Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

''J'espère pour lui que je ne le connais pas.'' Mes mots étaient un peu plus secs, je savais bien que je n'étais pas quelqu'un de colérique et encore moins prêt à tuer ou à me battre, mais s'il le fallait, j'allais le faire. Uniquement pour Emily. Uniquement pour qu'elle puisse retrouver son sourire. Mais soudainement, elle se mit à pleurer. Je ne savais pas vraiment quoi faire. J'aurais eut l'intention de la prendre dans mes bras pour la rassurer, mais j'avais peur que ce simple geste puisse porter à confusion pour tout ce qui venait de ce passer depuis hier soir. Je ne voulais surtout  pas qu'elle puisse penser que je n'étais qu'un être immoral et complètement dégoutant. Emily m'expliqua ensuite certaines choses, comme le fait que tout le reste pourrait prendre un certain temps. Pourquoi m'expliquer ça? Avais-je l'air du garçon qui ne voulait que passer à l'étape supérieure? Si c'était le cas, elle allait être déçue. Vraiment déçue. J'ai ouvert la bouche pour lui expliquer mon point de vue, mais Emily me coupa, continuant sur sa lancée. Je l'ai écouté tranquillement, sachant que c'était certainement compliqué pour elle. Tout semblait frais dans sa mémoire... Trop frais même. Peut-être était-ce tout nouveau? Si c'était le cas, je ne m'étais aperçu de rien, comme toujours. Pourquoi ne m'en avait-elle pas parlé avant? Probablement avait-elle essayé, mais étant aveugle par moment, je n'avais certainement rien remarqué, une fois de plus. J'avais envie de lui expliquer qu'elle aurait du m'en parler, que je l'aurais cru, sans problème. Mais au lieu de la sermonner, je l'ai pris dans mes bras un moment, avant de déposer sa tête sur mon épaule.

''Tu sais, rien n'a été simple pour moi non plus. C'est arrivé deux fois de mon côté... enfin, pas vraiment arrivé. Disons uniquement que la première fois, je me suis mis à pleurer.'' J'avais l'impression qu'elle pourrait se mettre à rire, ce que j'espérais grandement. Je voulais essayer de détendre l'atmosphère étrange entre nous. Trop de mots avaient été échangé ici, ce matin, et je commençais à me sentir un peu mal. ''J'avais cru que tout serait correct, mais je t'avais vu, main dans la main, avec quelqu'un ce matin là... Cette image est revenue me hanter pendant toute la soirée. J'ai jamais pu arriver à quoi que ce soit... Selena a été un peu dur avec moi ce soir-là. Je crois bien que c'est pour cette raison que le lendemain matin, elle avait inscrit certaines choses dans les toilettes. Probablement pour te le faire payer, puisque je lui avais fait mention que je pensais à toi depuis un moment et... que je n'étais pas capable de tout perdre avec elle cette nuit-là.'' J'ai laissé mes paroles en suspend un instant, tout en caressant les cheveux d'Emily. ''Pour la deuxième fois, disons qu'après avoir reçu une gifle sur la joue droite, tu y repenses à deux fois. Tu sais, une caresse ou deux bien placés et je l'ai appelé Emily... Je crois qu'elle n'a pas vraiment apprécié...'' J'ai encore laissé quelques secondes de silence entre nous, ne sachant pas quoi lui dire de plus. ''J'ai jamais été plus loin avec personne, uniquement quelques caresses. À vrai dire, je crois que je t'ai toujours attendu, d'une certaine manière... Et je vais continuer de le faire pendant des années, ça m'est égal. Et puis, j'ai 23 ans, je ne suis pas encore mort de ça... ça m'est égal de passer toute ma vie ainsi, tant que toi, tu sois bien... tout iras bien.'' J'avais envie de lui demander si elle était rassurée maintenant, si elle se sentait mieux. Mais quelque chose me disais que je ne devais rien ajouter de plus à ce sens, que j'en avais bien assez fait et ce, depuis un long moment déjà. ''Maintenant, je te laisse décider. On passe le weekend ici ou à l'extérieur.'' Je ne voulais pas lui forcer la main pour rester ici, car je savais bien qu'elle aurait certainement besoin de se changer les idées un moment. Et en plus, prendre de l'air pur allait certainement lui faire le plus grand bien... Et si jamais je finissais par mettre la main sur celui qui lui avait fait du mal, j'allais simplement le tuer, voilà tout. Promis, jurer.

