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 (dolfi) hold on kiddo

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Message(#) Sujet: (dolfi) hold on kiddo (dolfi) hold on kiddo EmptyLun 26 Aoû - 22:35

if you're on your own in this life, the days and nights are long, when you think you've had too much of this life to hang on. well, everybody hurts sometimes. everybody cries. and everybody hurts sometimes. and everybody hurts sometimes
Gabe Peters ne prenait jamais l'autobus pour aller et venir. S'il atterrissait dans l'un de ces autocars flingués, c'était pour observer, comme le reste des passagers. Sauf qu'eux, évidemment, allaient toujours quelque part. Pas lui. Il montait de temps en temps dans les autobus de White Oak Station, assez irrégulièrement en fait. Certaines semaines, il lui arrivait d'emprunter les transports en commun plusieurs jours de suite pour d'autres fois ne pas y mettre les pieds plusieurs mois d'affilé. Les bus étaient toujours des lieux intéressants à observer. Les gens surtout. Tous différents, tous avec une histoire qu'on pouvait parfois lire sur le visage. Certains d'une beauté banale, d'autres d'une laideur irréelle, d'autres, là aussi, différents. Gabriel avait repéré quelques visages sortant de l'ordinaire ici, avant de les immortaliser sur la pellicule de l'un de ses appareils. Il s'agissait, généralement, de jeunes filles qui rougissaient lorsqu'il les approchait avant de battre des cils en demandant s'il pensait qu'elles pourraient devenir mannequins. Gabriel se contentait de hocher la tête, l'air ailleurs, et ça suffisait à leur vendre suffisamment de rêve pour qu'elles la ferment et fassent ce qu'il leur demandait. Et il capturait une nouvelle fois la beauté ordinaire d'une adolescente. Gabriel était friand de tout ce qui sortait de la banalité mais il appréciait également à sa juste valeur cette banalité, lot commun d'une si grande partie de la population. Aujourd'hui, pourtant, ce n'était pas une minette tout en longs cils alourdis de mascara qui avait attiré son attention mais un garçon chétif, qui paraissait avoir envie de disparaître derrière les sièges tant il se faisait petit. Le bus n'était pourtant pas bondé. La preuve, Gabriel n'avait pas eu à refuser son siège à une grand-mère abusant de son âge pour obtenir des privilèges que Gabe n'était que très rarement disposé à accorder. Le môme ne devait pas avoir plus de dix-huit, dix-neuf ans, et il était aussi pâle qu'un cachet d'aspirine. Il avait dans les yeux cette petite lueur triste qui évoquait irrémédiablement Candide au photographe. So much for getting that stupid annoying little bitch out of his head. Enfin, le môme était là, à fixer ses pieds comme s'ils étaient la chose la plus fascinante qui soit. Il était clair que ce gamin avait quelques, mh, problèmes. D'argent, peut-être ? Gabriel, lui, manquait cruellement de modèles masculins intéressants. Les visages peu banales ne courraient pas les rues et il commençait à en avoir plus qu'assez des minets ayant passé des heures en salle de sports pour se sculpter un corps qui dépassait de loin la médiocrité de leur faciès. « , lança-t-il donc après avoir changé de place pour se rapprocher du gamin, loin de moi l'envie de t'effrayer mais je t'ai remarqué, petit » Il extirpa l'une des cartes de visite du studio et la lui tendit. « Ca t'intéresse ? »
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Message(#) Sujet: Re: (dolfi) hold on kiddo (dolfi) hold on kiddo EmptySam 31 Aoû - 15:17

Je secouai les petit morceaux de sucres dans mon café qui entraînaient des petites vagues chaudes. Je restais là. Fixant pendant au moins une bonne dizaine de musique la tasse noire. Le café s'était refroidis. Soupirant de mon degrés d’imbécillité, je me relevais et le replaçais dans le micro-onde. Une fois réchauffé, j'engloutis d'un seul trait ma tasse de café. J'étais à la fois heureux et blasé. J'avais enfin mon post de journaliste reporter, j'en étais fier. Mes études avaient aboutis, et j'en ressortais avec une joie abondante. Mais se lever à cinq heures tous les matins, c'était pas mon fort. J'n'étais pas du genre à me lever tôt, et mes horaires pour l'épicerie n'avaient vraiment rien à voir. Quitter mon patron ne me rendais pas si joyeux non plus. Alors avec des yeux qui tombe et une face plutôt amoché par le morale, je me mis en route. J'ouvris la porte d'entrée, et descendais de l'appartement. Je m'approchais de la station de bus lorsqu'il arriva promptement. Coup de chance. Je montais dedans, le tête baissée telle un zombie dans un monde de mort-vivant. Étouffant dans la foule de bras et de tête, je m'assis sur la dernière place au fond. Je pris ma tête dans les bras. J'avais tout plaqué pour ce fichu boulot, j’espérais que ça en vaille la peine. Je stressais. La station était au terminus.

J'attendais, j'attendais, j'attendais. J'aperçu au loin un homme avec un appareil photo pendant à son coup. J'étais curieux, et je le scruta pour y dénicher des informations. Il fallait que je m'habitue au métier. Il ne semblait pas attendre, lui. Mais plutot, observateur. Il calculait chaque détail des visages des voyageurs. Soudain, il tourna sa tête vers moi. Je fis mine de regarder mes pieds. Je devais peut-être être plus discret pour être journaliste. Et si les collègues me méprisais comme au collège ? Et je ne trouverais pas ma place ? Et si je serais nul ? Reporter est un titre important, j'avais peur. Je n'avais pas d’expérience et je paniquai à l'id..

- Hé !

