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 ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot-

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Message(#) Sujet: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 22 Juil - 22:07

Quel con. Mais putain quel con. Je me demande comment j'ai pu avoir ne serait-ce qu'une lueur de lucidité pour décider de me balader à bord de mon hummer complètement défoncé. Ce soir encore je joue avec ma vie comme on peut jouer à un jeu d'échec. Rien ne semble important. Si je perds, je perds. A croire qu'avec le temps je suis devenu bon perdant. Sauf que cette fois, ce ne sera pas une simple partie de jeu perdu mais une vie toute entière. Une âme. Moi. Un sourire ne peut s'effacer de mes lèvres humides alors qu'entre dans mon champs de vision l'immeuble où vit Arseniy. La bête noire entre dans le parking dans un bruit de moteur effroyable. Les pneus caressent nerveusement le goudron jusqu'au calme total. Je saute vivement de l'engin pour me diriger vers le ridicule studio de mon ami. Les yeux rougis par la drogue je sais très bien que je fais une connerie mais je m'en balance. Ce soir, j'ai juste envie de le voir et passer la nuit avec lui. L'entraîner encore une fois avec moi dans les boîtes miteuses et dégueulasses de cette ville mais le retrouver, enfin. Le temps presse tellement à mes yeux que je me dirige vers les escaliers, incapable d'attendre l’ascenseur. C'est ainsi que je me fous à grimper deux par deux les marches sans même me casser la gueule. J'entame une course vers une porte bien précise. Une course vers la vie. Arseniy, source même de bonheur à l'état pur.

Mes poings s'abattent nerveusement sur la porte d'entrée alors que le silence règne dans les couloirs. « Arseniy, bouge ton cul et viens m'ouvrir. Ce soir on sort. » Ma voix est pleine d'enthousiasme, comme elle ne l'a jamais été depuis si longtemps. On remerciera plus tard les effets parfois positifs de la drogue. Et mes poings qui n'ont cesse de s'abattre sur cette pauvre porte comme si elle n'était qu'un vulgaire punching ball sur lequel on peut se défouler sans qu'il ne se rebelle. Le bordel que je fous risque de réveiller les voisins mais qu'un seul sorte pour gueuler. Qu'un seul. Et je lui fous mon poing dans la gueule. Le cocktail de substances illicites que je porte dans le sang a le don de remuer mes nerfs pour n'en faire qu'un nœud. Impatient à l'idée de commencer la soirée, ma main, curieuse, se pose sur la poignée que j'ouvre du bout des doigts. Un grand sourire s'affiche sur mon visage tandis que je pénètre dans l'appartement d'un pas rapide. « Tu dors ou quoi ? » Ouais, faut dire qu'il doit être trois heures du matin, un jeudi soir. Mais demain j'ai ma journée alors je m'en balance. Si je ne bosse pas, personne ne bosse. Si je ne dors pas, personne ne doit dormir. C'est comme ça, okay ? Julian Novotny, le centre du monde. Applaudissez le avant qu'il ne se vexe. Mes yeux brillants balayent du regard la pièce jusqu'à ce que je me dirige sur la pointe des pieds dans la chambre d'Arse. Mon visage illuminé se calme l'espace d'un instant lorsque je le fixe, là, couché dans son lit, à dormir comme un gosse. Le silence qu'émane de la pièce a même le don d'apaiser mes nerfs brûlés à vif.

Toujours euphorique à l'idée de passer la nuit avec lui, mon corps transpirant s'échoue dans ses draps tandis que je l'encercle de mes bras. Mes lèvres, quant à elles, se posent délicatement dans le cou de celui-ci. « Hey la belle au bois dormant. Ton prince est là. » Ouais fin, on aura vu mieux comme prince. Son cheval semble avoir été retrouvé dans un plat surgelé findus mais au moins, l'idée est là. Attentif et tactile, ma main se perd dans sa chevelure pour tenter de capter totalement son attention. « Tu sors avec moi ce soir ? » Mon regard se plonge dans le sien pour attendre avec impatience sa réponse. De toute façon, je ne compte pas lui laisser le temps de répondre. Arseniy sortira avec moi, point. Que notre bulle se reforme, pour quelques heures seulement. Mais quelle se reforme.


Dernière édition par Julian Novotny le Lun 29 Juil - 0:26, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 22 Juil - 22:14

Cette putain de douleur est arrivée comme ça. Sans rien dire. T'as passé la journée dans la rue. A dessiner pour qui voulait bien. Puis à dessiner pour toi quand personne ne voulait. T'étais heureux. Ouais, juste avec ces petites feuilles blanches et ton crayon. Les autres ne comprennent par cette dimension d'évasion que représente ce couple si parfait. Un crayon. Une feuille. C'est con, mais c'est magique. Ouais, magique, c'est le mot. Une évasion infinie. Cette sensation de ne plus appartenir à cet univers noir et sans espoir. Une évasion vers un monde imaginaire. Ton monde imaginaire … Puis cette salope de douleur est arrivée. Brusquement, elle t'a ramené sur terre. Violemment. Trop violemment. Elle est venue tout foutre en l'air. Sans rien dire, elle s'est installée dans ton genou cette pute. Elle y a fait son nid, bien heureuse d'avoir trouvé une nouvelle maison.
C'est comme ça que tu as découvert ce foutu cancer y'a un mois. Ces douleurs n'étaient pas normales. Alors t'es allé à l'hôpital. Et t'aurais mieux fait de t'abstenir. Cancer. Cancer. Cancer. Ce mot flotte dans ta tête depuis que les mots ont franchi la bouche de ce foutu docteur. Arseniy, tu vas crever. C'est comme un panneau attention qui clignote dans ta tête. Et toi tu le masques à coup de drogues et de vodka. Tu le masques à coup de conneries. Ca marcherait presque si tu souffrais pas autant.

Malgré toi, les larmes se sont mises à couler sous la douleur transcendante. T'as beau vouloir être un dur, cette douleur n'a pas d'égale. Elle te détruit de l'intérieur à chaque fois qu'elle se déclenche. Elle pourrait s'arrêter. Si tu faisais ce qu'il faut faire. Mais putain, mais tu veux pas d'une chimio … Tu tiens beaucoup trop à tes cheveux pour ça … Ou plutôt, tu tiens beaucoup trop à ta liberté. Pourquoi crever après un an de traitement alors que tu peux vivre. Que tu peux sortir, te défoncer, les défoncer, et défoncer ce monde en carton et en pâte à modeler.
Alors t'es rentré chez toi. T'as morflé, mais t'y es arrivé. Et après une bonne dose d'antidouleur, tu as fini par réussir à t'endormir. La douleur a laissé place aux rêves. Il est vingt-deux heures et tu dors déjà. Pour la première fois depuis des années.

Tu gémis doucement, ouvrant lentement les yeux. « Mmmmh... » Un poids écrase ton corps, te faisant grimacer de douleur. Une douleur qui s'évapore à l'instant même sous ses lèvres se pose sur ton cou. Un frisson te parcourt entièrement alors qu'un sourire s'affiche son ton visage à peine réveillé. « Hey la belle au bois dormant. Ton prince est là. » Doucement, tu glisses ta main sur son dos, tentant de te réveiller. Avec une douceur particulièrement adorable, tu sens les doigts de ton meilleur ami caresser tes cheveux. Tu souris. Un peu naïvement. « Tu sors avec moi ce soir ? » Une soirée semblant déjà bien commencée. Sans même répondre à sa question, tu souffles doucement « … tu m'écrases Ju' … » Et finalement, tu te redresses, frottant tes yeux encore un peu ensommeillés. Malgré toi, tu ne peux pas t'empêcher de poser ton regard son lui. Sur lui au-dessus de toi. Dans un lit … Tes joues prennent une teinte rosée. Heureusement, la pièce est trop sombre pour que Julian ne le remarque. Parfois, tu te détestes de penser des trucs comme ça. Surtout quand tu es en boxer dans un lit avec ton meilleur ami … Son regard se plonge dans le mien. Bordel, il est bien défoncé … « … Ouais ouais … J'arrive … » Tu le pousses. Assez pour te lever. Heureusement, la douleur a fini par disparaître. Jetant un petit coup d'œil à Julian, tu lâches « … regarde pas … » avant de retirer ton boxer pour en prendre un autre. Sans trop réfléchir, tu attrapes le premier jean qui te tombe sous la main pour l'enfiler ainsi qu'un tee-shirt que tu affectionnes particulièrement. Tu te tournes ensuite de nouveau vers Julian « … t'as quoi sur toi ? Coke ? Ecsta ? » Tu te diriges vers ta cuisine, attrapant une bouteille de coca pratiquement terminée et celle de whisky. Puis, au-dessus de l'évier, tu verses une quantité suffisante de whisky dans le coca. De quoi te mettre bien avant de suivre Julian. Tu bois une longue gorgée avant de récupérer tes affaires pour sortir. « …Misha … ? Qu'est ce que tu fous putain …? » Ta sœur sort de sa chambre, le visage tout épuisé. « … Désolé ma puce … Je sors. » Elle te regarde, dépitée. Tu hausses les épaules alors qu'elle retourne dans sa chambre tandis que tu t'apprêtes à sortir. « T'as vu ta gueule mec ? On dirait qu'un bus t'est passé dessus ! » Tu lui souris, te mettant sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser sur la joue. Putain, même défoncé, ce mec est d'un putain de sexy …
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMer 24 Juil - 0:49

« … tu m'écrases Ju' … » T'es qu'une brute Julian. Je me recule instinctivement de son corps pour le laisser respirer. Pourtant, le contact de ses mains dans mon dos me pousse à rester contre lui. Faut dire que j'suis bien là, dans ses bras, sous ces draps. Rien que nous deux. J'ai toujours la même sensation de planer lorsque nous sommes seuls. Comme un gamin encore accroché à ses rêves. Je ne vieillis pas. Je ne souffre pas. Je vis, tout simplement. Mes yeux dégringolent sur son torse alors que je laisse mes mains divaguer sur son épiderme brûlant. J'agis parfois à l'extrême avec Arseniy, sans vraiment lui demander son avis mais c'est tellement naturel que je ne peux rien contrôler. Même pas mes mains dans ses cheveux. Ni même mes lèvres pendues dans son cou. L'odeur de sa peau m'enivre un peu plus. Mon souffle chaud s'échoue sur Arseniy alors qu'il finit par se relever. Capricieux, je tente tout de même le retenir. Allez quoi, reste encore un peu. « … regarde pas … » Un rire sourd s'échappe de ma bouche. Comme si j'allais l'écouter, comme si. Mes yeux caressent sans aucune gêne ses courbes. « La première fois qu'on s'est vu, t'étais à poil et recouvert de pisse dans les chiottes. Tu t'souviens pas ? » La coke m'empêche de réfléchir correctement. Ce souvenir n'est peut-être pas le meilleur d'Arse' mais putain, à mes yeux, il est de loin le plus beau. J'ai l'impression qu'il date d'hier. Je le vois encore devant moi, gêné, les joues rosées par la honte. Complètement perdu dans cette rue. Sa main dans la mienne. Je me perds dans des souvenirs qui ont marqué mon enfance. Ancrés dans ma tête, je ne peux m'en défaire. « … t'as quoi sur toi ? Coke ? Ecsta ? » Je me relève fébrilement tandis que je plonge mes doigts dans la poche de mon jean pour en sortir un sachet de poudreuse. « J'ai que ça sur moi. » Mais ça devrait faire l'affaire. Au pire, y aura toujours un dealeur qui traînera dans les rues. De toute façon, tout est possible avec le fric, je crois. Mes yeux rougis par la défonce suivent les pas d'Arseniy. Je peux entendre la voix de sa sœur résonner dans la cuisine. Bravo Julian, tu viens de la réveiller avec ton bordel. Un soupir s'échappe de mes lèvres. Faut dire que les responsabilités n'ont jamais été mon fort. Quand j'étais petit, j'étais même pas foutu de garder en vie un poisson. Si je n'oubliais pas de le nourrir, je mettais des cachets dans son aquarium pour tenter d'en faire un mutant. Au final, je le retrouvais toujours mort au petit matin. Je ne suis fait que pour m'occuper de moi-même. Mon niveau d'égoïsme est si grand que l'idée de rester ici avec Arseniy ne me traverse même pas l'esprit. Non, mes désirs passent avant tout. Absolument tout. Et ce soir, j'ai juste envie de sortir et baiser.

« T'as vu ta gueule mec ? On dirait qu'un bus t'est passé dessus ! » A sa réflexion, je fronce les sourcils pour prendre un air faussement vexé. Les battements de mon cœur s'accélèrent pendant que mes bras se posent sur ses épaules. « color=indianred]T'as besoin de parler.[/color] » C'est vrai putain, même défoncé jusqu'à l'os, je le trouve pâle. Fatigué aussi. Il manque peut-être de sommeil. Son haleine chargée d'alcool resserre ma gorge alors que mes lèvres se posent délicatement sur les tiennes. Dans mon regard danse l'addiction, la tentation aussi. Celle d'aller plus loin avec lui. D'arracher du bout des doigts son boxer et essayer je ne sais quoi. Prendre le risque de tout foutre en l'air. Mon regard, obnubilé par le sien ne parvient à s'y détacher. C'est certainement les effets de la drogue et l'excitation. Certainement. « Ça va Arse ? » Mes mains se perdent sous son t shirt. « On dirait qu't'as maigris. J'espère que t'as pas décidé de maigrir pour rentrer dans ton bikini cet été. » Son visage est plus fin, aussi. Un frisson traverse ma colonne vertébrale, me décroche un battement de cœur plus fort. Ouais, j'ai toujours eu tendance à m'inquiéter pour lui. L'humour vaseux que j'emploie ne fait qu'accentuer mon appréhension. Seulement voilà, avec la drogue que j'ai dans le sang mes neurones ont tendance à se taper un trip. Mon cerveau passe d'une idée à l'autre sans tenter de coudre quoi que ce soit. Mes pensées sont un véritable bordel qui vacille dans ma boîte crânienne. Sous l'emprise de la coke, je ne suis plus qu'un pantin dont les fils transparents sont rattachés à la folie. « [color=indianred]J'vais te faire un petit remontant.[ /color]» Je ne lui laisse même pas le temps de réfléchir que je me dirige vers la salle de bains où je dessine sur le rebord du lavabo une ligne blanche. Elle est là, parfaite. D'une pureté blanche et éclatante. Ces cristaux nous appellent. Douce euphorie. Allez Arseniy, viens te détruire avec moi. Envoyons nous en l'air à coup de rail puisque nous ne pouvons le faire autrement. « Allez, viens mon ange, j'vais te faire retrouver ton sourire. » La ligne de neige l'appelle, encore. « Ensuite on va à la boîte la plus proche. J'suis pas en état de conduire, ni toi d'ailleurs ... J'peux dormir ici ce soir ? » Même si les chances sont grandes que je finisse la soirée dans le lit d'un inconnu, j'préfère lui demander, savoir si je vais passer ou non la nuit dans ma voiture si je rentre bredouille. Au fond, je mérite que ça, passer une nuit à me les cailler en attendant que les effets de la drogue se dissipent. Arseniy n'a pas que ça à foutre : être à la disposition de mes pulsions.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMer 24 Juil - 17:28

Tu te déshabilles. Espérant sincèrement qu'il ne regarde pas. Tu n'aimes pas vraiment ton corps. Mince à en crever. Pourtant, tu manges. Peut être pas dix hamburgers pour un repas, mais tu manges. Mais rien à faire, chaque calorie semble s'évacuer de façon miraculeuse. Et malheureusement, les muscles prennent le même chemin. Tu envies tellement le corps de ton meilleur ami. Si beau, si parfait. Tu voudrais pouvoir avoir cette même musculature qui dessine sa personne avant tant de perfection. Tu lâches un petit sourire, tentant toujours de calmer ce cœur que le beau drogué a affolé. Ce qui arrive de plus en plus fréquemment. Cette manie qu'il a de toujours de toucher, te caresser, t'embrasser. Il ne réalise pas tout ce que cela provoque chez toi. Toutes ces interrogations que cela entraine. Cette peur de ces sentiments trop présents et trop forts. « La première fois qu'on s'est vu, t'étais à poil et recouvert de pisse dans les chiottes. Tu t'souviens pas ? » Tu piques un fard. Tu détestes te souvenir de ça. De ce moment de ta vie où tu n'étais rien d'autre qu'une sous-merde. Incapable de se défendre. Incapable de réagir. Tu détestes te rappeler à quel point tu n'es rien sans Julian. Il est ta bouée de sauvetage. Peut-être pas un sauvetage des plus réussi, mais tu sais pertinemment que sans lui, tu aurais coulé depuis longtemps. Sans te retourner et en enfilant tes vêtements, tu lui lâches un « Ta gueule » pour répondre à sa provocation. Puis finalement, une fois habillé, tu te tournes de nouveau vers lui. Vers sa putain de gueule de drogué. Du drogué le plus magnifique sur terre … Putain Arse', pense pas des trucs comme ça bordel. Tu t'approches de lui, avant de lui demander« … t'as quoi sur toi ? Coke ? Ecsta ? ». Après tout, qu'il ne soit pas le seul à s'amuser … Il se relève un peu, glissant difficilement sa main dans son jean pour en sortir un sachet de cocaïne. Un sourire vient éclairer ton visage. Pile ce qu'il te fallait. La petite poudre magique. Un ticket pour le paradis. Un paradis artificiel et temporaire, mais un paradis quand même. Doucement, tu poses un baiser sur sa joue, lâchant un « cool » dans un sourire.

