux emplis de tristesse et mon cœur se brise en mille morceaux. Sans perdre une minute, j’entreprends la même action que lui et dépose mes mains aux extrémités de son visage, afin de sécher les larmes qui s’écoulent sur ses joues. « Jamais je ne la referai sans toi, je lui indique sincèrement, ne m’imaginant pas une fin de vie sans lui à mes côtés. » Cinq ans, c’était déjà beaucoup trop long, désormais il sera ma seule préoccupation dans la vie – toutefois la plus importante. Plus rien ne passera avant ce petit être déboussolé et meurtri.

« Ne pleure pas, mon ange, je souffle contre sa bouche, n’hésitant pas une seule seconde à utiliser un de nos surnoms affectifs. » A vrai dire, c’est plus fort que moi. Je n’ai pas fait exprès, ni même fait attention. C’est sorti tout seul, de la manière la plus naturelle qui soit. De manière tout à fait incontrôlable. Je ne regrette absolument pas de l’avoir prononcé, mais je sens qu’il ne va pas apprécier, et au contraire, considérer que c’est du foutage de gueule et que c’est totalement exagéré de l’user dans une situation pareille. Je n’ai pas su résister face à ses pleurs, encore moins devant son visage fatigué, triste mais incroyablement beau. C’est le petit ange tombé du haut du firmament qui se tient face à moi, bel et bien lui. Sans pouvoir me contrôler, je dépose un baiser sur ses lèvres. Court, rapide et tendre. S’il voulait le refuser, il n’aurait même pas eu le temps de me repousser. Et au contact de sa bouche, j’ai le ventre qui se noue immédiatement. Félix ou le gars qui me chamboule avec presque rien. Félix ou le gars dont je suis éperdument amoureux. Je crois que ça ne changera jamais. Je pensais que mes sentiments s’étaient quelque peu dissipés pendant ces années, et pourtant en le voyant aujourd’hui, j’ai compris qu’ils s’étaient en réalité accentués. Je l’aime davantage.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyLun 5 Mai - 9:04



Gypsy.
Il se laisse faire les yeux toujours rivés sur le visage de Laurence que le jeune observe avec intensité. Félix ne peut s'empêcher de soupirer de bien être à son tour les caresses de son amant l'apaisant. Il ferme alors les yeux à son tour et fronce les sourcils en entendant ce « mon ange » qui n'a pas lieu d'être et qui ravive instantanément la rage que ses caresse étaient arrivées à faire disparaître. Le jeune homme ouvre les yeux prêt à cracher son venin mais Laurence choisi ce moment pour lui voler un baiser qui le laisse sans voix. Félix a pour reflex de le gifler puis de reculer, les mains plaquées contre sa bouche alors qu'il sanglote à nouveau. Jamais il n'avait levé la main sur Laurence pourtant X est réputé pour être un colérique capable d'envoyer des objets dans le visage des gens ou encore bondir sur la première personne qui essaie de jouer avec ses nerfs. Le comportement du jeune homme est tellement contradictoire que même ses proches ont du mal à le cerner. Qui pourrait croire que le Félix qui est en train de trembler secoué par la rage et la tristesse peut être un tout autre homme. Un homme gentil, doux, assez timide et incroyablement discret. Il brandit son index en le pointant vers Laurence. Des mots incompréhensibles s'échappent de ses lèvres. Sa voix tremble autant que ses mains. Félix inspire et essuie son visage avec le revers de son gilet, ses lunettes s'écrasant au sol.

«  T-tu...tu...T'AVAIS PAS LE DROIT ! TU COMPRENDS ?! PAS LE DROIT. Par-partir sans rien dire et me laisser là avec ta fa-famille ! JE DEVAIS DIRE QUOI ? « Laurence ? Je sais pas il m'a sauté et il s'est tiré » ?! T'as réfléchis ? Tu voulais faire quoi ? T'AS FAIT QUOI PENDANT TOUT CE TEMPS ?! »

Il frappe violemment contre le mur le souffle court. Il soutient le regard de Laurence en s'approchant de lui.

« T'as pas refait ta vie hein ? Génial ! T'as fait quoi alors ? HEIN ?! A quoi tu joues Laurence ?! Partir sans rien dire UN SEUL COUP DE FIL EN CINQ ANS. «Profite de la vie Félix. Je reviendrais un jour. » j'ai attendu cinq ans! Cinq ans à vivre comme un fantôme ! Prendre mes médicaments pour toi en me disant « il serait content de me voir faire ça » et baiser avec des mecs en me disant que c'est toi MAIS PAS DE PLAISIR RIEN. C'était pas toi ! C'était de la connerie ! Des foutaises ! J'arrivais plus à prendre du plaisir ! J'ai continué mes études en me disant « il voudrait ça » MAIS PUTAIN QUEL CON JE SUIS ! »

Félix éclate de rire. Oh oui que tu es con Ziegler. Laurence a-t-il seulement pensé une seule seconde à ton quotidien ? A ce que tu vivais ? Et toi...idiot. Petit ange qui restait pendant des heures à l'imaginer voyager et découvrir ce qu'il a toujours voulu voir. Tu l'imaginais au bras d'une autre personne avec ton rêve. La maison, le jardin, la bague au doigt. Pendant cinq ans Félix a fait vivre Laurence dans son cœur à sa façon. D'un façon qui n'est sans doute pas la bonne mais qui méritait de continuer à faire vivre l'homme qu'il aime un peu plus longtemps à ses côtés malgré la distance et la douleur de l'absence.