Je sursautai ridiculeusement en exprimant un frémissement de peur.

- AAH !

Ridicule. Tout le bus s'était retourné pour mater ce qu'il se passait. Je passais pour le roi des cons. Il m'avait vraiment fait peur. Je vis l'appareil flotter au cou de l'homme et je compris que c'était bien le photographe. Il voulait peut-être me ridiculiser, me mépriser ? Mais de toute façon, je ne me laisserait pas faire, alors qu'il vienne !

- Loin de moi l'envie de t'effrayer mais je t'ai remarqué, petit. »

Mon cul, ouai. J'ai frolé la crise cardiaque. Mais qu'est-ce qu'il me voulait à la fin !? J'ouvris correctement mes yeux, tira ma tête d'innocent et m'excusais pour mes regards baladeurs.

- Ah, excusez moi...je sais je suis pas très discret, loin de là même...je suis désolé.

Attendant tout de même ses intentions, il fouilla dans ses poches et me pointa une carte de visite. Photographe, donc. Je n'avais pas tort ! J'avais un peu de temps, je m'empressa donc de le questionner. Mais il me coupa la parole.

- Ca t'intéresse ? »

J'acceptais la carte et la lit attentivement. Apparemment c'était un professionnel. Sa carte parlait de ses modèles, et je compris enfin ce qu'il avait derrière la tête. Me prendre en modèle. Moi ? Le timide qui n'aime pas se dévoiler ? Moi ? Le mec pas bronzé qui tire la gueule ? J'étais définitivement confus. Mais flatté par cette marque d'intention, je levai mes yeux vers lui et lui tendis mon plus beau sourire.

- Et comment !

J'étais prêt, et j'avais vraiment le temps. Je rangeai sa carte dans mon sac à dos et lui fit une place à coté de moi.

- Pour les horaires vous...enfin, tu as des heures fixes ? Je suis dispo.

Cette marque d'intention raviva mon humeur. J'extirpa enfin mon sourire de la journée, face au temps gris qui frappait sur la ville.

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Message(#) Sujet: Re: (dolfi) hold on kiddo (dolfi) hold on kiddo EmptySam 14 Sep - 16:39

if you're on your own in this life, the days and nights are long, when you think you've had too much of this life to hang on. well, everybody hurts sometimes. everybody cries. and everybody hurts sometimes. and everybody hurts sometimes
Le moins qui pouvait être dit, c'est que le môme ne s'attendait pas à être abordé. Gabriel retint un ricanement un rien moqueur lorsqu'il hurla presque de surprise. La plupart des passagers s'étaient retournés, fixant le gosse avec une curiosité mêlée de désapprobation. Comme si manifester sa présence était répréhensible. Tss. Enfin, le regard des gens, c'était le lot des petites villes. On était sans cesse regarder, épier, espionner. Nul ne pouvait bouger d'un poil sans être observé. Aussi agréable que pouvait être White Oak Station, elle n'échappait pas à la règle. Gabe esquissa un bref sourire lorsque le garçon bafouilla une excuse à propos de son manque de discrétion. Il étudia ensuite avec attention la carte du photographe. Probablement pensait-il qu'on se fichait de lui. C'était, certes, un sport qu'avait pratiqué à haut niveau Gabriel, à l'époque où il était au lycée. Se foutre de la gueule des mecs un peu chétif, timides et réservés, comme celui-ci, semblait souvent très drôle lorsqu'on a quinze ans. Oh, il n'avait rien d'un ange aujourd'hui et manquait rarement une occasion de se payer la tête d'autrui mais il n'était plus non plus le petit con de ses années lycée. Il avait seulement appris à voir plus loin que le bout de son nez, plus loin que quelques tâches de rousseurs sur une peau blafarde, plus loin que de grosses lunettes crades. Il avait découvert l'amour de l'art et, surtout, de la beauté. Ce môme-là, comme le reste des modèles que Gabriel aimait photographier, avait le physique des plus faibles, ce physique qui, souvent, explosait devant l'objectif. Toutefois, il était fort probable qu'il ne soit pas à l'aise avec lui-même, pas à l'aise avec son corps ; l'idée d'être pris en photo, pour quelqu'un de complexé, était souvent difficile à aborder. Peters avait ainsi appris à devenir persuasif, même s'il était souvent compliqué de convaincre une personne pleine de complexes. Pour tout dire, il se foutait bien de leurs problèmes et ne cherchait pas à leur servir de psy ; tout ce qu'il voulait, c'était quelques clichés. Et pour son art, Gabe était capable de déplacer des montagnes. Mais à sa grande surprise, le gamin afficha une mine enthousiaste lorsqu'il leva les yeux vers lui. Il se déplaça même sur son banc pour lui faire de la place après avoir rangé la carte de visite dans son sac. « Pour les horaires, vous.. enfin, tu as des horaires fixes ? demanda-t-il, avec un grand sourire. Je suis dispo' » précisa-t-il également, pour le plus grand plaisir de Gabriel. Celui-ci observa un instant le môme, soupesant ses paroles. « Si tu n'as rien à faire dans l'immédiat, on descend au prochain arrêt » fit-il simplement, cherchant surtout à savoir si le gosse était sérieux. Donner rendez-vous pour finalement se voir poser un lapin n'était pas quelque chose que Gabriel appréciait des masses dans sa vie privée mais ça n'était rien en comparaison de la déception que ça représentait dans son boulot. C'était arrivé déjà deux ou trois fois, avec des filles peu sûres d'elles-mêmes qui se dégonflaient après avoir semblé très emballées par l'idée de lui servir de modèles. Aussi préférait-il ne pas prendre le risque d'être déçu.
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