La bouteille de whisky coca remplie et ta sœur retournée se coucher, tu retrouves dans ta chambre pour retrouver Julian. Rigolant légèrement, tu le vannes sur sa gueule de déterré « T'as vu ta gueule mec ? On dirait qu'un bus t'est passé dessus ! ». Tu lui souris malicieusement tandis que ses bras se posent sur tes épaules. De nouveau, seuls quelques malheureux centimètres vous séparent. Ses yeux sont injectés de sang dû à la drogue et son regard est légèrement voilé. Pourtant, son sourire permet presque d'oublier ça. Il te regarde, son air vexé marqué sur le visage « T'as besoin de parler. ». Tu fais une légère moue, perdant un peu ton sourire. Il a toujours quelque chose à te répondre.. Toujours. Tu t'apprêtes à la frapper gentiment lorsque ses lèvres se posent avec douceur sur les tiennes, te faisant rater un battement de cœur. Putain ! Ce que tu peux le haïr quand il fait ça ! Tes yeux se plongent dans les siens. Dans son regard infini dans lequel tu ne cesses de te perdre encore et encore. Si beau … Ton cœur bat fort dans la poitrine. « Ça va Arse ? » Est-ce qu'il a remarqué à quel point il te trouble ? Tu as l'impression que c'est de pire en pire. Plus les années passent, plus tu te sens troublé par sa présence. Tu as peur. De ce qu'il représente pour toi. Et de ce que cela représente en règle générale. Tu as peur de n'être pas le parfait hétéro que tu feins d'être parfois. Dans un souffle, tu réponds « … oui … » à sa question tandis qu'il glisse ses mains sous ton tee-shirt avec une douceur déconcertante. Un frisson te parcourt entièrement. « On dirait qu't'as maigris. J'espère que t'as pas décidé de maigrir pour rentrer dans ton bikini cet été. » Ouais, t'as maigri. Même sans faire le traitement de chimio, la radiothérapie suffi à jouer sur la quantité de nourriture que tu ingurgites. Tu vomies plus souvent aussi. Apparemment un effet secondaire de ce putain de traitement. Feignant de ne pas l'avoir réellement remarqué, tu hausses les épaules, un peu blasé. « Roh, ta gueule Novotny. C'est pas ma faute si mon corps est infoutu de grossir … » Lorsqu'il te fait ces remarques, tu ne peux pas t'empêcher de les ressentir comme des critiques. Tu n'y es pas pour grand-chose après tout. Tu n'y peux rien si, lorsque tu manges un peu trop, ton corps en décide autrement et décide de tout rejeter. Finalement, ignorant ta réponse, ton meilleur ami lâche brusquement « J'vais te faire un petit remontant. » avant de s'éloigner vers la salle de bain. Pas besoin de se demander de quoi ce remontant sera fait. Tu restes là, plongé dans tes pensées quelques instant avant de le rejoindre. Un léger sourire s'affiche sur ton visage lorsque tu vois cette ligne de poudre blanche parfaitement dessinée sur ton lavabo. Probablement ce que Julian dessine le mieux d'ailleurs. « Allez, viens mon ange, j'vais te faire retrouver ton sourire. » Mon ange … Tu ne peux retenir un léger frisson sous ce surnom qu'il te donne parfois. Et sans attendre, tu ouvres la porte de ton armoire à pharmacie pour récupérer la paille que tu laisses là parfois, te penchant sur la ligne blanche pour l'aspirer en deux fois. Une pour chaque narine. Puis, te redressant, tu renifles plusieurs fois, pour être sur de te rien perde. Dans quelques minutes, tu t'envoleras pour un pays meilleur. Pour votre pays. A toi, à lui. Dans quelques minutes, vous serez seul au monde. Tu reposes ta paille alors que ton regard se pose sur le beau brun « Ensuite on va à la boîte la plus proche. J'suis pas en état de conduire, ni toi d'ailleurs ... J'peux dormir ici ce soir ? » Tu esquisses un sourire, pensant à la drogue qui s'insinue rapidement dans ton sang. Bien sur qu'il peut dormir ici. Comme toujours. Même si, au final, il ne profite que très rapidement de son droit à dormir chez toi. Te mettant sur la pointe des pieds, du dépose un baiser sur sa joue « Évidemment … Comme toujours … 

Vous quittez finalement ton appartement alors que la drogue commence à faire effet. Ta bouteille de whisky coca à la main, tu bois de temps en temps, la tendant parfois à Julian. Tu ne marches pas très droit, mais peut importe. Rigolant naïvement, tu viens te blottir contre ton meilleur ami, marchant tout contre lui jusqu'à la boite la plus proche. Comme souvent, vous vous arrêtez avant le dernier tournant. Le temps de se calmer, d'avoir l'air le plus normal possible pour pouvoir rentrer dans la boite de nuit sans problème. Tu pouffes de rire en regardant Julian avant de boire une dernière gorgée de ta bouteille avant de la tendre au drogué « … Allez fini. De toute façon, tu n'auras pas le droit de la garder une fois à l'intérieur. Il termine la bouteille avant que tu ne souffles « Alors t'es prêt … ? »

Et voilà, il est tant de se présenter devant le vigile, carte d'identité à la main. Heureusement, il vous connait. Même s'il voit dans votre regard que vous n'être pas vraiment nets, il ne dit rien, vous laissant tout de même entrer. L'avantage d'avoir les bons amis.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyJeu 25 Juil - 8:47

La drogue rend floue ma vue, détruit petit à petit mes capacités mentales et pourtant je reste fièrement planté devant lui. Comme si je n'étais pas défoncé. Comme si tout allait bien. Parce que même dans les moments les plus critiques, cette foutue fierté ne s'éteindra jamais. Je peux aussi sentir le trident du démon s'enfoncer un peu plus dans mon cerveau. Se foutre de ma gueule et ramener ces souvenirs que je tente pourtant d'oublier. Vous savez, le pauvre toxico incapable de réussir sa vie. Trop occupée à baiser et sniffer pour penser à son avenir. C'que je peux détester cette image de moi. Ces actes réalisés sous le simple coup de mes pulsions dévastatrices. J'étais mal, ouais c'est ça, j'avais envie de crever tellement je souffrais. Mon père me détestait sans même le savoir. J'le revois encore pointer du doigt les homos en mimant du bout de ses doigts un flingue. Au final, il n'avait pas eu besoin d'arme pour m'enfoncer une balle dans la tête. Je ressens chaque jour la lame qu'il m'a enfoncé dans le cœur. La peur qu'il a pu m'injecter dans les veines mais aussi la honte. Le grand Novotny détruit par son propre père. Le pire c'est que ce soir encore je prouve ma putain de fragilité. Dissimuler c'est facile. Soutenir le poids des secrets, ça l'est moins. Je purge ma connerie dans la coke. Et au final je me retrouve comment ? Comme un pauvre con qui se perd dans la poudreuse pour oublier et fuir le passé. Je n'ai rien de glorieux, si ce n'est mon fric. Mes yeux se ferment pour retrouver un équilibre. S'ouvrent sur un monde noir, rouge, gris, sombre … jusqu'au visage d'Arseniy. Les cristaux rejoignent ses narines pour se perdre dans son sang. Un frisson traverse mon échine à cette pensée, celle de ces molécule se perdant dans le corps de mon ami. A croire que je suis incapable de plonger seul dans ma merde. Faut toujours que je le ramène avec moi dans mes plans foireux. Si j'avais pas existé, si j'avais pas tenté de l'envoûter, il ne serait même pas là aujourd'hui, dans cet appartement miteux. Tout est de ma faute et pourtant, je suis incapable de faire évoluer la situation parce qu'au fond, elle me va. Ouais, l'avoir à côté de moi me rassure. Arseniy est ce pilier de ma vie dont j'ai jamais su me défaire. Ce gamin que j'ai toujours aimé, dés l'instant où j'ai posé mon regard sur lui. J'savais … que je devais pas le laisser sans aller. Sous aucuns prétextes. Il devait faire un bout de chemin avec moi, c'est tout. Même pourquoi pas toute une vie. Qu'est-ce qui pourrait nous séparer au fond ? On est jeunes. Surtout lui. Puis invincibles aussi, la vie nous tend les bras putain. Y a plus qu'à admirer notre folie, à présent. Arseniy s'approche d'un pas. Puis deux. Il grignote la distance qui nous sépare pour déposer un baiser sur ma joue. L'une de mes mains se perd instinctivement dans son dos pour capter au maximum ce contact éphémère.

La piqûre du froid sur ma peau est presque insupportable. Elle me ramène difficilement sur terre. Dans cette minuscule rue humide sentant l'urine. La brume nocturne enveloppe nos deux corps collés qui progressent lentement dans la nuit glaciale. « Ah putain, réchauffe moi. » J'ai toujours eu du mal avec les températures basses. Je suis un lézard qui se nourrit de chaque rayon de soleil s'offrant à lui. Plus grand et imposant qu'Arse, je plonge tout de même ma tête dans son cou pour rechercher une source de chaleur de quelconque. J'sais pas vraiment si c'est l'odeur de pisse, les effets de la drogue ou son parfum mais je me surprends à apprécier réellement ce moment. Tellement que l'idée de stopper notre course et retourner à l'appartement traverse mes esprits. Oui, on pourrait passer la nuit chez lui et parler jusqu'à ce que le jour se lève en se remémorant nos plus beaux souvenirs. Parler de Marla, ma cavalière du bal de fin d'année. Si grosse et moche que personne n'avait voulu d'elle. Sauf moi, parce que de toute façon, j'étais même pas capable de faire la différence entre une belle et moche fille. A mes yeux, elles sont toutes pareilles, de toute façon : insignifiantes. Du moins, sexuellement. Ce doit être pour ça que je saute sur tous les mecs que je croise, ouais, pour compenser ce dégoût que je ressens pour la gente féminine. A cette pensée, mon cœur rate un battement tandis que je me colle un peu plus à Arseniy qui me tend sa bouteille de whisky. C'est sans hésitation que je descends celle-ci avant de la laisser s'échouer au sol. « Alors t'es prêt … ? » Je lui souris, sans pouvoir m'empêcher de passer une main dans ses cheveux. Foutu contact obligatoire. Presque vital. Mes lèvres s'approchent des siennes, ne font que les effleurer, remontent le long de sa mâchoire pour finalement s'arrêter au creux de son oreille. « J'espère que t'as la forme parce que ... » Par pure provocation, mes dents attrapent délicatement son lobe pour le mordiller et continuer d'une voix basse, presque vicieuse. « Je compte pas te lâcher de la nuit. » Je mets brusquement fin au contact et laisse s'échapper un rire de ma gorge portant encore le goût de l'alcool. Toujours attaché à lui, je ne perds pas mon sourire face au vigile qui me lance un regard aussi froid que le marbre. J'peux voir à son expression que l'envie de nous virer lui démange les doigts mais c'est à contre cœur qu'il nous laisse entrer. Je retiens mon cerveau bousillé par la drogue d'utiliser son sarcasme et pénètre dans la boîte de nuit en silence. La forte musique fait battre mon cœur au rythme des chansons qu'elle passe. Il faut plusieurs secondes à mes tympans pour s'habituer aux vibrations de cette minuscule pièce où nous sommes ratatinés les uns contre les autres. Ce n'est peut-être pas la boite la plus réputée mais la plus proche. C'est pour ça que ce soir, nous ferons avec.

Toujours aussi brusque, je tire violemment sur la veste de mon ami pour l'emporter avec moi sur la piste de danse. Face à lui, je ne peux empêcher mes mains de caresser son épiderme, son dos, ses joues jusqu'à se mobiliser dans sa nuque. Le prédateur se réveille. Je peux même sentir la chaleur monter en moi. Elle part du bat de mon ventre et remonte jusqu'à la base de mon cou. Je cherche du regard ses deux orbes brillantes, aspire sa respiration, me fous de savoir s'il est à son aise ou pas. Ouais, j'en ai strictement rien à foutre de savoir si Arseniy est en train d'étouffer contre moi. Je ne prends même plus en compte son espace vital. J'me contente de l'emporter dans une danse effroyablement sensuelle. Je réclame chaque parcelle de son corps. Ce soir, j'ai juste envie que toute cette putain de salle comprenne que ce gamin est le mien. Oui, juste pour ce soir. Que toutes les queues du monde ne suffiront pas à me l'enlever. La possessivité reprend soudainement le dessus. Tel un prédateur sur sa proie, je convoite Arse, le protège. J'sais très bien que je devrais pas faire ça. Elle est où notre distance de sécurité entre l'amour que j'lui porte et le sexe ? Je suis lentement en train de la briser, je teste les limites, tente de capter la moindre ouverture. A croire que l'alcool suffit à me rendre dingue. Mes lèvres s'approchent alors de son oreille pour lui parler d'une voix claire et légèrement perdue. « T'as jamais pensé à nous deux ? Fin j'veux dire ... » Ma gorge se serre alors que je descends lentement ma main juste au dessus de sa braguette. Non, descends pas plus bas Julian, va pas faire une connerie. Laisse lui le temps de répondre, de réagir. « ça t'ferait quoi si on venait à baiser ? Toi et moi, depuis l'temps. » Plongé dans les profondeurs de ma folie je parviens tout de même à éloigner mes doigts de son corps et les poser sur son bras. Je dépose un baiser sur son front pour reprendre mes mouvements et continuer ma danse. Mon corps reste accroché à lui comme un mourant s'attacherait à sa dernière seconde de vie. Complètement désorienté.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptySam 27 Juil - 12:16

« Ah putain, réchauffe moi. » Tu passes tendrement la main dans son dos, le serrant contre toi. Contrairement à Julian, tu as toujours été résistant au froid. Tes origines russes probablement. D'ailleurs, il te prend parfois pour un dingue lorsque tu sors en teeshirt alors qu'il ne fait que quinze degrés. Il faut dire, dans ces moments là, tout le monde te regarde un peu bizarrement. Mais tu n'as pas froid. Alors tu sors comme tu as envie après tout. Transporté par la présence de ton meilleur ami contre toi, tu fermes les yeux un instant alors que des couleurs dansent dans le noir de tes paupières closes. Tu souris naïvement, frottant son dos afin de le réchauffer. Puis finalement, tu lui tends ta bouteille pour qu'il la termine. Tu le regardes faire et tu rigoles alors qu'il en fait couler un peu à coté de ses lèvres. D'un geste automatique, tu passes ton pouce sur son visage, retirant l'alcool avant de porter le doigt à ta bouche. Tu le regardes, le regard pétillant sous l'effet de la drogue et de l'alcool. Il te sourit alors que sa main glisse dans tes cheveux en bataille. T'as trop l'habitude pour dire quelque chose. Tu gueulais avant. Tu lui répliquais d'arrêter de faire ça, que t'étais pas son gamin. Sauf que voilà. T'as l'habitude maintenant. Tellement l'habitude que t'apprécies la douceur de son geste. Il t'attire un peu contre lui et tu te laisses faire, te blottissant un peu. Puis ses lèvres viennent frôler les tiennes. Encore. Et de nouveau, ton cœur s'affole. Tu fermes les yeux fortement, te concentrant pour te calmer. Doucement, tu grognes un peu, le laissant pourtant faire lorsqu'il passe ses lèvres sur ta mâchoire, la parcourant lentement, te procurant mille et uns frissons. « J'espère que t'as la forme parce que ... » Il vient te mordiller le lobe avec provocation, sachant pertinemment les effets que ce geste à sur toi. L'une de ces zones chez toi qui te provoque un plaisir inexplicable. Une des zones qu'il a découverte à tes dépends. Il aime en jouer. Il aime entendre ce petit gémissement qui s'échappe souvent malencontreusement de tes lèvres lorsqu'il mordille cette petite parcelle de peau. D'ailleurs, cette fois ci n'échappe pas à la règle et un petit bruit s'échappe de tes lèvres alors qu'il ajoute d'une voix particulièrement sexy « Je compte pas te lâcher de la nuit. ». Un frisson te parcourt de la tête aux pieds. Bordel, ce mec est un démon. Pourtant, tu ne risques pas de te plaindre. Tu détestes quand il te plante en boite pour se trouver n'importe quel cul masculin à remplir. Tu détestes ça. Et tu te sens obliger de te trouver une fille. De la ramener chez toi pour la baiser. Parce que tu refuses d'admettre ce putain de sentiment de jalousie qui te bouffe lorsque tu le sais avec quelqu'un d'autre. Et puis, t'es hétéro hein ?