«  ET NOS RÊVES ? On devrait déjà être mariés ! On devrait avoir notre maison ! Mais non ! Tout ce qu'on a c'est cinq ans de silence ! »

Il donne un coup de pied dans le mur avant de poser son front contre ce dernier. Les sanglots s'emparent à nouveau de Félix qui a l'impression que le sol bouge sous ses pieds. La tête lui tourne, ses jambes s'engourdissent. Trop d'excitation et de mouvements brusques d'un coup pour sa santé fragile. Le jeune homme essaie malgré tout de cacher le malaise en s'approchant doucement d'un meuble se trouvant dans l'entrée pour s'appuyer contre celui-ci mais il est trop tard. Ses jambes lâches d'un coup accentuant ainsi le tournis qui fait souffrir Félix qui s'écrase au sol, évanouit.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyMar 6 Mai - 0:07

Après notre baiser furtif, je reçois rapidement une belle gifle au niveau de ma joue. Je crois que ça me vaudra une trace rouge jusqu’au lendemain, mais peu importe, je suppose qu’elle est méritée. Elle doit forcément l’être, puisque Félix n’a jamais levé la main sur moi, alors c’est impossible qu’il l’ait fait seulement par esprit de vengeance ou dans un simple sentiment de haine. Même en me détestant, il n’aurait pas eu un comportement pareil. A moins qu’il ait vraiment changé durant ces années. Pourtant, je m’en fiche. Je me suis déjà réellement battu, alors je connais la véritable douleur physique. C’est plus sur un plan psychologique que ça en prend un coup. Ce n’est pas le fait qu’il m’ait frappé qui me choque ou m’attriste, mais plutôt car je le vois pleurer et que je suis totalement impuissant. Presque plus fort que moi, je crois que je me mets à verser des larmes à mon tour. De la manière la plus incontrôlable et incroyable qui soit, Félix a toujours eu le don de déverser ses émotions sur moi. Quand il riait, je me mettais à sourire comme un imbécile ; quand il était en colère, je le devenais la plupart du temps également ; lorsqu’il pleurait, je le consolais tout en versant des larmes. Il me semble que je suis beaucoup trop sensible quand il s’agit de lui, seulement je n’ai aucune envie d’y remédier, tout simplement parce que je mérite d’être triste à cet instant. C’est toutefois le jugement de celui que j’aime. Alors je respecte et m’empare de cette souffrance mentale, sans même contester.

« Je t’ai pas sauté, je t’ai fait l’amour, je rétorque comme si c’était le détail le plus important. Tu as beau m’en vouloir, je t’interdis de remettre en cause notre relation précédente, je grogne légèrement contre mes dents, comme si cet élément de réponse était le plus important. » Je ne suis pas vraiment un romantique, mais il y a des limites quand même ; je n’ai jamais toléré ce type d’expressions dans notre couple, car peu importe de la manière qu’on entreprenait l’acte sexuel, ils sont bien trop vulgaires à mon goût. Ils ne représentent en aucun cas la vérité, ne reflètent pas la véritable nature de notre relation. Nous ne sommes pas des chiens à baiser à longueur de temps, non entre Félix et moi il y a bien plus. Je sais que c’est la colère qui fait en sorte qu’il pense et dise ce genre de phrases imprégnées de fausseté, alors j’ai seulement l’espoir enfoui au plus profond de mon être, qu’il se rende compte un jour que notre relation était forte. Pendant ce temps, je n’ai presque pas fait attention à ce qu’il racontait ensuite, ça en devient grave. A croire que l’image qu’il a  désormais de moi est la chose la plus essentielle à connaître en ce moment même. Je tente pourtant de me rattraper en chassant le vilain ‘sauter’ de mon crâne, pour en revenir sur un autre sujet, qui je l’espère, sera moins agaçant et susceptible de déclencher une colère noire en chacun de nous deux. « Tu aurais pu leur dire ‘Il va revenir, il me l’a promis’ et rien d’autre. Tu n’avais pas besoin de t’encombrer avec des paroles inutiles, cette promesse suffit, je réponds finalement à ses questions qui ne demandent peut-être pas de réponses en réalité. »

Il ne cesse de crier, tellement que je me fais la réflexion intérieurement qu’il n’aura sans doute plus de voix demain. Il est si en colère… Je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Bien sûr, nous avons eu des grosses engueulades, seulement ses mots sont violents. J’ai l’impression qu’il pense que je m’en fous de lui désormais. S’il savait à quel point j’ai pu penser à lui ! S’il lisait ne serait-ce qu’un peu mes lettres avant de parler ou juger ! Rah, ce qu’il peut m’énerver par moments ! Je tente de me calmer, mais je crois que c’est foutu. Je peux plus être calme après ça. « J’ai réalisé mon putain de rêve et je t’interdis de me le reprocher, parce que de toute façon je regrette pas ! J’ai juste fait ce qu’il y avait à faire, pour me permettre un bel avenir ! Et non j’ai pas refait ma putain de vie, parce que je vois juste pas l’intérêt de la faire sans toi, tu vois ! Putain, tu sais que je tiens mes promesses, comment tu as pu croire que j’allais jamais revenir ?! Et putain, bien sûr que je voulais que tu continues tes études et que tu prennes tes foutus médicaments ! Y’a pas un été où j’ai pas pensé à ta rentrée en me demandant si tu y allais toujours ! Pas un jour où je me suis pas demandé si ton état physique s’était amélioré ou non ! C’est d’ailleurs une grande raison du pourquoi je t’ai pas emmené avec moi, ta fragilité physique ! Alors cesse de me faire passer pour le responsable du fait que tu crois une telle connerie ! J’en ai pas rien à foutre de toi, sinon je serai pas là aujourd’hui ! Sinon je serai pas en train de gueuler pour te le faire comprendre ! Et tu le sais, gros con ! je me mets à crier autant que lui, usant d’un surnom tout à fait vulgaire mais qui est sorti tout seul. Je suis d’ailleurs très content d’apprendre que tu n’as pas arrêté, je souffle en ayant repris mon calme, presque essoufflé par mon monologue. »