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Mentir... Un mot tout simple et tellement innocent, lorsque l'autre personne ne s'aperçoit de rien. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais le sentiment que si jamais Emily apprenait la vérité, qu'elle allait soit me trouver grave, soit me trouver attardé. C'était ainsi, je ne pouvais pas le nier. Habituellement, je ne ment pas, mais présentement je trouvais que c'était mieux ainsi. Lui avoir fait mention que j'avais eut certains problèmes avec Selena et ensuite, avec une autre copine, étaient complètement vrai. Mais il restait tout ce qui c'était passé entre les deux. Bien des crises de larmes, des refus de ma part, des séparations parce que 'je ne voulais pas'. Disons seulement que lorsque les choses allaient trop vite, j'avais toujours tendance à fuir ou, comme la dernière fois, j'avais fini par mettre mes problèmes de côté, me dire que tout irait bien, mais finalement, j'avais commis l'irréparable, soit d'appeler Lisa, Emily ... Elle ne me l'avait pas encore pardonné, allez savoir pourquoi! ''Pas lamentable, adorable.'' J'ai posé mon regard vers le sol quelques instants, tout en écoutant le reste de l'histoire de mon amie. J'avais un peu de difficulté à tout croire ce qu'elle voulait bien me dire. Pourquoi me faire mention de tout ça maintenant? J'avais l'impression que tout ceci lui faisait du bien, soit d'en parler et de se faire écouter. J'avais l'impression de l'aider ainsi, mais je savais bien que ses démons ne partiraient jamais, d'une certaine manière. ''Pourquoi merci? Je suis simplement honnête avec toi. J'ai pas l'intention de te toucher, c'est promis.'' J'avais l'intention de lui dire que nous étions amis depuis le tout début, que je ne trouvais pas le tout, tout à fait normal, mais bon... je ne voulais pas qu'elle prenne mal mes paroles. Oui, elle m'intéressait, mais pour le moment, tout était trop tôt. Je la voyais toujours comme ma meilleure amie, même si je savais que des sentiments amoureux envers moi étaient existants. Et que ceux-ci étaient partagés également de mon côté.

Je voulais essayer de lui faire changer les idées, lui demandant si elle souhaitait sortir, comme passer le weekend à l'extérieur. Prendre de l'air allait pouvoir lui faire du bien, j'en étais certain. ''T'inquiète pas, je vais pas te laisser mourir de faim. Laisses-moi uniquement quelques minutes pour prendre une douche, de manière à me changer les idées. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de meurtre présentement. J'imagine que c'est à cause de lui que tu as lâché tes études?'' Si c'était le cas, j'avais vraiment été aveugle. Et complètement imbécile également. ''Cet ex... je le connais n'est-ce pas? Car tu sais, j'ai toujours été présent dans ta vie, même lorsque tu as décidé de tout laisser tomber. Moi, je ne t'ai jamais laissé sombrer... Comment il s'appelait déjà...'' J'ai fait semblant de chercher un moment, mais je savais son prénom par coeur, même si elle ne m'en avait jamais parlé. ''Peter, hum?'' Soudainement, je me suis levé et dirigé vers la salle de bain. ''Laisses-moi 10-15 minutes, pas plus. Tu peux aller chercher sur internet en attendant, tout ce qui peut te faire plaisir. Gâtes-toi, profites en... et crois-moi, si jamais je croise ce Peter, je le tue. Simple et rapide. Pas de chance non plus, aucun remord. La seule chose que je te demanderais, est que si jamais je tombe face à face avec lui, tasses-toi... et ne te mets jamais entre nous deux.''

Et sur ces mots, j'ai laissé ma petite amie dans ma chambre à coucher, pour refermer la porte de la salle de bain derrière moi. Après avoir actionné le robinet d'eau chaude, j'ai pris place par terre, avant de me mettre la tête entre les jambes. ''Bon sang... je fais quoi maintenant...'' Lancer quelques menaces ainsi, ne me ressemblait pas. Vraiment pas. Disons qu'habituellement, je restais discret. D'accord, j'avais souvent fait l'épais à l'école, mais depuis quelques années, je m'étais adoucis, j'avais changé. Et, honnêtement, je ne m'étais jamais battu. Oui, je n'avais qu'une seule envie, celle de trouver cet homme et lui faire passer le goût de recommencer. Et une promesse est une promesse... Parler de ce secret avait certainement fait du bien à Emily, mais pour moi, c'était tout le contraire. Présentement, je paniquais complètement.