Julian se sépare brusquement. Trop brusquement. Tu fais une légère moue alors que vous arrivez finalement à l'entrée de la boite de nuit. Vous entrez sous le regard froid du videur. De toute façon, à cette heure-ci, ils sont beaucoup moins regardants. Vous entrez et les pulsations de la musique viennent se mêler à celle de ton cœur. Tu esquisses un sourire. La drogue et l'alcool te font apparaître ça beaucoup plus intéressant que ça ne l'est vraiment. Tu n'as jamais beaucoup aimé cette boite de nuit. D'ailleurs, tu n'as jamais énormément aimé les boites de nuit en règle générale. Tu y vas parce que Julian y va. Bien sûr, tu t'amuses quand tu y es. Mais c'est plus les effets de la drogue que de la boite de nuit en elle-même. Alors que tu observes les gens, tous plus ou moins défoncés, Julian t'attire brusquement contre lui, commençant à se mouvoir sur le rythme de la musique. Tu le laisses faire, esquissant un sourire alors que ses mains s'aventurent sur la peau, soulevant régulièrement ton teeshirt pour y glisser sa main. Il te touche. Encore et encore, provoquant chez toi un désir indescriptible de te murer dans un monde où seul lui et toi existeraient. Vous êtes proches. Très proches. Son souffle se mêle au tient alors que sa main se cale sur ta nuque. Toi, tes mains se sont posées sur ses hanches, le maintenant également contre toi. T'as chaud putain. Tellement chaud. Sa façon de bouger contre toi te rend complètement dingue. Et lorsqu'il glisse sa bouche contre ton oreille, tu t'attends à ce qu'il te demande si tu veux un verre. Ou une connerie comme ça. Mais non. C'est une toute autre phrase qui vient s'échapper de ses lèvres « T'as jamais pensé à nous deux ? Fin j'veux dire ... » Malgré toi, ton cœur manque un battement. Si t'y a jamais pensé ? Putain, s'il savait. Ton cœur bat à cent à l'heure. Juste contre lui. Tu espères simplement qu'il ne le sent pas. Sa main descend lentement sur ton torse, comme pour appuyer ses propos. Tu sens une vague de chaleur parcourir ton bas ventre alors que sa main s'y cale, caressant un instant ta peau sous le teeshirt. T'aurais préféré rester neutre, mais il y a trop d'accumulation et tu sens ton corps réagir à ses gestes, ses mots, sa présence. « ça t'ferait quoi si on venait à baiser ? Toi et moi, depuis l'temps. Tu le regardes, clignant des yeux un peu pommé « … Je … Hein ? Je … Je sais … je sais pas … j'suis … J'suis pas … » Tu le fixes, voulant lui dire que t'es pas gay. Mais ce début d'érection entre tes cuisses prouvent bien ce trouble qui t'habite. Et dans un souffle, tu lâches un « … Je sais pas … complètement paumé. Lui et toi … Ensemble … Bordel, pourquoi ton cœur bat aussi vite ?! T'es pas gay merde ! T'as les yeux perdus dans les siens et t'es sur qu'il peut y lire tout ce trouble qu'il provoque en toi. Ses doigts quittent ton corps brulant et tu te surprends à les vouloir encore. Putain Julian … T'aimes tellement sentir cette trainée de feu au passage de ses doigts sur ton épiderme. Un frisson te parcourt entièrement alors qu'il dépose un baiser sur ton front. Faut que tu t'éloignes putain. Il se déhanche contre toi et sa sensualité éveille un peu plus ton corps. Pourquoi est ce que tu réagis comme ça Arse ? C'est un mec. Un MEC. Puis pas n'importe quel mec. C'est celui que tu connais depuis tes douze ans. Finalement, légèrement tremblant, tu le repousses un peu. « Je … Je reviens … Je vais aux … toilettes … » Et tu le plantes au milieu de la piste pour te glisser entre les corps brulants des danseurs et atteindre enfin les toilettes. Tu t'approches immédiatement des lavabos afin de passer de l'eau sur ton visage. « … Putain … » Ton regard se pose sur la légère bosse qui s'est formée à cause de Julian. Elle n'est pas encore très visible, mais tu sais pertinemment que quelques minutes supplémentaires près de lui l'aurait rendu bien plus apparente. « Putain de merde fait chier … » C'est la que tu réalises vraiment. T'as envie de ses mains sur ton corps. T'as envie de lui Arse'. T'as envie de son corps contre le tient. Et t'en as envie à en crever … Ton regard se pose sur ton propre reflet dans le miroir. Ça y est, t'as compris … Putain … merde … t'es vraiment gay
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyDim 28 Juil - 1:46

« … Je … Hein ? Je … Je sais … je sais pas … j'suis … J'suis pas … » L'hésitation que porte sa voix parvient à me faire culpabiliser quelques secondes. Merde, pourquoi ça me pique soudainement ? Après toutes ces années à le coller, jamais, oh non jamais, cette pensée ne m'a traversé le crâne. Et aujourd'hui, par une simple pulsion, je suis là, à lui demander de nous imaginer tous les deux. Tirer un trait sur notre amitié et tenter le sexe. Quitte à ce que cela ne marche pas. Est-ce que ça en vaut le coup ? Briser toute une complicité pour un coup de bite. Faut dire que j'ai toujours eu l'habitude de vivre pour mes désirs. Pantin de mes instincts animaliers, j'ai rarement songé aux conséquences de mes actes. A croire que ce soir fait exception. Cette fois, on ne parle pas d'un inconnu. D'un simple type que je compte ramener chez moi et baiser jusqu'à l'os avant de le virer. Non, il s'agit de bien plus que ça. De bien mieux. De plus beau. De plus attachant … d'Arseniy. Celui qui ne m'a jamais laissé tomber jusqu'ici. Le seul capable de me supporter sur cette terre. J'ai envie de poser ma main sur sa joue et la rassurer. Lui dire d'oublier ma connerie et passer à autre chose. Sauf que, paradoxalement, je tremble d'impatience à l'idée de voir sa réaction. Dans tous les cas, il n'y aura pas de déception. Juste une question en moins dans ma tête ébréchée par le temps. Arseniy a soudainement l'air si petit et fragile que j'me surprends à repousser un type qui danse comme un malade et l'écrase presque. Je lui offre un sourire pour tenter de le faire redescendre sur terre mais cela semble ne faire que renforcer sa perdition. Les questions qu'il peut se poser. Le choc de ma pensée déplacée. Mes yeux plantés en sa direction détaillent chaque trait de son visage éclairé par les lumières colorées de la pièce. Je redécouvre une nouvelle fois la beauté de sa peau. Celle de ses yeux. Et ses lèvres qui appellent une nouvelle fois les miennes. Et merde, pourquoi ce con est aussi irrésistible ? J'en serais très certainement pas là. Perdu dans les abysses de mes désirs. C'est fou ce que le monde peut parfois prendre de différentes dimensions en un rien de temps. Fou et terriblement saisissant.

« Je … Je reviens … Je vais aux … toilettes … » Son corps s'éloigne du mien alors que je tente de le rattraper sans réelle conviction par son t shirt. La foule termine par l'emporter totalement avec elle. Un soupir s'échappe de ma bouche tandis qu'un autre type vient prendre la place d'Arseniy. Mes yeux restent posés de nombreuses minutes dans la même direction. Comme si cela allait suffire à le faire revenir. Comme si. La respiration coupée par l'absence de mon ami, je laisse finalement les mains de cet inconnu se faufiler sous mon t shirt sans réellement capter ce qui est en train de se passer. Égaré dans mes pensées, je cherche un échappatoire. Une solution. Mais il n'y en a pas. On ne peut pas retourner en arrière. Mes paroles sont là. Bien présentes et ancrées dans ma tête comme dans celle d'Arse. Le temps s'arrête, le monde ne tourne rond. Je me rends lentement compte qu'il n'est plus à côté que moi. Que peut-être cela risque de suffire à le perdre. Oh, Julian, tu vas pas rester planté là comme un pauvre con. Ma main se pose sur le torse du type baraqué que je repousse fermement, sans même lui accorder un regard. J'peux pas laisser mon ange seul dans les toilettes. Qui sait ce qu'il pourrait lui arriver. Puis, autant l'avouer de suite, pour une des rares fois de ma vie, je m'en veux. Ca serait tellement con de le perdre pour une simple connerie de ma part. Y aura qu'à dire que la coke était mauvaise et qu'elle m'a fait délirer. J'ai juste envie d'oublier ce moment et recommencer comme avant. Partir à la conquête de la nuit sans s'arrêter une seule seconde sur nos sentiments respectifs. Impétueux, mon corps pousse sans aucun ménagement les personnes sur mon chemin pour arriver le plus rapidement à mes fins. C'est un peu comme si, venue de nulle part, une force à la source introuvable venait me posséder. Me donner le courage d'affronter la réalité et assumer mes actes. Faut croire qu'à force de jouer aux plus cons, on finit un jour ou l'autre par ramasser ce que l'on a semé. C'est presque dingue cette manie de toujours vouloir tout détruire. Au fond, j'ai jamais voulu l'effrayer. Ou même le déstabiliser. Et pourtant … égoïsme quand tu nous tiens.

Il est là, à quelques mètres seulement de moi. Même dans cette pièce sombre je peux reconnaître sa silhouette. D'ailleurs je reste figé quelques secondes dans l'encadrement de la porte pour le fixer alors que mes pensées sont ailleurs. C'est pas le moment de merder. Le moindre faux pas et tout risque de se casser la gueule. Le fil tremble au moindre mouvement. Sous mes pieds se trouvent une mare aux crocodiles. Affamés et impatients de bouffer chaque parcelle de ma chair fraîche. J'avance d'un pas, respire lentement. Puis de nouveau un, jusqu'à le rejoindre et retrouver mon assurance légendaire. Deux flammes ardentes brillent dans mes pupilles sombres qui se posent sur Arseniy. « J'voulais pas te mettre mal à l'aise. » Ma voix est basse et résonne pourtant d'une étonnante sincérité. Je passe ma main sur mon visage pour tenter de dissiper au maximum les effets de la drogue. Ouais sait-on jamais qu'un simple geste parvienne à me rendre sobre. « C'était ridicule de ma part. Va pas te mettre en tête que je vais pas pouvoir m'empêcher de te sauter dessus ou quoi. J'pense pouvoir me tenir. » J'attrape alors du bout des doigts son menton pour l'obliger à me fixer. « Tu sais bien comment je suis. J'parle souvent sans réfléchir. » Un fin sourire étire mes lèvres alors que je baisse mes yeux dans l'optique de fixer le sol. J'vous jure, j'avais pas l'intention de m'arrêter sur son entre jambe. Mes initiatives se retrouvent soudainement dissoutes par cette petite bosse que je regarde sans relâche. C'est du bout des doigts que je pose mes doigts sur son entre jambe, comme pour m'assurer que je ne suis pas en train d'halluciner. M'assurer que je ne fais pas face à une connerie d'effet secondaire. « Oh … mon ange ... » J'humidifie instinctivement mes lèvres et me recule d'un pas. Emporté par la folie du moment, je l'attrape par son t shirt et l'emporte avec moi dans une cabine de toilettes pour trouver un minimum d'intimité. Beaucoup plus délicatement, je pose l'une de mes mains sur sa nuque pour approcher son visage du mien. « Hésite pas à dire si j'me trompe. » Nouveau sourire. Et enfin, mes lèvres se plaquent sur les siennes tandis que ma langue se fraie un chemin jusqu'à la sienne. Les questions s'effacent de mon esprit, réduisent en cendre les appréhensions. On a toute la vie pour regretter, non ? Ce contact, aussi calme et passionné soit-il parvient à faire monter une chaleur provenant du plus profond de mon âme. Mais non Julian, c'est pas le moment de la jouer sauvage. Tu vas prendre ton temps, au moins une fois dans ta vie. Laisser à Arseniy le temps de réagir à ce baiser fougueux et cette situation nouvelle.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyDim 28 Juil - 2:00

Tu regardes ton visage. Tes pupilles dilatées par la drogue. Tes cheveux en bataille. Ta peau laiteuse de bébé. Tu le regardes et tu te trouves pitoyable. Après toutes ces années à te voiler la face, c'est dans des toilettes minables et complément défoncé que tu te rends à l'évidence. Tu l'as toujours aimé à en crever ce mec. T'aurais tout fait pour lui. D'ailleurs, t'as toujours tout fait pour lui. Toutes les conneries du monde tu les as faites avec lui. Parce que tu l'aurais suivi partout. Jusqu'en enfer s'il fallait. Dans un soupire, tu passes tes mains sur ton visage, fermant un instant les yeux. Tu voudrais effacer ça. Tu voudrais effacer ta soudaine prise de conscience. Parce que, malgré tout, tu le connais ton meilleur ami. Trop bien même. Tu le connais, et tu fais pertinemment qu'il te fera mal. D'une façon ou d'une autre. Et ça t'fout la trouille. Parce que, maintenant, t'as compris que tu l'as toujours aimé. Dès le premier putain de regard que t'as posé sur lui. T'as compris ça et tu te le prends en pleine gueule. C'est comme une claque puissance mille. Ça fait mal.