Il évoque ensuite nos rêves communs, un mariage qui aurait déjà dû se faire. Il a raison, sur ce point, alors je me radoucis. Je ne peux pas m’énerver quand il a tout bon. « Certes. Mais on a le temps, on pourra faire ça plus tard, je lui lance avec aucun doute dans la voix. Parce que toi et moi, c’est loin d’être terminé. Tu as beau ne pas en être convaincu aujourd’hui, je vais finir par te convaincre, tu peux en être certain, je lui déclare sans aucune gêne, étant persuadé de ce que je raconte. » Je ne vois absolument pas mon existence sans lui, alors je me dois de tout faire pour le récupérer. Allant jusqu’à lui lécher les pieds s’il le faut, je suis prêt à ranger mon égo et le mettre de côté, seulement pour me rabaisser et me faire pardonner. Parce que c’est pour ses beaux yeux, je ne ferai certainement pas ça pour n’importe qui. Après un coup dans le mur, je l’aperçois qui titubes avant de s’accrocher à un meuble. « Félix… ? Est-ce que tout va bien ? je l’interroge, mais il ne semble pas m’avoir entendu. » J’ai juste le temps de m’approcher légèrement plus, quand je le vois s’écrouler au sol. Je n’ai même pas eu le temps de le rattraper, mais je ne perds pas une minute pour glisser son corps entre mes bras. Je suis en vérité complètement paniqué, mais surtout terrorisé. « Félix, réveille-toi ! je crie, comme pour qu’il puisse mieux m’entendre. » Je lui donne quelques tapes contre ses joues pâles, pas trop car je n’ai pas envie de le blesser, mais suffisamment pour qu’il se réveille au plus vite. « S’il te plaît… je m’inquiète quand je vois ses yeux encore fermés. » Je suis effrayé à l’idée qu’il ne revienne jamais à lui. Surtout à cause de moi et de la crise de nerfs que je lui ai faite subir. Je me mets à chialer, ne pouvant me contenir devant son corps inerte. C’est le pire qu’il puisse m’arriver dans la vie en toute franchise : avoir l’impression qu’il soit mort entre mes mains. Sensation horrible, que je tente tant bien que mal de dissiper.

Voyant que mes coups ne changent rien, je le porte comme un jeune marié jusqu’au canapé du salon. Mon corps musclé me permet de tenir son poids plume entre mes bras, avec une facilité déconcertante. Je l’allonge et aperçois enfin ses paupières s’ouvrir. J’étire un large sourire sur mes lèvres. « Est-ce que tu m’entends ? je me précipite à son chevet, accroupi par terre. Tu te sens comment ? je lui demande directement, quand je remarque que ses yeux sont désormais ouverts. » Je me surprends à caresser ses joues avec une tendresse infinie, comme si toute la colère avait disparu. En même temps, avec un événement pareil, c’est plus l’amour et la peur qui prennent le dessus. « Bouge pas, je reviens, je lui indique avant de disparaître dans la cuisine. » Comme si j’étais chez moi, je fouille dans les placards. Je trouve du pain et de la confiture, alors j’en fais tout naturellement des tartines à cette substance sucrée au goût de framboises. Je reviens finalement auprès de lui, me rasseyant à ses côtés. « Il te faut des forces, mange, je lui indique en posant l’assiette entre ses deux mains, sans lui demander son avis. » En réalité, ma phrase s’annonce plutôt comme un ordre, car je ne lui en donne absolument pas le choix. Son malaise et sa mine blanchâtre ne font qu’accentuer le fait que je n’en ai actuellement rien à foutre de ce qu’il pourra me dire. Tout ce que je veux, c’est que son état physique fonctionne comme il faut ; il ne faudrait pas que son organisme fasse des siennes seulement parce que je suis revenu. Bien évidemment, j’aimerais que le plan psychologique soit également dans des mesures favorables, mais on ne peut pas tout avoir en même temps. En me penchant totalement vers un fauteuil, j’attrape un plaid, le déplie en le secouant et le dépose le long du corps de Félix. « Tu as pas dormi depuis plusieurs nuits, hein ? je demande pour confirmer mes pensées actuelles. » Autant lui poser directement la question plutôt que de faire seulement de suppositions ; surtout que Félix sait parfaitement que je préfère l’honnêteté. Il aura beau tenter de nier ses insomnies, je parviendrai encore à déceler ses mensonges. Je le connais presque par cœur, même après cinq ans.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyMar 6 Mai - 23:00