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Je m'étais presque étouffé lorsqu'Emily m'avait mentionné que ce n'était pas à cause de son ex, mais bien parce qu'elle n'aimait pas les études, qu'elle avait préféré tout arrêter. Wello .... Tu ne deviens pas secrétaire médicale si tu n'aimes pas les études, non? Tu passes toutes tes heures devant un bureau, à inscrire ce que les autres te mentionnent... Ça fait école, pas vrai? Soit Emily ne me disait pas la vérité, soit elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle était entrain de me dire. J'ai choisis de me pencher sur la deuxième option, espérant que j'avais raison. Je me voyais mal devoir lui demander d'autres explications, même si plusieurs questions me venaient en tête. Mais lorsqu'Emily approuva mes dires, soit le prénom de son ancien copain, j'ai affiché un demi-sourire. Il ne me restait qu'à le trouver. Non, mon amie n'avait pas eut besoin de me nommer son 'agresseur' pour que je puisse mettre le doigt dessus. Dix-sept ans, toujours à l'école, un ancien copain et bingo, c'était trop facile. Beaucoup trop même.

Après mettre dirigé vers la salle de bain, d'avoir activé l'eau chaude et ensuite, de mettre assis par terre, j'ai pu commencer à respirer calmement. Au départ, j'avais eut l'impression que tout pouvait s'avérer faux, qu'Emily avait uniquement besoin de temps avant de passer cette première nuit avec moi. Mais plus que le temps passait, que les minutes avançaient, je me sentais mal pour elle, voyant dans ses yeux qu'elle se demandait si elle n'aurait pas du garder le silence. Mais au fond de moi, j'avais envie de lui dire qu'elle avait bien fait et que lorsqu'elle sentirait le besoin d'en parler à quelqu'un, qu'elle pourrait toujours en parler avec moi. Jusqu'à ma mort et au delà de tout ça. J'allais toujours veiller sur elle, quoi qu'il arrive. J'ai passé plus de 10 minutes assis par terre, me demandant comment agir avec Emily dans les jours qui allaient suivre. Habituellement, je suis quelqu'un d'assez câlin, quelqu'un qui a toujours besoin de 'toucher' pour se souvenir que la personne à laquelle je tiens le plus au monde, est toujours présentement, tout près de moi. J'avais tout simplement peur qu'elle finisse par me trouver trop envahissant, qu'elle finisse par avoir peur de moi, en quelques sortes. Peur de ce que je pouvais avoir en tête. Je savais exactement ce qu'il me restait à faire, soit de lui expliquer mon point de vue. Lui faire mention que je l'aimais toujours autant, sinon plus et que je ne voulais pas l'effrayer. Qu'il se pouvait, de temps en temps, que j'aille envie de me coller à elle, mais qu'elle ne devrait pas sauter aux conclusions immédiatement. Et que si jamais elle avait un doute sur moi, qu'elle m'en parle tout de suite et pas dans 5 ans. J'ai pris une douche de quelques minutes, à l'eau complètement froide (puisque j'avais ouvert l'eau chaude au départ et attendu comme un abruti qu'elle finisse par se refroidir), avant de sortir de la salle de bain, encore tout mouillé, enveloppé dans une serviette. ''Tu as trouvé quelque... Wow... Et tu crois qu'on pourra le garder tout le weekend, rien que pour nous deux? Ça serait génial... À moins que tu ne veuilles qu'on aille là-bas avec ma soeur et sa fille? Comme ça... tu te sentirais peut-être moins dans l'obligation de t'occuper de moi...'' J'ai passé une main dans mes cheveux humide un moment, avant de reporter mon attention sur Emily. ''Ce que je veux dire, c'est de louer deux chambres, d'accord. Je ne veux pas qu'il y est de mal entendu entre nous et que tu crois encore une fois que je n'ai qu'une seule idée derrière la tête. Pas que tout à l'heure je n'en avais pas envie, mais... laisse-moi 2 secondes, le temps de m'habiller et on s'en va. On mangera en route, ça sera plus simple.''