Lorsque tu ouvres de nouveau les yeux, tu ne peux réprimer un sursaut lorsque ton regard se pose sur le reflet de Julian dans l'encadrement de la porte. Tu te retournes, le regardant te fixer. Malgré toi, le rouge te monte aux joues. Son regard te rend complètement dingue. Putain, mais c'est quoi cette façon de te fixer aussi. Merde ! Il avance vers toi, titubant légèrement. Toi t'essaies d'avoir des pensées claires et construites mais putain, il bousille toutes tes tentatives rien qu'avec sa fucking présence. Il faut dire aussi que la drogue et l'alcool n'y sont probablement pas pour rien non plus. Il s'approche jusqu'à se retrouver à quelques centimètres de toi. « J'voulais pas te mettre mal à l'aise. » Tu ne réponds rien, continuant de le fixer. T'es même pas vraiment mal à l'aise. Enfin si, mais c'est pas spécialement à cause de lui. Plus à cause de toi. T'es mal à l'aise de réaliser tout ça aussi brusquement. Alors que tout était pourtant si évident. Bien sûr que tu l'as toujours aimé. Merde, c'était tellement flagrant ! Tu soupires, titubant légèrement avant de t'attrapant le lavabo pour te maintenir en équilibre. « C'était ridicule de ma part. Va pas te mettre en tête que je vais pas pouvoir m'empêcher de te sauter dessus ou quoi. J'pense pouvoir me tenir. » Ridicule de sa part … Tu baisses doucement les yeux. Mais c'est ridicule. Putain, tellement ridicule. Comme si cela pouvait se passer. Lui, toi … Ridicule ouais. T'as ce mot qui clignote devant les yeux maintenant. Ridicule.
Julian vient passer son doigt sur ton menton afin de redresser ton visage et te forcer à le regarder. Alors, tes yeux clairs se posent sur son visage mal rasé aux pupilles dilatées. Même comme ça, il est magnifique … « Tu sais bien comment je suis. J'parle souvent sans réfléchir. » Ouais, tu sais. Tu sais comment il est. Dans un murmure, tu lui réponds simplement ça « … Ouais je sais … » Il esquisse un léger sourire, baissant les yeux. Il doit réaliser à quel point tu le connais. Sa vraie personne. Pas celle qu'il se construit pour faire face à la brutalité du monde et l'étroitesse des esprits. Peut-être qu'il réalise que t'es la seule personne à avoir toujours été là pour lui comme il l'a toujours été pour toi. Et que c'est pour ça que tous ces sentiments et cette foutue scène prend une dimension ridicule. En tout cas, toi tu le réalises. Vous vous connaissez tellement bien que tout ça devient stupide. Parce que tu sais qu'il baise les mecs pour les abandonner au matin. Alors tu risques pas de te faire avoir.

Complètement dans tes pensées, tu ne comprends qu'il a vu ton érection que lorsque ses doigts passent dessus, t'arrachant un petit gémissement de surprise. Putain ! Ton regard se pose de nouveau sur lui alors qu'un frisson te parcourt de tout ton long. « Oh … mon ange ... » Putain de merde … Tu te liquéfies totalement en entendant ce surnom si adorable lorsqu'il sort de sa bouche. Et brusquement, alors qu'il t'attire presque violemment dans une cabine , t'oublies totalement tout ce que t'as pu penser avant. T'oublies à quel point cette idée de lui et toi est stupide. T'oublies son putain de caractère de merde et son incapacité à ne coucher qu'avec un garçon. T'oublies tout. Et désormais, il n'y a plus que lui. Lui et toi dans cette minable cabine de toilettes. Ton cœur est sur le point d'exploser alors qu'il passe délicatement sa main sur ta nuque. « Hésite pas à dire si j'me trompe. » A quelques millimètres de son visage, tu sens son souffle contre tes lèvres. Tu vas crever putain. C'est clair que ton cœur va lâcher. Tes yeux se ferment alors que ses lèvres viennent doucement se presser contre les tiennes. Et avec une douceur qui te fait totalement perdre pied, sa langue vient chercher la tienne pour jouer avec dans une chaleur et une sensualité à toute épreuve. Il n'y a plus que vous. Rien d'autre ne compte que la chaleur humide de sa langue contre la tienne. Tu sens ton bas ventre s'enflammer alors que, sans même réfléchir, ta main vient se glisser sous son teeshirt sur sa hanche. Tu l'attires un peu plus contre lui, soupirant contre ses lèvres. Tu sens son bassin se presser contre ton petit corps. Tu trembles un peu, ayant totalement perdu le contrôle. Vos langues jouent encore ensemble, se mêlant dans un ballet de soupires. Puis finalement, vos lèvres se séparent et dans un murmure, la voix légèrement brisée par un tas de sentiments confus, tu souffles son prénom « … Julian … ».Tu as l'air si fragile entre ses bras. Ton regard se plonge dans le tient. Ton amour pour lui peut s'y lire avec tant de facilité. Timidement, tu viens attraper sa main pour la poser sur ton cœur. Pour qu'il sente tout ce qu'il provoque en toi. T'as pas besoin de mots pour ça. Ton corps parle pour toi. Tu viens poser ta main au dessus de la sienne. La voix toujours légèrement brisée, tu souffles de nouveau sans réfléchir « … me fait pas de mal Julian … ». De toute façon, t'es bien incapable de réfléchir à cet instant précis. Sinon, tu serais parti en courant.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyDim 28 Juil - 12:05

Notre baiser est si fort, si puissant, si agréable qu'il me faut plusieurs minutes pour parvenir à reculer mon visage du sien. Ses lèvres sont si douces qu'elles en deviennent rapidement addictives. C'est peut-être toutes ces années d'attentes qui rendent le moment encore plus beau, qui sait. Ou juste le lien qui nous unie. Ce cordon ombilical qui nous rend si proches et indestructibles à deux. Et lorsque mon corps s'approche un peu plus de celui d'Arseniy, une vague de chaleur me possède. Toujours un peu plus grande. Si imposante que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Lorsque ses mains se posent sur mes hanches, je ne peux m'empêcher de lui donner un nouveau coup de bassin instinctif. C'est la première fois, depuis toutes ces années, que je me rends compte à quel point il peut être frêle. Mes mains se perdent sous son t shirt, caressent toujours avec autant de douceur son torse. Mon corps se met à trembler de désir sous le coup des sentiments qui frappent mon âme de plein fouet. Se recevoir une claque dans la gueule dans un chiotte. C'est tellement impensable que je suis à deux doigts de penser que tout cela n'est qu'un rêve. Mon prénom résonne de sa bouche, faible, perdu dans le bruit de notre respiration et celle de la musique extérieure. Pourtant, ce simple son échappé de sa gorge parvient à me calmer légèrement. Freiner mes mains baladeuses et mon envie presque bestiale de le posséder. Mon regard s'accroche au sien. Et même si la lumière est basse, presque inexistante, je peux voir des étoiles briller dans ses pupilles. J'sais très bien que c'est pas bon signe. Fin, qu'il n'y a pas que le sexe pour lui et plus que de l'amitié. Ca me fout un nouveau coup dans la tronche même si en y pensant, ce n'est même pas étonnant. Pourquoi il m'a suivit jusqu'ici, hein ? Certainement pas pour le paysage. Sauf qu'à partir de maintenant, je vais plus pouvoir faire comme si de rien n'était ; Mes envies sont contradictoires. Aussi emmêlées que mes pensées. Ma raison est en train de me supplier de me reculer. C'est d'ailleurs ce que je fais. J'efface mes doigts de son torse pour m'éloigner d'un pas. Au moment même où je suis à nouveau prêts à me dérober, mon grain de folie s'éveille. Il me tape sur le système nerveux et me susurre de lui sauter dans les bras parce que j'en crève d'envie. Aucun des deux n'a tord. Le démon de l'indécision s'accroche un peu plus à mon cerveau. Le chiffonne comme s'il n'était qu'un vulgaire bout de chiffon. Punaise, pour le coup, j'crois que je donnerais n'importe quoi pour pas être défoncé et vivre ce moment réellement. Et surtout, prendre la bonne décision.

Alors que je reprends un peu de distance et mes esprits, le voilà qui attrape ma main. Pris au dépourvu, toutes lueurs de lucidité se perdent dans les entrailles de ma folie. C'est un peu comme si soudainement du plomb venait remplacer le sang présent dans mes veines. Je me fais plus rigide, plus froid, plus distant. Ma respiration s'accélère tandis que je suis incapable de le lâcher du regard. J'ai envie de reculer d'un nouveau pas mais à la place je le laisse faire. Depuis que nous enfermés dans cette minuscule cabine, je laisse enfin Arseniy s'exprimer. Sur le moment, je suis tellement concentré que j'suis persuadé de ressentir les battements de son cœur. A moins que ce ne soit les vibrations de la musique. J'en sais rien et ça n'a pas d'importance. Non parce que là, tout de suite, ce sont mes yeux qui restent attachés à ses lèvres. « … me fait pas de mal Julian … » Je déglutis difficilement à ses paroles sans répondre immédiatement. Non, à la place de ça, je baisse un instant les yeux. Pour me donner le courage d'affronter son regard débordant de sentiments. Si beau qu'il serait capable de faire fondre un iceberg. Ouais, j'crois bien que même moi je suis sous l'emprise de ses pupilles noires qui me fixent avec une intensité incroyable. C'est d'ailleurs pour ça qu'il me faut quelques secondes avant de relever les yeux pour lui faire face. Le temps de retrouver mes esprits. Ma force. Mon habituelle confiance, aussi. A nouveau, je grignote les centimètres qui nous séparent. Au passage, j'en profite pour libérer ma main de son cœur et l'enlace tendrement en fermant les yeux. Je reste comme ça, à ne rien dire. J'ai juste envie de profiter de ce moment. Lui et moi, dans l'une de nos plus belles étreintes. Je laisse un dernier baiser dans son cou avant de briser le silence de ma voix basse. « J'vais faire doucement Arse … j'te promets. » Et merde. Je me déteste de réagir comme ça. Jouer au pauvre con qui n'a pas compris les paroles de son meilleur ami. Fin, pour le coup notre amitié en prend dans les dents. Elle se transforme. Là, sous nos yeux. Elle change à chaque mouvement, à chaque caresse, à chaque baiser. Mes doigts se perdent dans ses cheveux, s'accrochent à ses racines pour intensifier un peu plus le nouveau contact de mes lèvres contre les siennes.

Mon cerveau me hurle d'arrêter mais je n'y arrive pas. Non, au contraire, l'interdit ne fait qu'augmenter la fièvre. Tel un animal en rut, mes mains se posent à nouveau sur le corps d'Arse pour baisser lentement son pantalon. Du bout des doigts je caresse son boxer avant de le laisser rejoindre le pantalon. Rah putain, tu devrais fuir tant qu'il en est encore temps. Rien n'est perdu. J'vais le briser … « Détends-toi … ça va aller. C'est moi. » Ouais, au fond, t'as rien à craindre. J'ai toujours été là. J'le serais toujours, quoi qu'il arrive. Son corps qui frissonne contre le mien témoigne de sa peur. Faut dire que la situation n'a rien de rassurant. Et même si je tente de dissimuler au maximum mes pulsions sexuelles, je reste Julian Novotny. Le gars qui saute sur tout ce qui bouge … même son meilleur ami. Ma main posée sur son sexe entame des vas et viens brûlant pendant que de l'autre je déboutonne mon jean. Quant à mes lèvres, elles sont à nouveau pendues aux siennes, prêtes à tout pour lui prouver que je ne suis pas une simple brute. Entre deux baisers je parviens à caser un « je veux que tu te souviennes de ce moment. » Mon ton est rassurant, presque possédé par la possessivité qui peut m'animer à l'égard d'Arseniy. Sauf qu'il n'y a absolument rien de romantique là dedans. Mes paroles sont là pour masquer la situation peu glorieuse que je viens de provoquer. Merde, je suis à deux doigts de voler la virginité de mon ange dans les chiottes de la boîte de nuit la plus pourrie de la ville. T'es tellement con, Julian.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyDim 28 Juil - 16:30

T'es tellement bien dans ses bras. Ton corps brule pour lui. Un brasier incandescent. Tu te perds dans ce désir inébranlable de ses lèvres contre les tiennes, de son corps contre le tient. Tu te laisses emporter par la folie du moment, oubliant absolument tout. Ton cœur bat au rythme de la musique et tu le sens jusqu'à dans ton cerveau. C'est comme un écho qui résonne à chaque battement de cœur. Ton souffle se mêle au sien avec force tandis que tu t'agrippes à lui. Une vague de chaleur se répand en toi sous ce coup de bassin terriblement érotique. Putain, qu'est ce qu'il t'excite … Tu lâches un petit soupire contre ses lèvres, un petit bruit qui ne laisse aucun doute quant au plaisir que tu ressens à être dans ses bras. Ta respiration se saccade sous l'intensité du désir alors que tu murmures son prénom.
Brusquement, le regard plongé dans le sien, tu le sens t'éloigner. Ses mains quittent ton torse sous ton regard plein de questions. Tu sens ton cœur se serrer. Nan … Me laisse pas Julian … Tu le veux putain, tu le veux si fort. Alors timidement, tu attrapes sa main pour la poser sur ton cœur. T'arrives pas à le lâcher du regard. Tu te perds dans cet océan noir, te noyant sans que personne ne puisse te sauver. Tu le sens si distant que ça te fait mal. « … me fait pas de mal Julian … » Il ne peut pas s'arrêter maintenant. Pas après t'avoir fait espérer. Tu serais prêt à tout pour lui, mais t'as si peur. Tu veux pas qu'il t'abandonne comme il le fait pour tous ceux qu'ils baisent … Il baisse les yeux et de nouveau, ton cœur se serre légèrement. Il va te planter. Te laisser là comme un con. Excité et plein de désir pour ce meilleur ami que tu as toujours aimé. Alors tu baisses les yeux toi aussi. T'es trop stupide de toute façon. Tu sais même pas ce que tu veux. Il y a trois minutes, tu n'étais pas gay et maintenant, tu ne rêves que de ne faire qu'un avec lui. Tu rêves qu'il te traite comme ce petit prince que tu n'as jamais été. Putain mais t'es trop naïf Arseniy. Tu crois au prince charmant ou quoi ?

Il relève finalement les yeux et s'approche de nouveau de toi, venant te prendre tendrement dans ses bras. Tu fermes les yeux, enfouissant ton visage dans son cou pour respirer son odeur. Tu ne comprends pas bien, mais tu t'en fou. Tu le sers. Fort. Tu veux pas qu'il parte. Tu veux pas qu'il te laisse. Tu voudrais qu'il soit toujours là à tes cotés. Parce que tu t'sens paumé sans lui. Lorsqu'il se recule légèrement pour venir déposer un baiser dans ton cou, un frisson te parcourt entièrement. Puis sa voix se fait entendre, répondant à ta demande. « J'vais faire doucement Arse … j'te promets. » Tu hoches doucement la tête, un léger sourire s'affichant sur tes lèvres. Ce n'est pas cette douleur là qui t'effraie le plus, mais peu importe. Tu ne réponds rien, le fixant de tes yeux défoncés. Ses mains se posent de nouveau sur ton corps trop frêle et tu peux pas t'empêcher frémir sous ses doigts. Tu mordilles doucement sa lèvre avant de l'embrasser langoureusement. Il glisse la main dans tes cheveux, les serrant à leur base pour te maintenir contre lui. De nouveau, ses gestes se font plus brutaux. Tu sens son érection contre ton bas ventre tandis que tu laisses échapper un petit gémissement. Il tire un peu sur tes cheveux, t'embrassant avec une fougue sans précédent. Sa main vient se poser sur ton entrejambe, t'électrisant entièrement. Il détache ton pantalon avec une maitrise qui ne laisse aucun doute quant à son expérience. Tu sens le jean glisser à tes pieds, laissant ton petit boxer blanc à découvert. Tu trembles alors qu'il glisse la main sous l'élastique du boxer, ne tardant pas à la faire tomber lui aussi. Ton cœur se serre quand tu réalises que tu n'es qu'un corps de plus entre ses doigts. Un futile corps remplaçable par n'importe quel autre. Mais pour toi, c'est totalement différent. Tu es presque nu devant un homme. Devant Julian. T'as peur de ce qu'il va se passer … Parce que tu ne connais pas ça. Tu as toujours eu peur d'aimer les garçons. Tu as toujours eu peur que l'on t'enfonce quelque chose dans tes petites fesses. Alors ce nuit, malgré tout le désir et l'amour que tu lui portes, t'es effrayé comme un gosse « Détends-toi … ça va aller. C'est moi. » Tu hoches doucement la tête, le regardant de tes grands yeux qui auraient pu l'air innocent si les pupilles n'avaient pas été aussi dilatées. Ton regard se pose sur sa main droite qui capture ton membre tendu entre ses doigts. Puis sur sa main gauche qui ouvre son pantalon. Tu gémis faiblement sous la chaleur de ses doigts, te cambrant légèrement avec une sensualité que tu ne te connaissais pas. « … awwwh … » Malgré la drogue, malgré le plaisir de sentir des doigts contre ta verge, tu réalises que ce n'est pas ça que tu veux. Tu veux pas être un vulgaire coup de reins dans des toilettes merdiques d'une putain de boite de nuit. Les larmes te montent aux yeux quand tu réalises ce que tu es en train de faire. T'as envie de lui crier de pas te prendre ici. Que tu vaux mieux que des putains de chiottes dans une boite de nuit minable. Mais tu dis rien. Parce que tu veux lui appartenir. Tu le veux lui et tu le veux à en crever. Pour la première fois, il te voit autrement que ce gamin qu'il a aidé des années auparavant. Pour la première fois, il te voit comme un homme qu'il peut désirer. Qu'il pourrait aimer peut être … Tu veux pas l'interrompre parce que tu as peur qu'il réalise à quel point il peut te faire mal. Tant physiquement que mentalement. Surtout mentalement. Il peut te détruire si facilement.
La gorge nouée, tu réponds à ses baisers, gémissant faiblement entre ses doigts sous ses mouvements lascifs. Il t'embrasse avec une tendresse et une douceur qui contraste avec la situation dans laquelle tu es. Ouais, parce que t'as juste l'air d'une pute si se fait tirer dans les toilettes pour vingt dollars.
Il te murmure « je veux que tu te souviennes de ce moment. » avec ce ton protecteur qui te fait dire que jamais rien de mal ne pourra t'arriver. Qu'il te protègera toujours. Mais, et si le danger venait de lui ? S'il était celui dont il fallait te protéger ? Tes lèvres s'entrouvrent avec une sensualité à toute épreuve alors qu'il se recule légèrement pour te regarder. Tu gémis doucement alors que ses mains quittent un instant ton membre. Automatiquement, tu te cambres un peu plus, comme pour quémander cette main qui te fait tant de bien … Les joues rosés par le désir et le regard voilé, tu finis par souffler, complètement pommé « …tu...tu vas me baiser....? » T'as l'air tellement stupide à poser cette question à cet instant précis. Seulement, c'est parce que ta question est mal posée. Seulement, la drogue t'empêche de penser correctement. Toi tu veux juste savoir s'il compte te traiter comme n'importe quel mec qu'il aurait pris pour prendre son pied. Ou s'il veut autre chose. S'il veut te faire l'amour … Sauf que tu réalises vites que t'es con de te demander ça. T'es dans des chiottes Arseniy. T'es pas dans un hôtel cinq étoiles avec le prince charmant. T'es juste dans les chiottes pour mecs de la boite de nuit la plus minable de la ville.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyDim 28 Juil - 22:00

