~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
au lycée, ta vie elle était belle, elle était simple, heureuse, Noa était là, et Sid aussi, les deux meilleurs, la belle équipe. Le reste tu t'en foutais, tu les avaient eux, juste pour toi et c'était ça ton bonheur. T'étais pas la meilleure des élèves, t'avais autre chose à penser. A chaque cours tu te laisser à rêver à la fenêtre attendant que l'heure passe et que la cloche sonne pour aller les rejoindre et c'était là que ta vie commençais, tout le reste n'était là que pour combler le vide.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
heureux ? ça veut dire quoi ? ce terme tu l'as un peu banni de ton vocabulaire à partir de ce jour où noa est mort. bien sûr, des fois il y a un sourire qui se dessine sur tes lèvres. partir en tout quittant, c'est dur parfois parce que là, à part sid, t'as juste personne, t'as pas tout ce cocon familial dans lequel t'as grandi, tes potes, t'as pas ta mère pour te confier, t'es seule avec sid et puis c'est tout.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
t'aimerais que tout ça soit fini, que tu puisses enfin rentrer chez toi, avec sid et qu'ils acceptent, qu'ils arrêtent de vous juger. pourtant tu n'espères pas trop alors tu te contentes d'attendre et de voir ce qu'il se passera, si ça se trouve tu finiras par vivre normalement ici avec sid, l'avenir vous le dira. t'aimerais avoir une certaine stabilité mais c'est pas facile, tu sais pas si t'y arriveras, t'es assez défaitiste mais si ça se trouver avec le temps ça ira. au fond, tout ce que tu veux c'est que sid soit là près de toi et qu'il ne t'abandonne pas, qu'il reste avec toi, pour toujours.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: fanny/apache. ÂGE: vingt deux. PAYS: france. PRÉSENCE: moyenne. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? je jouais jonis roy.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER?   .

Il est loin le temps où tu riais aux éclats se fondant dans les rire de ton amant quand rien n’était plus beau que le sourire sur tes lèvres face au soleil de Venice. C’était toi, lui, vous et rien d’autre. Aujourd’hui je suis sûre de moi quand je dis que les meilleurs partent en premier. Jon la petite fille heureuse, une enfance simple et agréable comme on les aimes, les belles histoires, les petites douceurs de l’innocence. Je ne crois pas qu’aujourd’hui il soit vraiment nécessaire de comprendre la base de l’histoire, un tableau simplement dressé. Vous voyez ces maisons dans les quartiers résidentiels de Venice, c’est maison accueillante qui ne peuvent dire qu’une chose « Entre, ici on est bien. ». Un père aumônier, une mère assistante maternelle, vous étiez le genre de famille à ouvrir votre porte au premier venu qui demanderait de l’aide. Vous n’aviez peur de rien, faisant confiance à tout et n’importe quoi.
Aucun spectacle de la nature, ni les flammes occidentales, ni la tempêtes dans les palmiers, ni la foudre, ni le mirage, ni les grands soulèvements des eaux ne semblent dignes d’étonnement à ceux qui ont vu dans leur bras la transfiguration de la femme.
Pourtant des fois le malheur arrive à votre port, il tape, il tape et même si ne voulez pas lui ouvrir, il s’invite dans votre paisible vie et chamboule tout. Toi, petite Jon Baxter n’avait rien qui aurait pu nuire à son petit bonheur, douce enfant, tu t’étais entichée d’un surfer qui aurait pu te décrocher la lune. Tu étais là, à l’attendre les bras tendu vers lui, il était là, de l’autre côté les bras tendu vers toi. Tu souriais, lui aussi, tu savais que ces bras étaient pour lui, il voulait la serrer contre son cœur, comme si cela faisait des années que vous ne vous n’étiez pas vu. Il court et toi tu as beau crier, lui crier de faire attention, à s’arracher les cordes vocales « noa, noaaaa, noooon. » tu te rues vers ce corps qui tombe au sol. Non. Non. Pas lui. Pas Noa. Non. Le temps s’arrête et tu ne veux pas le lâcher, les gens accourent, se rassemblent autour de cet amour déchiré. L’ambulance emporte le corps et toi, toi tu restes là, toi tu ne bouges pas, toi tu ne veux pas bouger, toi tu restes là. La joue collée contre le bitume, des larmes, éternelles larmes qui inondent la rue. Sid était arrivé bien vite, te serrant dans ses bras, lui chuchotant « je suis là », il te lève de là, les gens s’écartent vous regardent avec des têtes abattues, tu n’oses pas les regarder, ils ont de la peine mais t’as juste envie de les envoyer chier, douce, tu lèves à peine la tête pour voir ce qu’il se passe autour de toi et fond en larme à nouveau. Dans la voiture qui roule en direction de l’hôpital, tu hurles, tu cris, tu t’en déchire les cordes vocales, tu pleurs encore et encore sans pouvoir t’arrêter, sans pouvoir sécher ses larmes qui inondent tes yeux. Tu pries aussi, et quand bien même tu ne crois pas qu’il existe un dieu, tu espères que quelqu’un t’entende, que quelqu’un fasse en sorte que rien ne soit fini, que tout ne s’arrête pas là et pourtant rien n’y fait, c’est la fin. Éboulement. Écroulement. C’est fini.
Sid, Jon. Deux cœurs brisés qui se rassemblent, qui se soutiennent. Et votre amour commun pour un être cher vous rapproche et les bras s’ouvrent, et tu tombes dans ses bras et tu lui dis que cet amour il peut être pour lui aussi. Alors, loin de tous, le mariage s’est fait, vous jurant appartenance. Cachés de tous, loin de toutes les critiques, toute cette incompréhension, pourtant toi, t’as besoin de Sid et de cette façon tu sais que tu dois continuer à vivre parce que tu sais qu’il ne voudrait pas te perdre toi aussi, parce que de toute façon il a assez souffert comme ça et que même si il ne le dit pas, qu’il s’occupe essentiellement de toi, tu joues un rôle important dans son moral, t’es là et tu lui permets d’être encore debout. Mais, dans ce cache-cache éternel tu t’es un petit peu perdue, trop difficile d’expliquer pourquoi vous portez le même nom de famille, c’est sorti tout seul, sans vraiment que tu t’en rendes compte, sous la pression c’est sorti comme ça « c’est mon frère, sa famille m’a adopté. » alors depuis ce jour tu ne peux montrer aucun signe de l’amour qu’il y a entre vous face aux gens qui sont au courant de cette fausse fraternité parce qu’au fond même si vous n’avez pas le même sang c’est tout de même pas très courant d’être amoureuse de son frère adoptif.