Gypsy.
Les malaises se multiplient ces derniers temps et donnent l'occasion à Félix de faire de nombreux tours à l'hôpital. La semaine dernière il visitait pour la troisième fois les urgences de l'hôpital du centre ville après un malaise pendant la représentation auprès de ses professeurs et d'un jury qualifié de son dernier court métrage traitant des « masques quotidien ». Les masques. Ils ont toujours angoissé le jeune homme. D'après Félix tout le monde porte un masque au quotidien, un masque qui ne tombe que très rarement ou seulement à des moments précis comme à la fin d'une journée. Dans ce court métrage le jeune homme a mit en scène des personnes qui forment le quotidien de tout le monde c'est à dire des boulangers, des médecins, des professeurs ou des parents qui se doivent de paraître d'une certaine façon en société ou en famille pour ne pas ternir leur image et ainsi rester bien au chaud dans leur prison faite d'apparences et de dictâtes. Un court métrage en noir et blanc légèrement saturé avec pour voix off celles de ses acteurs de la vie de tout les jours. De la simplicité pour plus d’authenticité. A la fin de la projection le jury a demandé à Félix de venir répondre à quelques question. Comment ne pas perdre le contrôle quand un grand timide dans son genre se retrouve tout seul debout face à dix yeux qui analysent le moindre mouvement tout en posant des questions dénuées de sens ? « Pourquoi ce thème monsieur ? Pourquoi le noir et blanc ? Pourquoi ces prises de vue ? C'est du très bon travail monsieur Ziegler cependant une question me brûle les lèvres... ».
Impossible pour le jeune Félix de tenir face à tout cela. L'interrogatoire aurait pu se finir à son chevet aux urgences mais le jury a décidé de lever les examens pour cette journée trouvant qu'un élève aux urgences suffisait bien pour une journée. Félix se souvient de le malaise qui s'est emparé de lui. Tête qui tourne, membres qui s'engourdissent et tout à coup le noir total. Le noir. Ce même noir dans lequel il beigne actuellement. Il sent les coups contre les joues et il lui semble entendre les supplications de son homme. Impossible de bouger, de parler ou encore ouvrir les yeux. Le noir l'enveloppe et ne semble pas vouloir le lâcher. Il sent pourtant ces bras qui le porte et le dépose il ne sait trop où et soudain l'obscurité le relâche enfin laissant ses paupières s'ouvrirent tant bien que mal. La voix de Laurence parvient tant bien que mal à ses oreilles. Félix fronce les sourcils et ferme quelques instants les yeux avant de les ouvrir une bonne fois pour toute. Il bat plusieurs fois des cils avant de braquer son regard azur vers Laurence qu'il regarde longuement sans jamais lui couper la parole. Félix s'assoit sur le canapé quand ce dernier file. Il se prend la tête entre les mains et soupire en repensant à tout ce que Laurence lui a dit avant son malaise. Pourquoi partir s'il ne se moquait pas de son existence depuis le début ? Son rêve de devenir reporter ? Pour ça ? Et pourquoi ne pas l'emmener, parce qu'il est fragile ? Est-ce réellement une bonne raison ? Félix serait donc un handicap pour Laurence ? « Je ne pouvais pas t'emmener à cause de ta santé » c'est tellement facile de dire ça, de rejeter la faute sur quelqu'un qui ne demande pas mieux que d'être en bonne santé. Oui, Félix a l'impression d'être montré du doigt, diabolisé par cette fatigue qui l'accompagnera maintenant jusqu'à la fin de ses jours. Laurence tire le jeune Félix de ses pensées en déposant cette assiette. Le brun ouvre les yeux et hausse les sourcils en voyant les tartines de confiture de framboise. Tiens. Laurence semble déjà avoir reprit ses habitudes ici. Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Félix alors qu'il prend une tartine entre ses doigts en se disant que la framboise est son fruit préféré. Même après cinq années passées loin de lui Laurence semble encore se souvenir de quelques petites choses plus ou moins importances à propos de Félix et cela ne peut qu'apporter un peu de joie dans le cœur de ce dernier. Il porte alors la tartine à sa bouche avant de croquer dedans c'est alors que Laurence le questionne, il soupire en mâchant.

« Mhhhh...c'est pas ça. Je dois plus ou moins bien ces derniers temps mais les doses sont plus fortes. »

Il avale sa bouchée avant d'en prendre une autre. Le regard de Félix balaye la pièce avant de se poser sur Laurence.

« Ils ont peur. »

Il inspire profondément.

« Ils ont très peur de la rechute alors ils me criblent de médicaments en tout genre. Tout me fatigue même parler m'épuise au bout d'un moment. Ils me disent que je suis courageux et fort. Ils disent « Bravo Ziegler certain auraient tout laissé tomber dans votre état mais vous...vous ne lâchez rien » ahah...c'est logique pourtant. »

Il pose l'assiette sur le canapé et retire le plaid de sur ses jambe. Félix s'approche de Laurence et pose ses mains sur les épaules de ce dernier. Il soupire longuement à ce nouveau contact.

« Si ce n'est pas le cancer c'est l'ennuie qui me tuera. J'avais l'impression de crever le soir quand je n'avais rien à faire, quand je regardais le siège où tu t’installais tout le temps dans ma chambre et que je voyais qu'il était encore et toujours vide j'avais l'impression de crever, de me prendre un poignard en pleine poitrine. Quand je ne savais pas quoi faire tu étais toujours là pour me proposer une sortie ou me proposer un film ou tout simplement parler...parler pour m'empêcher de penser. Je ne dois pas penser. Penser c'est dangereux et tu le sais mais voilà j'ai pensé pendant cinq ans et me revoilà au point de départ avec la mort collée au cul. »

Félix soupire et glisse ses mains dans la nuque de Laurence. Ses mains se joignent alors qu'il s'approche davantage créant ainsi une proximité nouvelle entre les deux jeunes hommes.

« Parfois j'étais à mon bureau en train de griffonner des idées de script en tout genre mais je crevais d'ennuie puis je repensais à toi. A ton odeur, ta voix tes mains sur mon corps, ton souffle dans mon cou...c'est comme si tu étais là et pendant une seconde je me sentais revivre comme si le poids de l'absence s'envolait comme si tout redevenait normal puis j'ouvrais les yeux et je me rendais compte que j'étais toujours devant ce maudit carnet où je marque mes idées. »

Il réduit la distance qui les sépare. Leurs nez se touchent et Félix ferme les yeux.

« Si...si notre couple a vraiment survécu à ces cinq ans je refuse le mariage. On aura pas vraiment besoin de ça. J'ai pas besoin de papiers et d'une cérémonie à la con pour prouver aux yeux des autres que je suis bien avec mon mec...je...j'ai envie de simplicité et le mariage c'est bien et rassurant seulement quand on ne sait pas ce que vos notre couple. »

Le brun soupire.