Un pincement. Un putain de pincement qui me grignote le coude et remonte jusqu'à mes épaules où mon cœur se met à battre n'importe comment. Tiraillé entre la passion et l'attente. Les lèvres d'Arseniy ne sont plus collées aux miennes et pourtant je peux encore sentir leur trace et leur chaleur. Mon corps ne cesse de trembler à son contact, à ses coups de main que je lui donne tendrement. Comme pour faire naître un minimum de magie dans ses chiottes puant l'urine. Lui faire oublier qu'autour de nous se trouve tout un tas de gars défoncés. Allez mon ange, regarde uniquement mon visage, vois comme tu peux me faire planer. Mes mains se perdent sur son sexe, ne le lâche plus. Encore moins lorsque son dos se cambre. C'est la première fois que je le vois dans un tel état de bien être. Fin en même temps, c'est pas comme si j'avais déjà essayé d'aller plus loin que mes marques d'affections que je lui ai toujours donné à dose homéopathique. Les sentiments que peuvent émaner de son regard me front frémir un peu plus. Pourtant, je tente encore naïvement de m'assurer qu'Arse ne ressent que de l'amitié. Ouais, après tout, il est juste sous le choc lui aussi. Ca fait si longtemps qu'on se connaît. Qui aurait pensé qu'un jour on se retrouve ici à se tripoter ? Au fond, c'était peut-être marqué depuis le début. Ce moment pouvait être prédit. Vous savez, un putain de truc marqué dans les étoiles, gravé dans le marbre ou une connerie dans le genre. Une évidence que ce soir encore je ne parviens pas à m'avouer. Je ne m'étais jamais réellement penché sur le physique de mon ami et pourtant le voir en face de moi … il a juste l'air magnifique. Sublime. Je ne sais pas si c'est cette chaleur qui me brûle les entrailles. Ou juste mes doigts collés à lui mais je le trouve beau comme il ne l'a jamais été. Mon cœur se comprime une nouvelle fois, sans raison apparente. A croire que lui aussi voudrait nous mettre en garde mais cela ne suffit pas. Ne suffira jamais. Il est magnifique. Si désirable, il aurait pu être le gamin le plus banal que l'effet aurait été le même … Arseniy. Son prénom résonne inlassablement dans ma tête en même temps que les raisons d'arrêter cette scène. Un, nous sommes amis. Deux, tout foutre en l'air pour une partie de baise n'en vaut pas la peine. Trois, les sentiments ne sont peut-être pas identiques des deux côtés. Quatre, on a toujours vu mieux qu'une foutue boîte de nuit. Cinq, je suis encore complètement défoncé. Six, c'est lui … tu l'aimes. Tu l'aimeras toujours. Mais tout peut tellement changer, en une seconde. Six bonnes raisons de partir et pourtant je continue. Six bonnes raisons de tout détruire. Tout est tellement jouissif, grandiose. Ce moment me fait tellement planer que paradoxalement, c'est cette déconnexion pour la réalité qui me rend si redoutable. Le vide sous mes pieds me donne la sensation d'une force qui s'évaporera à la moindre lueur de lucidité.

« …tu...tu vas me baiser....? » Je déglutis difficilement, laisse un blanc s'imposer entre sa question et ma réponse. Comme un chat couché au bord d'un radiateur, le silence s'étire, il est si fort qu'il en devient presque palpable. Étrange sensation de malaise qui ne dure que quelques secondes. Que lui répondre à ça ? C'est tellement évident, putain. Je suis persuadé qu'il attend mieux que ça mais j'arrive pas à quitter cette cabine. Je parviens pas à faire un pas de plus ou de moins. Mes pulsions égoïstes me narguent. Elles veulent que je le baise ici. Parce qu'on ne peut pas appeler ça 'faire l'amour' ou quelque chose qui y ressemble. La vérité est là : incapable de faire un effort, même pour lui. Relégué au même rang que tous ses coups que je m'envoie dans un élan de solitude ou d'envie. A cette pensée je fronce les sourcils en cessant tout contact avec Arseniy. Juste le temps de lui laisser reprendre son souffle et de lancer tout bêtement un « Sauf si t'as pas envie. » Ouais sait-on jamais, j'ai pas envie de l'obliger à quoi que ce soit. C'est déjà assez difficile comme ça. Se taper un mec pour la première fois et en plus de ça, son meilleur ami. Celui que l'on côtoie depuis l'enfance. J'ai l'impression que ma tête va exploser, tout est si évident et à la fois si confus. Et cette envie qui ne cesse de grandir de seconde en seconde. C'est fou ce que je peux avoir chaud. C'est dingue même. Dans la folie du moment je laisse tomber ma veste sur la crasse du sol. Tant pis, le pressing aura un peu plus de boulot. Si je continue à garder autant de couches d'affaires sur le corps je vais finir par suffoquer. A ce moment là je me rends aussi compte que mon pantalon est légèrement baissé, en même temps que mon boxer. Et mon sexe tendu à l'extrême ne semble vouloir plus qu'une chose, pénétrer Arseniy. Comme il en a envie depuis le début de la soirée, d'ailleurs. Mes muscles se tendent un peu plus lorsque je lui assène un nouveau coup de bassin pour faire grandir un peu notre désir mutuel. En général trop bestial et pressé, j'ai jamais vraiment pris le temps de me perdre dans les préliminaires. Certainement parce que les inconnus qui je me tape en fin de soirée ne servent qu'à me vider les couilles et oublier oh combien je peux être seul. Ouais, ce sont une sorte de soulagement. Un mouchoir dans lequel je ne crache plus mes larmes mais ma semence. Si glorieux que même les putes ne voient pas autant de bites que moi. Mais ce soir, malgré les circonstances, je me rends compte de ce que peut-être le 7 eme ciel, le paradis, le bonheur à l'état brut. Ces choses que j'ai soigneusement repoussées jusqu'ici. Elles me sautent à la gueule, soudainement. C'est délicat, enivrant, hypnotisant.

Un sourire s'étire sur mes lèvres tandis qu'une nouvelle fois mes lèvres se perdent contre celles d'Arseniy. Un baiser volé, rapide, qui se veut pourtant rassurant. Et soudainement, je le retourne, peut-être un peu trop brusquement. Son torse claque contre la paroi qui vibre à son contact. Mes mains s'accrochent une nouvelle fois à son corps, le caressent, comme pour le découvrir un peu plus. Sous chaque centimètre. Pas une simple parcelle de son corps n'échappera à mes doigts brûlants. Je mordille une nouvelle fois son oreille droite, la lèche, lui offre l'affection dont il a besoin même si au fond, je reste un simple carnassier. « moi si ça va pas, j'm'arrêterai. » La première fois est un calvaire, on le sait tous, surtout de ce trou. A ces mots mes mains redescendent alors jusqu'à la poche de mon jean où j'attrape une capote et l'enfile machinalement. D'un geste lent et calculé je pénètre alors lentement Arseniy pour tenter de le blesser le moins possible. Et merde, voilà que le volcan explose. Comme la lave qui monte, c'est une putain d'explosion de bien être qui se passe sous ma peau. Mes organes se liquéfient. Mes muscles se tendent à l'extrême alors que j'entame les premiers vas et viens en délicatesse, préférant me faire violence pour ne pas y aller comme un bourrin. Mes ongles s'enfoncent nerveusement sur l'épiderme d'Arse, comme pour le posséder un peu plus. Là encore, même en ne faisant qu'un j'ai tellement du mal à y croire. Mais petit à petit, les questions se dissolvent, mon âme devient braise et j'accélère un peu plus la cadence. La bouche entre ouverte et les yeux fermés, mon visage se perd dans son cou, à la recherche de son parfum. C'est dans cette cabine qui semble avoisiner les quarante degrés que quelques gouttes de sueurs coulent sur ma peau. J'ai beau essayer de retenir mon plaisir, les gémissements s'échappent malencontreusement mes lèvres. « … Putain Arse- » Ma voix se brise, coupée par le ma gorge nouée. Alors, on y est mon ange. La voilà, la vraie facette du prince charmant. Détestablement animale.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 29 Juil - 0:34

Tu te consumes sous ses doigts habiles. Tu n'aurais jamais pensé que le simple fait de se faire branler par un garçon puisse provoquer chez toi autant de plaisir. Pourtant, ça ne devrait pas vraiment être si différent des filles. Ce sont les mêmes gestes, les mêmes mouvements. Mais c'est pourtant si peu semblable. Parce qu'il n'y a pas cette putain de vague de chaleur qui se répand en toi avec les filles. C'est juste ... Bien. Mais là, tout est différent. Tu brules de désir pour lui. Parce que c'est un garçon. Parce que c'est Julian. Comment as-tu pu refouler aussi longtemps ce que tu es vraiment ?
Dans un moment de doute et recherchant ce que tu ne trouveras probablement jamais chez lui, tu souffles d'un air égaré « Tu vas me baiser ... ? » T'as l'air complètement con, mon pauvre. Les yeux totalement flous posés sur son corps d'une perfection effrayante et rêvant d'un putain de prince charmant qu'il ne sera jamais. T'as l'air d'un gamin égaré. Pourtant, t'as déjà 24 ans. T'es plus vraiment un gamin quand on y pense ... Ou peut être que tu ne cesseras jamais vraiment d'en être un. Et puis, Julian doit en baiser des plus jeunes que toi, sans aucun doute.
« Sauf si t'as pas envie. » ... Tu relèves les yeux vers lui, tu en as tellement envie putain. Demain t'en crèveras c'est sur. Quand tu réaliseras ce que tu as fait. Quand tu réaliseras que celui à qui tu as donné ta précieuse virginité ira baiser n'importe quel autre garçon sans même réaliser vraiment ce que ça signifie pour toi. Quand tu réaliseras que ce n'est même pas un inconnu qui se fout totalement de toi, mais ton meilleur ami depuis toujours. Ouais, demain, tu souffriras de ce que tu fais ce soir. Mais tu ne le réalises pas vraiment encore. Alors tu lui souris. Tu t'accroches à lui, faisant glisser tes mains sur sa peau ardente. Tu lis le désir dans ses yeux. C'est si agréable de voir qu'il te regarde autrement. Tu pourrais continuer juste pour ça putain. Juste pour sentir ses yeux sur toi. Tu souris alors qu'il fait tomber sa veste au sol. Tu fixes ses lèvres comme un idiot. Embrasse moi Julian. Aime moi. Il est si beau que ça en est effrayant. Un petit gémissement de désir s'échappe de tes lèvres lorsque son bassin vient se coller contre le tient dans un geste purement sexuel. T'as l'impression qu'il fait mille degrés dans cette cabine de chiottes. Au moins. Un sourire se dessine sur tes lèvres lorsqu'il y dépose doucement les siennes. Tu passes un instant doucement ta main sur sa joue. Une simple caresse. Tendre et douce. Contrastant totalement avec la soudaine brutalité de Julian. Tu lâches un gémissement de surprise lorsque ton torse vient brusquement se heurter à la paroi des toilettes. Tu as un petit mouvement de recule mais rapidement, ses doigts sur ton corps t'empêche tout autre mouvement. Il est tout contre toi. Tu sens sa chaleur dans ton dos. Un frisson te parcourt entièrement de la tête aux pieds. Julian ... Tu fermes les yeux lorsque sa bouche vient mordiller ton lobe. C'est tellement bon. Brusquement, tu t'envoles vers un endroit moins minable. C'est votre monde à vous. Il n'y à plus que lui et toi. Mais pas dans des toilettes immondes. C'est pleins de couleur. C'est vivant. C'est cet endroit où vous vous évadez à chaque fois. La drogue en est la porte d'entrée. Tu réalises maintenant que, le sexe en est une autre. Une porte plus grande même. Une porte pour un monde encore plus coloré. C'est peut être le mélange de sexe et de drogue aussi. Probablement même. Putain de mélange explosif. Tu te cambres sous ses caresses et tu souris naïvement « Dis moi si ça va pas, j'm'arrêterai. ». Tu n'as pas encore compris ce qu'il va suivre. Bien sur, tu sais qu'il va venir en toi, mais tu n'as pas compris à quel point tu allais souffrir. Ca parait tellement naturel quand ce sont les autres qui le font. Ca semble tellement bon. Les yeux toujours clos, tu te tends vers lui, t'attendant à ce que ses doigts s’insinuent entre tes fesses pour préparer ce petit trou qui n'a jamais servis. Ce n'est que lorsque tu le sens forcer ton entrée que tu comprends. Ce n'est pas un putain de doigt. La douleur est si intense que t'as l'impression de crever sur place. C'est comme si l'on t'enfonçait une lame d'acier dans ta peau nacrée. Tu ne peux pas retenir un cri de douleur que tu réprimes au maximum en venant mordre ton bras. Un sanglot s'échappe de tes lèvres rougies par le désir. Tu voudrais lui dire d'arrêter. Que t'as trop mal, mais tu veux pas le décevoir. Les larmes coulent toutes seules sur tes joues. Tes jambes tremblent et peine à supporter ton poids. La douleur est telle que tu ne perçois plus rien. T'es persuadé de saigner. C'est pas possible autrement. Putain de merde, pourquoi ça fait aussi mal ?! Ta bouche mord encore ton bras droit afin de réprimer les bruits qui trahiraient ta douleur. Tu sens sa bouche sur ton cou alors qu'il commence à bouger en toi. Putain. Tu sers le poing. Malgré toi, ton excitation est descendue. L'effet de la douleur. Tu le sens accélérer. Son souffle chaud sur sa nuque tu fais toujours frissonner « … Putain Arse- ». Il est tellement érotique quand il murmure ton prénom de cette façon que tu te sens fondre. Brusquement, tu te cambres fortement, lâchant un petit couinement de plaisir. Tu ne sais pas bien ce qui a provoqué ça, mais putain, c'est tellement bon ... Peu à peu, la douleur se mêle au plaisir. Un plaisir indescriptible. Les gémissements de douleur se muent en gémissement de plaisir. Et ton membre durcit de nouveau. Et il cogne de nouveau contre ce même endroit qui provoque en toi une vague de chaleur. « … Haaan ... P'tain ... » Tu finis par accompagner doucement ses mouvements, ondulant contre lui. Tes battements de coeur sont désordonnés et ton souffle haletant. La douleur est toujours un peu présente, mais ce n'est plus vraiment gênant. C'est presque agréable. Le plaisir monte à chaque coup de bassin, t'arrachant des soupires à chaque fois que son bassin vient cogner contre tes fesses, provoquant des claquements significatifs. Surtout lorsqu'ils sont mêlés aux soupires et gémissements provoqués par vos ébats. Tu entends la porte des toilettes s'ouvrir et se fermer sans cesse sans que cela ne vous trouble plus que ça. Tu essaies d'être silencieux mais c'est peine perdue. Timidement, tu viens capturer ton membre tendu qui suinte entre tes doigts. Et tu te branles sur le rythme des mouvements de ton meilleur ami. « … Mmh ... Ju ... » Tu te mords la lèvre alors que le plaisir monte encore.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 29 Juil - 19:55

