~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
En quelques mots, on pourrait dire qu'au lycée j'étais perçue comme la jolie blonde drôle, celle qu'on ne prenait jamais au sérieux pour son intelligence. Pourtant même sans passer pour Einstein, mes résultats étaient loin d'être pitoyables. Mes parents eux me voyaient déjà comme une grande avocate, la jeune islandaise partie de son pays natale pour faire sa carrière qui reviendrait telle une héroïne faire la fierté de sa famille. C'est vrai c'était peut être la belle époque, celle de l'insouciance et de l'adolescence, mais une époque où on se laisse dicter bien trop de choses.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Peut être suis-je trop naïve ? Ou peut être que je me contente simplement des petits plaisirs, mai je peux dire qu'aujourd'hui je suis heureuse. Certes je n'ai pas un compte en banque remplie, et les fins de mois sont souvent difficile, mais à White Oak la vie est paisible et depuis un ans maintenant je m'y sens bien. White Oak, a été une sorte d'échappatoire, pour avoir enfin ma liberté et pouvoir être heureuse, alors pensez bien qu'en étant fleuriste je n’ai pas fait plaisir à mes parents, et ceux-ci ne me parlent plus du tout, le seul contact que nous gardons et l'échanges de gâteaux sablés lors des fêtes de fins d'années une tradition islandaise.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
On s'était dit rendez-vous dans 10 ans, Même jour, même heure, même pomme,On verra quand on aura 30 ans.
Que ferais-je dans dix ans ? Une belle question, mais dix ans c'est une longue période et l'idée d'y penser me fait un peu peur. Certes j'ai un diplôme d'avocat en poche, mais je pense que ça ne sera pas là ma vocation. Les fleurs ? Peut être, si mon patron décide de me garder, plutôt naïve et rêveuse peut être que celui-ci désirera m'épouser au lieu de tourner autour de la boulangère du coin de la rue ! Et puis White Oak Station est mon échappatoire, tant que cette ville voudra de moi, je ne partirai pas.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Marie - noway. ÂGE: 17ans. LOCALISATION: France. PRÉSENCE: 5/7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? echoo + publicité sur bazzart. AUTRE CHOSE À AJOUTER? c'beau.

Je vins au monde le dix huit juin mille neuf cent quatre-vingt-huit à Reykjavík sur la petite île qu'est l’Islande. Une île réputée pour ces sources chaudes, son magmatisme, ses poneys ou encore le malheur qu'a fait subir le volcan à ses nombreux voyageurs du ciel plutôt que pour ça culture. Nous, le clan Walterson n'étions pas vraiment très riche, mais plutôt très soudée. Et chaque dimanche lors de mes premières années nous n'attendions qu'une chose, que la famille se réunisse dans la demeure familiale. L'importance du clan, l'importance du nombre, l'importance des liens familiaux, voilà à quelle sauce nous étions élevés là-bas, toujours se serrer les coudes quoi qu'il arrive, je me demande bien comment mes parents et moi sommes arrivés aux relations que nous avons aujourd'hui, alors que tout avait si bien commencé. La culture américaine serait-elle nuisible ? Revenons tout d'abord à notre cher petit territoire insulaire, j'ai vécu là-bas les sept premières années de ma vie, allant dans une petite école privée fréquentée par la plupart de mes cousins. Et puis en quatre-vingt quinze la mondialisation a explosé et pour le travail de mon père nous avons quitté l'Islande pour Philadelphie.

L’Amérique, un immense changement pour la petite campagnarde que j'étais, mes habitudes pittoresques, la proximité de ma famille, là-bas tout avait disparu. Heureusement avec l'aide de mes parents je suis allée les premières années dans une école publique partenaire d'un autre établissement islandais, et j'ai pu avec quelques enfants apprendre l'anglais tout en suivant des cours en islandais. Naïve, rêveuse telles étaient mes principaux traits de caractère, dès que j'avais quelques minutes de libres je me prenais à rêvasser. Une vie meilleure ? Non, simplement une vie différente, une vie peut être plus américaine, avec plus d'amis, car il est vrai que les autres enfants me trouvaient sûrement un peu spéciale, toujours à l'écart avec un accent des plus originaux. Maîtrisant de mieux en mieux les subtilités de la langue je m'intégrai peu à peu, ce n'était qu'à partir du début du lycée que j'étais parfaitement « normale ». J'avais une belle bande d'amie qui me considéraient comme la petite drôle du groupe, parlant souvent, rigolant d'autant plus. On ne voyait absolument pas en moi une petite intello qui ferait de grandes études.

Mes parents malgré le fait que nous étions très proches, ne voyaient qu'un seul avenir pour moi ; dans le droit, même si a priori ce n'était pas mon désir. Et durant tout mon temps au lycée ils surveillaient mes notes vaillant à ce que mes amis n'aient pas de mauvaises influences sur moi, car ils envisageaient l'excellence pour moi. Alors que je n'avais personnellement aucune véritable ambition, me contentant de peu. Et c'est donc peu après mes dix-huit ans que j'entrai à l'université de Chicago en option droit. Mes parents y avaient mis toutes leurs économies, les études étant très chères et Chicago très réputé. « C'est le prix pour avoir un beau salaire à la sortie sunny chérie » ; le salaire, la renommée voilà ce qui les intéressés. Et durant toutes ces années j'ai pris sur moi, je suis sortie diplômée de l'université, et j'avais commencé à passer l'examen pour pouvoir entrer comme collaborateur junior lorsque je compris, que la justice ce n'était pas pour moi, trop d'argent, trop de corruption étaient en jeux. Et à partir de là, la grande bataille de ma vie a commencé. Les Walterson m'ont coupé les vivres. Et sur un coup de tête à la vue d'une brochure je suis partie dans la charmante ville de White Oak Station, et de postuler dès mon arrivée à tous les boulots de la ville.

Aujourd'hui je suis depuis un peu plus d'un an au Canada, et je peu dire que le fleuriste et son magasin m'ont en quelque sorte sauvé la mise.