« Il faut qu'il ait survécu... »
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyMer 7 Mai - 19:30

Félix finit par ouvrir à nouveau les paupières et je me sens tout de suite plus rassuré. Je reprends ma respiration, souffle suffisamment pour me sentir moi-même vivant. J’ai perdu beaucoup d’air en le voyant partir entre mes bras, tout simplement parce que si son cancer l’achevait, je ne pourrais pas m’en remettre. Je ne me vois vraiment pas vivre sans lui. Je prends conscience que c’est une phrase tout à fait niaise et un brin romantique, mais c’est la stricte vérité. Je pense que je peux le confirmer avec mon long voyage sans lui à mes côtés. J’ai beau avoir eu la satisfaction d’avoir atteint mon rêve, je n’en restais pas moins vide et sans vie. Je n’avais plus l’impression d’être Laurence sans Félix, comme si une part de moi s’était dissipée lors de mon périple. Alors s’il devait me quitter, que ce soit pour rejoindre le paradis ou parce qu’il ne m’aime plus, je ne pourrai pas le supporter. J’ai trop besoin de lui pour pouvoir fonctionner. J’ignore si cette dépendance se poursuivra au fil des années – encore faut-il qu’il veuille encore de moi, ou si elle se perdra, mais pour le moment, je suis persuadé que la mort serait la meilleure des solutions si je devais connaître une existence sans cet être qui m’est si cher.

Il ne répond pas vraiment à mes questions, se guide lui-même vers un monologue presque incompréhensible. Bout à bout, je comprends facilement que son état physique comme psychologique a dû se détériorer pendant mon absence. Ses médecins lui refilent de plus en plus de médicaments et il est usé de tout. Même de parler. Il n’a jamais été un grand bavard, pourtant j’imagine avec perfection ce que ça a dû donner. Plus aucun contact avec l’extérieur, mis à part ses collègues et sa famille. Plus vraiment de relation sociale, puisqu’il n’y mettait pas du sien, par manque d’envie et de motivation dans la vie. Mon cœur se serre à toutes ces pensées négatives et destructrices, me disant que je lui aurais définitivement gâché sa vie. « Ils ont raison. Tu as toujours été courageux, depuis le début, j’accorde au moins cette vérité aux médecins, ne sachant pas réellement si l’augmentation des doses des médicaments était appropriée. » Après tout, ils sont les plus compétents pour juger, mais ne risqueraient-ils pas de le rendre dépendant ou complètement abruti ? Je suis effrayé à l’idée qu’ils aient pu le transformer en un véritable légume. Il me dit pourtant qu’il en a marre de tout, à cause de ces cachets. Alors est-ce qu’il est en pleine déprime ou est-ce que ces médicaments sont nocifs pour son état psychologique ? Dans tous les cas, je redoute le pire. J’ai peur de ce qui pourra lui arriver et je m’en veux terriblement de l’avoir rendu ainsi. Parce que ce n’est ni de sa faute, ni celle des médecins. Je suis le seul responsable de cette situation. Alors mon cœur se brise, non seulement car le voir dans cet état n’a rien de plaisant et est au contraire horrible selon moi, mais en plus le poids de la culpabilité est vraiment lourd à porter. Mais bien fait pour moi, je crois que je ne mérite que ça.

Il m’explique finalement à quel point il a pu s’ennuyer sans moi. Il se souvient de ma place habituelle dans sa chambre : je me posais toujours sur son siège de bureau, car je le trouvais incroyablement mou et confortable. Je le voyais penser, assis ou allongé sur son lit, alors je me déplaçais jusqu’à lui ou augmentais le son de ma voix pour me faire entendre et le faire regagner la réalité. Je lui proposais chaque fois une occupation : un film, une sortie, une discussion. Peu importait, tant qu’il ne se laissait pas se ronger par les démons. Ce que je tentais d’entreprendre, c’est de voir son sourire apparaître. Qu’il oublie sa maladie et ses divers problèmes. Qu’il se concentre seulement sur nous, parce qu’il n’y avait rien de plus beau et magique. « Je suis désolé, je lâche en baissant la tête, d’une voix à la fois peinée, emplie de honte et de tristesse. » C’est tout ce que j’ai trouvé comme réponse, tout ce que j’ai eu la force de prononcer. En l’entendant crier à la mort toute proche, je n’ai pu que lui présenter mes excuses. Je m’en veux terriblement de ne pas avoir pris soin de lui comme j’aurais voulu le faire. En partant loin de cette ville sans lui, j’avais honnêtement pensé qu’il s’agissait de la meilleure solution possible, que son cancer ne pointerait pas le bout de son nez pour le tuer à petit feu. Non, j’avais sérieusement cru que sans ma présence et mes idées aventurières, il aurait pu se soigner. Au bout du compte, je me rends compte qu’il n’a jamais pu m’oublier, qu’il a sans cesse pensé à moi et que je n’ai pas arrêté de le blesser profondément. « Je ferai tout pour que tu ne penses plus. Je suis là maintenant, je me rattraperai, je lui déclare pour tenter de lui faire comprendre que tout ces mauvais moments n’arriveront plus. » Je compte rester dans cette ville, ne plus l’abandonner et continuer à l’aimer, alors il n’aura certainement plus de raisons d’être dans un état pareil. « Tu ne crèveras plus d’ennui et ne ressentiras plus ce manque, je te le promets, je continue en caressant sa joue de mes doigts. » La promesse ne peut qu’être sincère, car il sait autant que moi, que j’ai toujours tenu mes promesses, même si la dernière a pris du temps pour se concrétiser réellement. Pourtant, je suis revenu et n’ai pas trahi cette promesse.