Je l'entends gémir. Je peux même deviner ses larmes mais je ferme les yeux sur ce qu'il se passe. Je ne pense qu'à mon sexe qui le pénètre. Qu'à mon désir personnel, en oubliant que lui aussi, il est humain. Une partie de mon âme est en train de m'insulter. Ouais, je l'entends me dire combien je peux être un monstre mais je la dissimule par ces coups de rein que je continue à donner. Il a mal, je le sais. Son corps tout entier est torturé par la violence de l'acte. Je peux sentir Arseniy trembler sous mes doigts et c'est pour cela que mes bras l'enlacent, comme pour le rassurer, lui montrer que je ne fais pas ça pour le faire souffrir. Mon souffle brûlant et saccadé s'échoue dans sa nuque que je viole de mes lèvres humides. L'excitation monte jusqu'à masquer la douleur qu'émane son corps. Les battements de mon cœur s'accélèrent, j'ai l'impression que mon organe vital est devenu une bombe prête à exploser à tout moment. Il cogne contre mes cotes, s'écrase si violemment contre ma cage thoracique que je peine à respirer correctement. La fièvre augmente lorsque le corps d'Arse se cambre pour m'offrir un peu plus à son âme. Un grand coup de hache semble avoir soudainement été donné sur mes certitudes. Détruisant à néant toutes mes pensées et mes idées. Coucher avec mon meilleur ami ne m'avait jamais réellement traverser l'esprit et pourtant, aujourd'hui, c'est ce que je suis en train de faire. Tout va changer, d'une façon ou d'une autre. Je suis en train de perdre la personne que j'aime le plus pour la retrouver ailleurs. Autrement. Cela risque d'être un flop total mais peut tout aussi bien réussir. Pourtant, les chances sont minimes, voire inexistantes. Si proche de moi, je peux sentir le lien qui me relie à Arseniy s'échapper entre mes doigts, tel un grain de sable. Il s'envole dans un vent fou, loin de moi. Bientôt, il ne restera dans nos cœurs que des lambeaux de cette amitié pourtant jusqu'ici fusionnelle. Et cette hache qui s'enfonce un peu plus dans mes épaules, fissurant ma colonne vertébrale. Comme un tremblement de terre interne, mes organes se mélangent, s'autodétruisent, perdent de leur puissance. Cet instant fragile fut simplement provoqué par les gémissements du brun. A présent incapable de différencier quoi que ce soit, le simple son de sa voix parvient à tout faire basculer. Tout semble soudainement naître sous forme de vagues de chaleurs incontrôlables. Des sensations. Des désirs. Des envies. Des instincts.

Toujours maître de la danse, c'est dans un profond soupir que je me recule pour retourner à nouveau Arseniy et lui faire face. Encore un peu trop bestial, mes mains se posent sur ses jambes pour le soulever un peu et le pénétrer une seconde fois tout en le fixant. Mon regard se perd dans le sien, semble s'y noyer. C'est fou ce qu'un simple regard peut suffire à englober mon esprit. Ce doit être parce que c'est lui. Ce gamin que j'ai toujours eu l'impression de connaître. Mon corps humide collé contre le sien, ma main attrape une nouvelle fois son sexe pour continuer les vas et viens et faire naître un peu plus de désir en lui. Et cette tornade de sentiments qui me possède encore et fait à nouveau grimper la température d'un cran. L'amour que je peux lire dans son regard parvient à me rendre plus léger. Perdu dans un endroit que je ne connaissais pas jusqu'ici, j'ai l'impression de devenir ce que je n'ai jamais été. Ce qu'Arseniy peut provoquer en moi n'est pas humain. Jusqu'à présent, tout chez moi était possible à définir mais pas ça … comme un putain de sentiment indéchiffrable. Mon cerveau tourne encore plus vite, pour ne rien laisser de ce moment et se souvenir du moindre détail. Mes doigts accélèrent le mouvement sur son membre tandis que le liquide blanc coule sur ma main. Mes lèvres viennent à nouveau chercher les siennes, cela doit faire deux minutes qu'elles ne sont plus entrées en collision et je déteste ça. Ce putain de vide qui nous sépare. J'accélère un peu plus les mouvements, ferme les yeux et autorise un long râle à se perdre dans le bruit sourd de la musique. La respiration coupée, je reste blottit contre Arseniy quelques secondes jusqu'à me reculer et jeter la capote pleine dans la chiottes. L'effet du plaisir passé, j'ai l'impression de me recevoir un coup de massue dans la gueule. Bien plus violent que les autres. Si je n'étais pas dans ces chiottes, je pourrais croire qu'un con vient de me foutre sur la gueule tellement cela peut-être douloureux. Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Non, qu'est-ce que nous avons fait ? Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je me baisse pour remonter mon boxer et mon pantalon.

Putain, si je le pouvais, je me cracherais à la gueule. Au nom de ma connerie. De mon égoïsme et surtout de ces foutues pulsions sexuelles. C'est d'un geste lent que je passe ma main dans mes cheveux pour les remettre en place et ouvrir la minuscule porte en bois. Le silence est alors plus lourd et étouffant. Presque insupportable. Merde, et si je me fous à regretter maintenant ? C'est pas le moment. Ce qui est fait est fait Julian. « Je … J'crois que je vais rentrer en définitive. » Non merde, je peux pas me barrer comme ça, en le laissant seul après ce qu'on vient de traverser. Je suis pas salaud à ce point. Fin, j'suis pas un salaud tout court. Mes yeux esquivent les siens, se posent sur la porte légèrement ouverte avant de prendre à nouveau la parole. « Ouais. Je t'appelle demain. Passe une bonne soirée. » Sans lui accorder le moindre dernier regard et en oubliant ma veste, je quitte alors cette cabine de chiottes pour me perdre dans la foule et déserter cette foutue boîte. Incapable de retourner en arrière, je laisse derrière moi Arseniy après l'avoir baisé comme un sauvage. Ce n'est pas un simple coup que je peux abandonner sans état d'âme mais bel et bien mon meilleur ami. C'est fou ce que je peux être con quand je m'y mets. Un véritable bâtard pas foutu de rester auprès de son ami après lui avoir fait miroiter je ne sais quoi. Non, c'est tellement mieux de rentrer avec le premier taxi qui viendra pour tirer un trait sur ce moment. C'est si simple d'oublier pour moi. Mais pour Arseniy c'est totalement différent sauf qu'encore une fois je n'ai pas pensé une seule seconde à lui. J'ai merdé, again.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 29 Juil - 21:42

De petits bruits érotiques s'échappent de tes lèvres à chaque fois qu'il s'enfonce en toi, détruisant toute l'image du parfait hétéro que tu t'étais forgé pendant si longtemps. Et malgré la douleur, tu apprécies plus que de raison ce vas et vient enivrant. Si bien que, lorsqu'il se retire de la chaleur de tes fesses, tu en viens à lâcher un petit soupire de frustration, ondulant doucement pour quémander de nouveau ce dur morceau de chair provoquant chez toi de douce vague de chaleur. Mais non, Julian se contente de te retourner. Un peu brutalement. Tu te retrouves face à cet animal que tu redécouvres un peu plus sauvage que d'habitude. Il y a de ça dans ses gestes. Dans son regard. Du sauvage. Animal. Son regard te faire perdre pied tandis que tu t'accroches à lui lorsqu'il te pénètre de nouveau, t'arrachant un petit couinement de douleur. Rapidement, sa main vient s'aventurer sur ton membre tendu. Tu souris, le regard perdu entre deux mondes imaginaires où seul le plaisir subsiste. Tes ongles s'enfoncent dans sa chair, marquant son dos de ton passage entre ses cuisses. Les joues rosées, tu t'égares dans cet océan de luxure. « aaawh … » Tu sens le plaisir monter en toi. Indescriptible. Tu te consumes sous ses vas et viens. Puis l'orgasme vient te happer. C'est violent. Plus fort que ça ne l'a jamais été. Tu perds totalement le sens de la réalité, t'égarant dans ce plaisir brulant. Ton sperme coule en plusieurs jet sur la main de ton amant et sur ton torse, te faisant fortement gémir de plaisir. Les lèvres de Julian viennent se plaquer contre les tiennes mais tu es encore trop peu conscient pour répondre comme il se doit à son baiser. Tu le laisses faire, les lèvres entrouvertes. Il accélère. Et son membre grossit encore un peu à l'intérieur de toi. Tu le sens proche de la rupture aussi. Tu ne quittes pas ses lèvres, retournant peu à peu sur terre. Dans un soupire de plaisir, tu viens enfouir ton visage dans son cou alors qu'il jouit en toi en poussant un long râle de plaisir. Et toi tu suçotes sa peau, y laissant un beau suçon. Restant contre lui un instant, tu profites de cet instant précis où l'effet de la jouissance te garde du monde extérieur. Un petit soupire s'échappe de tes lèvres alors que tu déposes un tout petit baiser sur son cou avant qu'il ne se détache de toi, t'arrachant une grimace de douleur en se retirant. Ton cœur bat encore vite alors qu'il retire sa capote, se baissant rapidement pour remontrer son boxer et son jean. Tu le regardes, restant silencieux. Un silence qui devient rapidement pesant. Tu le perçois même sous l'effet de la drogue. « Je … J'crois que je vais rentrer en définitive. » Tu sens ton cœur se serrer fortement. T'as vraiment été qu'un putain de coup pour lui. Qu'un moyen de se vider. T'as été n'importe qui. Tu sens malgré toi les larmes te monter aux yeux. Putain de connard de merde … « Ouais. Je t'appelle demain. Passe une bonne soirée. » Tu le regardes ouvrir la porte et se barrer sans t'accorder un seul regard. Et toi t'es là, le pantalon aux chevilles et les larmes aux yeux. Comme un con. La porte se referme alors que tout ton corps tremble doucement. Tu renifles, ravalant tes sanglots avec difficulté. Ton regard se pose sur la capote qui flotte dans les toilettes et tu ne peux pas t'empêcher de penser que c'est tout ce qu'il reste de l'union de vos deux corps. Tu sers le poing, te baissant pour remonter ton pantalon. T'as mal. Tellement mal. T'as mal aux fesses. T'as mal au cœur. Ton regard se pose sur la masse noir par terre. La veste de Julian. D'un geste maladroit, tu la récupères, finissant de te rhabiller. Puis tu finis par sortir des toilettes pour aller te laver les mains. T'as du sperme sur ton tee-shirt, et sur le bas de ton ventre. T'essaies de nettoyer ça du mieux que tu peux quand tu sens une main sur ton pantalon, tendant de passer entre tes fesses. « … Ça te dirait un deuxième tour ma belle … ? » Tu sursautes, te tournant brusquement avant de le repousser avec force, titubant légèrement « LACHEZ MOI ! » Il te regarde en rigolant avant d'ajouter dans un sourire. « Tu sais que t'es bonne … ? Et t'as l'air d'une vraie petite chaudasse ! » T'as envie de le frapper. Les yeux humides, tu sers le poing avant de venir le cogner contre son visage. Tu gémis de douleur à cause du choc puis tu quittes les toilettes, secouant ta main meurtrie. Et tu sors finalement de la boite de nuit pour emprunter les rues sombres de la ville. Tu veux juste rentrer chez toi. Oublier cette soirée. Oublier que ton meilleur ami vient de te prendre toutes tes putains d'illusions. Oublier à quel point il t'a fait mal. Tu sers sa veste entre ton poing. T'as envie de crier. Du hurler. T'as envie de pleurer. Tu voulais pas faire ça.

Tu t'es endormi lamentablement sur ton lit, la veste de Julian contre toi. La moitié de tes jambes sont dans le vide et tu es encore tout habillé. Tu n'as pas eu le courage de faire quoi que ce soit en rentrant. Tu t'es juste écroulé. Ton visage est complétement dévasté. T'as l'air d'un gamin complètement paumé. Un gamin que la vie n'a jamais vraiment épargné. Et, à vrai dire, t'en a pas juste l'air en fait.
C'est ton portable qui te réveille en sursaut. Tu grimaces, fermant presque les yeux pour échapper à cette soudaine clarté. D'un geste hasardeux, tu tentes d'attraper ton portable pour regarder qui te réveille comme ça. JULIAN. Et là, brusquement, des flashs de la soirée d'hier te reviennent en mémoire. Tu te redresses brusquement, presque réveillé. Était-ce réel ? Avez vous vraiment fait ça ? Des milliers de questions te traversent l'esprit et tu t'interroges sur ce qu'il s'est passé. Puis tu réalises. T'as mal aux fesses. Une douleur qui ne signifie qu'une chose … Tout ça est bien réel. Ton meilleur ami t'a baisé comme une chienne dans les toilettes d'une boite de nuit de merde avant de te planter là comme un con. Ton meilleur ami t'a traité comme n'importe quelle pédale. Et toi, tu souffres de réaliser que l'amour que tu lui portes n'est pas celui que tu te persuadais de ressentir pendant tellement d'années. Tu souffres de réaliser que tu es tombé amoureux de lui depuis le premier jour et que tu ne seras jamais rien de semblable à ses yeux.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyLun 29 Juil - 23:47

Mes os craquent pendant que mes muscles me brûlent comme jamais. Mon corps n'est plus qu'une agonie constante. Sous ma boîte crânienne s'agite un oiseau. Il tape contre les parois, se balance sur sa minuscule balançoire. Les grincements de celle-ci me font mal aux oreilles. Ils déclenchent une migraine si forte que c'est à peine si je parviens à me relever. Ma colonne vertébrale hurle à la douleur tandis que mon cou endoloris parvient à se réveiller. Mon estomac forme soudainement un nœud lorsque la lumière du jour caresse mon visage. Et même si je ne le veux pas, mon torse s'élève pour ouvrir la porte de la voiture où je laisse mes tripes s'écraser sur le trottoir. L'alcool et la drogue ingurgité quelques heures plus tôt se lâchent contre le bitume. La vérité se dessine sur ce liquide acide provenant tout droit de mon estomac. Je ne suis rien de plus qu'un putain de drogué incapable de vivre sans ses addictions malsaines. Des voix résonnent dans ma tête, elles se moquent, se mélangent à celles qui me murmurent comme je peux être fort. Mais c'est faux, totalement faux. Super Julian n'est autre que super loser. Il vit dans l'illusion et brise les autres pour se sentir vivant et oublier qu'il n'est qu'un raté. Sa seule force reste son fric et son physique. Ma main se pose sur ma bouche pour tenter de retenir un nouveau hoquet. La seconde d'après, la bile me brûle la gorge et quitte mes lèvres déjà brûlées par la gerbe. La terre tremble sous mes pieds et me ramènent à la réalité. Comme un grondement divin, je me reçois une claque dans la gueule lorsque les souvenirs de ma nuit de débauche possède mes pensées. Un frisson traverse mon corps. C'est d'un geste perdu que je me retiens contre le hummer pour ne pas m'effondrer. Foutu cocktail me bouffant les entrailles et détruisant ma santé. Les passants me fixent, se rendent compte à quel point je peux être une loque. Parce que ce matin, je n'ai pas mes produits de beauté et mes costards pour embellir mon apparence. Non, je n'ai rien de toute ça. Juste la réalité attaché à mes yeux cernés. Grignoté par la haine que je peux ressentir pour ces rapaces et moi même, mon majeur se lève en direction de cette femme qui me fixe. Mon regard se pose sur la banquette de ma bagnole où je découvre plusieurs bouteilles d'alcool et une veste enroulée en guise de coussin. Parce que cette nuit je n'ai même pas été foutu de trouver un taxi, j'ai donc purgé ma peine dans ma voiture. Me remémorant ainsi chaque détail de cette soirée. C'est fou ce que je peux être con, putain. Pourquoi j'ai été aussi faible face à Arseniy ? Les battements de mon cœur s'accélèrent anormalement sous ma cage thoracique, me donnent la sensation d'être le premier coupable dans cette histoire.