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Lorsque David est revenu une dizaine de minutes plus tard, il commença par me demander si j’avais trouvé quelque chose avant de remarquer le site sur lequel je m’étais arrêté. Là, il voulu savoir si il étai possible pour nous de l’avoir tout le weekend, avant de me demandé si je voulais que sa sœur et sa nièce nous accompagne. Je l’ai regardé, surprise, puis il précisa le fond de sa pensé. Il se disait qu’il serait préférable de louer deux chambres car il ne voulait pas que je saute aux conclusions trop vite. « David ! Je veux passer ce weekend avec toi. Pas avec ta sœur, avec toi, d’accord ? Et on peut dormir dans la même chambre sans que je me monte la tête. Je te fais confiance. Tu crois vraiment que si je n’avais pas confiance en toi, j’aurais accepté d’emménagé chez toi ? » Si tel avait été le cas et je savais qu’il le savait, j’aurais été vivre chez ma grand-mère, dans mon ancienne maison, je n’aurais pas posé mes maigres valises chez lui. Je lui faisais confiance, il avait beau m’avoir fait tourner en bourrique, il était mon ami et j’avais confiance en lui. De plus, depuis que c’était arrivé, on avait dormis ensemble pleins de fois sans que je ne me mette à crier au loup ! « Et tu sais, je t’ai raconté ce qui m’est arrivé, parce que, maintenant qu’on sort ensemble, tu es en droit de le savoir, je ne voulais pas te le dire une fois devant le fait accompli, je ne suis pas comme ça. Je te fais confiance David, alors tu peux me gardé près de toi, même pour dormir, je ne vais pas prendre peur. » Le jeune homme était sorti de la salle de bain sans avoir prit le temps de s’habiller et il me proposa de partir tout de suite, qu’on mangerait en chemin. « D’accord ! Je vais prendre une douche rapide puisque tu as terminé ! » Et comme il entrait dans sa chambre, ou notre chambre, je ne savais plus trop, j’allais dans la salle de bain pour me préparer. Question vêtement, s’était assez simple, je sortis quelques minutes après avec une chemise en lin et un pantalon noir. Mes cheveux dénoués, cascadaient sur mes épaules. J’avais remplis vite fait bien fait un sac de vêtement de rechange pour le weekend et rejoignis David dans sa chambre. « Voilà, je suis prête ! » Dis-je, avec un sourire tendre.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

David, je veux passer du temps avec toi et bla bla bla. Oui, j'écoutais Emily me parler, mais à moitié. Moi aussi, j'aurais bien aimé passer un weekend seul avec elle, mais le fait de voir ma soeur pourrait également être agréable. Je te fais confiance. Au moins, c'était déjà ça. J'avais probablement mal compris ses paroles d'avant, mais pour le moment, je n'avais qu'une seule envie, celle de tout oublier et de partir quelques temps ailleurs qu'ici. Je te fais confiance David, alors tu peux me gardé près de toi, même pour dormir, je ne vais pas prendre peur. ''Si tu le dis.'' Je n'étais pas vraiment certain de tout ses mots, mais je préférais lui donner le bénéfice du doute. Pas que je n'avais pas confiance en elle, loin de là. Bien des fois, elle m'avait montrer qu'elle était mieux que moi, beaucoup plus forte et brillante. À côté d'elle, j'avais l'air d'un abruti qui n'était même pas capable d'aligner deux mots comme il se doit, lorsque la femme de ses rêves se retrouve tout près de lui. Comme présentement. Je regardais à droite, un peu à gauche et soudainement par terre, ne sachant pas trop où regarder. Oui, je voulais que mon amie puisse me faire confiance et j'allais tout faire pour qu'elle puisse comprendre que j'allais essayer de donner le meilleur de moi-même. ''Je sais que tu me fais confiance et tout, mais je veux également que tu saches que je n'ai jamais eut l'intention de te toucher ou bien de... tu sais ce que je veux dire. Je voudrais juste, de temps en temps, pouvoir t'avoir près de moi et de serrer dans mes bras, sans que tu ne le prenne mal. Par contre, si jamais je vais trop loin, tu me le dis et... je vais arrêter, je te le promet. Tout ce que je veux, c'est te rendre heureuse.'' Lentement, j'ai déposé mes lèvres sur le front de mon amie avant de lui sourire et de me diriger vers ma chambre à coucher. Je venais de lui dire la vérité sur bien des choses, autant qu'elle, en sommes. Nous avions probablement l'air de deux imbéciles présentement, à ce regarder bizarrement, ne sachant pas trop quoi mentionner à l'autre. J'avais envie de lui dire que je l'aimais et que je tenais à elle, mais j'avais également peur qu'elle puisse me faire comprendre que là, j'allais trop loin. Depuis le temps que je souhaitais le lui dire, j'avais comme l'impression que de le lui répéter 100 fois n'allait pas m'aider à me sentir mieux, bien au contraire. Un peu comme une vieille chanson de Rock Voisine, je resterai là. Quand la nuit viendra, je dormirai là. Prisonnier des soupirs que tu voudras. Quand tout s'en ira, je resterai là. J'attendrai, j'attendrai le temps qu'il faudra... J'avais l'impression que ces paroles voulaient tout dire présentement. Quoi qu'il puisse arriver, je vais rester là à veiller sur toi. Je vais attendre le temps qu'il faudra, prend tout ton temps. Tant que tu sois bien et heureuse, tout me va parfaitement.