Quand Félix s’approche de plus en plus de moi, je dois faire résistance pour ne pas lui sauter dessus directement. L’avoir embrassé toute à l’heure m’a rendu complètement fou de désir et je suis dans l’obligation de me retenir tant bien que mal. J’aimerais l’embrasser fougueusement, mais je n’ai pas envie de recevoir une nouvelle baffe. Alors je lui fais confiance et ne bronche pas, lorsqu’il s’accroche à ma nuque petit à petit et réduit la distance entre nos deux corps. Je le laisse prendre son temps pour nous rapprocher, car apparemment c’est ce dont il a besoin. Certainement qu’il a envie et qu’il lui est nécessaire de s’habituer à nouveau à mon contact, de prendre le temps. Seulement, quand son nez touche le mien, je me dois de glisser mes bras autour de sa taille et de le glisser davantage contre moi. Il est désormais assis sur mes cuisses, ses jambes m’entourant. Nos torses se touchent, et sans ne plus hésiter une seule seconde, j’accueille ses lèvres avec un plaisir démesuré. J’oublie toutefois la fougue, ne voulant pas le brusquer. C’est encore un baiser court, quoiqu’un peu plus long, et très doux. J’avais besoin d’entreprendre ce geste, c’était plus fort que moi. « Avec ton mec ? Est-ce que j’ai bien entendu ? je souris tendrement, content que mon statut n’ait pas changé. » Je suis surpris qu’il ait utilisé ce terme pour me définir, mais avant tout véritablement heureux. Il n’aurait pas pu me rendre aussi joyeux, avec ce qui sonnera sûrement comme une évidence. « Il a survécu, je souffle contre ses lèvres brûlantes et douces, les touchant presque. » Je le pense réellement, même si Félix n’en sera peut-être pas convaincu. Après tout, j’ignore encore ses sentiments actuels, même s’ils semblent identiques au moins… Enfin, je l’espère grandement. Je penche mon visage contre son oreille, pour pouvoir lui souffler quelques mots. « Parce que moi, je t’aime toujours autant. Voire même plus. » Toujours aussi honnête, je lui fais une petite déclaration qui me paraît indispensable en vue de la situation.

Mes mains aimeraient pouvoir se frayer un chemin jusqu’à son dos, mais j’ai peur qu’il le prenne mal. J’ai envie de retrouver sa peau, de glisser mes doigts partout sur son corps. Mais je crois qu’il faut qu’on prenne son temps, qu’il ne faut pas brusquer les choses. C’est tout de même une envie à laquelle j’ai beaucoup de la difficulté à résister. Alors tout doucement, je passe ma main droite en-dessous de son pull, juste au bas de son dos. Je ne le caresse pas, je la laisse seulement à cet endroit. On verra s’il dit quelque chose, si je n’ai aucune réaction de sa part, alors je continuerai. Il est toujours aussi doux, toujours aussi irrésistible. Son contact me fait franchement frissonner et mon cœur s’emballe totalement. « C’est si bon de te retrouver… je souffle, alors que ma tête est posée au creux de sa nuque. Ton odeur, ta peau, ta bouche, ta voix, juste toi… je poursuis, avant de prendre une énorme inspiration bruyante au niveau de son cou. » En vérité, je suis en train de le respirer. J’avais oublié son odeur et je me sentais très mal vis-à-vis de ça. Alors la retrouver aujourd’hui est un sentiment de bonheur inestimable. « Tu es vraiment une drogue, Félix, je lui déclare en repositionnant mon visage face au sien. Et ma cure de toi a vraiment été difficile. Finalement, je rechute. Mais paraît-il que cette dépendance est bonne pour la santé, je lui adresse un fin sourire. »

Il y a une seule chose qui me perturbe dans tout ça. J’ai cru comprendre que sa maladie commençait à l’achever tout doucement, mais pourtant quand je suis parti, c’était bien parti pour qu’elle agisse dans l’effet contraire. Je me demande ce qui a pu se dérouler durant ces cinq ans, notamment à ce propos, mais aussi dans tous les domaines possibles et inimaginables. « Raconte-moi tout ce qu’il s’est passé… Je ne veux pas ignorer certains détails. Ta maladie, tes cours, ta famille… Comment ça avance ? je lui demande en le scrutant, content de retrouver son regard de braise qui ne cesse de me faire fondre. »
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptySam 10 Mai - 13:24



Gypsy.
C'est donc la solitude qui est la cause de la descente aux enfers du jeune Félix ces dernières années. On pourrait ajouter à cette dernière la tristesse et le manque provoquait par la disparition de Laurence mais en réalité tout est bien plus complexe que ça. Félix n'a jamais réellement été seul. Etant placé dans une famille aimante et unie tout bébé il a été impossible pour lui de côtoyer la solitude encore plus quand sa maladie s'est déclarée quand il était petit garçon. Félix a toujours été entouré que ce soit par sa famille, ses copains de classe ou encore les médecins. Il n'était jamais seul même à l'adolescence parce qu'il y avait toujours un copain avec qui discuter et passer de bons moments et encore sa famille le soir pour l'accueillir à bras ouverts. Ces cinq dernières années se sont montrées plus délicates pour Félix qui n'est plus un petit bout de chou qu'on cajole à longueur de journée. Certes il parle toujours autant avec ses parents (enfin parler est un bien grand mot) mais quand on a vingt ans on a moins droit aux marques d'attention d'une mère qui pense qu'on est trop grand pour ce genre de choses ajoutez à ça la fuite de Laurence et vous obtenez la bombe qui a éclaté dans la vie de Félix. Le jeune homme ne va pas si mal que ça actuellement mais un laissé aller évident de sa part inquiète les médecins qui n'arrêtent pas de mettre le petit brun en garde. Laurence n'a finalement peut-être pas à s'excuser alors à moins d'être la solitude personnifiée ce qui n'est pas le cas. Sans y prêter réellement attention Félix se retrouve sur les genoux de son aîné qui glisse une main dans le bas de son dos faisant frissonner le jeune homme qui ferme les yeux, tendant le cou quand Laurence enfouit son visage au creux de ce dernier. Félix se presse contre lui en entre-ouvrant les lèvres pour lâcher un soupire d'aise tout en glissant une main dans les cheveux bruns de Laurence qu'il caresse avec délicatesse. Un nouveau soupire lui échappe à sa question.