J'aurais très bien pu finir à l'hôtel ou dans le lit d'un autre mais je ne l'ai pas fait. Non, pour une fois, j'ai voulu me punir de ma connerie. De cette couche de ridicule qui recouvre mon être depuis des années. J'ai toujours voulu faire le malin et être au dessus des autres. Au final, cela ne me rapporte qu'une superficielle gloire Je plonge petit à petit dans les ténèbres. Le fantasme que je représente n'est en réalité qu'un gros tas de merde. La beauté s'effrite au fil du temps, en même temps que cette terrible perfection qui se perd dans la masse. Le temps a lui aussi raison de moi. C'est d'un geste las que j'attrape mon téléphone portable pour composer le numéro d'Arseniy. Les minutes passent alors que l'envie de me défiler devient plus forte et plus grande. Merde. Je peux l'entendre répondre à l'autre bout du fil et c'est là que je raccroche d'un geste nerveux. J'suis plus tout à fait sûr d'être prêt à l'affronter. Pourtant, impétueux, j'enfile mes lunettes de soleil pour masquer mes yeux cernés et quitte ma voiture. C'est dans le reflet de celle-ci que je tente de me coiffer grossièrement et me dirige vers l'immeuble de mon meilleur ami. Ouais, dire que je suis garé à dix mètres de chez lui. Après avoir pris une longue inspiration, les battements de mon cœur s'accélèrent un peu plus. L'affrontement arrive. Le but final. Pourtant, j'ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou et fuir. Ne jamais le retrouver et n'être qu'un ridicule souvenir à ses yeux. Celui de la première fois ratée. Mais aussi du bâtard incapable de prendre ses responsabilités. Rah Julian, c'est fou ce que tu peux être con quand tu t'y mets. La bulle hermétique dans laquelle je me suis enfermée la veille semble soudainement exploser lorsque ma main frappe à nouveau contre la porte d'Arseniy. L'envie de partir est si forte et douloureuse que je reste figé devant ce morceau de bois. Oppressé par ce détestable moment, ma main se pose sur la poignet tandis que je pénètre dans l'appartement sans y être invité. Vieille habitude dont je suis incapable de me défaire. Ma bouche est déjà asséchée. L'envie de vomir me revient. J'ai beau tenter de la dissimuler, mon corps se retrouve obligé de courir vers les chiottes où je dégueule ce que je n'ai pas sur l'estomac. C'est douloureux, putain. Comme si on m'avait fait avaler de force de l'acide sulfurique en sachant que mon organisme serait incapable de le supporter.

Le manque de drogue se fait déjà ressentir. Mes muscles sont courbaturés à l'extrême pendant que mon cerveau demande une petite aide pour faire face à Arseniy. Mais je n'ai rien sur moi. Absolument rien si ce n'est un emballage vide de capote. C'est d'un pas lent que je me dirige vers la chambre de mon meilleur ami après avoir tiré la chasse. Calé dans l'encadrement de celle-ci, je fixe la fenêtre sans essayer une seule seconde de faire face à son regard. Oh non, tout sauf ça. « J'crois que mon dealer m'a arnaqué sur ce coup là. Cette coke valait rien. » Toujours caché derrière mes lunettes de soleil, un rire nerveux s'échappe de ma bouche. Ouais, j'ai rien trouvé de mieux que lui parler de drogue. J'crois, qu'au final, je me défile encore une fois. Incapable de remettre sur le tapis ce que nous avons fait. Je fais l'autruche, plante ma tête dans le sable jusqu'à m'y étouffer. Nerveux, je me racle la gorge pour tenter de détruire ce silence lourd au point d'écraser mes entrailles. Ouais, à croire que le grand Novotny peut être mis mal à l'aise. On aura tout vu. « Tu … Tu veux un jus de fruits ? » Sans même attendre sa réponse, je quitte alors la pièce pour finir dans la cuisine et ne plus être dans la même pièce que lui. J'ai beau tenter de sauver les apparences, le masque s'effrite. L'homme perd de sa grandeur. Il faut pourtant assumer, mon grand.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMar 30 Juil - 1:49

C'est la voix légèrement cassée que tu réponds au téléphone. T'as hésité avant de décrocher. Seulement t'as réfléchi et tu as réalisé que ne pas répondre risquerait de changer votre relation. Mais ça, tu aurais dû y penser avant. Avant de lui laisser être le premier à venir entre des cuisses. T'aurais du te dire que, en effet, cela risquerait d'intervenir dans cette relation si parfaite qui vous a toujours uni. Dans cette confiance aveugle que tu peux lui porter. Mais l'alcool et la drogue n'ont pas la réputation de rendre intelligent.
Tu peux entendre sa respiration pendant deux petites secondes avant qu'il ne raccroche sans avoir ouvert la bouche. Et tu restes là, planté comme un con le téléphone contre l'oreille. Il t'a raccroché au nez. Putain de connard ! Tu jettes ton portable contre ton oreiller. Ce que tu peux le détester parfois ! D'être aussi … con ! D'être aussi incapable d'assumer ses putains d'actes. Tu le détestes de te traiter comme la dernière des putes. Serrant le poing, tu finis par te lever, un mal de tête affreux te martelant le cerveau. Difficilement, tu te diriges vers ta salle de bain afin d'attraper un flacon d'anti-douleur. C'est pour ta jambe normalement, mais peu importe. Tu avales le cachet en te déshabillant. Et tu restes figé en apercevant des traces de sang sur ton boxer. « … P'tain » Tu n'avais pas réalisé à quel point il t'avait blessé. Bien sur, la douleur avait été insupportable, mais tu ne pensais pas qu'il avait été jusqu'à te faire saigner. Un long soupire s'échappe de tes lèvres alors que tu observes ton reflet dans le miroir. Tu détestes ce putain de reflet. Tu le détestes. T'as le visage d'un gosse. T'as beau aller sur tes vingt cinq ans, t'as encore la gueule d'un gamin de seize ans. Et tu déteste ça. D'un geste dépité, tu passes doucement la main dans tes cheveux toujours plus en bataille. Ton mal de tête freine tes pensées qui se dirigent inévitablement vers ton meilleur ami.
Finalement, ce sont des coups à ta porte qui t'arrache de tes pensées désorganisées. Marmonnant légèrement, tu attrapes rapidement ta serviette, agacé de ne pas pouvoir te prélasser sous l'eau chaude de ta douche. Ça t'aurait pourtant fait un putain de bien. Attachant ta serviette, tu t'approches de la porte t'apprêtant à faire fuir cette personne qui ose te déranger maintenant. Mais, avant même que tu ne l'atteignes, celle ci s'ouvre laissant entrer un Julian a l'allure bien moins charismatique que la veille. Tu restes planté là quelques secondes, le fixant sans rien dire avant qu'il se dirige à la vitesse de l'éclair vers les toilettes. Un soupire s'échappe de tes lèvres tandis que tu retournes dans ta chambre afin d'enfiler un boxer et un grand tee-shirt dans lequel tu te sens particulièrement bien. Tu voudrais être capable de préparer un petit discours cohérent et clair, mais la douleur est telle que chaque pensée que une lame de métal s'enfonçant dans ton précieux cerveau. Tu passes la main sur ton visage, tentant de te remettre les idées en place. En vain. Puis finalement, tu te retournes vers la porte de ta chambre, t'apprêtant à te diriger vers tes toilettes. Mais Julian t'a devancé. Appuyé contre l'encadrement de ta porte, il fixe la fenêtre d'un regard vide. Et toi, tu le regardes. Tu ne sais pas quoi dire. Du tout. Alors tu ne dis rien, te contentant d'observer son visage que tu connais par cœur. « J'crois que mon dealer m'a arnaqué sur ce coup là. Cette coke valait rien. » Ton cœur se serre à ses mots. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres et tu comprends brusquement qu'il n'assumera jamais. Qu'il compte effacer ce souvenir de sa mémoire à jamais. Et finalement, tu le comprends. Peut être qu'il a raison. Peut être vaut-il mieux tout oublier pour reprendre comme avant. Seulement, tu te sens tellement mal à l'idée de n'avoir été qu'un coup en plus. Trop insignifiant pour en parler. Il ne sait pas à quel point ce que vous avez fait est important pour toi. Pas seulement parce que c'est lui, mais aussi parce qu'entre ses bras, tu as fini par te rendre à l'évidence que ce n'était pas les filles que tu aimais.

Tu continues de le fixer, sans rien dire. Et lui ne pose pas un seul regard sur toi. Et il ne l'a pas fait depuis qu'il a jeté sa putain de capote. Pas une fois il ne t'a regardé. Et finalement, alors que tu pensais pouvoir simplement passer à autre chose, oublier la douleur de se savoir ainsi humilier par son meilleur ami, tu sens la colère monter en toi. Est-ce que tu mérites vraiment d'être ignoré comme il peut le faire ?! Il n'a pas le droit de faire ça ! Il a pas le droit de t'utiliser comme ça ! De te baiser à t'en faire saigner pour ne même plus te regarder ensuite. Alors lorsqu'il prend de nouveau la parole, tu prends ça comme une provocation. « Tu … Tu veux un jus de fruits ? » Trop. C'est trop. Il se fout littéralement de ta gueule et tu détestes ça. T'as mal putain. Il s'est jamais comporté comme ça avec toi avant. Bien sur, t'as toujours su que c'était un connard. Mais pas avec toi. Jamais avec toi. Tu sers le poing en le voyant partir. Putain de lâche ! Alors dans un accès de colère tu le rejoints « Est-ce que tu te fous de moi ?! » Tu débarques dans la cuisine, le toisant avec un regard noir. Et sans réfléchir, tu te rues sur lui, frappant son torse de tes petits poings. « POURQUOI TU FAIS CA ! Sois pas un connard avec moi ! T'as pas le droit putain ! » Tu sens cette putain de boule dans la gorge, signe que les larmes ne sont pas loin. Tu voudrais ne pas être aussi sensible à son sujet, mais il a toujours eu cette capacité de provoquer les sentiments les plus violents chez toi. Tout est fort quand ça le concerne et ça t'a toujours effrayé. « J'suis pas ta pute merde ! Tu crois vraiment que tu peux me traiter comme toutes les chiennes que tu baises ?! Putain Julian ! » Tu donnes un dernier coup de poing sur son torse avant de rester immobile, tout contre lui. Tu reprends ta respiration après avoir frapper sans discontinuité. Pas assez fort pour le blesser. Assez pour qu'il réalise. Puis finalement, tu redresses la tête, plongeant ton regard de gamin à la ramasse dans ses yeux envoutants. Puis sans crier, tu murmures son prénom avec la voix légèrement brisée « … Julian … J'suis pas n'importe qui putain … ».
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMar 30 Juil - 2:49

La confrontation arrive. Je peux l'entendre à ses pas. Ils approchent, rapides. Ma respiration se coupe nerveusement tandis que je reste planté dans la cuisine sans bouger. Le regard figé sur un point qui n'existe pas, comme prévu je joue au lâche derrière mes lunettes de soleil. Je ne croise pas ses yeux parce que j'en suis tout simplement incapable. Mon pouls s'accélère au fur et à mesure que la distance se réduit entre lui et moi. S'il n'y avait pas eu de mur derrière moi je me serai très certainement reculé un peu plus. Mais ces putains de briques me retiennent. A croire que je ne peux pas m'échapper éternellement. Le simple fait de l'imaginer détruit par ma faute me bouffe le cœur. J'ai été tellement con de faire ça. Jamais je n'aurais pensé être aussi mal à l'aise face à quelqu'un. Surtout pas lui. Pas Arseniy. Il n'y avait plus d'amitié qui tenait. Plus de 'mon ange' lancé dans les airs et de câlins en guise d'affection. Rien de tout ça. Juste une effroyable distance qui s'était installée entre lui et moi la nuit passée. « Est-ce que tu te fous de moi ?! » Sa question me refroidit le sang. J'ai encore une fois le place de l'accusé et je suis irrémédiablement coupable. Je reste silencieux, incapable de lui répondre quoi que ce soit. Pour une fois, Novotny se retrouve la gueule fermée. Il n'a absolument rien pour se défendre. Même pas sa fierté. Mon corps se plaque contre le mur, je donnerais tout ce que j'ai pour me fondre dans la masse et disparaître. A la place de ça ce sont ses poings qui viennent s'échouer contre mon torse. La douleur n'est pas physique mais psychique. Je déteste le voir comme ça. Sentir toute cette rage quitter son corps. C'est fou ce que je peux culpabiliser de l'avoir fait espérer. D'avoir été le premier à entrer entre ses fesses. Non, de lui avoir fait ça, tout simplement. C'était pas à moi de lui prendre sa virginité dans ses chiottes miteux. Il méritait mieux. Mais dans un élan d'égoïsme total, j'ai couché avec lui, sans me soucier une seule seconde des conséquences. Au fond j'espérais qu'il passe au dessus de tout ça. Qu'il prenne la nouvelle avec le sourire. Ahah, comme si c'était possible. Comme si. Pour le coup, j'suis juste qu'un pauvre con incapable de me mettre à la place des autres. Je ne pense et ne vis que pour mes propres sentiments.

« POURQUOI TU FAIS CA ! » Si seulement je le savais, si seulement. Dire que je reste de marbre face à sa colère. Intérieurement, la tempête fait rage. « Sois pas un connard avec moi ! T'as pas le droit putain ! » Je déglutis difficilement sans essayer de le contredire. Je capte ses poings contre ma peau et le fixe finalement de derrière mes lunettes. J'ai envie de lui gueuler dessus. De lui dire combien il a pu être naïf de penser que tout allait bien se passer après ça. J'suis pas le prince charmant. Je suis pas celui qui aime les autres à leur juste valeur. Je baise et je pars. Ca se passe toujours comme ça. Même avec lui … je fais souffrir et puis c'est tout. Le reste, je le fous de côté. Les sentiments, je les dissimule. Les conséquences, je les envoie valser. Merde. Comment j'ai pu lui faire ça ? Il n'y a pas de réponse. Si ce n'est le désir. Arseniy continue de parler et moi, comme un pauvre con je l'écoute. Je capte l'impact de ses mots sur mon cœur qui bat à vive à l'allure. Ses coups se calment, et lui aussi. Alors, machinalement, ma main se pose dans son dos pour le rapprocher contre moi. Peut-être qu'il en a pas envie mais finalement, ça me fait du bien de sentir sa chaleur contre la mienne. J'ai soudainement envie de faire un pas en arrière. Lui et moi, adolescents. C'était tellement plus facile. Y avait pas de tension entre nous. Juste deux gars un peu paumés et prêt à tout pour se sentir vivant. Notre première cuite me vient en tête. Toutes ces soirées à traîner jusqu'au bout de la nuit pendant que nos parents nous cherchaient. Putain, on est arrivé là par connerie. « … Julian … J'suis pas n'importe qui putain … » Il me fixe et je trouve rien de mieux que fuir son regard. Je sais très bien qu'il n'est pas n'importe qui. Il a pas besoin de me le rappeler. Je le sais. J'sais même pas pourquoi Arse vient de dire ça mais la colère gronde en moi. Mon poing se serre dans le vide pendant que mon autre main s'attache nerveusement à son t shirt. Je l'aime, c'est un fait. Pourtant je suis incapable de me montrer respectueux. Chacun a sa façon de dévoiler ses sentiments. Faut croire que la mienne ne lui plait pas.