J'ai quitté la pièce lorsqu'Emily me mentionna qu'elle avait l'intention de prendre une douche rapide, pendant que moi j'allais me vêtir un peu plus convenablement. Disons qu'en serviette, c'était assez moyen. Mon portable, que j'avais laissé sur le coin de ma table de chevet, ce mit à vibrer. Probablement Olivia pour me demander si je pouvais garder Anaïs, comme d'habitude. David, la nounou de service lorsque madame n'a pas envie de trainer sa fille pour faire des commissions. Mais pour le moment, je n'avais pas envie de lui parler et encore moins de me préoccuper de ma nièce. Emily avait raison, les emmener toutes les deux n'étaient pas vraiment une bonne idée. Nous avions besoin de faire un peu le vide autour de nous et prendre deux jours rien que pour nous deux serait merveilleux. J'ai attrapé mon portable et, tout en essayant de rester poli, j'ai inscrit sur ce dernier que j'étais désolé, mais que j'avais autre chose à faire pour le weekend. Que je sortais avec ma nouvelle petite amie à l'autre bout du monde et surtout, qu'elle ne devait pas essayer de nous retrouver. C'était peut-être un peu trop, mais peu importe. Je voyais déjà le visage d'Olivia, entrain de se dire que j'avais ENCORE quelqu'un dans ma vie et que tout ceci serait terminé dans les jours qui allait suivre. Méchante erreur... je n'étais pas prêt de laisser quelqu'un comme Emily loin de moi. À la vie, à la mort. J'allais devenir celui qu'elle aurait toujours voulu, le gentil petit chien de service, toujours là pour elle. N'importe quoi, uniquement pour qu'elle ne me laisse jamais tomber.« Voilà, je suis prête ! » Je me suis retourné une demi-seconde, avant de lui refermer la porte au nez. Minute papillon! Elle avait fait assez vite, non? Je n'avais même pas eut le temps de me changer! Bon d'accord, j'étais peut-être habile avec un ordinateur, mais pour taper au cellulaire, c'était tout autre. J'avais probablement pris trop de temps... mais dans ma hâte, je ne m'étais même pas aperçu que j'avais fini par revêtir un T-shirt blanc, mais rien qui allait vraiment avec. Disons que tout en écrivant mon message, la serviette avait peut-être pu glisser un peu... J'espérais uniquement qu'Emily n'ai rien vu... Je n'avais qu'à faire comme si de rien n'était et peut-être qu'elle n'allait jamais m'en parler. Enfin, je l'espérais. ''Tu me laisses quelques secondes, s'il te plait? Le temps que je ... trouve un truc ou deux.'' Bon, maintenant, j'allais devoir faire semblant de chercher quelque chose. J'ai ouvert à nouveau la porte, après avoir revêtu un jean foncé, avant de sourire à mon amie. ''Trente secondes, j'ai échappé.......... mon cellulaire. Qui.... est revenu..... comme par magie.... sur ma commode.... C'est bon, je suis prêt.''

party for the rest of my life.