« Comment ça avance...je suis le premier de ma promo' les professeurs sont très contents de moi et me demandent souvent de tes nouvelles. « Comment va Laurence ? Je n'oublierais jamais le devoir qu'il a proposé à la fin de ses études ! » ouais...ils t'adorent et t'oublient pas. En ce moment on fait un travail de groupe, tout ce que je déteste. On est en train de monter un court métrage mais les gros cons avec qui je travail ont perdu la moitié de notre projet...ça m'énerve rien que d'y penser. Ma famille ça va. Ma sœur a eu une petite fille y a trois ans j'étais perturbé je ne savais pas comment être vis-à-vis d'un bébé. »

Il lâche un petit rire gêné et timide qui a toujours fait son charme.

« J'ai jamais été très doué avec les enfants tu sais et devoir prendre un nourrisson dans mes bas ça m'a fait une drôle d'impression. J'aurais aimé que tu sois là...j'ai jamais autant pleuré pour rien. Une véritable folle. »


Félix rit à nouveau alors que sa main glisse dans la nuque de Laurence qu'il caresse doucement.

« Ma maladie c'est pas si terrible que ça je suis surtout fatigué. Je m'épuise seul ou avec d'autres personnes. Je...je ne peux pas te mentir Laurence et tu dois t'en douter mais j'ai eu des aventures pendant ton absence. Enormément d'aventures. »

Son regard plonge dans celui de son amant.

« Rien de sérieux je ne prenais pas plus de plaisir que ça. J'ai couché avec des hommes et des femmes mais ça n'a jamais été pareil avec toi et Dieu merci. Mais tout ça était nécessaire et m’a appris pas mal de choses comme retenir des leçons de mes erreurs … et mettre une capote en couchant avec une femme. Pffffff quel idiot j’ai été parfois mais ça m’a manqué tout ça à moi aussi tu sais...ta voix, ton odeur, tes caresses, tes baisers... »

Il esquisse un sourire avant de venir voler un baiser à Laurence qui ravive instinctivement une flemme dans le cœur et le corps du brun qui n’hésite pas à s'emparer avec plus de passion des lèvres de son Laurence. La main de Félix se referme ses cheveux avec force alors qu'il colle son corps à celui du jeune homme.

« Faut réapprendre à se connaitre et s’apprendre. T’as énormément changé Laurence j’ai l’impression de toucher un autre homme là... c’est étrange… »

Félix glisse timidement une main sur le torse du jeune homme qu’il caresse avec douceur.

« C’est qu’il est bien foutu mon photographe. »

Souffle-t-il contre ses lèvres avant de rire. Félix pose doucement son front contre celui de Laurence en fermant les yeux, ses doigts glissants toujours sur son torse.
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Message(#) Sujet: Re: #0712 Gypsy - Laurence #0712 Gypsy - Laurence EmptyDim 11 Mai - 13:51

Félix prend le temps de m’expliquer tous les événements qui ont pu se dérouler durant mon absence, alors je l’écoute attentivement, tout en lui répondant à chaque nouvelle connaissance. « Tu vois, je ne savais pas si tu continuais les cours mais quand je me disais que oui, je me faisais tout le temps la réflexion que tu devais être encore le premier. Parce que tu es le meilleur, je lui explique avec un sourire. » Lorsque je lui expose mon jugement, même en étant loin de lui, je me mets à penser aux lettres que j’ai pu rédiger. J’ignore si je lui donnerais un jour, mais elles lui permettront de comprendre à quel point je suis sincère dans mes propos. Parce que j’ai clairement précisé dans l’une d’entre elles, qu’il était le plus brillant à mes yeux, qu’il était un gagnant et qu’il réussirait à être le meilleur, quoiqu’il arrive. « Je retournerai les voir à l’occasion, ils seront contents je suppose, je lui indique à l’aide d’un sourire, lorsqu’il me prévient que mes professeurs n’ont pas cessé de parler de moi. » Je me rends compte que m’oublier était une tâche beaucoup trop difficile pour lui, tout simplement car personne ne faisait en sorte qu’elle soit plus simple. Tout le monde se mettait à parler de moi, tout le monde lui faisait penser à moi.

« Travail en groupe, mon pauvre, je ris un peu de lui, sachant parfaitement à quel point il déteste ça. » Félix a toujours mieux travaillé seul, parce qu’il peut exploiter le travail à sa sauce, sans avoir besoin de prendre en compte les idées des autres. Étant le premier de sa promotion, son imagination est toujours meilleure que celles de ses camarades ; alors assembler la sienne avec celles des autres est un travail difficile à réaliser, puisqu’elles viennent gâcher ses propres idées. En résultat, il n’obtient pas ce qu’il désirait et ça l’agace affreusement. Ce que je peux tout à fait comprendre, parce que quand j’avais le choix de rester seul ou de me mettre en équipe pour un projet photographique, je prenais toujours la première option. Être en pleine autonomie s’avère tout à fait productif, tant pour lui que pour moi. « Ah les gros boulets putain… je soupire, voyant à quel point ça énerve mon Félix. » A sa place, je crois que j’aurais autant crié. Je suis impulsif et colérique quand quelque chose me déplaît, alors je n’aurais pas su tenir en place. J’aurais été tellement en colère contre eux, que j’aurais été prêt à tout faire pour réaliser une petite vengeance personnelle, si bien que j’aurais pu les rabaisser lors de l’oral sur notre projet. « Je pourrais t’aider à reconstruire le projet, si tu veux. Mais ne t’en fais pas, je suis sûr que vous finirez par tout réaliser à temps, détends-toi, je souffle contre sa bouche, avant de déposer un baiser dessus. » Je déteste le savoir triste ou angoissé, car encore une fois, ses émotions déteignent sur les miennes.