Je prends une longue inspiration avant de commencer, une première fois à parler. « Si tu t'attends à des excuses de ma part, ou quelque chose qui y ressemble tu risque d'être … déçu. » Ma voix est raillée, encore blessé par les paroles d'Arseniy je ne peux m'empêcher d'être froid. De prendre la défensive pour tenter de m'essuyer de mes conneries. Seulement voilà, ce ne sera pas aussi simple. « Tu savais qu'en couchant avec moi, ça se finirait comme ça Arseniy. » ça fait tellement longtemps que je ne l'ai plus appelé par son prénom, en entier. « Tu sais très bien comment je suis. Ouais je suis un putain de pauvre con égoïste et excessif mais BORDEL. » Mes mains se mettent à trembler alors que je me dégage de son corps pour laisser une distance respectable entre lui et moi. Mes yeux croisent une nouvelle fois les siens et ce que j'y vois a le don de m'effrayer plus que tout. Je recule à nouveau d'un pas. « Tu t'attendais à quoi ? Que toute cette merde allait changer parce que je T'AI baisé ? Mais non. Absolument pas. Je vais pas me mettre à chialer parce qu'on a fait une connerie mais ça encore, tu le sais. C'est toi … t'as pas le droit de me reprocher ça. T'as pris le risque. » Ma gorge se serre tellement, partagée entre la colère et le désespoir. Il n'y a plus qu'une solution, le dégoûter totalement de moi. J'ai pas envie qu'il pose des espoirs sur moi, j'suis pas comme ça. Je suis pas fait pour l'amour et la vie de couple. « C'est pas moi qui te fait souffrir mais toi … et tout seul. Putain, en me regardant là, tu espères encore quelque chose de moi. Ouais, t'attends mais j'ai rien à te donner. RIEN. » J'pourrai très bien passer par une méthode moins douloureuse mais c'est tellement mieux de lui balancer ça à la gueule. J'ai pas envie de craquer devant lui, alors je renforce la merde qui me recouvre. Ouais. Tout simplement. « On le boit ce putain de jus de fruits ou tu préfères me foutre à la porte ? » T'es qu'un trouillard, Julian.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMar 30 Juil - 11:12

Il fuit ton regard. Encore une fois, il est incapable de te regarder. Putain. C'est encore plus douloureux que n'importe quelle douleur physique. Tu t'sens minable. Et cette putain de boule dans la gorge qui veut pas disparaître. T'as envie de pleurer mais tu te retiens. T'es un homme, tu peux pas pleurer devant lui. « Si tu t'attends à des excuses de ma part, ou quelque chose qui y ressemble tu risque d'être … déçu. » Tu veux pas des excuses putain. Tu veux juste qu'il te regarde. Qu'il oublie pas que t'es pas qu'une pute de plus à mettre dans son lit pour une soirée. Non, même pas. Parce qu'il n'a même pas eu la décence d'utiliser un lit pour te baiser. Putain.

Sa froideur te glace le sang. T'es comme paralysé par la froideur de son ton. Elle te blesse un peu plus. « Tu savais qu'en couchant avec moi, ça se finirait comme ça Arseniy. » Tu déglutis, détestant entendre ton prénom en entier sortir de sa bouche. C'est moche. C'est mauvais signe. Et puis nan tu savais pas. T'avais pas prévu de coucher avec lui. Et quand ça t'est tombé dessus, tu n'étais pas vraiment capable de penser aux conséquences. Alors non, tu savais pas que tu finirais comme n'importe qui d'autre face au grand Julian Novotny. « Tu sais très bien comment je suis. Ouais je suis un putain de pauvre con égoïste et excessif mais BORDEL Tu t'attendais à quoi ? Que toute cette merde allait changer parce que je T'AI baisé ? Mais non. Absolument pas. Je vais pas me mettre à chialer parce qu'on a fait une connerie mais ça encore, tu le sais. C'est toi … t'as pas le droit de me reprocher ça. T'as pris le risque. » Il te repousse. Il te repousse alors que ses mots te heurte de plein fouet. Tu te prends une massue en pleine gueule. C'est vrai quoi, tu t'attendais à quoi Arseniy ? Tu le regardes un instant alors que ton corps tremble légèrement. Il a même pas pris la peine de retirer ses lunettes de soleil. Tu te retrouves juste face à ton reflet, incapable de lire quoi que ce soit dans son regard. Un putain de pauvre con égoïste et excessif. Tu le savais bien sur, mais tu n'avais jamais bien réalisé à quel point. Tu t'es toujours dis que c'était ce que voulaient les autres. Se faire prendre et partir le lendemain. T'as jamais pensé que tous ces garçons qui avaient fait sa réputation cherchaient peut être aussi un peu de tendresse, ou au moins un minimum de respect chez cet homme a l'apparence si parfait et pourtant plein de défauts. « C'est pas moi qui te fait souffrir mais toi … et tout seul. Putain, en me regardant là, tu espères encore quelque chose de moi. Ouais, t'attends mais j'ai rien à te donner. RIEN. » Cette fois ci, c'est à toi de détourner le regard. Tu veux pas qu'il te voit aussi bouleversé par ses paroles. Alors tu te retournes pour qu'il ne voit pas les larmes qui comment à couler sur tes joues. Tu t'attendais pas à ça. A ce qu'il soit aussi froid et méchant envers toi. Tu pensais que ça se passerait comme avant. Comme toujours. Qu'il te prendrait dans ses bras pour te câliner. Qu'il te ferait oublier ça. Mais non. Tu voudrais lui répondre. Lui dire tout ce que tu as sur le cœur, mais tu sais que si tu ouvres la bouche, tu ne pourras plus retenir le flot de larmes qui s'apprête à couler de tes yeux. Alors tu le laisses parler. Tu le laisses te blesser à chaque nouvelle parole. Tu ne peux pas t'empêcher de penser à sa phrase. c'est pas moi qui te fait souffrir mais toi … et tout seul. Ouais. T'as cru des trucs. Tu t'es pensé plus important que tu ne l'étais. C'est vrai aussi. Il a raison. Tu te fais mal tout seul. Tu savais que Julian était comme ça. T'aurais dû piger que le fait que ce soit toi ne changerait absolument rien à ses habitudes. Tu aurais dû le comprendre quand il t'a pris sans aucune attention dans des toilettes de merde. Il aurait eu un peu plus de considération pour toi s'il avait voulu être différent avec toi. Mais il n'a RIEN a te donner. C'est lui même qui le dit. Rien. Un putain de mot vide de sens. Rien, c'est trop fort. Trop gros. Il avait toujours eu quelque chose à te donner. De l'amitié au moins. Et ce que tout cela signifiait que tu devais vraiment disparaître ? Que votre amitié disparaitrait en même temps que cette putain de capote qui avait protéger vos ébats.

Tremblant, tu t'appuies contre le mur. Tu réalises tout ça trop brutalement. Et tout encaisser est difficile. « On le boit ce putain de jus de fruits ou tu préfères me foutre à la porte? » Finalement, tu te forces à ouvrir la bouche pour simplement lâcher sans même te retourner vers lui « … Y'a plus de jus de fruit ». Les larmes se laissent entendre sans difficulté dans cette phrase des plus banales. Y'a plus de jus de fruit Julian, tu peux partir. Tu ne lui dis pas clairement que tu préfères qu'il parte, mais tu le penses. Tu veux être seul pour pouvoir enfin te laisser aller. Pleurer la perte de ce qui a toujours été le centre de ton univers.
Et finalement, tu quittes la cuisine, attendant de t'être assez éloigné de Julian pour te laisser aller à tes larmes. Tu viens de tout perde à une vitesse incroyable. Pas seulement ta virginité ou ton meilleur ami. T'as perdu le soleil qui éclairait ta vie. T'as perdu ta bouée de sauvetage. Et maintenant, t'as l'impression de te noyer dans un océan glacial. Tu coules et y'a plus personne pour te rattraper. Parce que cette fois, c'est celui qui te sauve habituellement qui t'a jeté à l'eau. Alors forcement, il n'y a plus personne pour garder ta terre hors de l'eau. Pour t'empêcher de te noyer. Tu entres dans ta chambre avant de te laisser tomber sur ton lit, attrapant ton coussin pour y enfouir ton visage. Les douleurs physiques et psychologiques sont telles que tu n'arrives plus à rien faire. Pourtant, par le désir d'oublier un instant, tu trouves la force de te relever pour attraper la veste de Julian, fouillant dans les poches pour récupérer la fin de la drogue de la veille. Et d'une main tremblante, tu prépares une ligne que tu sniffes rapidement. Oublier. Juste oublier la douleur de se sentir abandonné comme n'importe qui. La douleur de se sentir seul comme jamais. Tu réalises que tu crèveras probablement sans avoir vraiment vécu ce que le monde entier recherche. Se sentir aimé. Vraiment aimé.
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Message(#) Sujet: Re: ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- ma peau ne brûlera pas tes mains. (arseniy) -hot- EmptyMar 30 Juil - 16:39

Merde. Non. Il se retourne et je comprends directement ce qu'il peut se passer. Ses yeux brillants ne peuvent plus retenir éternellement la douleur qu'il peut ressentir. Le son de sa voix résonne dans la pièce, brisée, cassée. Comme notre amitié. Comme ce fil qui nous retenait. Je l'ai détruis à la simple force des mots. « … Y'a plus de jus de fruit » Les larmes accompagnent sa phrase et putain ce que je peux me sentir mal soudainement. Celui qui est con et naïf dans l'histoire, ce n'est pas lui. Non, c'est moi. Pour avoir pensé que tout se passerait parfaitement bien après cela. Ouais, comme si Arseniy pouvait oublier ce que je lui ai fait dans ces chiottes. Ahah, c'que je peux me faire pitié sur le coup. Et pourtant, je m'entends déjà commenter ses paroles, sans pouvoir retenir ce surplus de cynisme. « Ah oui, j'avais oublié ta vie d'artiste. Va pour de l'eau. » Comme si je suis pas assez bas comme ça, je m'enfonce un peu plus. A coups de pelle que je donne dans la terre aride. Mon corps finira étouffé par la connerie dans laquelle je baigne. Ma main attrape nerveusement un verre d'eau que je serre fermement entre mes doigts. Trop fermement. Mon regard se pose sur Arse qui s'éloigne et quitte la pièce pour rejoindre sa chambre. Nerveux et au bord de la l'explosion, la lave monte. Elle gagne du terrain, brûle mes pensées. Mes gestes deviennent soudainement incontrôlables et le verre se brise, là, contre ma peau. Les minuscules morceaux s'enfoncent sur mon épiderme d'où un filet de sang s'en échappe pour tomber. Les débris de verre se retrouvent violemment éclatés au sol lorsque je prends soin à les jeter pour extérioriser ma colère. Et maintenant ? Mon regard balaye la pièce, à la recherche d'un échappatoire, d'une aide. D'un je ne sais quoi qui pourrait faire pencher la balance. Mais rien, absolument rien n'est là pour me faire signe. Toutes les décisions ne dépendent plus que de moi. Partir comme le désire Arseniy et jouer au lâche ou rester et tenter de réparer les choses. Si seulement c'est encore possible, si seulement. Epuisé par cette nuit passée sur la banquette arrière de ma bagnole et cette détestable confrontation je reste planté quelques minutes dans la cuisine pour tenter de mettre au clair les choses. Trouver une paix intérieure. Mais tout est encore trop frais dans ma tête. Mes pensées se mélangent, s'entremêlent dans un nœud impossible à défaire. Une voix résonne dans ma tête, m'ordonnant de laisser mon meilleur ami respirer au moins une fois dans sa vie. Nombreux sont ceux à dire que je suis nocif à sa vie. Quand on y pense, je me suis toujours débrouillé pour ne l'avoir qu'à moi seul. Ouais, j'crois bien que tous mes actes égoïstes étaient là pour le garder à mes côtés. L'idée même qu'il puisse construire sa vie avec quelqu'un ne m'a pas traversé l'esprit. Bloqué au stade d'adolescent, je nous vois dans dix ans à faire la fête comme deux pauvres cons paumés. L'évolution déserte mon vocabulaire.

Mes pas me guident vers sa chambre où je peux voir les larmes couler sur ses joues. Mon cœur se serre. Non, tu peux pas me faire ça Arseniy. Tu peux pas chialer pour moi. Mes pensées sont contradictoires. J'ai envie de l'enlacer comme j'ai envie de lui hurler dessus. Prétendre que son état ne m'affecte pas serait l'un des plus gros mensonges qu'il m'ait été donné de dire. C'est mon meilleur ami, merde. On ne peut pas rester de marbre face à la souffrance d'une personne qui nous accompagne depuis des années. Je l'ai vu grandir. Il m'a vu changer. Nous n'avons pas partagé seulement quelques moments de vie. Non, on a carrément emprunté le même chemin, ensemble. Mon cœur se serre alors que je m'approche de son lit. Ma respiration encore saccadée par l'énervement fait vibrer le silence. Ses larmes me mettent encore mal à l'aise mais je parviens à rester stoïque. Le masque se referme un peu plus. Je parviens enfin à enlever mes lunettes et le fixer intensément. Mes pupilles retrouvent de leur intensité, l'aplomb que j'avais perdu me revient. Le monstre renaît de ses cendres. Le sang coule encore de ma main tandis qu'un sourire satisfait prend place sur mon visage. Chaque parcelle de mon corps suinte la confiance. J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi lunatique que moi. J'regrette mais pour rien au monde je n'ai envie de le montrer. Je me penche en avant, mon visage est si proche de celui d'Arse que nos respirations se mélangent. J'évite de le toucher pour ne pas réveiller un peu plus de colère chez lui. Son aura de désespoir tente de m'envelopper mais je résiste à ce qu'il peut dégager. Mon regard s'arrête sur l'eau salée coulant sur son visage. Et moi, putain, j'me décompose au fur et à mesure que cette foutue larme coule. Elle me rappelle combien je peux détruire sans m'en rendre réellement compte. J'ai tout détruis. Arrête de chialer connard ! Arrête. Résignée, ma main se pose finalement sur sa joue pendant que de l'autre je récupère ma veste. Ca sert à rien de rester plus longtemps ici de toute façon. J'ai fait assez de mal comme ça et j'ai plus rien à dire, ou ajouter. Un sourire narquois s'étale sur mon visage et je me recule, en enfilant cette veste. Je fais un tour sur moi-même et reviens à lui. J'suis à deux doigts de lui demander comment elle me va mais je m'abstiens. Non, ça sert à rien de l'emmerder encore plus.

Mes lèvres s'ouvrent, crachent leur poison tel un serpent. « Tu es pathétique mon ange. » Je sais même pas pourquoi je m’efforce encore de le regarder de haut. A ces mots, je lui tourne le dos et quitte la pièce sans me retourner. Je tire ma révérence. Pose à nouveau mes lunettes sur mon nez en prenant soin de ne pas jeter un seul regard en arrière. Parce que je n'ai pas seulement abandonné mon meilleur ami mais aussi notre amitié. J'ai laissé tomber des années de bonheur. J'ai coupé un lien à coups de ciseau rouillé. La porte de l'appartement se referme en silence tandis que je descends d'un pas lent les escaliers un à un. La tête encore droite, je me perds une énième fois dans la grandeur de ma fierté. Tout n'était pas encore perdu et pourtant j'ai préféré fuir la réalité que la réparer. J'ai jamais été capable de quoi que ce soit. Un putain de boulet des sentiments préférant blesser que panser.
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