Time to break

En pleine nuit, c'est le moment idéal pour sortir. L'air frais, les soirées, l'alcool, les amis... Tu aimes ça, tu aimes faire la fête la nuit, tu aimes avoir Candide avec toi, que vous riez ensemble, qu'elle te sorte de tes bouquins. Tu aimes lire, tu adores ça, c'est sûr, mais tu es parfois un peu trop dessus, tu te déconnectes de la réalité, et Candide est ton lien avec celle-ci, elle t'oblige à te préoccuper du monde, à sortir. Si tu étais seul, tu ne ferais que lire des milliers de fois tes livres, tu serais cloîtré pendant des jours, des semaines chez toi, rien qu'à lire. Mais heureusement, elle est là. Ta meilleure amie. Vous avez prévu de sortir ce soir. Ca va te faire tellement de bien. Dans ton appart gigantesque, tu tournes en rond, passant du dressing à la salle de bain, de ta chambre à ton bureau, tu te prépares. Tu dois aller la chercher chez elle ce soir. Tu souris. Tu as l'air d'un chevalier servant. Tu l'adores ta petite rousse. Tu t'habilles simplement ce soir, un pantalon noir, une chemise simple mais élégante, ton pendentif que tu ne quittes jamais autour du cou, et oui, un homme aussi peut porter un pendentif. Celui-ci, ça représente ton amitié pour Candide, c'est elle qui te l'a offert. Ca rajoute un côté charmeur à ta tenue selon toi. Tu aimes bien draguer, tu aimes l'idée de pouvoir plaire, d'avoir le pouvoir de ramener qui tu veux chez toi si tu le souhaites, tu aimes ça. Mais pas avec Candie, elle, tu ne la touches pas, tu ne lui fais rien, tu ne veux pas lui faire du mal. C'est ta meilleure amie après tout. Tu te coiffes brièvement, ta mèche sur le côté. La chemise laisse certains de tes tatouages visibles. Tu aimes tes tatouages, ils ont tous un symbôle pour toi, quelque chose de particulier. Tu en as beaucoup, mais tu les choisis soigneusement. C'est toi qui les dessine en général, tu as un bon petit coup de crayon. Tu jettes un dernier regard vers ta glace et prends tes clés de voiture, ton téléphone, ton porte-feuilles et tes cigarettes puis sors de l'appartement. Tu as encore le temps, mais tu préfères ne pas traîner. Tu dois aller prendre Candide chez elle, et sans savoir pourquoi, tu ne veux pas qu'elle y reste trop longtemps. Tu te méfies de son frère, tu sens qu'il se passe quelque chose de louche, elle vient toujours pleurer sur ton épaule quand il s'est passé quelque chose avec lui, mais elle ne te dit pas quoi. Ca t'intrigue, ça t'énerve. Tu n'aimes pas bien son frère, et ça depuis le tout début.
Tu montes dans ta voiture, une Porsche décapotable blanche. C'est ton bijou, tu l'adores cette bagnole. C'est idiot, ce n'est pas grand chose une voiture, surtout pour toi, mais ta voiture, tu l'aimes. Tu démarres le moteur et pars aussi vite que l'éclair, parcourant les rues, les cheveux dans le vent. Tu arrives vite devant chez elle, avec environ vingt minutes d'avance. Tu es allé vite. Tu sors de la voiture pour t'installer sur le côté, devant chez Candide. Tu t'allumes une clope et sors ton portable. « Je suis devant chez toi Candie chérie ». C'est ce que tu lui écris. Tu regardes à sa fenêtre, attendant un signe de sa part. De l'extérieur, on aurait cru voir la fameuse scène de Roméo et Juliette modernisée. Tu souris à cette pensée. Tu es là, comme un chevalier, avec une Porsche pour destrier, et sans intention de conquérir la belle Candide. Beaucoup sont jaloux de ton lien avec elle, ils se demandent tous pourquoi tu ne profites pas d'elle comme des autres, ils ne comprennent rien. Candide, elle est spéciale. C'est ta Candie chérie, comme tu l'appelles souvent. Elle réveille le bon côté de toi, ce côté que peu connaissent, ce côté déconneur, protecteur, attentionné. Parfois tu te demandes pourquoi tu ne sors pas avec elle, mais tu ne pourrais pas. Tu ne voudrais pas la briser elle, parce que tu ne sais pas si tu serais capable d'être le petit-ami de quelqu'un. Tu tires une taffe sur ta clope et elle arrive à ce moment-là. Tu lui souris en recrachant la fumée. Tu t'approches d'elle pour la serrer dans tes bras, comme ça, comme une habitude. Tu vois son frère qui vous regardes par la fenêtre, tu lui lances un regard froid. Tu ne sais pas ce qui se trame, mais tu n'aimes pas ça. Tu voudrais pouvoir protéger Candide pour toujours.

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