Quand il me résume la naissance de sa filleule, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire sur mes lèvres et d’avoir un regard émerveillé. « Tu devais tellement être mignon avec ce gosse dans les bras… j’imagine la scène, observant les joues rougies de Félix par l’angoisse d’entreprendre un mauvais geste. » Le pire dans tout ça, c’est que je suis certain qu’il ferait un bon père, ou plutôt un bon tonton. Il n’est pas forcément à l’aise au départ, mais après un temps d’adaptation, je suis certain qu’il pourrait assurer. « J’aurais aimé être là aussi, je lui lâche dans un long soupir désespéré. » Je suppose qu’il ne me croira pas, mais j’éprouve un certain regret vis-à-vis de ça. J’ai raté tous les moments importants comme les plus infimes de la vie de Félix,  notamment la naissance de l’enfant de sa sœur. J’adore sa famille mais ce n’est pas tant sa sœur et son nouveau bébé qui m’importe dans l’histoire, c’est bel et bien lui. J’ai raté le jour où il est devenu un oncle, le jour où il a été profondément ému et a été submergé par ses émotions. Je ne peux bien évidemment m’en prendre qu’à moi-même, seulement je n’en reste pas moins triste de ne pas avoir pu assister à ce type d’événements. Le nouveau membre dans cette famille n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, j’ai dû en manquer beaucoup d’autres. « Tu es donc tonton, je fais remarquer en souriant, comme pour moi-même. Et tu as eu le temps de t’habituer à sa présence ? Tu es encore mal à l’aise vis-à-vis de lui ? je lui demande, curieux de connaître l’évolution de leur relation, mais aussi de son premier contact avec le bébé. » Si je devais deviner, je dirais qu’il en a pris goût. « Je suis certain que tu es le meilleur des tontons, je lui déclare avec un sourire, tout en caressant sa joue. »

La conversation dérive sur sa santé et je suis à moitié rassuré. Même si sa maladie ne l’a pas encore dévoré et rongé de l’intérieur, elle le fatigue. Non seulement il ne peut rien faire contre elle, mais en plus il dit s’être épuisé presque volontairement. « Il va falloir que tu te reposes maintenant que je suis là. Il va te falloir beaucoup de repos et tu n’as pas intérêt à refuser. Tu n’es pas en mesure de refuser, je lui indique d’un ton assez autoritaire, comme s’il était question d’un véritable ordre. » En vérité, je suis tellement effrayé à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose d’ordre physique, que je ne peux m’empêcher de le surprotéger à cet instant. Je n’ai pas pu prendre soin de lui durant cinq ans, alors il faut bien que je me rattrape, au risque de paraître collant, énervant et embêtant. Je m’en fiche, tant qu’il reprend des forces, fait attention à lui et dort suffisamment pour au moins paraître en forme. Ce n’est pas avec des cernes pareilles qu’il va réussir à quoi que ce soit. Je suis incapable de répondre quoi que ce soit au sujet de ses aventures d’un soir, ça me tue et je risque d’avoir la voix emplie de souffrance si j’en parle. J’ai déjà la gorge nouée alors pas besoin d’en rajouter. Je ne sais pas quoi lui dire, mise à part que je suis affreusement jaloux mais que je sais pertinemment que tout est de ma faute. Si je n’étais pas parti, il n’aurait pas plongé dans les bras d’un autre. Et puis, n’est-ce pas ce que je lui ai demandé de faire, en lui conseillant de profiter de la vie ?

Il me fait remarquer que j’ai changé, qu’il a l’impression de toucher un autre homme. Je ne peux que confirmer ses propos, puisqu’avant de quitter la ville, j’avais plus l’air d’un gamin que d’un homme. J’étais tout aussi mince, mais je n’avais encore aucun muscle à l’époque. Je n’avais pas ce visage marqué par les voyages, par ce visage qui montre que j’approche des 30 ans. « Ahah oui, j’ai eu le temps de me muscler durant tout ce temps, je lui déclare avec un léger rire, me faisant la réflexion que ça ne lui plaît peut-être pas – ce serait le pire de tout. J’ai changé physiquement, mais je pense être toujours le même, je continue avant qu’il soit totalement dégoûté de moi, de ce que je suis devenu. » Je semble être quelqu’un d’autre physiquement, mais au niveau intérieur, je ne crois pas qu’il y ait eu de grands changements. « Je suis juste un peu plus ouvert d’esprit. » J’ai appris à être plus humain durant mon périple, à aller plus vers mon prochain, à aider ceux qui en avaient besoin. « Le nouvel homme devant toi te plaît quand même ? je lui demande directement, afin de pouvoir être rassuré. Toi, tu n’as pas vraiment changé par contre. Tu fais forcément plus homme, mais c’est toujours le petit être timide, sensible et attachant qui se tient devant moi. » A vrai dire, je suis effrayé de connaître la réponse, parce que j’ai peur qu’il opte pour la négative. Finalement, alors qu’il est complètement collé à moi et qui glisse ses doigts entre mes cheveux, je me dis qu’approfondir ce contact ne serait pas de refus. Je prends alors l’initiative de lui caresser le dos, de passer le bout de mes doigts contre sa peau nue. Félix a toujours eu en sa possession cette affreuse douceur. Instinctivement, je me mets à sourire, à frissonner, et mon cœur rejoint ces sensations désignant l’amour que j’éprouve à l’égard de Félix, puisqu’il se met à battre la chamade.
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